Porte d'enfer.
Porte d'enfer © FRANK KUSCHMIERZ - SHUTTERSTOCK.COM

L’archipel est plébiscité pour la multitude de ces facettes. Haut en couleur, il regorge de paysages aussi contrastés que les populations de ses îles, de sites naturels époustouflants, de superbes plages… Bénéficier d’un véhicule permet d’accéder à tous les sites naturels et culturels disséminés dans tout l’archipel en toute liberté. Cette alternative n’exonère cependant pas les amateurs de randonnées de se munir de bonnes chaussures de marche, car elles s’avèrent aussi essentielles que le maillot de bain et la crème solaire. Cet équipement se révélera effectivement indispensable pour arpenter les traces dans la forêt tropicale, traverser le lit d’une rivière, faire du canyoning, effectuer l’ascension jusqu’au volcan de la Soufrière, admirer les fabuleuses chutes du Carbet et bien d’autres sites tout aussi extraordinaires. La plupart des sites disposent d’un parking non gardé : il est donc conseillé de veiller à ne rien laisser à l’intérieur du véhicule afin de ne pas tenter d’éventuels rôdeurs à la recherche de menus larcins.

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Se déplacer en Guadeloupe

Bananeraie.
Bananeraie © AUFORT JÉROME - STOCK.ADOBE.COM

La location d’un véhicule s’avère incontournable afin de profiter d’un séjour en toute indépendance pour sillonner les îles de la Grande-Terre et de la Basse-Terre qui composent la Guadeloupe continentale et qui lui confèrent la forme d’un papillon. Si un réseau de bus existe bel et bien, il reste cependant assez limité et ne permet pas de pouvoir organiser aisément des déplacements sur toute l’île. Les communes de Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre, Les Abymes (incluant la desserte de l’aéroport), Gosier, Sainte-Anne et Saint-François bénéficient du réseau le plus développé des bus orange qui se repèrent facilement. Toutefois, les arrêts ne sont pas tous identifiés et les horaires ne sont pas forcément bien respectés compte tenu de la circulation soutenue notamment aux heures de pointe.

Une ligne « Express » permet de rejoindre la ville de Basse-Terre (située au sud de la Basse-Terre) avec des arrêts dans les différentes communes traversées. De nombreux loueurs de voitures sont présents dès la sortie de l’aéroport Pôle Caraïbes dans une zone dédiée accessible grâce aux navettes gratuites de chaque loueur. En haute saison, la réservation du véhicule en amont s’avère nécessaire. Afin de bénéficier du meilleur tarif, prenez le temps de comparer les offres selon les services inclus, les caractéristiques, le confort des véhicules mais également en fonction de la durée de votre séjour, de votre programme de visites et du nombre de personnes à bord.

Se déplacer dans les îles

Marie-Galante.
Marie-Galante © FEELTHEDRONE - ISTOCKPHOTO.COM

Des navettes maritimes effectuent des rotations pour accéder jusqu’aux différentes îles de l’archipel : les îlets des Saintes sont accessibles depuis Trois-Rivières et Pointe-à-Pitre ; Marie-Galante s’atteint depuis Saint-François et Pointe-à-Pitre ; La Désirade depuis Saint-François. Si Marie-Galante, Terre-de-Bas et La Désirade disposent d’offres de locations de véhicules, l’île de Terre-de-Haut aux Saintes a la particularité de se visiter uniquement à vélo, à scooter ou en voiture électrique. Seuls quelques utilitaires et les navettes d’hôtels permettant d’acheminer leurs clients de l’embarcadère jusqu’à leur établissement sont autorisés à circuler. Là encore, les quelques loueurs étant pris d’assaut, il est conseillé de réserver son moyen de locomotion à l’avance. La gare maritime de Pointe-à-Pitre et l’embarcadère de Trois-Rivières disposent d’un parking payant sur place. Le tarif de celui de Trois-Rivières s’élève à 5 € par jour (à régler uniquement en espèces) et il s’avère très difficile de trouver un emplacement autorisé en dehors de ce parking. Celui de Saint-François est, quant à lui, en accès gratuit.

Conduire en Guadeloupe

Colibri attiré par le nectar d'une fleur de bananier.
Colibri attiré par le nectar d'une fleur de bananier © PATRICK - STOCK.ADOBE.COM

Le réseau routier est réparti en routes nationales avec quelques portions de voies rapides de deux voies limitées à 110 km/h et en routes départementales. Au sud de la Grande-Terre, certaines de ces routes départementales sont situées dans « Les Grands Fonds », une zone vallonnée que la population emprunte au quotidien en vue d’éviter les incontournables embouteillages. Ces petites routes sinueuses, partagées par les communes de Morne-à-l’Eau, Le Moule, Les Abymes, Le Gosier et Sainte-Anne, traversent des paysages verdoyants et disposent de panneaux indicateurs qui permettent de s’orienter assez facilement.

La Route de la Traversée (D23), également appelée route des Mamelles, constitue la seule route qui permet de traverser l’île de la Basse-Terre d’est en ouest.

Reliant Petit-Bourg jusqu’à Pointe-Noire par le massif montagneux, il s’agit de la route d’accès à la cascade aux écrevisses, à la Maison de la Forêt, au Parc zoologique, à la Réserve naturelle Cousteau située à Bouillante… Cette route de montagne à la végétation extrêmement luxuriante s’avère glissante par temps de pluie. La prudence reste ainsi de mise d’autant que l’archipel figure au rang des mauvais élèves avec une accidentologie élevée. Les axes principaux de la Grande-Terre et de la Basse-Terre font l’objet d’une surveillance par vidéo afin d’actualiser en temps réel les divers panneaux interactifs avisant les conducteurs des éventuels bouchons, travaux en cours, accidents… et de proposer, dans la mesure du possible, un itinéraire de délestage. Le trafic est consultable en temps réel sur le site Trafikera.

Quelques spécificités à connaître

Les embouteillages constituent un frein au quotidien pour les déplacements. Ne vous fiez pas au nombre de kilomètres à parcourir et prévoyez toujours une marge de sécurité notamment pour un départ en excursion ou en navette maritime sous peine de voir votre bateau s’éloigner sans vous. À titre d’exemple, le trajet de 15 km entre Sainte-Anne et Gosier peut prendre jusqu’à plus d’une heure ; comptez environ 1 heure 30 pour accéder à la ville de Basse-Terre depuis Gosier (85 km).

Les villes des Abymes et de Pointe-à-Pitre disposent de feux tricolores, mais ces derniers ne fonctionnent plus depuis des années. En période d’intempéries et d’épisode de pluies intenses, les éboulements, les ponts submergés, les ravines (fossés) en crue… peuvent surprendre les conducteurs les plus expérimentés. Les animaux (cabris, bœufs et surtout les chiens errants) en divagation restent encore assez fréquents et représentent un réel danger notamment dès la nuit tombée (à partir de 18h sous cette latitude).

Vous constaterez qu’aucune station-service n’affiche le tarif des carburants. Les prix sont calculés chaque mois et annoncés par la préfecture pour tout l’archipel. Dans la plupart des stations (ouvertes entre 6h et 22h en règle générale), le service est encore assuré par des pompistes afin de maintenir des emplois.

Belvédère du Fort Napoléon.
Belvédère du Fort Napoléon © JAKOB FISCHER - STOCK.ADOBE.COM

La conduite locale

Les panneaux de signalisation de priorité sont soumis à des interprétations assez diverses. Ainsi, il est recommandé de conserver une bonne distance de sécurité et de rester vigilant quant aux véhicules qui sont supposés patienter à un panneau « Stop » ou « Cédez le passage » ; un conducteur peut décider de s’insérer sur la route sans se presser le moins du monde et sans prendre soin de vérifier si un véhicule est en approche. À l’inverse, un conducteur prioritaire peut s’arrêter afin de laisser passer un conducteur non prioritaire.

Dans les zones rurales, notamment le bras sorti par la vitre latérale peut remplacer le clignotant, indiquer que le conducteur s’arrête ou encore remercier (par avance) de le laisser passer alors qu’il n’est pas prioritaire.

Le dépassement par la droite est une habitude qu’il est essentiel de connaître, car lorsqu’un véhicule patiente pour tourner sur sa gauche, la plupart des conducteurs utilisent le bas-côté ou la piste cyclable pour doubler par la droite. Quant aux ronds-points et aux giratoires, en période d’affluence, la circulation peut relever plus de l’anarchie que du respect des priorités avec un usage du clignotant non systématique, mais avec le sourire, tout passe…  Vous l’aurez compris, les maîtres-mots sont la courtoisie et la patience et vos trajets en voiture ainsi que votre séjour se dérouleront du mieux du monde et vous n’aurez qu’une envie : revenir...

Infos futées

Quel est le meilleur moment pour se rendre en Guadeloupe ?

La destination est plébiscitée de décembre à avril pour ses températures agréables
(26 à 28 °C), période qui correspond également à la saison de reproduction des baleines à bosse qui s’observent en compagnie de leurs petits. La saison cyclonique s’étend de juin à novembre, mais rassurez-vous, l’approche d’éventuels phénomènes fait l’objet d’une surveillance constante de la part des météorologues qui sont en mesure d’informer la population en amont.

Combien de temps prévoir sur place en Guadeloupe ?

Le décalage horaire (5 h en hiver, 6 h en été) et la durée du vol (environ 8 heures) conduisent à prévoir une semaine au minimum afin de pouvoir profiter du séjour.

Quel budget prévoir pour un voyage en Guadeloupe ?

La haute saison, qui correspond à l’hiver dans l’Hexagone, fait grimper les prix des billets d’avion, des hébergements, des loueurs de véhicules avec un pic pour la période des fêtes de fin d’année. Le billet d’avion reste le facteur incontournable qui impacte sensiblement le montant du séjour. Comptez à partir de 475 € AR, sans bagage de soute et en basse saison.

Public

L’archipel dispose d’activités particulièrement diversifiées qui permettent d’accueillir tout type de public entre les familles, les groupes, les séjours romantiques en duo et, bien sûr, les lunes de miel.

Les plus

  • Les îles de l’archipel et leur population spécifique.
  • La diversité de paysages et des activités.
  • L’authenticité de sites naturels.
  • Un patrimoine culturel varié.
  • Un ensoleillement toute l’année.
  • Une végétation luxuriante avec des espèces endémiques.
  • Une cuisine métissée et savoureuse.

Les moins

  • Le taux d’humidité qui peut surprendre à la sortie de l’aéroport.
  • Les tarifs plus élevés en période de haute saison (de fin décembre à fin avril).

Comment aller en Guadeloupe ?

Plusieurs compagnies desservent la destination depuis l’Europe entre Air Caraïbes et Corsair au départ de l’aéroport d’Orly, Air France (depuis Orly et Charles de Gaulle) ou encore Air Canada et American Airlines pour le continent américain.

Utile

Le comité du Tourisme des îles de Guadeloupe (www.lesilesdeguadeloupe.com) dispose également d’une antenne en Europe avec une agence située à Paris (tel. : 01 40 62 99 07), un bureau à Montréal au Canada et à New York.

Où dormir en Guadeloupe ?

L’archipel dispose d’une gamme de logements accessibles à tous les budgets, du dortoir à l’hôtel 5 étoiles, en passant par les chambres d’hôtes, les gîtes, les appartements, les villas, les hébergements insolites…