De l’aéroport au centre-ville en Bavière

Munich. Si vous arrivez à Munich par avion, vous atterrirez à l’aéroport Franz-Joseph-Strauss (MUC). Avec 48 millions de passagers par an, c’est le deuxième aéroport d’Allemagne, après celui de Francfort-sur-le-Main (FRA). Il se trouve au nord-est de la capitale bavaroise, à 38 km du centre. En taxi, il faudra bien compter 40 minutes de trajet, ce qui fait une note assez salée. On pourra bien sûr choisir de prendre les transports en commun, le ticket de S-Bahn entre l’aéroport et la ville coûtant la somme fixe de 11,90 €. L’aéroport est desservi par deux lignes de S-Bahn : le S1 et le S8. Elles circulent toutes les dix minutes et toutes deux permettent de rejoindre les stations-hubs du centre : Hauptbahnhof, Marienplatz, Karlsplatz, etc. Le trajet dure une cinquantaine de minutes. Le S8 se prêtera bien aux voyageurs logeant dans l’est munichois (par exemple dans le quartier de Haidhausen). Le S1, lui, traverse Munich par l’ouest. Autre option : le Lufthansa-Express-Bus qui relie l’aéroport et Hauptbahnhof en une cinquantaine de minutes. Il circule toutes les 20 minutes, coûte 11,50 € pour l’aller simple et 17 € pour l’aller-retour.

Nuremberg. On ne le soupçonne pas, mais l’aéroport de Nuremberg (NUE) est le 10e d’Allemagne ! Pour rejoindre le centre-ville, c’est un jeu d’enfants. L’aéroport est desservi par la ligne de métro U2 (automatique et très confortable). Il ne faudra pas plus d’une quinzaine de minutes pour atteindre la gare centrale (Hauptbahnhof). Le ticket à l’unité coûte la modique somme de 3,20 €. Bon plan : si vous achetez le billet non pas à l’automate, mais sur votre smartphone, le prix est légèrement moins cher : 2,75 €.

Arrivée en train en Bavière

Munich. Rien de plus simple que d’arriver à Munich en train : la gare (Hauptbahnhof) est très centrale et elle est formidablement bien desservie par les transports en commun : U-Bahn et S-Bahn. Toutefois, des travaux pharaoniques de réaménagement de la gare ont commencé et le chantier risque de durer de longues années sans que cela gêne le trafic. Il faudra se préparer à faire quelques détours entre deux grilles de chantier.

Nuremberg. L’arrivée en train à Nuremberg est, elle aussi, des plus simple : en sortant de la gare, on aperçoit déjà les fortifications de la ville. Il suffira de traverser le boulevard pour entrer dans le centre. Si on loge un peu plus loin, on pourra prendre les transports en commun : les trois lignes de métro de Nuremberg passent ! En plus de ça, il y a 4 lignes de S-Bahn, 3 lignes de tram, etc.

Les autres villes bavaroises de taille moyenne sont plutôt bien desservies par le réseau de la Deutsche Bahn. Les gares permettent souvent de rejoindre le cœur de ville à pied. Seule exception : Ingolstadt, où la gare centrale est assez éloignée du noyau historique.

Plusieurs gares bavaroises sont désormais desservies par deux lignes de Flixtrain, ce qui permet de faire ses trajets à moindre prix. La ligne FLX25 relie Bamberg, Erlangen, Nuremberg, Augsbourg et Munich, trois fois par jour. L’autre est une ligne de nuit (FLX N35) qui part de Francfort pour atteindre Munich en passant par Aschaffenbourg, Wurtzbourg et Augsbourg.

Transports en commun en Bavière

Munich. La capitale bavaroise jouit d’un très bon réseau de transports en commun. La première ligne du métro munichois a été créée pour les Jeux olympiques de 1972 et depuis la ville compte 8 lignes de U-Bahn et 96 stations. Un ticket à l’unité (Einzelfahrkarte) pour la zone M (M = Munich) coûte 3,40 €. Il permet tout simplement de faire un trajet dans une direction, changements compris. Il existe aussi la Streifenkarte dont le fonctionnement est assez compliqué. Accrochez-vous ! Une Streifenkarte coûte 14,60 € et elle présente 10 bandes. On composte les bandes les unes après les autres en partant du bas. Pour cela, on plie la carte et on l’insère dans le composteur. Un trajet court (2 stations de métro ou bien 4 stations de tram ou bus) équivaut à une bande. Un trajet simple (plus de 2 stations) équivaut à 2 bandes : ainsi, on laissera une bande non compostée. Pour chaque zone supplémentaire en dehors de la zone M, on ajoute une bande. Par exemple, pour se rendre à Dachau, le trajet simple équivaut à trois bandes (M+1). Pour se rendre aux thermes d’Erding dans la zone 4, le trajet simple correspond à 6 bandes (M+4). Nous vous l’accordons, ce système n’est pas très intuitif, mais les locaux sauront vous aider, même si la plupart d’entre eux trouvent le système tout aussi ubuesque. Autre option : la carte à la journée ; elle coûte 7,90 € pour la zone M. Plus d’informations sur les itinéraires et les tarifs sur www.mvv-muenchen.de.

Nuremberg. Nuremberg dispose d’un excellent réseau avec trois lignes de métro automatiques, plusieurs lignes de tram et de bus. Pas besoin de prendre le métro ou le tram pour arpenter la ville médiévale. En revanche, vous pourriez en avoir besoin pour vous rendre au Memorium ou à Fürth par exemple. Un ticket à l’unité coûte 3,20 €. Vous bénéficiez d’une réduction en achetant un billet dématérialisé. Acheté sur un smartphone, le billet à l’unité coûte seulement 2,75 €. Pour calculer votre itinéraire et trouver toutes les grilles tarifaires : www.vgn.de. Si vous faites l’acquisition de la Nürnberg-Card (elle coûte 28 € pour deux jours), celle-ci vous donnera accès non seulement aux transports en commun mais aussi à tous les musées.

Les villes de taille moyenne comme Bamberg, Wurtzbourg, Bayreuth, Ratisbonne, Augsbourg pourront aisément se parcourir à pied sans que vous ayez besoin de vous familiariser outre mesure avec les réseaux de bus et de tram.

A la campagne en revanche, il peut être utile de prendre le bus pour faire des excursions depuis son point de chute. Là, le stéréotype de l’exactitude allemande est sérieusement ébranlé : les bus ne sont pas toujours des plus fiables. Tout du moins, les horaires indiqués aux stations de bus, dans les dépliants et sur les sites Internet ne coïncident pas toujours, un vrai casse-tête. Là, pas de solution miracle. Il vaut mieux avoir deux horaires dans le viseur pour pouvoir retomber sur ses pieds en cas de bus absent.

Dans certaines villes et régions, les visiteurs sont obligés de payer auprès de leur hôtel une petite taxe de séjour (souvent autour de 2 € par nuit) que l’on appelle Kurtaxe. Souvent, on reçoit en contrepartie une Gästekarte (ou Kurkarte) qui offre quelques avantages pour la durée du séjour et certaines de ces cartes offrent la gratuité des transports. C’est par exemple le cas à Füssen et dans sa région : il suffit de présenter la « Füssen Card » reçue à l’hôtel pour pouvoir monter dans le bus et explorer la région gratuitement. Cette initiative invite les visiteurs à laisser la voiture au garage pour parcourir la région dans le respect de l’environnement. Ces cartes dépendent des négociations entre les collectivités et les sociétés de transport et sont donc d’un endroit à un autre fondamentalement différentes. Vous pourrez compter sur vos hôtes à la réception de l’hôtel pour vous en expliquer les spécificités : on vous donnera le livret qui récence les offres promotionnelles accordées par la carte et le cas échéant un dépliant avec les horaires des bus.

Deutschlandticket. Depuis le 1er mai 2023, pour 49 € par mois, voyagez dans toute l'Allemagne en illimité. Cette mesure a été prise suite au succès des billets de train à 9 € pendant l'été 2022 pour inciter les Allemands à laisser de côté leur voiture : www.bahn.com/fr

Vélo, trottinette & co en Bavière

Vélo. Le vélo est sans hésitation le moyen de transport qu'affectionnent les citadins bavarois. Dans les centres-villes, il y a des pistes cyclables aménagées partout ! Le vélo étant si répandu en Bavière que même les petites villes disposent de loueurs, ou Fahrradvermieter. Les tarifs sont très variables en fonction de l'endroit où l'on se trouve et il faut compter 12 à 15 € pour une location d'une journée. Si vous vous baladez à pied, veillez à respecter les pistes cyclables : les cyclistes s’agacent très vite des piétons qui les coupent dans leur lancée.

Quelques habitudes de déplacement : de nombreuses règles sont à respecter à vélo pour éviter toute contravention. Retrouvez la liste complète sur www.cec-zev.eu/thematiques/tourisme/faire-du-velo-en-allemagne/

Trottinettes. On trouve dans les villes différents services privés proposant des trottinettes électriques : Lime à Nuremberg, Erlangen, Augsbourg, etc., Tier à Nuremberg, Erlangen, Munich.

Avec un chauffeur en Bavière

La prise en charge pour les taxis est en moyenne de 4 €. Comptez ensuite environ 2 € par kilomètre, 1,50 € à partir du dixième kilomètre. Du centre-ville de Munich à l'aéroport, comptez au minimum 60 € (des tarifs spéciaux sont appliqués lors des grands événements, se rendre sur le site www.muenchen.de pour en prendre connaissance).

En voiture en Bavière

Il est très facile de se déplacer en voiture en Bavière. Le système de signalisation est très bien organisé. La majorité des routes est signalée par la lettre A pour autoroute et B pour les routes nationales. En ville, il est conseillé de laisser son véhicule sur ou dans un parking puisque l'accès au centre-ville peut être limité et les parkings y sont très rares et chers.

Vitesse de circulation. Quand aucun panneau ne signalise la vitesse maximale autorisée, voilà les règles qui s’appliquent : la circulation est en général limitée à 50 km/h dans les agglomérations et à 100 km/h sur les routes nationales. En revanche, il est bien connu que la vitesse n’est pas limitée sur les autoroutes allemandes, même si ce n’est pas le cas sur toutes les sections : de plus en plus de portions d’autoroute sont limitées à 120 km/h ou 100 km/h. Par endroits, des panneaux de signalisation lumineux permettent d’ajuster la vitesse de circulation autorisée à la météo actuelle. En cas de pluie ou de brouillard, il est bien évidemment recommandé de ralentir la cadence. Les autoroutes allemandes sont gratuites.

L’écopastille. Pour réduire l’émission de CO2 et les effets de la pollution en ville, l’accès à certaines zones est limité aux voitures possédant une écopastille (Umweltplakette). La couleur de la vignette (rouge, jaune ou verte) sur le pare-brise détermine si une voiture est admise dans certaines zones. A l’entrée d’une de ces zones, un panneau « Umweltzone » indique la réglementation dans la zone : les vignettes admises sont indiquées au-dessus de la mention « frei ». Les voitures étrangères sont, elles aussi, soumises à cette réglementation. En cas de non-respect de cette réglementation, l’amende est de 100 € dans les zones vertes ! Le but recherché est d’une part d’améliorer la qualité de l’air de la ville, et d’autre part d’encourager les gens à acheter des véhicules moins polluants. Si vous roulez en véhicule de location, la plupart des agences ont fait les démarches pour avoir la vignette verte.

Alcool au volant. Le taux d’alcoolémie permis est 0,5 ‰. En cas d’accident, la tolérance descend à 0,3 ‰. Pour les moins de 21 ans, la tolérance est de 0,0 ‰.

Accessibilité en Bavière

Munich. Toutes les stations de métro sont équipées d'ascenseurs ou de rampes. La plupart des stations construites à l'origine sans ascenseurs ont été équipées dans les années 1990 et au tournant du millénaire. En outre, chaque bord de quai est pourvu d'une bande de rainure tactile pour les malvoyants, qui marque le début de la bande de sécurité. Les nouvelles rames de métro sont dotées de zones d'embarquement et de barres d'arrêt accessibles aux personnes à mobilité réduite, ainsi que d'un système d'information des passagers visuel et acoustique.

Nuremberg. Les 42 stations du métro nurembergeois sont équipées d’ascenseurs.