Découvrez le Kansai : Que rapporter ? (artisanat...)

Le Japon est sans conteste un pays de souvenirs. La culture de l'omiyage est véritablement sacro-sainte pour les Japonais. Cette « coutume » veut que l'on rapporte de son voyage un produit issu de la région ou de la ville dans laquelle on s'est rendu. Cet omiyage sera alors soit donné à la famille ou des amis, soit partagé avec ses collègues de travail. Il faut voir les nombreux Japonais dans les grandes gares faire leurs emplettes avant de monter dans le train. Objets de toutes les attentions, ces omiyages sont toujours élégamment emballés et leur présentation léchée. Le Kansai ne dérogeant pas à la règle, le visiteur aura plus que l'embarras du choix. Mais, outre ces omiyages sucrés ou salés qui jonchent les allées des gares, le voyageur aura aussi l'opportunité de faire l'acquisition de nombreux autres produits de la région du Kansai, plus artisanaux, plus originaux et plus gourmands encore.

Un saké (nihon shu)

En japonais, le saké est appelé nihon shu. L'idée qu'on peut encore se faire de cette boisson est souvent faussée par de mauvaises expériences. Or ce n’est pas un alcool fort, mais un vin de riz fermenté entre 14 et 17°. Il existe d'ailleurs des milliers de variétés de nihon shu. Le plus pur et le plus rare s’appelle junmaishu, le plus commun sanbaizōshu, et entre les deux, le honjozōshu (qui ne contient pas plus de 25 % d’alcool ajouté). La plupart des sakés sont préparés avec du riz Yamada Nishiki, produit dans la région de Hyōgo et reconnu comme le meilleur riz à saké. En plus des grandes marques nationales, des milliers de petits producteurs, qui fabriquent leur propre nihon shu (jizake), tentent de se faire une place sur le marché. Le nihon shu est soit karakuchi (sec) ou amakuchi (doux). Il peut se consommer chaud (atsukan) ou froid (reishu). De nombreuses entreprises de saké ont élu domicile dans les villes de Kōbe et Nishinomiya, en raison de la qualité de l’eau que l'on y trouve. Celle-ci, s’écoulant en sous-sol depuis le mont Rokkō, est riche en calcium, potassium et minéraux et contient une quantité idéale de fer.

Un couteau

La coutellerie japonaise, de haute qualité, est reconnue à travers le monde, autant par les grands chefs que par les gourmets amateurs. Et pour acquérir un de ces couteaux exceptionnels, rien de mieux que de se rendre à Sakai, dans la préfecture d'Osaka. Dotée d’un passé extrêmement riche, la ville a joué un rôle prépondérant dans la fabrication d'armes et de katana. Cette tradition s'est ensuite perpétuée dans la coutellerie et la ville est, encore aujourd'hui, considérée comme l'une des capitales de la coutellerie au Japon. Environ 80 % des couteaux produits dans l'Archipel proviennent de Sakai, qui comporte encore de nombreuses forges. Et il sera difficile de faire un choix. Alors qu'il existe plus de 70 formes de couteaux, il faudra également choisir le bois qui compose le manche, entre l'ébène, l'acajou, le noyer ou encore le cerisier. Et pour couper le poisson, la lame sera à un seul tranchant, alors que pour les viandes ou encore les légumes, elle sera à double tranchant. Certaines boutiques peuvent aussi proposer la personnalisation du manche. La forge Mizuno, à Sakai, est l'une des plus réputées, voire peut-être la plus réputée. Une boutique est attenante à l'atelier.

Une poterie

Le Japon, pays d'art et d'artisans, regorge de villages de potiers dont certains jouissent d'une belle renommée. Dans le Kansai, on pense ainsi à la commune de Sasayama, où se situe le village de potiers de Tambayaki, dont l'histoire commence il y a plus de 800 ans. De nombreux artisans, une soixantaine, perpétuent cet art traditionnel dans la région. Le plus ancien four grimpant de Tambayaki, ou four dragon, a été créé pour la première fois en 1895. C'est un four long et étroit construit à flanc de colline qui permet de cuire une grande quantité de poteries. Il est toujours utilisé à ce jour. A Sue no sato, on trouve un magasin collectif qui permet d’avoir une vue d’ensemble du travail des artisans du village, une belle adresse pour un achat coup de cœur. Quant à la poterie d'Echizen, elle est née plus au nord, dans la préfecture de Fukui, à la fin de l'époque Heian (794-1185). Elle fait partie des six anciennes poteries du Japon.

Une bière artisanale locale

Bien que la bière nippone remonte à l'époque d'Edo, celle-ci s'est véritablement industrialisée à la fin du XIXe siècle grâce à des échanges commerciaux avec l'Allemagne et les États-Unis. C'est ainsi qu'en 1876 est créée la première brasserie du Japon sous le nom de Sapporo. Mais outre les mastodontes de la bière dans l'Archipel que sont Sapporo, Ebisu ou encore Asahi, c'est à partir de 1994, et l'assouplissement des lois sur l'alcool, que plusieurs microbrasseries ont vu le jour au Japon. Et depuis, le marché de la bière artisanale locale, ou ji bīru en japonais, ne cesse de grossir et de croquer des parts de marché. On retrouve dans les préfectures du Kansai de très nombreuses brasseries locales qui produisent leurs propres bières. Certaines rivalisent d'inventivité pour les étiquettes, d'autres s'amusent à les aromatiser avec des ingrédients originaux. Il n'est pas rare d'en retrouver sur les tables des restaurants ou dans les boutiques de produits locaux. La plupart sont excellentes, comme par exemple celles des brasseries Tambaji et Zig Zag à Sasayama, d'Awaji Beer sur l'île d'Awaji, WA.BEER à Fukui ou encore Daisen G Beer à Tottori.

De l'encens

L'île d'Awaji est le berceau de l'encens au Japon. Elle est reconnue pour produire près de 70 % de la production du pays. La découverte du bois odorant au VIe et le climat et les vents de l'île, idéaux pour l'étape du séchage, sont à l'origine de cette tradition ancestrale qui perdure sur l'île. La société Hako, fondée en 1893, est l'exemple type de l'entreprise qui hisse l'encens au rang d'art. Ses papiers d'encens en forme de feuille sont d'une élégance rare. Les senteurs sont également des plus variées, que ce soit citron, cannelle, matcha ou encore sakura. Plusieurs compagnies ouvrent leurs portes aux visiteurs et il est souvent possible de participer à des ateliers. L'encens d'Awaji est une valeur sûre, tout comme celui de Kyoto ou encore de Sakai. Dernier point, et non des moindres, c'est un souvenir qui se fera vite oublier dans ses valises.

Un papier washi

Ce type de papier traditionnel japonais, à la renommée internationale, est reconnaissable parmi tous. Composé d'essences de bois, ce papier a été introduit sur le sol nippon au VIIe siècle par des moines bouddhistes venus de Chine. Ce papier se décline en des centaines de variantes, entre la couleur, la texture ou l'ornement. Il est utilisé au quotidien pour le plaisir (origami...), pour accompagner un art (celui de la calligraphie par exemple), mais aussi pour habiller l'intérieur (parois de shôji ou lampes). On apprécie le fait qu'il laisse passer la lumière sans dévoiler ce qui se cache derrière. Certains papiers sont très réputés comme l'Inshu Washi, considéré comme l'un des plus vieux papiers japonais traditionnels washi, celui d'Echizen, considéré comme le berceau du papier washi, ou encore le Kurotani washi, dans la préfecture de Kyoto.

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