L'orient du Sénégal garde son côté mystérieux et une face cachée, un côté méconnu et bien souvent méprisé par son occident. " Il paraît qu'il existe un Sénégal oriental. " C'est un peu ce qu'on peut entendre à Dakar. Combien sont les Dakarois qui ont mis les pieds à Kédougou ? Pas beaucoup. Mise à l'écart des discussions, des intérêts, cette partie du pays, souvent méconnue des Sénégalais eux-mêmes, est oubliée de la capitale. On fait un effort pour se souvenir que Tambacounda est étouffant. Il n'y a pas si longtemps, la ville avait la réputation d'être un peu maudite, un coin perdu où l'on recyclait les fonctionnaires étiquetés punis pour faute de jugement ou mauvaise conduite.
Le Sénégal oriental est celui de la chaleur et de la savane arborée, plat quand on l'aborde de Casamance ou de la route de Dakar, puis qui se vallonne au fur et à mesure qu'on se rapproche du Fouta-Djalon guinéen et des pays bédik et bassari. Couleur, odeur, saveur : ici on n'est plus loin du Sénégal touristique et pourtant, c'est là que les rencontres se font authentiques et uniques.
Deux journées devraient suffire pour avoir un aperçu du parc du Niokolo Koba si on ne perd pas de temps et si l'on est véhiculé. Pour en profiter, certains décident de passer une nuit à l'entrée du parc pour attaquer au plus tôt le lendemain matin, puis de dormir une nuit dans le parc. Ensuite, si vous avez l'intention de rejoindre Kédougou par Salémata, il est possible de passer une nuit au campement de Salémata (en sortant du parc). De là, une première impression des pays bassari et bédik demande également deux journées, surtout si vous avez l'intention de vous rafraîchir à la cascade de Dindéfélo.
Mais dans cette région mal desservie, pourtant extrêmement riche, aux paysages splendides et aux randonnées ressourçantes, nous ne saurions trop vous conseiller de prendre votre temps. Si vous aimez la nature, le calme, la rando et les rencontres, une semaine ne sera pas trop pour la seule région de Kédougou.
