LA RESERVE DE LOKOBE

Pour une visite sans accompagnateur, il convient de partir en taxi par la route de l’Est et de traverser les plantations parfumées d’ylang-ylang jusqu’à Ambatozavavy, un village de pêcheurs. La découverte des différentes formes de végétation de mangroves est déjà en soi digne d’intérêt. Ensuite, on embarque moyennant une modique participation financière avec des pêcheurs dans des pirogues à balancier pour longer la côte vers le sud (compter 20 000 Ar la pirogue entière, pour trois personnes environ). On rame pendant une heure sur une eau tiède, à deux encablures d’une végétation luxuriante. Les pirogues accostent à Ampasipohy, autre village de pêcheurs dont la population féminine produit pour l’industrie du tourisme de grandes nappes blanches de coton brodé, que l’on voit sécher au vent devant le bleu de la mer. Une marche de deux heures dans la réserve de Lokobe permet de traverser une très belle forêt tropicale entre vanilliers et ravenalas. Les bandes de lémuriens qui habitent le sommet de la colline font partie de ce vaste tableau à la Douanier Rousseau, et un œil avisé remarquera la présence d’une variété locale de boas, de caméléons et d’oiseaux colorés. Au retour, au bout de la plage, vous pourrez voir les petits poissons gris bleu amphibies, qui rampent sur le sable et grimpent dans la mangrove. Une agréable journée de détente vous attend. Le site est très joli. Bien que la quasi-totalité des hôtels organisent cette excursion, le meilleur guide est Jean-Robert, qui est d’une compagnie extrêmement agréable. On peut le rencontrer par exemple chez Gérard et Francine, à Ambatoloaka. Ce personnage, vraiment étonnant, natif du village, connaît tous les animaux et plantes ; il repère au milieu de la forêt les lémuriens nocturnes cachés dans les troncs, les caméléons, les crabes dans la mangrove. Le repas en fin de balade est très bon et copieux, et il lui arrive parfois de chanter des chansons malgaches traditionnelles. Au menu : langoustes, poissons, riz au coco et à la vanille. Il faut s’acquitter d’un droit de 3 000 Ar pour visiter la réserve. Le mieux est de payer sur place, pas en avance (car les prix peuvent toutefois augmenter après la parution du guide, et mieux vaut s’en assurer sur place).