-4 500

Fin de la Préhistoire

On estime la construction des mégalithes à cette époque, les alignements de menhirs de la région de Carnac restant le site avec la plus grosse concentration de mégalithes jamais découvert à ce jour.

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De l’Antiquité à -56

L’époque des Vénètes

On leur doit encore beaucoup de l’ambiance unique de la région, de sa langue préservée, de ses chants, de ses légendes : c’est l’époque durant laquelle les Celtes occupent la Bretagne. Dans l’actuel Morbihan, c’est plus précisément la tribu des Vénètes qui est installée. Ce peuple de navigateurs développe le commerce avec la Grande-Bretagne. Leur nom est à l’origine de celui de Vannes, l’actuel chef-lieu du département.

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La défaite face à Rome

Après de nombreuses tentatives, les Vénètes sont finalement battus en pleine mer par les armées romaines de Jules César et la région cède petit à petit à l’emprise gallo-romaine.

395

L’effondrement de l’Empire romain

C’est le début de l’effondrement de l’Empire romain qui s’achève en 476, face aux invasions barbares.

Ve siècle

La conquête des Bretons

La péninsule armoricaine, dont fait partie l’actuel Morbihan, est conquise par les Bretons de l’île de Bretagne, c’est-à-dire de l’actuelle Grande-Bretagne. Le christianisme s’installe progressivement à cette époque, et saint Patern, d’origine gallo-romaine, devient le premier évêque de Vannes vers 465.

Fin du VIe siècle

Le premier chef breton

Waroch est le premier chef breton avéré dont on connaît le nom. Bro Waroch, le « Pays de Waroch », qui devient ensuite Broërec, correspond plus ou moins au Morbihan que nous connaissons. Vannes en est la capitale. S’ensuit progressivement une période de pression des Francs, qui occupent la Gaule, et face auxquels les Bretons défendent leur indépendance.

845

Nominoë et la Bretagne indépendante

Érigé en héros libérateur de la Bretagne, Nominoë était d’abord le comte de Vannes, avant d’être nommé duc de la Bretagne entière par le fils de Charlemagne, Louis le Pieux, en 831. Il s’engage ensuite dans un combat décisif pour l’indépendance de la Bretagne contre les Francs, remporté en 845 près de Redon. C’est en 848 que l’indépendance de la Bretagne et la souveraineté de Nominoë sont consacrées lors d’une cérémonie. Ce dernier meurt en 851, son fils Erispoë prend la relève et devient le premier à obtenir le titre de roi de la Bretagne. Cette monarchie atteint son apogée avec Salomon, cousin d’Erispoë, qu’il a assassiné, puis décline lorsqu’il est vaincu à son tour en 874.

880

Les ducs de Bretagne

Alain le Grand, comte de Vannes, bat les Normands à Questembert et devient à son tour roi des Bretons. À cette époque, la Bretagne indépendante est alors dénommée comme étant un « duché ». C’est le début de la longue tradition des ducs de Bretagne.

XIIe siècle

Construction du château de Suscinio

Près de Sarzeau est érigée l’une des plus emblématiques demeures des ducs de Bretagne.

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1341

La guerre de succession

La mort de Jean III le Bon, duc de Bretagne sans héritier direct, marque le début d’une guerre de succession entre les Montfort, soutenus par les Anglais, et les Blois, soutenus par le roi de France. L’actuel Morbihan est alors très touché par les combats, à Auray, Vannes, Ploërmel et Hennebont. Jean de Montfort l’emporte finalement en 1364.

XVe siècle

La Duchesse Anne et la fin du duché

La Duchesse Anne est le dernier souverain du duché indépendant de Bretagne. Mariée de force au roi Charles VIII, puis à Louis XII, elle est également reine de France, ce qui conduit au rapprochement de la Bretagne et de la France. Sa fille devient la femme de François Ier et la reine de France. Anne de Bretagne est connue pour avoir fait de l’hermine un symbole régional. On raconte qu’elle aurait été séduite par ce petit animal au pelage immaculé, qu’elle aurait aperçu refuser de se souiller en traversant une mare sous la pression des chasseurs, et aurait ainsi préféré la mort à la perte de sa dignité ! Une caractéristique qui aurait enthousiasmé la Duchesse au point de faire de l’animal un emblème, toujours présent sur le drapeau breton et de nombreux édifices.

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1532

Le rapprochement officiel

C’est à Vannes que le rapprochement entre la Bretagne et la France se concrétise lors de la réunion des États de Bretagne, sous François Ier. La région négocie le maintien de ses privilèges, et conserve notamment son propre parlement, et son service judiciaire et fiscal.

1664

Naissance de la Compagnie des Indes

Jean-Baptiste Colbert, alors ministre des Finances de Louis XIV, fonde la Compagnie des Indes pour faire face aux expéditions commerciales rivales comme les compagnies anglaises et néerlandaises. L’idée est d’asseoir la puissance française outre-mer, de faire des découvertes en matière de naturopathie et de ramener des épices des pays orientaux, principalement de l’Inde, ainsi que des textiles, en particulier du coton. Rapidement, c’est le port de Lorient (d’abord appelé « l’Orient ») qui est choisi comme base de la Compagnie. Celle-ci va prospérer pendant un siècle, et la Marine royale s’installe à Lorient pour la fabrication de ses bateaux.

1756

Décadence de la Compagnie des Indes

Malgré un prestige certain, la Compagnie des Indes finit par céder face à la concurrence menaçante des Anglais, qui mène la colonie française à sa perte, puis le port de Lorient à la décadence. Mais celui-ci restera, pour les siècles suivants, marqué par les activités liées au commerce international, à la navigation, et à la pêche !

1789

La Révolution française et la chouannerie

La Révolution française commence, suivie de près par la chouannerie, qui oppose aux républicains les royalistes de l’ouest de la France, parmi lesquels l’Association bretonne, bien décidée à défendre la monarchie et les privilèges de la région. Parmi les chefs chouans majeurs, le Morbihannais Georges Cadoudal lutte fermement pour défendre les convictions des opposés de la république et de Napoléon Bonaparte, et jouit d’une grande reconnaissance de ses partisans. Il fait finalement partie des royalistes guillotinés à Paris le 25 juin 1804.

30 janvier 1790

Délimitation du département

Les limites du Morbihan sont fixées par décret lors de la Révolution française.

XIXe siècle

L’époque napoléonienne

Napoléon Bonaparte joue un rôle considérable dans l’évolution du territoire, en développant le port de Lorient qui devient une place forte maritime importante en France, ainsi que Port-Louis. Il contribue aussi à moderniser la ville de Pontivy, renommée pour l’occasion « Napoléonville », et qu’il conçoit comme un lieu économique et commercial stratégique. Il initie également la construction du canal de Nantes à Brest. Le département s’industrialise et se développe, et le tourisme balnéaire commence à apparaître vers 1853.

1862

Arrivée du train dans le département.

1914–1918 et 1939–1945

Deux guerres mondiales

Les deux guerres mondiales affectent profondément le Morbihan, qui déplore de nombreux morts. Un mémorial leur est consacré à Sainte-Anne-d’Auray, ainsi qu’une nécropole nationale rassemblant plus de 2 000 soldats morts lors des deux conflits. À Saint-Marcel, dans les Landes de Lanvaux, on trouve aujourd’hui un musée de la Résistance bretonne, sur le lieu d’un maquis puissant de la Seconde Guerre mondiale, alors déterminant dans la libération de la région.

1941, 1944, 1956

Création de la Bretagne

Ces dates successives voient la création de la région Bretagne et de ses départements : le Morbihan, le Finistère, les Côtes d’Armor et l’Ille-et-Vilaine.