Organiser son séjour dans le Nord
Argent dans le Nord
La monnaie nationale est le dông, qui s’écrit en abrégé VND (Vietnamese Dông). Billets de 500 000, 200 000, 100 000, 50 000, 20 000 et 10 000 VND qui ont la particularité d’être imprimés sur polymère (pour déjouer les faussaires et parce qu’ils sont plus résistants). Billets en papier « classique » de 5 000, 2 000, 1 000, 500, 200 et 100 VND. Attention à la confusion possible entre les billets de 100 000 VND et ceux de 10 000 VND. Ces derniers sont plus petits… Également entre les billets de 500 000 VND et de 20 000 VND, dont le bleu, à force d'être délavé par le temps et l'usure, finit par se confondre. Même si une loi stipule que tout doit être payé en dông, dans les lieux touristiques de nombreux prix sont annoncés en dollars américains. L’euro est beaucoup moins utilisé, mais de plus en plus accepté.
Taux de change : 1 € = 26 859 VND ; 1 US$ = 24 657 VND (janvier 2024).
Budget / Bons plans dans le Nord
La solidité de l’euro permet de voyager au Viêt Nam dans de (très) bonnes conditions, avec un coût relativement réduit par rapport à d’autres destinations.
Pour le voyageur à petit budget, le confort ne sera pas optimum, mais l’inconvénient sera amplement compensé par une proximité plus grande avec le rythme du pays. Réservé, voire âpre, le Viêt Nam ne manquera pourtant pas de récompenser les esprits patients et disponibles sans qu’ils soient nécessairement pourvus d’un épais portefeuille.
Budget économique : en moyenne 50 €/jour (hôtels premier prix, transports en commun et restaurants locaux). Certains ascètes ont fait un beau voyage avec un budget plus modeste...
Budget confort : en moyenne 100 €/jour (permet de s’offrir une croisière luxueuse sur la baie d’Along ou dans le delta du Mékong).
Budget luxe : à partir de 150 €/jour (grands hôtels et meilleures tables à toutes les étapes).
Passeport et visas dans le Nord
Le gouvernement vietnamien a adopté depuis le 15 août 2023 l’exemption unilatérale de visas en faveur des citoyens de la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie pour un séjour qui ne dépasse pas 45 jours (44 nuits), pour une entrée simple et sans distinction de motifs de séjour et de types de passeport.
Pour tout séjour d’une durée de plus de 45 jours. Pour un e-visa d’une durée de 3 mois (90 jours) : 95 US$ (entrées multiples). Ni l'exemption de visa, ni le e-visa touristique ne sont pas prorogeables ou renouvelables sur place. L'ambassade de France à Hanoï n'a pas la possibilité d’intervenir sur ces sujets qui relèvent de la compétence des autorités vietnamiennes.
Entrées multiples. Attention ! En cas d'escapade, par exemple au Cambodge, et pour revenir ensuite au Viêt Nam, il faut être muni d'un visa à entrées multiples (nhiêu lân). L'ambassade du Viêt Nam en France (https://ambassade-vietnam.com/fr/) accorde des visas entrées multiples, mais il faut absolument le préciser lors de la demande. De même, si à la fin de votre séjour au Viêt Nam, vous vous rendez dans un autre pays et que, pour rentrer en France, vous devez repasser par le Viêt Nam pour prendre l'avion de ligne internationale, assurez-vous qu'il n'y a pas de transfert à l'intérieur du Viêt-nam (Hanoi-Hô Chi Minh-Ville). Là encore, il vous faudrait un visa à entrées multiples. Les agences de tourisme peuvent s'occuper d'effectuer les formalités.
La demande de visa peut s’effectuer auprès de l’ambassade du Viêt Nam à Paris. La date d’expiration du passeport français ne doit pas être inférieure à six mois à la fin de validité du visa ou du séjour au Viêt Nam. Possibilité d'obtenir le visa par courrier grâce au formulaire disponible sur le site de l'ambassade. Prévoir un délai de 15 jours.
Pour toute autre question concernant les formalités d'entrée au Viêt Nam et pour les coordonnées de l'Ambassade du Viêt Nam en France : https://ambassade-vietnam.com/fr/
Permis de conduire dans le Nord
Le permis de conduire français n’est pas reconnu au Viêt Nam. Depuis le 1er décembre 2014, vous pouvez présenter votre permis international accompagné de votre permis de conduire français, y compris si vous résidez au Viêt Nam. Si vous y résidez, sur la base d’un accord bilatéral entre la France et le Viêt Nam, vous pouvez également demander l’échange de votre permis de conduire français contre un permis vietnamien (traduit par un traducteur assermenté) en vous adressant au service de la circulation et des transports dans votre ville de résidence. Ce permis permet en outre de conduire des deux-roues jusqu’à 175 cc.
Certains expatriés conduisent, mais ils sont rares, et étant donné les dispositions légales et les conditions de la circulation, il est préférable d’avoir recours aux services d’un chauffeur. Pour les touristes, en tout cas, c’est une disposition qui s’impose en cas de location de voiture.
Santé dans le Nord
Bien que le pays dispose de médecins souvent très compétents, les infrastructures médicales et hospitalières souffrent encore de graves carences, notamment sur le plan de la qualité des soins et de l’hygiène. Une couverture sociale pratiquement absente laisse à l’écart des soins les populations les plus démunies, majoritairement rurales. La coopération internationale est active. Les améliorations sont bien réelles, mais restent souvent ponctuelles ou temporaires. Pour le résident ou le visiteur étranger habitué aux normes sanitaires occidentales, il ne peut être question de recourir aux services sanitaires locaux, sauf nécessité absolue. Il existe à Hanoi et à Hô-Chi-Minh-Ville et dans certaines villes touristiques des centres médicaux privés de standard international. Leurs tarifs sont inévitablement élevés, et il est indispensable d’être préalablement assuré.
À Hanoi, voir l’Hôpital Français de Hanoi (www.hfh.com.vn/) et à Hô Chi Minh-Ville, le Centre médical international (www.cmi-vietnam.com/).
Le principal risque sanitaire au Viêt Nam demeure le paludisme. Transmission toute l’année dans les hauts plateaux au-dessous de 1500 m au sud du 18e degré de latitude nord, et notamment dans les 4 provinces de Dak Lak, Dak Nong, Gia Lai et Kon Tum, ainsi que dans la province de Binh Phuoc et les parties occidentales des provinces côtières de Khanh Hoa, Ninh Thuan, Quang Nam et Quang Tri. Absence de transmission dans les centres urbains, le delta du fleuve Rouge, le delta du Mékong et les plaines côtières du centre du pays. Il est donc important de se protéger contre les piqûres de moustiques (vêtements couvrants et produit répulsif sur les parties découvertes du corps), car cela permet de prévenir également d’autres infections ayant le même mode de transmission, en particulier la dengue, très répandue sous les tropiques. En plus de se protéger des moustiques, il faudra prévoir une chimioprophylaxie (prise d’un médicament antipaludique à titre préventif), à établir avec votre médecin. Attention aussi aux animaux errants porteurs de la rage. L’eau du robinet n’est pas potable. La glace servie dans les restaurants et les cafés ne répond pas toujours aux critères d’hygiène alimentaire.
Vaccins obligatoires dans le Nord
Il est conseillé de vérifier si son carnet de santé est à jour (DT Polio, etc.). Aucun vaccin n’est exigé, mais, en fonction des modalités du séjour, l’institut Pasteur (https://www.pasteur.fr/) recommande ceux contre les hépatites A et B, l’encéphalite japonaise (séjours en zones rurales) et la fièvre typhoïde.
Sécurité dans le Nord
Le Viêt Nam n’est pas un pays dangereux, même si l’on observe un développement de la petite délinquance dans les régions touristiques (Sapa notamment). À Hanoi, il convient d’être toujours vigilant, particulièrement dans les rues touristiques du centre-ville : quartiers des 36-Rues et du lac Hoàn Kiêm.
Mais le mieux est de laisser vos affaires précieuses dans le coffre de l’hôtel quand il y en a un (demandez un reçu lorsque vous les confiez à la réception) ! Ne vous déplacez jamais avec des documents de valeur ou des sommes d’argent importantes. Prenez garde à vos poches. Attention aux enfants qui s’accrochent à vous, vous prennent la main, aux bousculades ou collisions inattendues sur les trottoirs (notamment par des bicyclettes ou motocyclettes), qui sont autant de distractions permettant aux pickpockets d’opérer.
Pour connaître les dernières informations sur la sécurité sur place, consultez la rubrique « Conseils aux voyageurs » du site du ministère des Affaires étrangères : www.diplomatie.gouv.fr - Le site indique dans la rubrique Zones de vigilance que l'ensemble du territoire vietnamien doit faire l'objet d'une vigilance renforcée. Sachez cependant que le site dresse une liste exhaustive des dangers potentiels et que cela donne parfois une image un peu alarmiste de la situation réelle du pays.
Décalage horaire dans le Nord
+ 6 heures en hiver et + 5 heures en été par rapport à la France. C’est le même fuseau horaire que pour Bangkok ou Djakarta (en temps universel, GMT + 7).
Langues parlées dans le Nord
Quelques mots bredouillés en vietnamien changent souvent les rapports. Et même si vous n’arrivez pas à faire des discours (la langue vietnamienne, avec six tons, est l’une des plus difficiles), apprenez les mots de base (merci, bonjour), à compter et les phrases-clés.
Même si cela n’est pas évident au premier abord, on pratique encore le français au Viêt Nam. Il ne sera pas rare sur les marchés ou dans les boutiques que des gens se montrent spontanément heureux de pouvoir vous aborder dans notre langue, avec un académisme dans l’emploi de certaines formules vieillottes des plus plaisantes.
Si un grand nombre de Vietnamiens s’étaient mis au russe ou à l’allemand pendant ces dernières décennies, à présent, ces deux langues sont passées de mode.
Le chinois et certaines langues asiatiques comme le japonais ou le coréen séduisent de plus en plus d’étudiants du fait des perspectives économiques. Mais c’est finalement l’anglais qui s’impose. Tout le monde s’y met avec une rapidité étonnante ; les manuels de langue anglaise sont entre toutes les mains et occupent la majeure partie des rayons des librairies.
Communiquer dans le Nord
Téléphone. Le portable est dorénavant un must. Possibilité d’utiliser un appareil venu de France à condition d’être raccordé au réseau GSM et d’acquérir une carte SIM au Viêt Nam. Le passeport peut être exigé. Les opérateurs Mobifone ou Viettel offrent les meilleures couvertures. Pour un séjour dans les zones montagneuses et frontalières, préférer Viettel. Compter environ 5 US$ pour la carte. Par ailleurs, le réseau est souvent perturbé et la qualité de la réception mauvaise. Si vous souhaitez garder votre forfait français, il faudra avant de partir, activer l’option internationale (généralement gratuite) en appelant le service clients de votre opérateur. Lorsque vous utilisez votre téléphone français à l’étranger, vous payez la communication, que vous émettiez l’appel ou que vous le receviez. Dans le cas d’un appel reçu, votre correspondant paie lui aussi, mais seulement le prix d’une communication locale. Tous les appels passés depuis ou vers l’étranger sont hors forfait, y compris ceux vers la boîte vocale.
Internet. Le Viêt Nam a été officiellement connecté à Internet le 19 novembre 1997. Le nombre d’abonnés est en pleine expansion. Près de 70 % de la population vietnamienne dispose d'un accès à Internet. Le haut débit n’a cessé de se développer mais les autorités vietnamiennes limitent volontairement la vitesse du réseau, par l’intermédiaire des fournisseurs d’accès à internet (FAI) qu’elles contrôlent. L’accès reste donc quelquefois lent et erratique, mais partout dans le pays, le Wi-Fi est disponible dans les hôtels, cafés et restaurants (certaines villes comme Hanoi, Ha Long, Da Nang ou Hôi An offrent même le Wi-Fi gratuitement) mais là encore, la connexion peut être capricieuse. Dans tous les cas, prendre les précautions d'usage pour ne pas laisser ses données personnelles tomber entre les mains de personnes malintentionnées... Les services 3G sont apparus au Viêt Nam depuis le début de l'année 2010 et couvrent la quasi-totalité du pays. Le nombre des abonnés est en hausse constante. L'opérateur Viettel (www.viettel.com.vn), qui dépend de l'armée vietnamienne, dispose du plus grand réseau 3G en Asie du Sud-Est. Depuis 2017, les opérateurs ont lancé le déploiement des réseaux 4G.
Electricité et mesures dans le Nord
Électricité. Le voltage communément utilisé est de 220 volts. Les fiches sont en général de type européen, mais on rencontre également des prises à fiches plates de type américain. Il est donc judicieux de se munir d’un adaptateur universel. Le Viêt Nam, du fait de sa croissance rapide, fait face à une pénurie d’électricité. Les sautes et coupures de courant sont assez fréquentes et peuvent endommager des équipements trop sophistiqués. Prévoyez des appareils robustes et faites preuve de prudence lors de l’utilisation d’un ordinateur portable. Danger ! Les installations électriques sont souvent vétustes et mal isolées. En particulier, attention dans les salles de bains de certains hôtels !
Poids et mesures. Le Viêt Nam utilise le système métrique international. On parle donc en mètres et kilomètres, grammes et kilogrammes.
Bagages dans le Nord
Inutile de trop s'encombrer (attention à l'excédent bagages dans les aéroports, devenu très coûteux !). Penser au retour et veiller à garder suffisamment de place pour les souvenirs et les vêtements confectionnés sur place. Prévoir des vêtements de coton, amples et longs. C’est important, car les Vietnamiens attachent de l’importance à l’aspect vestimentaire. Évidemment, ne pas oublier le maillot de bain, les lunettes de soleil et la crème solaire.
Des chaussures, faciles à ôter, car il faut souvent se déchausser pour entrer dans les pagodes. Sur place, vous aurez peut-être du mal à trouver une paire à votre taille.
Une paire de draps. Très utile, car il n’y en a pas dans certains hôtels. Mais on trouve sur place et pour un prix très modique des sacs de couchage en satin qui font parfaitement l’affaire. Pensez également à la lotion anti-moustique, capital pour repousser les moustiques porteurs de paludisme ! Une solution hydroalcoolique pour le lavage des mains peut également être très utile en cas d'absence de points d'eau. Des boules Quies pourront aider à trouver le sommeil dans les villes vietnamiennes, souvent bruyantes. Une batterie externe pour recharger son téléphone peut être utile en cas de coupure de courant impromptue. Et avec un nombre croissant d'appareils à recharger, une prise multiple est bien pratique dans les hôtels.
Des sacs de congélation à fermeture étanche sont très utiles pour préserver ses affaires (papiers, téléphones, appareils photo...) de l'humidité, en particulier lors de la saison des pluies.
Pour conclure, pas d'inquiétude, on trouve à peu près tout au Viêt Nam (hors prescription de médicaments spécifiques et matériel photographique non largement distribué [dans l'incertitude, il est toujours bon de prévoir des batteries de rechange]) et un oubli ne menacera pas votre voyage…