Les spécialités ariégeoises

L'azinat

Le plat « national », potée aux choux et pommes de terre, accompagnée de jambon, saucisse de foie cuite et autres cochonnailles. Plat riche par excellence qui doit être accompagné de sa rouzolle, sorte de farce, en galette, cuite sur un feu très doux et régulièrement retournée. A l'origine, l'azinat était un plat unique. On commençait le repas en buvant le bouillon de légumes dans lequel trempaient des morceaux de rouzolle, puis on attaquait le plat proprement dit, le porc, décliné dans toutes ses variantes. L'histoire ne nous dit pas quel était le dessert.... mais tout est bon dans le cochon.

Le confit de canard

Plat typiquement sudiste et « sud-ouestiste ». Le confit de canard convient à tous les régimes car c'est un plat léger. Comment peut-on affirmer cela ? Mais braves gens, le canard est léger ! La preuve ? Il flotte et il vole...

Le foie gras

Du confit au foie gras, il n'y a qu'un pas. Et les foies gras ariégeois peuvent fièrement rivaliser avec ceux de nos amis gersois, périgourdins... D'ailleurs, les membres de la Confrérie du Foie Gras de Mazères ne s'y sont pas trompés.

L'hypocras

Au Moyen-Age, les Croisés ont célébré l’Hypocras aux vertus toniques pour le corps et l’esprit. Restant fidèle à l’authentique recette médiévale, la famille Séguéla de Tarascon-sur-Ariège a remis au goût du jour cette boisson qui fut jadis sur les tables royales. Jusqu’au XVIIIe siècle, les plus fins gourmets (Gaston Fébus, Henri IV, Rabelais et Louis XIV) apprécièrent ce breuvage précieux composé d’ingrédients délicats : cannelle, cardamome, clous de girofle, pétales de rose, gingembre, rapportés d’Orient. Dans sa belle robe brune, cet élixir 100 % naturel se déguste frais aussi bien en apéritif qu’en vin de dessert. Il accompagne à merveille nos fromages et foies gras.

La mounjetado

A l'origine un plat de haricots cuisinés avec des restes de viande, c'est aujourd'hui devenu un plat festif avec du porc et du canard. C'est LE cassoulet ariégeois, traditionnellement cuisiné avec des cocos de Pamiers (à l'origine avec des fèves). Chaque village ou hameau se doit de faire annuellement mounjetade.

La saucisse de foie

Elle peut être de Foix, ma foi. Très souvent sèche et plus rarement fraîche, à griller. Cette saucisse au goût unique est un fleuron de notre département. Ne nous faites pas l'affront de nous dire que cela ressemble aux figatelli corses... Ça n'a rien à voir. C'est un peu comme comparer la mer au lac de Montbel.

Les taillous

Spécialité de pommes de terre, jambon de pays, œufs, salade. Simple, bon et efficace.

Les fromages

Ils sont issus essentiellement du Couserans, sont à pâte pressée non cuite à base de laits crus de vache, de brebis, de chèvre ou de savants mélange de différents laits. Les noms les plus connus sont le Bamalou, le Bethmale, le Moulis, le Rogallais…

Le Bethmale est un fromage français originaire des Pyrénées ariégeoises. Selon la légende du terroir, le premier bethmale, daterait de l'occupation des Maures, au XIVe siècle. C'est un fromage à base de lait de vache, à pâte pressée non cuite. Il est excellent d'avril à novembre, après un affinage de 5 à 6 mois. Un brossage quotidien lui donne une croûte orangée renfermant une pâte onctueuse, légèrement sucrée-acidulée.

Le Moulis est à base de lait de brebis, de chèvre ou de vache. Sa période de dégustation optimale s'étale de mai à octobre après un affinage de 6 mois, mais il est aussi excellent de mars à décembre. On trouve aussi le Moulis vache tommette qui est un petit fromage à base de lait de vache.

Le Rogallais est un fromage à base de lait de vache, à pâte pressée non cuite. L'affinage se fait sur 3 mois, la croûte est naturelle avec des couleurs automnales et légèrement tachetée, elle est crémeuse et aérée.

Les douceurs

Les desserts les plus marquants, et les plus délicieux sont la croustade (aux pommes ou aux myrtilles), le millas à base de farine de maïs et de froment et également les bonbons : les flocons d’Ariège. Vous trouverez également des miels de montagne : de rhododendron, plantes et fleurs de montagne, les miels d’ici ont des saveurs très diverses, et sont excellents pour la santé.

A boire !

Eaux minérales

Les eaux minérales régionales du Montcalm. L’eau de source , puise sa pureté dans la petite ville d’Auzat. Une eau que l’on peut qualifier d’oligo-minérale, y resurgit à 1 100 m au-dessus de la vallée. Très faiblement minéralisée et pratiquement exempte de nitrates, elle peut être bue par tous et convient à la préparation des biberons.
L’eau «eau neuve» Ô9 est la dernière née des eaux ariégeoises. Une première en France, l’emballage est en carton. Une immense usine intégrée dans le paysage et 100% éco-responsable.

Vins

Il était une fois l'histoire de quatre olibrius qui s'étaient mis en tête de faire renaître le vignoble ariégeois. L'idée saugrenue en a fait rire plus d'un. Mazette, mais le vin d'Ariège, c'est de la piquette infâme que l'on servait, au bord de la route, aux Toulousains qui « montaient au Pas » et que l'on noyait dans de l'eau fraîche tellement il était bon... On l'appelait d'ailleurs le « petit vin ». La culture viticole de l'Ariège avait complètement disparu suite aux épidémies nationales du phylloxéra depuis la fin du XIXe siècle. C'était mal connaître l'histoire du vin d’Ariège qui depuis 971 a honoré les tables des cours des rois de France et fait la richesse des évêques de Pamiers. Mais revenons à nos quatre fantastiques, qui ont replanté en 1998 les cépages traditionnels et à force de travail, de passion et d'œnologie ont ressuscité le nectar ariégeois afin de nous proposer des vins de grande qualité, bio pour certains. Nos vins sont reconnus, appréciés par les plus grands guides gastronomiques et ne font plus ricaner personne.