Histoire Histoire

L'histoire de Bali, île de l'archipel indonésien des îles de la Sonde, est étroitement liée à celle de Java, sa voisine distante de 2,4 kilomètres par le détroit de Bali. On sait peu de choses sur l'âge de pierre à Bali. Bien qu'on ait trouvé des fossiles humains à Java datant de 500 000 ans, les plus anciens témoignages de la présence humaine à Bali, outils de pierre et poteries, datent tout au plus de 3000 av. J.-C. On a souvent avancé l'explication du recouvrement de ces objets par d'épaisses couches de lave et de cendres. Du fait des migrations de populations entre l'Asie du sud-est et l'Australie, on peut penser en effet qu'il y a des similitudes entre les peuples primitifs du Pacifique et les peuples primitifs indonésiens. De royaumes en royaumes qui ont régné sur Bali, de la colonisation des Pays-Bas, et de la lutte pour l'indépendance, sans oublier la gestion des phénomènes climatologiques, parcourons les moments clés de son histoire.

Voir le top 10 associé à ce dossier : Personnages historiques

Environ 500 000 av. J.-C

Apparition de l'homme de Java.

-600 +800

Âge de bronze

Les plus beaux témoignages de cet âge du bronze sont les fameux tambours (mokko). C’est à Bali qu’on a découvert la fameuse « lune de Péjéng » dans la Pura Penataran Sasih. Bien qu’on lui donne le nom de tambour, il n’y a aucune membrane qu’il faille frapper. Le tambour résonne de lui-même. Aussi est-il un véritable instrument à percussion. Selon la légende, il s’agit de la roue du char de la déesse de la Lune (Sasih signifie lune) qui se serait détachée et serait tombée du ciel.

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VIIe s. ap. J.-C

Fondation de l'Empire Srivijaya, à l'emplacement de l'actuel Palembang, sud de Sumatra.

732

Sanjaya fonde l'Empire Mataram, au centre puis à l'est de Java.

778-824

Construction du temple de Borobudur sous l'Empire Mataram.

914

Les royaumes indianisés

La plus ancienne inscription découverte à Bali date de 914 (charte de Blanjong). Il s’agit d’une petite colonne de pierre trouvée à Sanur faisant référence à l’Adipatih Sri Kesari Varmma, c’est-à-dire au roi Sri Kesari Varmma, mention faite en vieux balinais et en sanskrit. Il semble bien que le vieux balinais soit donc, dès cette époque, mis en évidence et se soit déjà affranchi du sanskrit. On y fait mention de « walidwipa », île de Bali.

1016

Victoire de Srivijaya sur Mataram.

1019-1049

Bien qu’un texte javanais, le Carita Parahyangan atteste des conquêtes de Bali par la dynastie Sanjaya en 730, l’hindouisme se propage à Bali sous le règne du roi Airlangga entre 1019 et 1049.

990-1049

Airlangga

Airlangga est le fils d’une princesse javanaise et du roi balinais Udayana. Réfugié dans l’est de Java lorsque son oncle perd le pouvoir, Airlangga reconquiert peu à peu le royaume javanais et devient roi.

On peut penser que des liens particulièrement étroits furent tissés pendant son règne et le courant du XIIe siècle. A sa mort, il partagea son territoire en deux parties, le royaume de Janggala et celui de Kédiri qui brigua la royauté de son voisin et l’annexa au milieu du XIIe siècle.

Fin XIIe s., début XIIIe s

Bali conserve une partie de son autonomie pendant les règnes des princes Jayasakti (1146-1150) et Jayapangus (1178- 1181). En 1222, Ken Arock décide de construire une nouvelle capitale à Malang (Singosari). Son successeur, Kertanegara, envahit Bali en 1284, mais doit faire face à l’invasion mongole de l’empereur Kubilai Khan en 1292.

1293

L’empire Mojopahit (XIIIe-XIVe siècles)

Alors que les troupes chinoises tentent de s’installer sur le territoire javanais, Ràden Wijaya les utilise contre l’un des successeurs de Kertanagara, puis se retourne contre ces mêmes envahisseurs. En 1293, il installe la nouvelle capitale près de Trowulan (Java). Cette nouvelle dynastie prend le nom de Mojopahit.

1343

Gajah Mada envahit Bali et la soumet de nouveau à l’influence de Mojopahit en battant le roi balinais Dalem Bedaulu.

1350-1389

L'empire Mojopahit connait sa plus haute gloire sous le règne de Hayam Wuruk (de 1350 à 1389) et de son ministre Gajah Mada. Pendant cette époque troublée de Java, Bali reprend une partie de son autonomie, d’autant plus que la dynastie de Péjéng accroit sa puissance.

XIVe siècle

Dalem Bedaulu

Ce roi aura une destinée légendaire pour les Balinais. Lorsque Gajah Mada vint à Bali, il se rend auprès du roi Bedaulu, connu pour ses pouvoirs magiques. Ce roi, pour prouver sa force et ses pouvoirs surnaturels, s’était coupé la tête et l’avait remise ensuite à sa place sans la moindre trace de blessure. Cette fanfaronnade entraîna la colère de Shiva qui décida de remplacer la tête du roi par une tête de cochon. Depuis ce jour, le roi porta le nom de Bèda Ulu, « tête différente ». Il était interdit de lever la tête pour le dévisager sous peine de mort. A partir de là, le souverain, affaibli, vit sa suprématie remise en question.

1365

C'est dans le poème « Nagarakertagama » que l'on découvre le nom des contrées subordonnées à Majahapit.

XVe siècle

Naissance du royaume de Gélgél

Gajah Mada décide alors de mettre sur pied une expédition contre les souverains balinais et instaure une vassalité placée sous ses ordres, à Samprangan, près de Gianyar.

Le vassal I Dewa Ketut Tegal Besung, frère du dalem de Mojohapit qu'il juge incompétent, décide de quitter Samprangan. Il s’installe à Gélgél afin d’établir une cour inspirée de celle de Mojopahit. Gélgél restera le plus important royaume balinais jusqu'à la seconde moitié du XVIIe siècle.

1478

A la suite de plusieurs querelles de succession, le royaume de Majahapit disparaît. (chute en 1527).

1511

Les Portugais conquièrent Malacca, en Malaisie.

1519

Arrivée des premiers explorateurs à Bali. D’abord, sans aller sur l'île avec Magellan, puis en 1580 où Francis Drake pose pied et l'explore.

1540 (fin du XVIe s.)

L’empire javanais en pleine déconfiture, certaines figures charismatiques, dont le prêtre Nirartha, se réfugient à Bali. Elles semblent avoir introduit les prémices de ce qui va constituer les principes actuels de la religion balinaise et de sa pérennité par les grands principes sacerdotaux. Cette fine fleur de l’empire Mojopahit, poètes, musiciens, danseurs, peintres, demande protection aux rois balinais, qui les accueillent avec ferveur.

1596-1597

L'émergence des seigneuries

Une flotte hollandaise de 4 galions, dirigée par Cornelis de Houtman s’embarque pour Banten avec des cartes de navigation portugaises. Cette expédition est considérée comme une réussite. Une vingtaine de voyages sont entrepris, toujours avec succès.

Cornelis de Houtman découvre Bali lors de son deuxième voyage en 1597 qu'il surnomme « jeune Hollande ». Il se lie d’amitié avec le roi de Gélgél.

Début XVIIe s

A cette époque, les raffinements de la cour atteignent leur apogée. Plusieurs seigneurs, vassaux de Gélgél n’en manifestent pas moins une certaine indépendance et assoient leur pouvoir sur des petits fiefs. Certains vont même jusqu’à braver l’autorité du Déwa Agung. Ce sera le cas de Gusti Agung Maruti, Premier ministre du roi, qui le chasse et s’installe sur le trône. Le roi et les princes chassés chercheront une alliance auprès de leurs anciens vassaux avant de fonder un nouveau royaume à Klungkung. Dès cette remise en cause de la toute-puissance de la royauté, une pléiade de petits royaumes ou de seigneuries va acquérir peu à peu son indépendance par rapport à Klungkung et à Gélgél. Ce dernier va d’ailleurs disparaître au milieu du XVIIe siècle.

1602

Naissance de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC).

1619

La VOC installe son siège à Batavia. Il s'agit de Jayakarta (Jakarta) renommée par les Néerlandais en l'honneur de la tribu germanique des Bataves. La VOC est très active dans les Moluques (est Indonésie), Java, Sumatra, mais peu à Bali. Néanmoins, avec la mise en place d'un marché d'esclaves, les Balinais en profitent pour vendre leurs prisonniers.

1641

Chute de Malacca aux mains des Hollandais.

Années 1660

D’autres seigneuries s’organisent, comme celles de Buleleng (nord de Bali) et de Karangkasem. C’est paradoxalement l’esclavage qui va aider ces petits fiefs à s’affranchir de la tutelle royale. La présence des Néerlandais à Java va permettre aux royaumes balinais de monnayer leurs esclaves fort prisés. De plus, cette situation d’atomisation des forces royales balinaises conforte la politique d’expansion hollandaise. Bali ne constitue pas une menace et ses rois lui fournissent la main-d’œuvre nécessaire à l’imposition d’un mode de vie colonial. Le royaume de Mengwi s’implante à Java-Est tandis que Karangasem conquiert Lombok. Peu à peu, un ensemble de seigneuries a réussi à imposer sa spécificité : Klungkung, Badung, Tabanan, Karangasem, Buleleng, Gianyar, Bangli, Jimbrana et Mengwi forment l’ossature des différents pouvoirs royaux.

1684

Surapati, ancien esclave balinais échappé de Batavia et réfugié dans les montagnes sud de la ville, attaque une troupe de la VOC. Ses descendants participeront à différentes guerres entre princes javanais contre la VOC, jusqu'à la capture en 1777 du dernier représentant de la lignée.

1799

La VOC est acculée à la faillite à la fin du XVIIIe siècle, et cette situation va entraîner le début de l’empire colonial hollandais avec ses exigences morales et ses codes de conduite. Les royaumes balinais s’adonnant à l’esclavage vont en souffrir. Leur marché se tarit et ils sont obligés de chercher d’autres débouchés.

1808-1810

Les Pays-Bas devenus une province française, Bali se retrouve en contact avec une administration franco-néerlandaise. Le « maréchal de fer » Daendels est choisi comme gouverneur général.

1811-1816

Occupation de Java par les Anglais. A la fin de cette période, les Anglais restituent les Indes orientales aux Néerlandais.

1825-1830

Révolte de Diponegoro ou guerre de Java.

1846

La conquête hollandaise

Les Hollandais choisissent le prétexte du pillage d’une épave par des Balinais pour conquérir Bali par le nord. Une flottille de 23 bateaux de guerre et 3 000 hommes armés de fusils débarquent à Buleleng en juin 1846 et se battent contre au moins 50 000 Balinais armés de kriss et de lances. Le palais de Singaraja est détruit et les Hollandais imposent au rajah de Buleleng, dans des conditions humiliantes, de signer un traité de soumission, de payer une amende de réparation de 400 000 guilders et d’accepter l’installation d’une garnison permanente.

1848-1849

La violation de ce traité amène les Hollandais à mener une autre expédition punitive en juin 1848. Ils s'opposent à un jeune prince, Gusti Ketut Jelantik, qui prend la tête de l’armée balinaise et oblige les Hollandais à capituler, après avoir été encerclés dans le fort de Jagaraga. Cette situation vexante pour les Hollandais les contraint à constituer une armée dont le but déclaré est à présent de soumettre Bali par tous les moyens.

En avril 1849, ils réunissent 60 vaisseaux de guerre, 5 000 hommes d’infanterie et 4 000 mercenaires pour combattre les 20 000 hommes qu’avait pu réunir le rajah de Buleleng. Gusti Ketut Jelantik, à présent héros national, est tué et Buleleng soumis. Les autres royaumes, peu enclins à s’allier avec leurs congénères, sont néanmoins résignés à obéir aux exigences hollandaises. Buleleng et Jembrana dépendent de l’administration du gouvernement hollandais tandis que le contrôle politique et économique est subordonné à des contrôleurs coloniaux (le premier : Heer van Bloemen Waanders).

1849-1894

Les Hollandais domptent les royaumes rebelles, consolident leur pouvoir et développent la culture du café.

En 1894, ils combattent les rois balinais de Lombok et imposent le contrôle juridique et militaire sur l’île.

1895-1900

Les royaumes de Karangasem et de Gianyar, sur le conseil du roi d’Ubud, reconnaissent la souveraineté hollandaise tout en gardant un semblant d’autonomie. Il ne reste plus que les trois royaumes du Sud pour affronter l’autorité coloniale : Badung, Klungkung et Tabanan.

1904-1908

La tragédie balinaise

En 1904, une nouvelle fois, les Hollandais prennent pour prétexte un nouveau pillage d’épave chinoise au large de Sanur pour étendre leur domination sur le sud de Bali.

Le roi de Badung refuse d’indemniser le bateau chinois battant pavillon hollandais. Le 14 septembre 1906, les troupes hollandaises débarquent au nord de Sanur et, le 20 septembre bombardent Badung (actuelle Denpasar). Le roi de Pemecutan, sa famille et ses sujets se suicident ou achèvent eux-mêmes leurs blessés, accomplissant le puputan, le combat à mort, sacrifice rituel (plus de 4 000 morts).

Les troupes hollandaises décident de marcher vers l’Ouest et de soumettre le rajah de Tabanan qui leur échappe en se suicidant. Ne reste qu’un seul royaume rebelle : Klungkung, qui tombe entre leurs mains après un nouveau puputan en 1908.

Années 1910

Suite à ses massacres qui suscitent une grande émotion aux Pays-Bas, le gouvernement colonial entreprend d'imposer sa conception d'une « politique éthique ». Cependant, refusant de prendre en compte les subtilités hiérarchiques balinaises, un système de corvées quasiment esclavagistes est mis en place : le Kerja Rodi.

1917

Une gigantesque éruption du Batur, suivie d’un tremblement de terre, fait de nombreuses victimes en 1917.

Les Hollandais, fortement critiqués par la colonie elle-même, décident de renforcer leur politique « humanitaire » en multipliant les hôpitaux, pacifiant les quelques soubresauts de résistance à l’autorité hollandaise et entreprennent de redonner progressivement aux royaumes pacifiés leur autonomie et l’application de leurs propres lois.

1924

Début du tourisme avec l'instauration d'un service de liaison maritime hebdomadaire entre Singapour, Batavia et Bali.

1920

Fondation du PKI (parti nationaliste indonésien).

1927

Interdiction du PKI.

1929

En 1929, la restauration de la légitimité des royaumes est assurée lors d’une grande cérémonie qui se déroule à Besakih (temple mère de Bali).

La crise de 1929 a des répercussions sur la colonie, mais, peu à peu, les fonctionnaires et administrateurs hollandais entreprennent une véritable mise en valeur des attraits touristiques balinais pour effacer leur image désastreuse de colons impitoyables. Bali est présentée comme un paradis aux touristes étrangers qui s'y rendent.

1942

Invasion de l'Indonésie par le Japon.

17 août 1945

Indépendance de l’archipel. Les Balinais se mobilisent afin de mettre la main sur l’arsenal de la marine japonaise qui a administré l’île pendant la guerre.

Débute alors une lutte entre les Balinais acquis à l’idée d’indépendance et les gouvernants traditionnels qui voient ainsi leur pouvoir et leurs privilèges fondre dans une nouvelle hiérarchie du pouvoir.

20 novembre 1946

Un jeune colonel résistant de 29 ans, Ngurah Rai, périt dans un bombardement à Marga avec 95 combattants après une bataille qui, aux yeux des Balinais, ressemblait aux puputan passés. La résistance défaite, les Hollandais décident de baser le quartier général de leur « république d’Indonésie de l’Est » (NIT) en nommant le prince de Gianyar, Anak Agung Gedé Agung, Premier ministre du nouvel Etat, qui répond ainsi à la République révolutionnaire de Sukarno installée à Java.

1948

Après la tentative hollandaise d’envahir Jogjakarta, le prince balinais se retourne contre les Hollandais et précipite la chute de l’Etat d’Indonésie orientale. Victoire définitive de l’indépendance.

27 décembre 1949

Les Hollandais accordent l’indépendance. Sukarno est élu premier président du pays.

Sukarno (1901-1970)

Malgré la lutte des factions dans les années qui suivent la véritable prise en main du pouvoir, Bali reste fidèle à Sukarno pour des raisons politiques et sentimentales. La mère du président est balinaise. Cette attitude lui vaudra de devenir une région distincte en 1958 et d’inciter Sukarno à encourager le tourisme indonésien à Bali.

Années 1950-1960

La tempête politique après l'indépendance

Pendant ces années d’incertitude politique, la société balinaise se trouve divisée en deux fortes convictions. Les hautes castes (surtout les satria et wesya) soutiennent le PNI (Parti nationaliste indonésien) tandis que les sudra ainsi qu’une partie de la haute caste des brahmanes, soutiennent le PKI.

30 septembre 1965

Coup d'Etat

On a d’abord cru que c’était un coup d’Etat fomenté par le PKI, d'où une répression des communistes (entre 400 000 et 700 000 morts en Indonésie). C’est pourtant le dauphin de Sukarno, le général Suharto, aidé par les militaires, qui en fut apparemment l’instigateur.

Années 1970

L'Ordre Nouveau : Années Suharto

On assiste à une reprise de la croissance économique, mais due uniquement au pétrole et à la révolution verte. Suharto rêve de modernité à l’américaine. La capitale se couvre de buildings, Bali est appelée à s’ouvrir aux touristes.

Mais un parti politique dirige alors tout sans partage : le Golkar, le parti de Suharto, implacable avec les partis d’opposition qui ont alors bien du mal à faire face à cet ogre.

1975

Après l’effondrement du colonialisme portugais, l’armée indonésienne envahit le Timor-Oriental, avec l’approbation et les armes des Etats-Unis. En vain, le conseil de sécurité des Nations unies ordonne le retrait de l’Indonésie du Timor-Oriental : en quelques mois, des milliers de Timorais sont tués et les réserves pétrolières du Timor-Oriental annexées.

Le Timor finira par redevenir indépendant en 2002.

1er mai 1998

Le pays qui a sombré dans des problèmes économiques (inflation, révoltes étudiantes, confiance trahie entre le peuple et son gouvernement...), Suharto est poussé à la démission. Habibie, 61 ans, est élu président.

1er juillet 2001

Abduraham Wahib (élu en octobre 1999) est destitué et remplacé par la vice-présidente Megawati Sukarnoputri, fille de Sukarno. Elle devient la première femme présidente d'un pays musulman et fera scandale en enlevant son voile devant les caméras.

12 octobre 2002

Le choc des attentats-suicides

Attentat contre des installations touristiques à Bali (202 morts, touristes principalement) qui brisent le mythe du paradis balinais et sèment l'incompréhension au sein du peuple balinais. Deux bombes kamikazes explosent dans un bar et club de Kuta, et une troisième au consulat américain de Denpasar (sans victime).

Ces événements furent les premiers attentats suicides massifs dans la zone, et les pires en Indonésie à ce jour.

33 Indonésiens ont été condamnés à deux ans et demi de prison. Il semblerait que l’organisation extrémiste islamique Jemaah Islamiyah considérait comme lieu de péché les bars à touristes. Leur leader spirituel, Abu Bakar Ba’asyir, fut arrêté en 2004 et condamné à deux ans et demi de prison, puis libéré en 2006. Trois des kamikazes condamnés à mort ont été exécutés le 8 novembre 2008. En mars 2010, l’un des cerveaux de l’attentat, Dulmatin, a été tué par la police indonésienne lors d’un raid.

2004

Elections législatives et présidentielle : Susilo Bambang Yudhoyono est élu président (61 % des voix face à la présidente sortante).

10 octobre 2005

Trois ans après l’attentat le plus sanglant d’Indonésie, Bali et son économie touristique ont de nouveau été ébranlées par des attentats perpétrés dans plusieurs restaurants extérieurs à Jimbaran et un situé au coeur de Kuta. 27 personnes y ont trouvé la mort, dont 3 terroristes.

02 août 2007

La Commission européenne des transports inscrit toutes les compagnies aériennes indonésiennes sur la liste noire des compagnies dangereuses, y compris la compagnie nationale Garuda.

1er octobre 2010

Tsunami à Sumatra Ouest, 500 victimes. Eruption du volcan Merapi à Java, 300 victimes. Plusieurs centaines de milliers de personnes sont évacuées.

2014

Joko Widodo, surnommé Jokowi, est élu président de l’Indonésie. Son accession au pouvoir marque un tournant, car c’est la première fois de l’histoire indonésienne qu’un candidat issu de la classe moyenne, et sans lien politique, militaire ou familial avec l’ancienne dictature, accède à cette fonction.

2015

Près de 4 millions de touristes recensés dans l’année.

2017

Lancement du programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP), lors du sommet mondial des océans à Bali (CleanSea).

1er novembre 2017

Le volcan Agung entre en éruption. 25 000 personnes sont évacuées.

Juillet-août 2018

Série de séismes sur l’île de Lombok. Le premier de magnitude 6,4 a lieu le 29 juillet. Le deuxième frappe l’île le 5 août, et il est enregistré à 7 sur l’échelle de Richter. Puis le 9 août, Lombok est à nouveau touchée avec un séisme de magnitude 5,9. Ces séismes ont fait 555 morts et près de 1 500 blessés.

2019

Réélection du président sortant, Joko Widodo, face à Prabowo Subianto.

2020

La crise du Covid-19

L'état d'urgence sanitaire en Indonésie est  annoncé à la mi-mars, sans confinement mais avec des mesures de distanciation sociale. Fermeture des frontières aux étrangers.

2021

La fermeture des frontières aux étrangers a fortement impacté l'économie du pays et de Bali qui vit principalement de son activité touristique.

A la mi-juillet, le gouvernement indonésien annonce plus de 2,5 millions de cas positifs au Covid-19 dont 67 000 décès.

Bali fait partie des zones prioritaires pour la vaccination.

2022

La réouverture des frontières

Bali commence à sortir de la crise après la réouverture progressive des frontières. Le tourisme, pilier économique de l'île, reprend lentement, mais les restrictions sanitaires restent en place pour assurer la sécurité des visiteurs et des habitants. Les vaccins sont largement déployés, notamment dans les zones touristiques, et l'île atteint un taux de vaccination élevé. Cependant, l'île fait face à des défis économiques importants, avec des secteurs touchés comme l'hôtellerie et la restauration qui peinent à retrouver leur dynamisme d'avant la pandémie.

2023

L'après COVID-19

Avec la levée des principales restrictions sanitaires, Bali connaît un net rebond de son activité touristique. Les hôtels, restaurants et commerces rouvrent progressivement, tandis que les voyageurs internationaux reviennent en nombre. Les autorités locales continuent de promouvoir des protocoles sanitaires pour assurer la sécurité des visiteurs. L'île, qui dépend largement du tourisme, retrouve peu à peu sa vitalité économique.

2024

Élections présidentielles

Les dernières élections présidentielles indonésiennes ont eu lieu le 14 février 2024. Prabowo Subianto, le ministre de la Défense et ancien commandant des forces spéciales, a remporté la victoire dès le premier tour avec 59,5% des voix. La prise de fonction du président Subianto est prévue pour le 20 octobre 2024, conformément aux dispositions constitutionnelles. À ses côtés, Gibran Rakabuming Raka, le fils du président sortant, a été nommé vice-président. Prabowo a un passé militaire controversé, concernant notamment des accusations liées aux droits de l'homme, mais il a su s'attirer le soutien des jeunes électeurs grâce à une forte présence sur les réseaux sociaux​.

Top 10 : Personnages historiques

Les personnages historiques de Bali

Natifs de Bali, Indonésiens ou étrangers du temps de la colonisation de l'île des dieux, les grandes figures historiques de ce top 10 ont évidemment marqué les esprits. En bien ou en mal, leurs actions ont traversé les siècles et contribué au façonnement politique, social, religieux et artistique de Bali aujourd'hui.

Gajah Mada

Premier ministre du royaume javanais de Majapahit, il mena avec succès la conquête de Bali.

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Danghyang Nirartha

Ce grand prêtre, considéré comme le principal fondateur de l'hindouisme balinais, a fait construire les temples les plus sacrés de l'île.

Mads Johansen Lange

Commerçant danois surnommé « le roi blanc de Bali ». Un des premiers exportateurs de l'artisanat balinais.

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Gusti Ngurah Rai

Héros de guerre, ce lieutenant-colonel a participé aux combats pour l'indépendance de l'Indonésie.

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Sukarno

Premier président de l'Indonésie après la proclamation de l'indépendance le 17 août 1945.

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Suharto

Ce général a dirigé l'Indonésie durant 32 ans avec une poigne de fer. Il démissionne en 1998.

Megawati Sukarnoputri

Fille de Sukarno, elle a été la première femme présidente à la tête d'un pays musulman de 2001 à 2004.

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Susilo Bambang Yudhoyono

C'est le premier président à avoir été élu au suffrage universel direct.

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Joko Widodo

Président actuel de l'Indonésie, Jokowi a été réélu au printemps 2019 et jusqu'en 2024.

Yenny Wahid

Cette femme politique est la fille de l'ancien président Wahid. Elle n'hésite pas à élever la voix contre le radicalisme.

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