Découvrez le Cap-Vert : Les enjeux actuels

Le Cap-Vert a toujours été un pays où la pauvreté et la dépendance économique constituent de grandes vulnérabilités. Principal destinataire de transferts de fonds en Afrique subsaharienne, il dépend encore fortement de sa grande diaspora. Le Portugal a récemment retrouvé la première position en tant que partenaire économique avec un record de 380 millions d’euros d’exportations de biens et de services. Le tourisme et les transports dominent l’économie (65 % du PIB), le pays fonde de grands espoirs sur eux. Viennent ensuite la pêche et l’exploitation du sel. En 45 ans d’indépendance, des étapes importantes ont été franchies en matière de structuration sociale, économique et technologique mais la fonction publique est toujours le premier pourvoyeur d’emplois. Malgré ses difficultés, le Cap-Vert a de grandes exigences économiques et progresse, à son rythme, sur la voie du développement et de la reconnaissance internationale.

L’éducation, outil de construction nationale

Le gouvernement investit beaucoup dans la politique d’éducation et de formation, voyant en cela un moyen de développer sa jeune nation, de trouver de la main-d’œuvre, de la qualifier et d’améliorer les conditions de vie de la population. En 2011, un tiers de la population nationale était scolarisé mais seulement 5 % accédaient aux études supérieures. À savoir que la première université a été créée en 2001 par initiative privée ; la seule université publique existante n’ayant vu le jour qu’en 2006. En 1990, une restructuration de l’enseignement a été opérée grâce à une succession de réformes pour le moderniser, d’où résulte le système actuel. À partir de là, de grands progrès visant à résoudre le problème de l’analphabétisme qui touche toujours 12 % de la population ont été réalisés.

Le tourisme

Le Cap-Vert trouve dans l’industrie touristique une ressource fondamentale depuis la fin des années 1990. Un territoire diversifié, des paysages encore vierges, un climat pur : l’écotourisme est roi, uniquement concurrencé par un tourisme balnéaire en croissance. Cela ne manque pas d’attirer les investisseurs, comme sur l’île de Sal, mais par chance les resorts all inclusive (manne économique pour certains, absurdité écologique pour d’autres) ne se sont imposés que dans certaines zones. L’atout nautique du pays (tous les sports de voile et de mer sont pratiqués) s’enrichit en outre de la sérénité environnante. L'économie capverdienne dépend à 25 % du tourisme, ayant enregistré un record de plus de 900 000 touristes en 2023. Comme partout, affectée par la pandémie, celle-ci a subi une chute vertigineuse faute de visiteurs, et le pays compte beaucoup sur une reprise rapide.

L’éternel problème des pénuries d’eau

La gestion de l'eau demeure la priorité absolue. A la tribune de la COP 26, le Premier ministre a réclamé de l’aide et des actions plus engagées contre le réchauffement de la planète, de la part des pays riches. En effet, avec une rareté en ressources hydriques très problématique, le Cap-Vert est confronté, encore une fois, à des sécheresses qui affectent particulièrement l’élevage et l’agriculture. Sachant que les pluies représentent 80 % des ressources en eau, sans elles, impossible de recharger les nappes phréatiques et de satisfaire les besoins courants. Beaucoup d’habitants reçoivent l’eau par camions et doivent l’acheter au litre dans des stations gérées par le gouvernement.

Le méga-projet financé par la Chine, ambitieux et controversé

La Chine est devenue l'un des principaux partenaires du Cap-Vert : elle a construit une grande partie des infrastructures modernes du pays, de l'Assemblée nationale aux universités, et a de grands projets en cours. Considéré comme le plus gros investissement jamais réalisé dans l’archipel, le projet du Cape Verde Integrated Resort & Casino orchestré par le milliardaire David Chow, a déjà démarré après la pose de la première pierre en 2016. En échange de cet investissement, Chow a reçu une licence d'exploitation de 25 ans et obtenu l'exclusivité de l'exploitation des jeux d'argent en ligne dans tout le pays. Ce projet gigantesque, d’un coût total de 275 millions (soit 15% du PIB), comprendra un hôtel-casino de 250 chambres, des bureaux, des projets immobiliers, des commerces de détail, des restaurants, un centre de congrès, un musée, un club-house et une marina, le tout sur l’îlot de Santa Maria qui modifiera radicalement le port de Praia et la capitale elle-même.

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