Découvrez le Cap-Vert : Que rapporter ? (artisanat...)

C’est une envie légitime que de vouloir rapporter de toute escapade un « petit quelque chose » pour prolonger le plaisir des vacances. Au Cap-Vert, l’artisanat est intrinsèquement lié à la vie quotidienne des autochtones, tant par les matériaux utilisés que par les objets pratiques (balais, paniers, poteries…) mais n’en est qu’à ses balbutiements en matière d’articles dits « souvenirs ». L’occasion est donnée aux voyageurs de soutenir ces efforts, tout simplement en faisant l’acquisition d’une pièce unique, issue du commerce équitable. On trouve une gamme hétéroclite d’objets qui vont du pilon à la dentelle, en passant par les pagnes tissés et autres textiles comme le batik qui puise ses racines profondes en Afrique. Une bouteille de grogue artisanal achetée directement chez le petit producteur vous rappellera des moments de découverte et de convivialité… Alors que rapporter dans ses valises ?

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Un artisanat vivant et créatif

La vannerie en roseau, le tissage du coton et la tapisserie sont des expressions caractéristiques des artisans du Cap-Vert. Les femmes, par exemple, crochètent et brodent toute une variété d’ouvrages, allant du linge de table aux sacs à main. L'imagination créative des artisans est sans limites. Ils sont capables de produire de véritables œuvres d'art en utilisant des matériaux qui seraient autrement jetés, tels que fibres végétales, chiffons, coquilles d'œufs, noix de coco pour réaliser toutes sortes d’objets décoratifs. Plus récemment on voit émerger un artisanat issu de terre argileuse et de pierres en provenance du volcan de Fogo.

Calabedache et tissus africains

Le tissu connu sous le nom de pano de terra ou littéralement « tissu de terre », était autrefois un produit de commerce voué à l’export. Dans le même esprit, il existe la variante calabédache, mais que cache ce nom pour le moins étrange ? C’est une pratique traditionnelle consistant à joindre plusieurs bandes de tissus ajustées les unes aux autres. On trouve par exemple des couvertures (qui peuvent servir de jeté de lit ou de plaid) composées de longues bandes tissées sur un métier à peignes, confectionnées in situ par des tisserands qui utilisent coton, laine de mouton et chiffons comme matière première. Cette tapisserie se fait de plus en plus rare car elle a perdu sa signification ethnographique originale mais il est encore possible d’en trouver. Tout droit venus du continent, les tissus batik, wax, bogolan, calicot se vendent au mètre pour faire rideaux ou coussins ; on peut même se faire confectionner un vêtement sur mesure, en un temps record.

Des breuvages et autres productions locales

Celles et ceux qui auront trinqué à l’eau-de-vie de canne à sucre, le fameux grogue national aux faux airs de rhum agricole, auront à cœur d’en rapporter pour partager leur expérience : il se vend partout, mais l’artisanal reste à privilégier. Les puristes affirment que le grogue authentique doit obligatoirement être fabriqué à Santo Antão. Effectivement, c’est sur cette île que se concentrent la plupart des distilleries et où pousse la meilleure canne à sucre, dixit les habitants. À partir de cette boisson institutionnelle, on fabrique toute une variété de ponches, parfumés aux fruits exotiques, maracuja, tamarin, etc.
Les vins, tel le Manecon, sont sans additifs et issus des vignobles situés sur les pentes du volcan de Fogo. Difficiles à trouver à l’étranger, ils viendront agrémenter votre cave de façon originale. Rouges corsés, blancs aux arômes d’agrumes ou rosés frais, vous vous serez sans doute familiarisés avec eux le temps de votre séjour. Sans oublier le passito ou vin de paille de couleur ambrée, à déguster en dessert. Dans la catégorie terroir, on trouvera des bocaux de confitures ou encore du café produit lui aussi sur les terres volcaniques de Fogo.

Un peu des îles en chanson

Si vous vous êtes laissé séduire par les mélodies capverdiennes, la première des choses que vous ferez au retour sera d’écouter en boucle votre nouvelle playlist. Riche et diversifiée, l’inspiration musicale a été forgée dans le métissage, aussi dispose-t-elle d’une large palette d’ambiances, allant de la morna langoureuse à la mazurka festive, en passant par la coladeira, la funana, le batuque, interprétés par une pléiade d’artistes dont la production est florissante… de quoi ensoleiller vos soirées d’hiver. Les musiciens et autres amateurs d’instruments connaîtront, quant à eux, la joie de la découverte des cimboa (en calebasse), ferrinho, viola ou encore le cavaquinho (petite guitare à quatre cordes). Les instruments de musique trouveront aisément une petite place dans la valise.

Des bijoux artisanaux et amulettes

Les sibitchi, ou « perles des yeux », petites perles de verroterie noires tachetées de blanc, sont connues pour protéger contre le mauvais œil. Typiquement capverdiennes et assemblées localement, ces amulettes constituent un souvenir original. Autre objet facile à transporter : les cauris, ce petit coquillage qui fleure bon l’Afrique, autrefois monnaie d’échange. Dans l’esprit grigri, il se porte en pendentif ou à accumuler avec d’autres breloques, ou encore en tant qu’élément de customisation.

De la vannerie aux airs vintage

La paille, le sisal et les fibres naturelles font un retour en flèche dans nos intérieurs et s’intègrent dans n’importe quel décor, clin d’œil au style hippie des années 70. Au Cap-Vert, vous trouverez divers objets faits à la main, par les femmes la plupart du temps : paniers, boîtes, vases, corbeilles, abat-jour et autres… de quoi donner un coup de peps à votre déco ou offrir un cadeau qui plaira à coup sûr.

Des tableaux naïfs africains

A l’instar d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal, il s’est créé, doucement mais sûrement, un mouvement graphique grâce au travail d’artistes peintres, souvent autodidactes, dans la lignée du courant naïf pour la plupart d’entre eux. Amateurs d’art, en optant pour une toile, aussi petite soit-elle, vous rapporterez forcément une pièce unique, témoignage visuel de votre voyage. N’hésitez pas à pousser la porte des ateliers ou à arpenter les galeries d’art chaque fois que vous en croiserez une au cours de vos pérégrinations. Mindelo, par exemple, est le fief d’artistes réputés comme les frères Tchalé.

Des jeux traditionnels

Très original et typiquement africain que ce jeu de Ouri ! Appelé aussi Uri ou Awalé, il est constitué d’un plateau en bois dans lequel ont été creusés douze trous où chaque joueur dispose ses graines (cailloux ou coquillages), le but étant de récupérer un maximum de graines à la fin de la partie. La légende raconte que l'arbre qui produit les graines servant au jeu, le Caesalpinia crista, n'existe que dans ce but. Assistez à des parties improvisées dans les coins de rue, les places du village ou les cafés, ou mieux encore, faites-vous initier, puis épatez vos amis au retour.

J’observe mais laisse sur place…

On est tous défendeurs de la cause animale et pour la protection de l’environnement marin, de ce fait, la place des coraux est au fond de l’océan, et celle des sables colorés sur la plage. Tout objet fait à partir de carapaces de tortues qui pourrait favoriser le braconnage (rappelons au passage qu’elles sont en voie de disparition et protégées) est à proscrire. Enfin, respectueux de l’écosystème, on ne cueille pas de plantes ni de fleurs durant ses promenades, elles sont rares, précieuses et bien plus belles dans la nature.

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