Quel budget pour les activités et les sorties en Côte d'Ivoire ?
Les visites ne sont en général pas très chères, c'est le guide qui coûtera davantage, mais le manque d'indications et d'informations rend sa présence souvent indispensable, sinon intéressante. Nous vous recommandons donc les guides locaux.
Les hôtels-restaurants situés en bord de lagune et d'océan, aussi bien à l'Ile Boulay près d'Abidjan, Grand-Bassam ou Assinie, proposent un tas d'activités gratuites à partir du moment où on déjeune au restaurant sur place (forfait à la journée), à défaut d'y passer la nuit. A commencer par l'accès à la piscine (qui peut être aussi payée en extra si on ne déjeune pas), mais aussi du canoë, de la pétanque, du volley, de la pirogue, des jeux pour enfants... Tout dépend de l'endroit ! Il y a ensuite des activités payantes en plus, souvent des balades en bateau, jet ski, ski nautique...
Quel budget pour se loger en Côte d'Ivoire ?
À l’intérieur du pays, les hôtels les moins chers offrent un confort sommaire, avec couchage, ventilation, w.c. et douche interne, pour une somme qui peut descendre jusqu’à 7 000 FCFA.
Les hôtels de catégorie moyenne y ajoutent de l’espace, un climatiseur et une télévision, parfois le téléphone et un minimum de recherche dans l’ameublement et la décoration. La nuitée y coûte en moyenne 15 000 à 30 000 FCFA ou plus, selon que l’on est à Abidjan ou en province.
Enfin, les hôtels de la catégorie luxe, que l’on trouvera surtout sur Abidjan, Assinie et dans une moindre mesure à San Pedro et Yamoussoukro. Sur Abidjan, ils se répartissent entre les hôtels d’affaires du groupe Accor, ceux des groupes hôteliers panafricains Onomo et Azalaï et de la chaîne américaine Radisson Blu, les indépendants comme le Tiama ou le Wafou, et les hôtels de la Société des palaces de Cocody.
Budget voyage en Côte d'Ivoire et le coût de la vie
La Côte d'Ivoire est un pays assez cher pour les touristes, si on veut profiter de vacances agréables avec un minimum de confort. Ce n'est pas un pays qui se voyage la tête dans les nuages, cheveux au vent et sac au dos. Ici, voyager futé n'est pas forcément synonyme de voyager économique, et avant d'effectuer tout déplacement fleur en bandoulière, assurez-vous d'avoir (1) opté pour un moyen de transport à peu près sécurisé (bien choisir sa compagnie de bus et éviter les gbakas dans la mesure du possible) ; (2) pris des informations sur votre destination (hôtels notamment) ; (3) si possible des contacts de guides locaux (nous en donnons dans chaque grande ville dans ce guide). Dans certaines zones comme le nord ou l'ouest du pays, les services d'un guide vous seront précieux, afin d'accéder facilement aux sites touristiques et interagir avec les populations locales, particulièrement si vous voulez voir des cérémonies de masques traditionnelles.
Petit budget. Bien sûr, vous pouvez toujours opter pour un voyage en mode backpacker, et dans ce cas, vous passez du mode occidental à l' « ivorian way of life », et si l'expérience peut s'avérer amusante, de manière ponctuelle, pour les Ivoiriens, le Blanc n'a pas de problèmes d'argent. Choisir délibérément de vivre « comme un pauvre » relève du non-sens pour la plupart d'entre eux. Ceci étant dit, il est bien évidemment possible de barouder et vivre « à la locale », au détriment cependant de certaines normes de sécurité, d'hygiène et de confort. Dans ce cas, les transports en commun en ville n'excèdent pas les 300-500 FCFA, et oscillent entre 2 500 et 7 000 FCFA pour les déplacements à l'intérieur du pays (bus, gbakas). On mangera dans les kiosques, les maquis pour des prix variant entre 3 000 et 8 000 FCFA par jour, et l'on pourra dormir en chambre ventilée ou climatisées dans certains hôtels de quartier ou dans les missions catholiques pour moins de 15 000 FCFA la nuit.
Budget moyen. Pour ceux qui préfèrent voyager avec un minimum de confort, une nuit dans un hôtel de standing moyen-correct coûte rarement moins de 40 000 FCFA sur Abidjan, et 20-25 000 FCFA en « province ». Pour un repas complet (entrée+plat+boisson+dessert) dans un restaurant de type occidental ou un maquis-restaurant, comptez une base de 10-15 000 FCFA minimum. Enfin, si vous choisissez de faire appel à des services de location de véhicules, vous en serez quitte pour un minimum de 30-40 000 FCFA bruts par jour, sans compter les per diem de l'éventuel chauffeur. Le budget journalier passe ainsi à une catégorie nettement supérieure, flirtant avec les 100 000 FCFA par jour. Une solution intermédiaire consiste à prendre les meilleurs bus qui existent dans le pays entre les grandes villes, puis sur place se déplacer en taxi local ou en triporteur (bajajs) désormais très fréquents dans les campagnes.
Budget élevé. Comptez entre 150 et 200 000 FCFA par jour ou plus, pour ceux qui préfèrent (et ont les moyens de se les offrir) les grands hôtels, les bons restaurants et les moyens de transport les plus confortables. Depuis fin 2014, la nouvelle compagnie nationale Air Côte d'Ivoire a redémarré ses vols domestiques après 17 ans d'inactivité, avec une desserte régulière des villes de Korhogo (nord), Bouaké (centre), San Pedro (sud-ouest), Man (ouest) et Odienné (centre). Un aller-retour coûte entre 40 et 90 000 pour les meilleures offres, c'est très cher mais en même temps, vous mettez 1h de vol (rendez-vous au nouveau terminal 2 à Abidjan) au lieu de 6 ou 7h par la route. Avec l'avènement des nouvelles routes dans le pays, cette solution est moins intéressante, surtout pour aller à San Pedro car il faut 6h contre 12h auparavant par la route, et en bus direct luxueux.
Pourboires. Il sera bienvenu de laisser un pourboire dans les bars et restaurants, ou encore à l'hôtel pour le personnel ou au guide local, si le service rendu a été apprécié. Le montant reste aléatoire et varie en fonction du degré de satisfaction, mais la rétribution reste la moindre des choses, et partager un repas ou une boisson au maquis en fin de journée avec votre guide sera également apprécié.
Marchandage. En Côte d'Ivoire comme partout en Afrique, le marchandage fait partie des institutions et relève quasiment d'un jeu social avec l'interlocuteur, surtout pour acheter de l'artisanat et des souvenirs. En général, si on vous sort un « Pour toi, je fais prix d'ami », vous pouvez être sûr qu'il s'agit du « prix toubabou ». La règle veut que l'on divise par quatre le prix annoncé pour remonter vers la moitié ; s'engage alors toute une joute oratoire qui peut s'avérer des plus savoureuses, pour peu que l'on y mette la dose d'humour et de bonne (ou mauvaise !) foi réglementaire... Cependant, le marchandage ne doit pas devenir une habitude applicable à tous les secteurs de l'économie ni virer à l'indécence crasse.