Histoire Histoire

La Côte d’Ivoire a connu une riche histoire précoloniale dont il est difficile de retracer le cours, car en Afrique la tradition est orale. Les Dioulas mandingues commerçants ont bâti l’admirable empire musulman de Kong aux confins des routes commerciales entre le Sahel et l’Afrique subsaharienne dès le XIe siècle. Mais l’hégémonie coloniale française a bouleversé l’histoire locale jusqu’à l’indépendance du pays en 1960. Puis le père de la nation Félix Houphouët-Boigny a posé les fondations d’une Côte d’Ivoire à l’économie florissante jusqu’à la chute des cours mondiaux du cacao et du café. Le plateau d’Abidjan et ses gratte-ciel, Yamoussoukro et ses monuments étaient nés. Le marasme économique et les spasmes d’une crise politico-militaire, entachée de coup d’États sanglants, ont terni l’image du pays pendant plusieurs décennies jusqu’au retour d’une certaine stabilité sous Alassane Ouatarra et d’une économie en bonne teinte, relançant le développement du pays.

15 000 à - 10 000 ans

Les premiers hommes

Les conditions climatiques ne permettent pas une conservation optimale des ossements les plus anciens en Côte d'Ivoire. Bien qu'imprécise, la recherche fait néanmoins état de la présence de fragments d'armes et d'outils attestant d'une présence humaine dans les régions de savanes et de forêts, au paléolithique supérieur.

De - 10 000 au Xe siècle

Les premières ethnies

Les Éhotilés (près d’Assinie) comptent parmi les peuples les plus anciens de Côte d'Ivoire, mais les plus lointains ancêtres selon la tradition orale seraient les « petits hommes rouges » des forêts, ancêtre des Dan, à l’ouest du pays. Les Sénoufos, pacifiques et agricoles, sembleraient aussi présents depuis fort longtemps dans la quasi-totalité du Nord, jusqu'à la limite des villes d'Odienné, Bouaké et Bouna.

XIe siècle

La poussée mandingue

Le peuplement du nord est largement conditionné par la « poussée mandingue ». Ces Mandés, les Dioulas, nom qui signifie en malinké « commerçants », servent d'intermédiaires entre les populations africaines et les commerçants Arabo-Berbères du Maghreb qui les islamisent. Ses représentants installés en petits groupes dans les régions d'Odienné, Bondoukou et Kong, introduisent l'islam, de gré ou de manière plus guerrière, à travers le djihad mené par des armées de cavaliers.

1445 - 1479

Les navigateurs portugais

Pendant ce temps, Alphonse V, roi du Portugal, commande des expéditions maritimes sur la route des Indes. Le navigateur Antão Gonçalves est le premier à s'aventurer dans le golfe de Guinée, doublant dès 1445 le cap Bojador. La toponymie des villes et rivières de la côte (San Pedro, Sassandra, Fresco...) atteste de leur présence sur le littoral ivoirien vers 1470. Le navigateur Soeiro da Costa donna son nom au « rio Soeiro » (rivière d'Assinie) tandis qu'un autre baptisera la « rio Mayo » (la Comoé). Le traité d'Alcáçovas en 1479 réserve au Portugal le commerce exclusif avec la Guinée, qui englobe la Côte d'Ivoire. Le pays est appelé la « Côte des mauvais gens », la « Côte des graines et de la malaguette », pour enfin prendre son appellation de la « Côte d'Ivoire ». En 1515, ils établissent un premier fort à Axim (Ghana).

XVe et XVIe siècles

Le Royaume de Kong

On ne peut véritablement parler d’un Royaume avec un pouvoir centralisé qu’au XVe siècle, lorsque le clan Taraweré, qui a hérité des traditions sénoufos et dioulas, décide de s’emparer de la région. Avec leur expérience de commerce caravanier et à l’alphabétisation de leur peuple via l’islam et la lecture du Coran, ils font de Kong une cité marchande stratégique, plate-forme entre les produits africains exportés (esclaves, or et cola) et les produits du nord du Sahel (sel et tissus). Devenu un large État musulman dirigé par Bokar Traoré au XVIe siècle, l’Empire de Kong s’étend du nord-est de la Côte d'Ivoire, au Burkina Faso et au sud du Mali et ne cesse de se développer. Les villes de Bondoukou et de Kong, centres de négoce importants, se muent en véritables cités-États régies par une organisation militaire et commerciale, organisée en castes et corps de métiers. La Mosquée de Kong, commence à attirer des érudits musulmans venus de tout le Sahel.

XVIe et XVIIe siècle

L’implantation des Akan

Dans le même temps au sud-est, les Abrons, une branche des Ashantis (famille Akan) venus du Ghana voisin, s'installent à Koumassi près d'Abidjan, puis parviennent à Bondoukou au nord-est, où ils soumettent les Koulangos. Plus au sud, d'autres ramifications de la vaste famille Akan, les Agni, s'établissent entre Aboisso et Abengourou. Des vagues successives de migrations d'Aboisso à Grand-Bassam se superposent et se chassent mutuellement, avant de se stabiliser sur la côte est jusqu'à l'embouchure du Bandama, où convergent aussi les Krous venus du Liberia, répartis tout le long de la côte ouest. Là encore, les tribus issues du royaume ashanti établissent rapidement leur hégémonie sur les peuples déjà installés sur place.

1637

Les premiers comptoirs européens

En 1637, cinq moines capucins débarquent à Assinie, mais c'est un échec : les côtes étant plutôt insalubres et inhospitalières. Progressivement débarquent les navigateurs hollandais, français et anglais, qui font du troc avec les populations locales. C'est à cette époque qu'apparaîtra le wax hollandais, amalgame des étoffes indonésiennes réadaptées à la demande locale, et le trafic d'épices, d'or et d'ivoire, mais surtout la traite négrière. Environ 50 000 esclaves partiront de Cap-Lahou, premier port négrier en Côte d'Ivoire.

1688 - 1701

Le prince d’Assinie à la Cour de Louis XIV

Une nouvelle mission, mandatée par Louis XIV afin de contrer les Hollandais dans l'implantation de comptoirs commerciaux, aborde à Assinie. Confiés au chevalier d'Amon, deux jeunes Noirs, Aniaba et Banga, sont ramenés à Paris. Aniaba sera intégré à la cour du Roi Soleil, son parrain à Versailles, apprendra l’escrime et l’équitation, se convertira au christianisme en ayant une révélation à Notre-Dame, deviendra mousquetaire. Il rentrera à la mort du roi Zéna d’Assinie en 1701, après dix ans en France, refermant la parenthèse de leur improbable aventure à la cour de Louis XIV. Entre temps, le chevalier d’Amon fait ériger un fortin à Assinie, mais la présence française prend brutalement fin en 1703, pour ne se rétablir que 140 ans plus tard.

1665-1745

Sékou Oumar Ouattara

Au nord, la prospérité de l’empire de Kong suscite des convoitises. Un guerrier dioula, Sékou Oumar Ouattara, décide de s’emparer de la région en 1710, évoquant sa légitimité par sa parenté avec l'ancienne dynastie des Traoré, destituée par Lasiri Gbombelé. Pour réparer le droit de son père Tiéba qui avait prétendu au trône sans l'obtenir, il s'empare de Kong par une méthode de cavalerie semblable à celles utilisées par l'Empire du Mali trois cents ans plus tôt et décapite Gbombelé. Ouattara devient alors roi (appelé fama) et impose l’islam aux peuples sous son joug, ainsi que le dioula comme langue d’état. Il développe les cultures du coton pour fabriquer des tissus, du riz, du sorgho et du millet, pour constituer des réserves céréalières pour son peuple, trouve une main-d’œuvre corvéable gratuite auprès des esclaves, et sécurise les routes commerciales, toujours grâce à la cavalerie. En 1730, l’Empire Kong est le plus grand État d'Afrique occidentale au sud du fleuve Niger. Sekou Ouattara meurt en 1745, il est remplacé par des famas qui se succèdent et envoient des commerçants, marchandises, conseillers et devins essentiels au fonctionnement de la cour royale d'autres États en Côte d'Ivoire, notamment le royaume de Gyaaman ou d’Abron. Kong fournit aussi des troupes pour repousser les Ashantis à l’est, venus du Ghana.

1770

Les Baoulés guidés par la Reine Pokou

Pendant ce temps au nord-est, les Baoulés, sous la conduite de leur reine Abla Pokou, guident le peuple du Ghana jusqu’en Côte d’Ivoire pour fuir une guerre de succession du royaume Ashanti, franchissent la Comoé pour s'établir dans les savanes du centre, repoussant les Sénoufos jusqu'à hauteur de Katiola. La reine Pokou, si elle a réellement existé, a nourri bien des légendes dans la tradition orale, dont celle d’avoir sacrifié son fils pour sauver son peuple. Peu enclins à la guerre et aux luttes d'hégémonie, les Sénoufos enserrés par les Malinkés d'un côté, et les Abrons et Baoulés de l'autre, se replient progressivement dans les environs de Korhogo.

1863

La première factorerie française

Le lieutenant de vaisseau Fleuriot de Langle signe plusieurs traités avec les chefs coutumiers locaux afin d’évincer les Anglais, édifier le fort Joinville à Assinie et lmplanter durablement les Français. Sur la côte, se développent les premières exploitations agricoles. Les « factoreries », d’importantes maisons de négoce, basées en Europe. Verdier ouvre ainsi la première factorerie en 1863, la première plantation de caféiers du pays à Elima, sur la lagune Aby, berceau économique de la Côte d'Ivoire. Certaines d'entre elles, comme la CFAO et la maison Peyrissac, sont encore en activité de nos jours. Fondée sur la collecte des produits locaux et l'écoulement des produits d'importation, la nouvelle économie conditionne le destin de la Côte d’Ivoire.

1890

La  résidence de France  à Grand-Bassam

Le chef-lieu de la colonie est transféré d’Assinie à Grand-Bassam, où militaires et administrateurs commencent à s’implanter, ainsi que sur la côte ouest, comme à Dabou. Trois ans plus tard, la Côte d'Ivoire devient officiellement une colonie française. Mais dans le sang, puisque pour conquérir ces terres elle fait la guerre aux Ébrié (guerres de Jacqueville et Lahou, de Bonoua) jusqu’en 1895. Sous l'impulsion d'Amédée Brétignère, l'heure est désormais à la pénétration en profondeur, motivée à l'origine par la recherche de mines d'or dans la région de la lagune Aby. Les émissaires Binger et Treich-Laplène, agents de Verdier, entrent dans une véritable course aux traités de protectorat, d'amitié et de commerce, signés avec les chefs coutumiers des royaumes de l'intérieur.

1898

La chute du Napoléon des Savanes

Un adversaire de taille qui entrave les visées expansionnistes françaises tombe : l'Almamy (« chef des croyants ») Samory Touré, le « Napoléon des savanes » à la tête de son empire itinérant et fluctuant. Au terme d'une longue traque qui ruine les régions du nord, Samory est finalement défait à Guélémou. Désormais nul obstacle majeur ne s'opposerait plus à la mainmise coloniale. Celle-ci se fonde sur un système de quadrillage hiérarchisé du territoire comprenant les villages, les cantons et les cercles. Au même moment sont établis le travail forcé et le code de l'indigénat, véritable apartheid décrit par Bernard Dadié dans son ouvrage, Climbié. Bien que les populations se soulèvent encore sporadiquement, les colons, mieux équipés et mieux organisés, finissent toujours par l'emporter. Par ailleurs, l'épisode de la lutte armée contre Samory fait abandonner aux administrateurs toute idée de pénétration pacifique du pays : désormais on emploierait la manière forte, inaugurée par le gouverneur Angoulvant dans le sang.

1904

Le chemin de fer sud-nord

Le développement de la jeune colonie française débute en 1904, avec le tracé d'une ligne de chemin de fer sud-nord et l'établissement d'un port intérieur. Grand-Bassam, premier chef-lieu, souffre d'une insalubrité chronique, peu propice à une implantation définitive, et en attendant que les travaux du site choisi pour accueillir le train et le port aient suffisamment avancé pour permettre aux colons de s'y établir, le gouverneur et ses services traversent la lagune pour s'installer près du village d'Akoué-Santè, dans des maisons de bois préfabriquées au Havre. La ville de transition baptisée Bingerville, en hommage au premier gouverneur de la colonie, devient la capitale de transition de la colonie. En 1912, la Côte d'Ivoire est découpée en 16 cercles et en 1915, en pleine guerre, la pacification est quasiment achevée, à l'exception des Lobis et des Guérés. Les résistances locales sont toutes définitivement vaincues en 1920.

1934

Abidjan devient capitale

En 1934, le chef-lieu de la colonie est officiellement transféré de Bingerville à Abidjan. Sous la main de fer des administrateurs coloniaux, la colonie poursuit son développement par le travail forcé de manœuvres sur les chantiers du chemin de fer, du port et dans les grandes exploitations agricoles commerciales. En 1937 est créé le Syndicat agricole de Côte d'Ivoire auquel les planteurs autochtones ne peuvent adhérer.

1944

La révolte des planteurs ivoiriens

En juillet 1944, une prime d'entretien accordée aux planteurs de café au détriment des planteurs ivoiriens provoque une révolte dans les champs. Quelques intellectuels, dont un certain Félix Houphouët-Boigny, les soutiennent. Les planteurs autochtones vont alors faire sécession avec l'ordre établi en fondant le dissident Syndicat agricole africain, sans doute influencés par la Conférence de Brazzaville du général de Gaulle cette même année. Conférence évoquant l'idée d’autonomie et marquant un tournant décisif dans la politisation et la conscientisation des peuples colonisés. Peu de temps après, Félix Houphouët-Boigny est désigné comme candidat pour représenter la Côte d'Ivoire à la première assemblée constituante française.

1946

L’abolition du travail forcé

Houphouët-Boigny fait voter en 1946 la loi qui abolit le travail forcé dans tous les territoires d'outre-mer. De retour au pays, il est accueilli en héros : l'abolition du travail forcé l'auréole d'un prestige qui ne se démentira jamais. Désormais pour tous, il est Houphouët le Bélier (boigny en baoulé, signifie « bélier »). Il fonde à Treichville le Parti démocratique de Côte d’Ivoire PDCI, tandis que quelques mois plus tard est créé à Bamako le Rassemblement démocratique africain, organisation affiliée au Parti communiste français, qui se veut le fer de lance de la contestation anticoloniale en Afrique francophone. Plusieurs partis voient le jour, tous plus ou moins d'obédience communiste, et soutenus par des syndicats de travailleurs : la Section ivoirienne de l'Internationale ouvrière (1946), du Parti progressiste de Côte d'Ivoire (1947) et du Bloc démocratique éburnéen (1949).

1949

La marche des femmes sur Bassam

Houphouët est élu président du nouveau parti fédéral dont le PDCI devient membre affilié. Les forces conservatrices ripostent à cet affront en arrêtant 21 dirigeants du PDCI, considérés comme des agitateurs marxistes, et accusés de causer des troubles à la sortie d'une réunion politique dans un cinéma de Treichville. Huit d'entre eux seront jugés au tribunal pénal de Grand-Bassam avant d'être condamnés à la prison  ; parmi eux, Bernard Dadié, Mathieu Ekra et Joseph Anoma. C'est à cette occasion qu'aura lieu la célèbre marche des femmes sur Bassam, dont l'épopée a été relatée par l'historienne Henriette Diabaté. Durant ce mouvement de contestation, des femmes se rendent d'Abidjan à Grand-Bassam du 22 au 24 décembre 1949 pour demander la libération des responsables politiques emprisonnés par les autorités coloniales françaises. Les prisonniers seront relâchés en 1952. Cette même année, Houphouët est élu à l'assemblée territoriale.

1956- 1957

Le transfert de pouvoir aux colonies

En janvier, Houphouët-Boigny entre au Parlement français, et devenu ministre délégué à la présidence du conseil en février, aide le ministre de la France d'outre-mer à mettre au point la loi-cadre Defferre qui induit le transfert de nombreux pouvoirs de Paris vers les autorités locales et ouvre de toutes nouvelles perspectives à la Côte d'Ivoire puisque jusque-là, ses habitants n'étaient que de simples sujets français sans droit de représentation. En mai 1957, Houphouët-Boigny est élu président du grand conseil de l'AOF. Et dès 1958, le référendum du 28 mars consacre la Communauté franco-africaine qui ouvre la voie à l'indépendance.

1960

L’indépendance de la Côte d’Ivoire

Le 30 avril 1959, Houphouët est investi Premier ministre du premier gouvernement de la Côte d'Ivoire par l'Assemblée législative. Le 7 août 1960 enfin, au terme d'une tournée d'allégresse fêtant les indépendances successives du Bénin, du Niger et du Burkina Faso, la Côte d'Ivoire fête à son tour son accession à la souveraineté nationale. Félix Houphouët-Boigny promet alors solennellement que «  l'Afrique sera la terre de réconciliation des peuples  ». Il aurait préféré obtenir le statut d'État associé à la France plutôt que l'indépendance, mais il fonde une relation France-Afrique encore très vivace aujourd'hui. Il s'entoure de coopérants, opérateurs économiques et décisionnaires français. Jusqu'en 1966, le ministre des Finances ivoirien est un Français, Raphaël Saller. Cette dépendance du «  pré carré  » se traduit aussi par la mainmise de la Banque de France sur la monnaie sous-régionale via l'instauration de l'Union monétaire d'Afrique de l'Ouest, mais également par de nombreux investissements français jouant un rôle crucial dans le développement du pays.

1905 - 1993

Félix Houphouët-Boigny

Surnommé « le sage », « Nanan Boigny » ou « Houphouët le Bélier » ou « Le Vieux », il est le « père » de la nation ivoirienne. Né à Yamoussoukro, chef traditionnel, médecin, planteur, il se fait remarquer très tôt en créant un syndicat. Député en France, il fait abolir le travail forcé en Outre-mer et sera depuis lors considéré comme un héros en Côte d’Ivoire. Président de l’Assemblée nationale en Côte d’Ivoire, maire d’Abidjan, puis ministre en France, il aidera à l’élaboration de la loi Defferre transférant les pouvoirs de la France aux colonies. Élu premier Président de la Côte d’Ivoire en 1960 à l’indépendance, partisan de la Françafrique, il cultive le lien économique dans le développement de son pays. La Côte d’Ivoire va alors connaître le « miracle ivoirien » de 1970 à 1980. Mais la chute brutale des cours du cacao et du café dans les années 1980 plongent le pays dans une crise économique. Non sans mégalomanie, il fait de son village Yamoussoukro la capitale politique du pays, avec à ses quatre points cardinaux, quatre monumentaux portant ses initiales  : Président (Palais) Félix (Fondation pour la Paix) Houphouët (Hôtel Président) Boigny (Basilique). « Le sage » remporte à nouveau les élections en 1990, mais il décédera au pouvoir trois ans plus tard à 88 ans, après 33 ans à la présidence, laissant son dauphin Henri Konan Dédié prendre les rênes du pouvoir. Des funérailles solennelles nationales lui seront rendues dans la basilique de Yamoussoukro.

1960 - 1970

Le « miracle ivoirien »

Les années 1960-1970 sont nommées le « miracle ivoirien », avec un taux de croissance proche de 7 %. Abidjan se pare d'attributs qui symbolisent la réussite du pays : le Plateau et ses tours audacieuses, l'insolite cathédrale Saint-Paul, l'hôtel Ivoire et sa patinoire, etc. La Côte d'Ivoire est littéralement « dopée » à la réussite économique et les bénéfices de la croissance se font sentir dans tous les domaines : le pays se dote d'un remarquable réseau d'infrastructures, on construit partout et à tout va, surtout des écoles et des hôpitaux. Tandis que les Français tiennent toujours les rênes de l'économie nationale, Houphouët encourage une immigration massive des pays voisins et notamment du Burkina Faso, pour le dur travail des plantations de café et cacao en plein boom économique. Ces initiatives lancent le pays sur la voie du libéralisme. Le secteur de l'embauche est florissant, tout le monde a accès à l'éducation, l'insouciance marque tous les comportements. Jusque-là l'habileté politique d'Houphouët et sa propension à réprimer les soulèvements dans le sang (révolte des Bétés en 1970) tout en calmant les objections par des pots-de-vin, étaient plus ou moins compensées par la concorde globale des années 1970 à 1985, favorisée par une remarquable prospérité économique.

1983

Yamoussoukro capitale

En 1983, Yaoumoussoukro passe de village (d’où est originaire Houphouët) à ville capitale politique du pays. Des bâtiments monumentaux sortent de terre, comme le palais du Président et ses crocodiles sacrés, l’hôtel Président, la Basilique, copiée sur celle de Saint-Pierre, et la Fondation pour la recherche de la Paix.

Les années 1980

Chute du marché du cacao

Entre 1978 et 1986, les cours mondiaux du cacao chutent de 40 %, menaçant l’économie ivoirienne. La conjoncture précipitée par cette chute entraîne une hausse significative de la corruption et met en lumière l'ampleur des dettes contractées par le pays, inaugurant une période de troubles sociaux. La révolte gronde dans la rue. Au cours de manifestations étudiantes, un certain Laurent Gbagbo s'affirme en tant que leader, avant de fonder le FPI (Front Populaire Ivoirien) et de s’exiler en France. Dans le même temps, les barons du régime réclament leur argent et l'on assiste à la naissance d'une opposition clandestine : le « sage de l'Afrique » apparaît de plus en plus décrié et isolé. Il n'aura d'autre recours que de mettre fin au système du parti unique, incité par Mitterrand qui déclarera « l'aide de la France ira en priorité aux chefs d'État qui promouvront la démocratie dans leur pays ».

1990

La réélection du « Vieux Sage »

Félix Houphouët-Boigny cède et autorise des partis politiques d'obédiences différentes et l'organisation d'élections pluralistes où les étrangers (et notamment les Burkinabè) ont le droit de vote. L'avènement du multipartisme n'empêchera cependant pas le « Vieux » d'être réélu à 89 % des suffrages exprimés face à son adversaire socialiste, Laurent Gbagbo, en 1990. Néanmoins, ses dernières années de règne seront émaillées d'incidents et de troubles : mutineries de l'armée, manifestations des étudiants et de l’opposition... Félix Houphouët-Boigny décédera trois ans plus tard, au pouvoir.

1995

Henri Konan Bedie Président

Après le décès de Félix Houphouët-Boigny en 1993, c’est son dauphin Henri Konan Bédié « Le Sphinx de Daoukro » (son village natal) ou N’zuéba, « enfant de la pluie » en baoulé, qui est élu Président en 1995. Il a un long CV : Ambassadeur de Côte d’Ivoire aux États-Unis à 27 ans, ministre de l’Économie et des Finances à 32 ans et pendant 12 ans, conseiller spécial du président de la Banque mondiale, puis président l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Son mandat est néanmoins émaillé de nombreux scandales et de détournements de fonds publics dont l’« affaire des 18 milliards » (28 millions d’euros de l’Union européenne pour l’éducation auraient été détournés). Un mécontentement généralisé, dû à une inflation élevée et à l’échec des politiques d’insertion de la jeunesse et une armée qui réclame des primes promises de longue date. Il fait adopter des lois sur le concept « d’ivoirité » excluant son adversaire, Ouattara de la course à la présidence. Mais c’est vouloir tuer un moustique posé sur un mur fragile avec un gros marteau : Bédié loupe le moustique, brise le mur et ne voit pas arriver le général Gueï qui le balaye du pouvoir le 24 décembre 1999 par un coup d’État. Le « père Noël » en treillis annonce le 24 décembre à la télévision que Bédié n’est plus Président, poste qu’il occupe lui-même si les « jeunes gens » (les militaires qui l’entourent) n’y voient pas d’inconvénient. Les dix mois du règne de Robert Guéï sont marqués par les exactions de ses « jeunes gens » qui sèment la terreur et pillent plusieurs entreprises et domiciles. Il forme dans le même temps le Comité national de salut public et y associe les partis d’opposition pour former un gouvernement « de transition », mais en excluant l’ex-président Bédié. Le général Gueï fait adopter une nouvelle constitution par référendum le 23 juillet 2000, puis troque son uniforme de général contre un costume civil et se porte candidat à l’élection face à Gbagbo. Alassane Ouattara, dit « ADO », est de nouveau exclu toujours pour cette question « ivoirité », et les ministres RDR quittent le gouvernement de transition.

Octobre 2000

Gbagbo élu président

Gbagbo est alors le seul candidat sérieux face à Guéï, qui réclame la  victoire. Après de nombreux morts, l’armée finit par se ranger derrière Gbagbo qui reste dix ans au pouvoir. Mais la spirale de troubles politiques s’accentue, la question centrale de « l’ivoirité » n'est toujours pas réglée. Les populations dites étrangères (particulièrement burkinabées) installées au nord et au centre du pays, qu’Houphouët-Boigny avait accueillies à bras ouverts pendant le développement économique du pays dans les plantations de café et de cacao, deviennent les cibles du pouvoir en place. À cette fracture sociologique s'ajoute une fracture religieuse : la population du nord du pays est en grande majorité musulmane, alors que le Sud est essentiellement chrétien.

19 septembre 2002

La rébellion armée

C'est dans ce contexte qu’une faction rebelle armée du nord du pays (le MPCI, Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire) se soulève menée par Guillaume Soro, alors que le président Gbagbo est en visite officielle en Italie. Si cette tentative de coup d'État est un échec, le pays se trouve divisé en deux : le Nord rebelle sous la coupe de Soro, et le Sud loyaliste, sous les ordres de Gbagbo. La France, à travers le 43e bataillon d'infanterie de marine (BIMa), essaye de stabiliser la situation. Sur le plan diplomatique, ses intérêts économiques et géopolitiques étant importants, elle tentera une médiation, très mal perçue localement, c’est un échec.

Février 2003

Les accord de Linas-Marcoussis

Signés et orchestrés par la France, les accords de Linas-Marcoussis dépouillent le président Gbagbo de l'essentiel de ses pouvoirs et permettent l'entrée de l'opposition au gouvernement. Des manifestations anti-françaises éclatent à Abidjan, forçant les militaires du BIMa à évacuer certaines personnes. Ses effectifs sont alors portés à 3  000 personnes.

novembre 2004

Les attaques militaires aériennes

Les forces aériennes ivoiriennes attaquent les bases rebelles du Nord, mais touchent la base militaire française de Bouaké. Neuf soldats français sont tués. En représailles, les forces françaises détruisent plusieurs appareils ivoiriens sur la base de Yamoussoukro. Une vaste opération anti-française menée à Abidjan par un mouvement nationaliste s'en suit, et conduit la France à renforcer de nouveau ses troupes de 600 hommes et à évacuer 4  500 civils expatriés. La crise militaire laisse lentement place à une crise politique de fond.

4 mars 2007

L’accord de Ouagadougou

Toutes les tentatives de médiation et de règlement du conflit resteront vaines jusqu'à la signature, de cet accord, entre le président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et le président burkinabè Blaise Compaoré, le médiateur. Le 29 mars suivant, Soro, à seulement 35 ans, est nommé Premier ministre par Gbagbo, qui signe aussi une ordonnance d'amnistie en faveur des ex-belligérants. Cet accord permet de contenter les revendications du Nord d'une part (identification des populations par des cartes nationales d'identité et inscription de 3 millions de nouveaux électeurs sur les listes électorales, réinsertion des anciens combattants, etc.) et de faire face aux demandes de la partie loyaliste du pays d'autre part (désarmement des rebelles, etc.).

31 octobre 2010

Deux présidents à la tête du pays

L'élection présidentielle, prévue en 2005 et reportée six fois, se tient finalement. Gbagbo arrive en tête du premier tour avec 38 % des suffrages, devant Ouattara (32 %) et Bédié (25,2 %). Le vote se passe globalement bien et aucun observateur ne fait état de fraudes massives. La CEI annonce la victoire de Ouattara avec 54 % des votes au second tour, un résultat confirmé par l'ONU, mais rejeté par le Conseil constitutionnel, dirigé par Paul Yao N'Dré, un proche de Gbagbo. La Côte d'Ivoire se retrouve avec deux présidents : Alassane Ouattara, soutenu par la quasi-totalité de la communauté internationale, notamment ouest-africaine, et Laurent Gbagbo, qui a derrière lui le Conseil constitutionnel. Laurent Gbagbo nomme Gilbert Aké N'Gbo comme Premier ministre, tandis qu'Alassane Ouattara reconduit Guillaume Soro.

Décembre 2010- février 2011

De violentes combats

Les combats ont lieu près de l'hôtel du Golf, où les Forces nouvelles assurent la sécurité de Ouattara et son gouvernement, et les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Gbagbo, qui ont entrepris un blocus de l'hôtel. Trois jours plus tard, à l'appel de Ouattara et Soro, des manifestations sont organisées à Abidjan et Yamoussoukro pendant deux jours, mais elles sont dispersées dans le sang par les forces de Gbagbo. Les affrontements reprennent mi-janvier 2011 pendant un mois et demi, à d'Abobo, bastion de Ouattara à Abidjan, « le commando invisible », emmené par Ibrahim Coulibaly, un chef rebelle, contre les forces loyales à Gbagbo.

Mars 2011

La crise vire au conflit armé

Il éclate dans l'ouest du pays, une région depuis très longtemps instable. La Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest, basée à Dakar, a reconnu Alassane Ouattara comme président élu et cherche ainsi à asphyxier le régime de Gbagbo, mais celui-ci ordonne la saisie des agences de la BCEAO dans tout le pays. Dans le même temps, Ouattara ordonne un embargo sur les exportations de cacao, suivi par les exportateurs, ce qui porte un autre coup au régime de Gbagbo. Le 17 mars, Alassane Ouattara crée les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), essentiellement composées des ex-Forces nouvelles, mais aussi des déserteurs des forces pro-Gbagbo et de volontaires. Elles entreprennent une descente sur Abidjan. La ville de Bloléquin est contrôlée par les FRCI le 21 mars, Duékoué le 28 mars. Mais le CICR (Comité international de la Croix rouge) constate de nombreux morts dans les villes prises, dont au moins 800 morts à Duékoué… Après avoir pris San Pedro, deuxième grand port du pays, et Yamoussoukro, la capitale politique, les FRCI encerclent Abidjan le 31 mars. Débutent alors dix jours de conflit armé en pleine ville, opposant les forces loyales à Ouattara (FRCI) et les forces pro-Gbagbo (FDS). Les combats se concentrent principalement à Cocody, jusqu'ici épargné, où siègent des partis politiques, la résidence présidentielle, la télévision publique, des camps militaires stratégiques ainsi que l'École de police et de gendarmerie.

Avril 2011

Le soutien stratégique à Ouattara

Le 4 avril, les forces de l'ONUCI (Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire) et celles de l'opération Licorne (armée française) attaquent des positions pro-Gbagbo pour neutraliser leurs armes lourdes. Le 11 avril, et alors que la bataille d'Abidjan semble s'enliser, les FRCI – soutenues par l'ONU et la Licorne – mènent l'assaut sur la résidence présidentielle et arrêtent Gbagbo et sa femme Simone. Mais des affrontements continuent d'éclater, cette fois à Yopougon, bastion de Gbagbo à Abidjan, où des miliciens fidèles se sont repliés. Il faut attendre le début du mois de mai pour qu'un certain calme revienne dans la ville. Le 4 mai, Alassane Ouattara est officiellement proclamé président par le Conseil constitutionnel.

Mai 2011

Alassane Ouattara Président

Il prend les rênes d'un pays meurtri après un conflit qui a engendré près de 3 000 morts. Il annonce la création de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), dirigée par l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny. Dans le même temps, il s'attelle à rétablir la sécurité intérieure et met en place un programme présidentiel d'urgence de 45 milliards FCFA afin de redresser l'économie nationale. Ses indicateurs macro-économiques passés au vert, avec une croissance de plus de 10 % en 2012 contre -4,7 % en 2011, le pays retrouve sa place de locomotive régionale et hub de l'Afrique francophone, attirant un nombre croissant d'investisseurs et de multinationales.

2012 - 2014

La reprise économique

Malgré un contexte post-crise difficile, les autorités multiplient les investissements publics et privés dès 2012, construisant à tout-va. Plusieurs réformes sont engagées pour dynamiser le secteur agricole et diversifier l'économie. Abidjan, qui rassemble 30 % de la population est désormais plus propre, avec de nombreuses routes réhabilitées et une nouvelle université, tandis que le pont reliant Cocody à Marcory est inauguré en 2014. Les autoroutes Abidjan-Yamoussoukro et Abidjan–Grand-Bassam sont elles aussi achevées. Cependant, le chômage reste très élevé, notamment chez les jeunes, et 46 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté, malgré la revalorisation du salaire minimum, passé de 36 607 FCFA à 60 000 FCFA.

2014

Le procès Gbagbo

Le premier grand procès – 80 accusés –, en 2014, ne concerne que les proches de Gbagbo, dont son épouse Simone. Si la sécurité est globalement revenue dans le pays, beaucoup craignent une accalmie de façade. Les autorités ont certes permis la libération des pro-Gbagbo et la restitution des avoirs gelés ou confisqués, mais la justice n'a encore inculpé aucun proche du président et des anciens rebelles. Enfin, le dialogue politique avec l'opposition n'a enregistré que très peu d’avancées.

2015

ADO réélu Président

À l'heure où les Ivoiriens retournent aux urnes, la Côte d'Ivoire est dans une dynamique de relance économique, avec une croissance de 9 % depuis trois ans. Henri Konan Bédié, qui avait appelé ses partisans à voter Alassane Ouattara en 2010, consacre à nouveau sa victoire en 2015 dès le premier tour du scrutin avec 83,66 % des voix. La tenue pacifique de cette élection constitue une étape importante, les parties prenantes reconnaissent un processus électoral transparent et crédible.

2016

Promulgation de la IIIe République

ADO fait adopter par référendum la nouvelle Constitution de la IIIe république, qui met définitivement fin au concept d’ivoirité pour accéder à la présidence, la création d'un poste de vice-président et l'institution d'un Sénat, mesure vivement critiquée par l'opposition, car un tiers de ses membres est nommé par le président. En amont de cette réforme, la levée des sanctions de l’ONU encourage le développement économique du pays.

Le 13 mars 2016

Attaque terroriste à Grand-Bassam

La Côte d'Ivoire subit sa première attaque terroriste à Grand-Bassam. L'attentat, revendiqué par les Mourabitoun, groupe implanté au nord du Mali et affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique, entraîne la mort de 22 personnes : 16 civils ivoiriens et étrangers, 3 militaires et 3 assaillants.

Janvier et mai 2017

Mutineries à Bouaké

Les soldats réclament des hausses de salaire et un meilleur traitement. Le mouvement s'étend à l'ensemble du pays et gagne la gendarmerie et les fonctionnaires. La situation s’apaise après d’âpres négociations grâce au commandant Wattao qui dirigeait auparavant les militaires.

2019

La CPI acquitte Laurent Gbagbo

Le procureur n'a pas apporté la preuve de l'existence de crimes contre l’humanité commis par Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé pendant la crise qui a engendré plus de 3 000 morts, selon la CPI, à la surprise générale. Cependant la procureure de la CPI a fait appel. Fatou Bensouda demande l’annulation de la décision et la relance du procès. Elle évoque des vices de procédures pendant les trois ans de procès et reproche aux juges d’avoir sous-évalué les preuves. Le maintien en liberté conditionnelle de Gbagbo en Belgique remet en question son retour au pays et sa candidature potentielle à la présidence de 2020.

2020

Ouatarra réélu pour un 3e mandat

Le pays connaît un fort développement économique et social sous les deux mandats Ouatarra, augurant une période de stabilité. Mais le début d’année est sous tension, l’opposition reprochant au président de la museler et de vouloir poursuivre un 3e mandat. La pression retombe en mars lorsqu’ADO renonce officiellement et choisit son dauphin, l’actuel Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP. Mais elle reprend de plus belle à la suite du décès brutal de celui-ci le 8 juillet 2020. ADO décide alors de briguer un 3e mandat plutôt que de nommer un nouveau dauphin et il est déjà trop tard pour organiser des primaires, cristallisant la colère de l'opposition. Henri Konan Bédié est aussi candidat à la course présidentielle, mais pas Guillaume Soro et Laurent Gbagbo sous le coup de condamnations par la justice ivoirienne. Des violences sporadiques ont lieu dans le pays les mois précédents l'élection. Il est finalement réélu en novembre 2020.

Février 2024

Les Elephants remportent la CAN à domicile

La Coupe d'Afrique des Nations (CAN), très suivie sur le continent, est organisée pour la première fois en Côte d'Ivoire, qui manque d'être éliminée avant de réaliser une remontada spectaculaire jusqu'à la victoire. Les Éléphants remportent la Coupe face au Nigéria (2-1) dans un pays en totale euphorie et ajoutent une troisième étoile à leur maillot le 18 février 2024.

Début 2024

Les cours mondiaux du cacao enregistrent un record après une flambée continue sur un an, dépassant 10 000 dollars la tonne, à la Bourse de New York.

30 septembre 2024

Le gouvernement ivoirien annonce une hausse de 20 % du prix d'achat aux planteurs ivoiriens, à 1 800 francs CFA le kilo, contre 1 000 francs CFA en 2023, en raison de la hausse continue du cours du cacao sur les bourses mondiales.

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