De l’aéroport au centre-ville en Côte d'Ivoire

Navettes d'hôtels. Tous les hôtels d’affaires à Abidjan ont un service de navette aéroport gratuite. Des hôtels et maisons d'hôtes de catégorie intermédiaire proposent aussi ce service moyennant un supplément.

Taxis VTC. La compagnie de VTC locale, Yango, est reine, mais Heetch existe (plus cher). La course est évaluée en prépaiement sur l'application, pas d'entourloupe ! On paye en liquide directement et il faut ajouter les péages (ponts et autoroutes). Comptez 2 500 à 3 000 FCFA pour Marcory ou le Plateau jusqu'à 5 500 FCFA pour Cocody. Prenez de la marge, car ici les véhicules mettent du temps à arriver en raison de la circulation et rendez-vous au dépose-minute. Ils sont présents à l'aéroport jusqu'à minuit, peuvent vous emmener aussi à Bassam ou Assinie, sinon des taxis officiels rouges sont là.

Taxis-compteurs. Il y a aussi les taxis officiels (rouges), qui ne manqueront pas de vous solliciter dès le hall d'arrivée, tout comme les porteurs (ne les laissez pas prendre vos bagages sinon il faudra les payer à des prix fantaisie). Regardez sur Yango combien coûte la course pour vous donner une idée de négociation, sachant que les taxis sont un peu plus chers, mais toujours présents, sûrs et faciles à identifier à l'arrivée. Ne prenez pas de taxi clandestin, le risque de vol de toutes vos affaires existe. Bonne arrivée !

Bus Sotra. Il existe une ligne de bus Sotra qui part directement du terminal de l'aéroport, la ligne n° 6. Elle dessert Marcory Bietry (Bd de Marseille), Treichville et s'arrête à al gare sud du Plateau (quai L06).

Arrivée en train en Côte d'Ivoire

Deux trains voyageurs (l'express n° 11 et le train voyageurs spécial n° 211, tous deux opérés par la Sitarail) traversent la Côte d'Ivoire du sud au nord. Ils permettent de rallier Ouagadougou au Burkina Faso (1 260 km) en environ une journée et demie. Les départs s'effectuent à 10h30 en gare de Treichville les jeudis et samedis pour l'express n° 11 (sorte d'omnibus effectuant 24 arrêts entre Abidjan et Ouagadougou), et les mardis pour le train spécial n° 211 (9 arrêts entre Abidjan et Ouagadougou). Comptez 15 000 FCFA en 1re classe et 25 000 FCFA en 2de classe jusqu'à Bouaké ou Katiola.

Bon à savoir. La gare de Treichville a été rénovée et est sécurisée. C'est là qu'il faudra descendre (et pas avant). Avant toute chose, pensez à faire établir votre visa pour le Burkina. Nous vous recommandons d'opter pour la première classe pour le confort et la clim', à réserver minimum quinze jours avant. Au gré de certaines escales, les quais des gares se muent parfois en véritables marchés. La voiture-bar disposant d'un service et d'un choix assez sommaires. Le train roule entre 50 et 60 km/h, et le trajet peut être ralenti par des troupeaux de bétail, etc. donc oubliez l'heure et prenez la vie du côté africain.

Transports en commun en Côte d'Ivoire

Bus à Abidjan. L'agglomération d'Abidjan est desservie par plus de 90 lignes de bus gérés par la Sotra (Société des transports abidjanais). Le prix du ticket varie entre 200 FCFA pour le bus ordinaire, et 500 FCFA pour l'Express. Temps d’attente interminables, arrêts et horaires aléatoires, véhicules bondés se muant en terrains de chasse prisés des pickpockets. Bref, vous l’aurez compris, le bus, ce n’est pas forcément la meilleure option. Préférez-leur les taxis ou VTC.

Wôrô-wôrô. C'est un taxi collectif (5 ou 6 personnes), à ligne régulière et à prix fixes, qui circule à l'intérieur de chacune des 10 communes d’Abidjan, depuis/vers les gares de wôrô-wôrôs déterminées. Une couleur propre à la zone : bleu à Treichville, jaune à Cocody, vert à Marcory... Wôrô-wôrô, (ou encore « waren ») est un terme issu du malinké ; littéralement, woro-woro veut dire « six-six », car à l’époque de son baptême, la course coûtait 30 FCFA, soit 6 pièces de 5 FCFA. Beaucoup de ces vieilles guimbardes, provenant de France, furent baptisées les « France au revoir ». Comme pour les gbakas, une expérience ponctuelle peut être tentée, mais n’en abusez pas : les chauffeurs revisitent le code de la route et, la plupart du temps, leurs véhicules sans âge ne survivraient pas à une visite technique. Par ailleurs, essayez si possible de monter à l’avant : cela réduira vos risques de vous faire faire les poches.

Tarifs indicatifs pour les wôrô-wôrôs :

Grand carrefour de Koumassi, à destination de Port-Bouët / Treichville : 300 FCFA, Adjamé Liberté / Adjamé Marché : 600 FCFA, Cocody Saint-Jean : 700 FCFA, Abobo / Riviera : 800 FCFA, Yopougon : 1 000 FCFA.

Cocody Saint-Jean, à destination de Anono : 200 FCFA, Rue des Jardins : 250 FCFA, Adjamé Liberté / Adjamé Marché / Angré / Plateau / Riviera II et III : 300 FCFA, Gare de Bassam /Treichville : 350 FCFA, Port-Bouët : 800 FCFA.

Gare de Bassam Treichville, à destination de Gonzagueville : 200 FCFA, Bassam : 500 FCFA, Plateau : 300 FCFA, Cocody Saint-Jean : 350 FCFA, Adjamé Liberté : 400 FCFA, Bonoua : 600 FCFA, Aboisso : 1 000 FCFA, Noé : 1 500 FCFA.

Gare d'Adjamé Liberté, à destination de Abobo / Williamsville : 200 FCFA, Bingerville / Cocody Saint-Jean / Plateau / Yopougon : 300 FCFA, Treichville : 400 FCFA, Koumassi / Marcory : 600 FCFA, Port-Bouët : 800 FCFA.

Gare d'Adjamé Forum, à destination de Plateau / Cocody Saint-Jean / Treichville : 300 FCFA, Koumassi / Marcory : 600 FCFA, Port-Bouët : 800 FCFA.

Gbaka. Le gbaka est un minibus de transport collectif de 18 places qui permet de rallier les communes populaires les plus éloignées du centre d'Abidjan comme Yopougon, Adjamé ou Abobo. On l'utilise également pour les déplacements à l'intérieur du pays, vous en croiserez très souvent sur les routes. L'appellation « gbaka » vient du mot malinké qui désigne quelque chose de gâté, d'inesthétique : le gbaka, c'est un peu la cacahuète roulante, le véhicule-épave, fatigué-fatigué. Personne ne le respecte, mais paradoxalement tout le monde en a besoin. On y retrouve beaucoup de ce qui constitue l'essence du pays : exubérance, agitation fébrile, magouilles, palabres, arrangements... Concentré de vie... et parfois (pour ne pas dire trop souvent) de mort malheureusement, les gbakas étant, par leur conduite inconsciente, à l'origine de nombreux accidents et « tracassements ». En plus du chauffeur, on trouve le « balanceur », ou apprenti gbaka. Il a pour double mission d'alpaguer les clients et d'encaisser l'argent. Il doit son étrange surnom au fait qu'il attire l'attention des passagers potentiels en se balançant et en gesticulant par la portière toujours ouverte (si vous croisez un gbaka portière fermée, c'est qu'il est plein, à savoir qu'il compte deux fois plus de personnes qu'il n'y a de places disponibles. On appelle cela « superpo' » : superposition) : « Ya de la plaaace ! ». Outre le ou les balanceurs, le gbaka emploie également (pas toujours de bon cœur d'ailleurs...) des nyambolos, chargeurs de bagages qui imposent leurs services plus qu'autre chose et sont souvent rémunérés d'un togo (pièce de 100 FCFA) par-ci par-là. De façon plus ou moins indirecte, tout le monde « mange » dans les gbakas, dont les forces de l'ordre.

Futur métro à Abidjan. Le chantier du métro a été inauguré en novembre 2017. La ligne 1 était censée entrer en service en 2021, mais le sera normalement en 2028), devrait – à terme – assurer un trafic de 500 000 personnes par jour, transportées par 28 rames qui circuleront toutes les 5 minutes en heure de pointe, et contribuer de façon significative à désengorger la Perle des lagunes. La ligne n° 1 du futur train urbain, selon un axe nord-sud reliant Anyama à l'aéroport international Félix Houphouët-Boigny, desservira les communes d'Anyama, Abobo, Adjamé, Attécoubé, Plateau, Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët. Elle utilisera les quelque 37 km de rails déjà existants (soumis à des travaux de réhabilitation) de la Sitarail, tandis qu'un tronçon sera construit entre Port-Bouët et l'aéroport FHB. Sur le long terme, la seconde phase du projet envisage un axe de circulation est-ouest, permettant de relier Yopougon à Bingerville.

Bus entre les principales villes de Côte d'Ivoire, c'est la compagnie UTB la principale, qui propose des bus les plus confortables (climatisés, rapides, récents), bien que des compagnies locales desservent aussi certaines destinations. Au départ d'Abidjan et en fonction de la destination, le prix d'un billet varie entre 2 500 et 7 000 FCFA. À l'intérieur du pays, on trouve des gares UTB dans les villes de : Bouaflé, Bouaké, Daloa, Duékoué, Man, Yamoussoukro, Tiébissou, San Pedro, Méagui, Gabiadji, Soubré, Yabayo, Divo et Gagnoa. UTB assure également une desserte régionale, avec des bus à destination de Noé et Accra (Ghana), Lomé (Togo), et Azové, Bohicon, Comé et Cotonou (Bénin). Pour ces trajets, le prix des billets oscille entre 20 000 et 32 000 FCFA.

Bon à savoir : Si vous choisissez de voyager en bus, pensez à réserver votre billet à l'avance. Les notions de confort et de sécurité sont des concepts approximatifs. L'heure de départ dépend du taux de remplissage du véhicule, il n' a pas d'horaire africain réel. Le secteur est très chaotique. Un conseil pour éviter les mauvaises surprises : bouclez vos portières et fermez vos fenêtres pour y accéder. Car des vendeurs à la sauvette, les « le Blanc, le Blanc ! » à tous les étages et les coxers (jeunes rabatteurs-crieurs) des compagnies de massas (gbakas) desservant les mêmes destinations que les bus, ne manqueront pas de vous solliciter jusqu'à (votre) épuisement.

Avec un chauffeur en Côte d'Ivoire

Les taxis VTC. Depuis quelques années, les VTC se sont emparés des courses privées à Abidjan. Parmi les avantages par rapport aux taxis : le tracking des véhicules, les prix et trajets évalués à l'avance,à prix inférieurs aux taxis, et la possibilité de régler sa course en liquide, par carte bancaire ou mobile money. Particulièrement commodes pour les sorties « late night » en toute sécurité ! On peut citer l'application smartphone de référence : Yango (on paye après la course dont le prix est estimé en amont, au moment de la commande) et Heetch, qui peine à s'installer dans le paysage abidjanais.

Taxis-compteur. Le prix (majoré après minuit) variera en fonction de la distance à parcourir et d'autres facteurs plus ou moins ésotériques ou farfelus selon le chauffeur sur lequel vous tombez. Ici les taximen (ou taximètres, « taximaîtres » dans le jargon populaire) contrairement à leur nom ne fonctionne pas au compteur mais « à l’arrangement », à prix fixé avant la course. A titre d'exemple, une course des environs de l'aéroport au Plateau pourra se négocier (de haute lutte) 5 000 FCFA ; une course de Biétry aux Deux Plateaux s'élèvera à 2 500-3 000 FCFA, une course entre Marcory résidentiel et Biétry, à 1 500-2 000 FCFA max', une course de la Zone 4 au Plateau à 2 000 FCFA et de la Zone 4 à Yopougon à environ 4 000 FCFA ; une course à l'intérieur de la Zone 4 ne devra pas excéder 1 000-1 500 FCFA et pourra même tomber à 500 ou 700 FCFA selon la distance. Après, à vous d'exercer vos talents de négociateur. Quoi qu'il en soit, n'essayez pas de négocier les mêmes tarifs que les Ivoiriens, car votre couleur de peau joue d'emblée en votre défaveur : il y a prix ivoiriens et prix toubabous. Le principal c'est de ne pas accepter les prix gaou (attrape-touristes). Prévoyez toujours des « jetons » (monnaie en pièces) et/ou de petites coupures pour faire l’appoint, nos chers taximètres n’ayant parfois même pas de quoi faire la monnaie. Sachez aussi que le klaxon est la deuxième langue parlée à Abidjan, avec les taxis c'est toujours la même chanson : ils se bousculent à grands coups de klaxon et ont beaucoup de mal à intégrer le concept du Blanc qui marche.

Mise en garde. Les guets-apens en taxis-compteur existent à Abidjan, des complices du chauffeur attendent patiemment leur proie pendant que celui-ci change d'itinéraire à l'insu des clients, potentiellement des clients fortunés surtout avec valises. Pour cette raison, préférez prendre un VTC ou un taxi officiel.

En voiture en Côte d'Ivoire

Vous vous apercevrez sans doute assez vite que la voiture constitue le moyen le plus commode pour se déplacer dans Abidjan, et en Côte d’Ivoire d’une manière générale.

Si vous en avez les moyens, préférez le 4x4 tout-terrain aux modèles de ville, bien pratique en cas de déplacement dans les terres, d’autant que même à l’intérieur d’Abidjan, certaines portions de route sont quasiment impraticables et que le 4x4 a l’avantage d’être plus fiable et plus sécurisant.

Si vous n’avez aucune expérience de l’Afrique, et toujours dans la limite de vos moyens, l’idéal sera de prendre une voiture avec chauffeur, car se repérer dans Abidjan n'est pas toujours évident. Il se peut aussi qu'il y ait ponctuellement des barrages en ville, et les dialogues avec les « uniformes » relèvent d’un art oratoire dosant subtilement humour et détermination (ou détermination tout court, mais c’est toujours mieux avec un sourire), pas forcément évident à maîtriser, même pour ceux qui en sont familiers.

Au moment de la location, pensez à bien vous faire expliquer dans le détail la fonction et l’utilité de chacun des papiers fournis avec le véhicule, histoire de passer haut la main l’éventuel interrogatoire auquel les forces de l’ordre pourraient vous soumettre pour grappiller quelques pièces au passage.

Une bonne alternative à la location de voiture sera de louer les services d’un chauffeur de taxi pour la journée. Tout se négocie : selon la durée, les distances, les temps d’attente, le prix journalier pourra varier de 20 000 FCFA à 40 000 FCFA pour un tour de cadran complet.