Un artisanat divers et de qualité
Les calebasses. L'artisanat au Bénin, c'est d'abord les calebasses que l'on trouve sous différentes formes. En effet, ces courges, une fois séchées et vidées, sont travaillées pour en faire des cuillères, des récipients de toutes les tailles, de nombreux instruments et même de sympathiques abat-jour décorés de couleurs vives. Les Béninois appellent ces lampes originales des « veilleuses ». On trouvera ces calebasses dans tout le pays, notamment le long de la voie pavée de Grand-Popo ou au Marché des Arts (l'ex-Centre de Promotion de l'Artisanat - CPA) qui a déménagé le long des rails en face de la Bourse du Travail, à quelques dizaines de mètres vers Camp Ghezo. Les artisans y confectionnent de nombreuses pièces : objets en wax, en cuir, masques, poteries, bijoux, tissus appliqués…
Les tissus appliqués appartenaient à l'art de la cour, à l'époque du royaume du Dahomey. Sur de grandes pièces de tissu sont cousus les pictogrammes représentant les emblèmes des rois d'Abomey.
Les figurines de cuivre ou de laiton, coulées à cire perdue, sont également inspirées de l'art de la cour royale d'Abomey. Les bas-reliefs sculptés sur les murs des palais royaux, comme ceux du palais d'Abomey qui sont classés au Patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, constituent une autre tradition artisanale.
Les bronzes du Bénin viennent du royaume du Bénin qui se trouvait… dans l'actuel Nigeria. Aujourd'hui, ces sculptures très rares, datant du XVIe siècle jusqu'au début du XIXe, ne se trouvent plus guère que dans les musées, et, au Bénin, le travail du bronze se limite généralement aux pièces forgées par les cavaliers bariba, comme les mors et les étriers.
La poterie est un artisanat pratiqué dans la région de l'Atacora. De plus, dans la région de Lokossa, les femmes cuisent de belles pièces en terre, les plus étonnantes étant les assiettes et les canaris.
Les sculptures sur bois, en revanche, inspirées du culte vaudou qui représentent des fétiches.
Les instruments de musique, tam-tams, cithares… sont réalisés dans tout le Bénin, mais la petite ville d'Adjara est la spécialiste du djembé en bois d'iroko.
Les sacs et les bracelets sont confectionnés en grande majorité par les Peuls et les Bariba avec du raphia. Cependant, de nombreux bijoux, colliers et bracelets en terre cuite ou en verre peint ne sont pas béninois et proviennent d'autres pays de la sous-région, comme d'ailleurs bien d'autres objets d'artisanat vendus partout dans le pays.
Quant aux masques, notamment guélédé, ce sont presque toujours des objets de culte dont les sociétés ne se défont aujourd'hui que rarement… Mais on peut trouver sur les marchés des objets de facture plus récente ou n'ayant jamais été utilisés. Dans la région du Nord-Est, les artisans réalisent de belles pipes en terre, que l'on trouve sur le marché de Boukoumbé, et des accessoires en cuir, vendus sur le marché de Natitingou.
En dehors des jours de marché, cela vaut la peine de faire un tour dans les quartiers des artisans, pour aller voir les ateliers des sculpteurs, tisserandes, orfèvres, forgerons, etc., présents dans la plupart des villes. Vous pouvez dénicher toutes sortes d'objets et voir, par la même occasion, les artisans au travail.
De quoi remplir son dressing !
Le commerce de tissus est essentiellement détenu par des Libanais, des Indiens et les femmes d'affaires béninoises, les célèbres « Mama-Benz ». Les tissus importés sont généralement des wax et des tchivi, qui servent le plus souvent à faire des pagnes. Ces tissus sont souvent imprimés aux Pays-Bas, notamment le wax qui, à l'origine, était imprimé à la cire et est aujourd'hui fabriqué industriellement. Mais on trouve aussi sur les marchés des tissus de fabrication artisanale, provenant de différents pays de la sous-région. Pour remplir son dressing à la descente de l'avion du retour, il y a plusieurs possibilités. La plus simple est d'aller faire du shopping dans les boutiques de prêt-à-porter, nombreuses à Cotonou. Sinon, on peut aller acheter des tissus au mètre, le plus simple étant sûrement de se rendre au marché de Dantokpa à Cotonou, avant d'aller les faire coudre par les nombreuses couturières et les tailleurs du pays (le plus simple est de donner au tailleur l'un de vos vêtements qui lui servira de modèle). De quoi s'offrir des pièces sur mesure à moindres frais !
De nombreux marchés dans tout le pays
Nombreux au Bénin, les marchés rythment la vie des villes et des villages. On y trouve aussi bien des fruits et légumes, de la viande et du poisson, que des objets usuels, des marchandises importées, des objets d'artisanat et, ce qui réserve toujours d'amusantes surprises, des produits de la pharmacopée traditionnelle. Le commerce déborde aussi sur les routes et les pistes au bord desquelles des petits marchands vendent des produits alimentaires. Le marché de très loin le plus important est le célèbre marché de Dantokpa à Cotonou. En partie couvert, il occupe de nombreuses rues et se divise par type de produit : tissus, alimentation, bijoux, poissons, prêt-à-porter… La région du littoral possède d'autres marchés de moindre importance, notamment à Pobé (artisanat guélédé), Comé, Bopa et Ouidah. Dans le département du Zou se distinguent les marchés de Dassa-Zoumé et de Savé, et surtout le marché Houndjro à Abomey, pour ses tissus, draps, objets vaudous, tissus appliqués… Dans l'Atacora, les marchés de Natitingou et de Djougou (bijoux) jouent un rôle important pour la région. Enfin, dans le Borgou, le grand marché de Parakou est très cosmopolite, de même que celui de Malanville, tandis que le marché de Nikki (avec de belles poteries et objets en métal notamment) est dominé par les Bariba et que les Peuls eux sont très présents sur le marché de Kandi surtout.
Quelques beaux ouvrages
Enfin, on pourra investir dans quelques beaux ouvrages à entreposer sur les étagères de sa bibliothèque au retour. Les œuvres d'auteurs béninois, romanciers ou historiens et quelques beaux livres sur le Bénin et la sous-région notamment sont trouvables à la librairie Sonaec ou à la librairie Notre-Dame à Cotonou ou encore à la librairie Atcho à Ouidah.