Découvrez le Sénégal : Environnement

Pays d'Afrique de l'Ouest subsaharienne, le Sénégal est composé d'une grande diversité de milieux : littoral, forêts, désert, mangroves, savane, brousse, fleuves et lacs salés. Il en résulte une biodiversité exceptionnelle, protégée dans des parcs nationaux, mais encore menacée. L'environnement est une question de plus en plus prégnante au Sénégal. Le pays est confronté à la déforestation, à des insuffisances en matière de gestion de l'eau et des déchets. La qualité de l'air est un sujet de préoccupation, ainsi que les effets du réchauffement climatique. Le pays a décidé d'engager la transition agro-écologique en 2015 et de bâtir un « Sénégal vert », selon les mots de l'ancien président de la République, Macky Sall. Si la corruption entrave certaines démarches, des initiatives à différentes échelles voient le jour. En témoigne la grande muraille verte, qui s'étend d'est en ouest de l'Afrique et apporte une réponse concrète à la désertification.

Espaces naturels et parcs nationaux

Le Sénégal compte 7 parcs nationaux (dont deux fermés) et des réserves naturelles qui protègent les différents écosystèmes présents dans le pays. Ils sont aussi des lieux privilégiés pour observer la faune et la flore.

Le Parc national du Niokolo-Koba : situé dans la région de Tambacounda, il est traversé par le fleuve Gambie et ses affluents. Ancienne réserve de chasse, agrandi successivement, il protège les écosystèmes de la zone bioclimatique soudanienne : savanes boisées, forêts sèches et ripisylves. Il abrite de nombreuses espèces animales (hippopotames, crocodiles, éléphants, élands de Derby, lions, oiseaux, etc.) et plus de 1 500 espèces végétales. Figurant depuis 2017 sur le

Patrimoine mondial en péril de l'Unesco en raison du braconnage, des feux, de l'assèchement prématuré des mares, de l'utilisation de terres pour des pratiques agricoles et de la divagation du bétail, il a été retiré en juillet 2024 par l'organe onusien qui a estimé que le parc n'était plus menacé de disparition, saluant les efforts de l'État sénégalais.

Le Parc national des oiseaux du Djoudj : situé dans le delta du Sénégal, il est classé site RAMSAR et inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Véritable sanctuaire pour les oiseaux et notamment les migrateurs, il abrite en effet la troisième réserve ornithologique du monde. On y dénombre environ 350 espèces d'oiseaux migrateurs. Avis aux curieux ou passionnés, le parc peut se découvrir en pirogue.

Le Parc national de la Langue de Barbarie : situé à quelques encablures de Saint-Louis du Sénégal, il est composé, outre d'une « langue » de sable ou cordon dunaire, de zones humides autour du fleuve Sénégal. Il se découvre également par bateau et abrite de nombreux oiseaux migrateurs.

Le Parc national du Delta du Saloum : il comprend une importante partie du delta du fleuve Saloum, et protège des écosystèmes de mangroves, de marais maritimes tropicaux (tan), mais aussi des espaces côtiers et une savane boisée. Site RAMSAR pour l'intérêt de ses zones humides, le parc abrite des mammifères (hyènes, singes, dauphins) et de nombreux poissons et oiseaux.

Le Parc national des îles de la Madeleine : situé au large de Dakar, cet archipel est constitué d'îles volcaniques, sanctuaires d'oiseaux, de quelques reptiles et d'une flore endémique. Il est actuellement fermé au public.

Le Parc national de la Basse-Casamance : situé dans la région de Ziguinchor, il est actuellement fermé depuis plusieurs années suite à un conflit qui a vu la pose de mines sur son territoire.

Un pays soumis à de multiples pollutions

L'environnement devient un sujet de plus en plus prégnant dans le pays et notamment la question des pollutions liées aux activités humaines. Le pays qui s'est équipé de stations de mesures peut quantifier de manière plus étayée sa qualité de l'air et notamment le taux de particules fines. Celui-ci est très élevé dans la capitale, atteignant parfois des niveaux 7 fois supérieurs aux valeurs-seuils préconisées par l'OMS. Les causes de la pollution atmosphérique sont multiples : parc de véhicules vétustes et fortement émissifs, fort trafic automobile en ville, brûlage des déchets et combustions à l'air libre, déforestation, poussières apportées par le vent du Sahara. Parmi les solutions mises en place pour diminuer les émissions atmosphériques figure le train express régional de Dakar, premier train rapide de l'Afrique de l'Ouest francophone, inauguré en 2019. Macky Sall, ancien président de la République, avait par ailleurs promis « la tolérance zéro » pour les véhicules polluants, sans pour autant mettre en place des mesures concrètes. Par ailleurs, les dispositifs de filtration sont souvent inexistants ou défaillants, et la plupart des combustions (chauffage, brûlage des déchets) sont réalisées en foyer ouvert. L'assainissement de l'eau reste une préoccupation : les eaux résiduaires sont souvent rejetées dans le milieu naturel sans épuration, faute de dispositif. À noter, les autorités se sont attaquées au plastique. En effet, une loi de 2015 interdit les sacs plastiques légers et rend payants les sacs épais : une réglementation qui vise à la fois la réduction et le réemploi du plastique. Des initiatives locales sont également en œuvre, parmi lesquelles des actions de sensibilisation. Des associations, pêcheurs et écoles, s'associent pour organiser des opérations de nettoyage des côtes et de récupération des filets de pêche abandonnés.

La restauration des milieux et la lutte contre la déforestation

La déforestation est un des maux qui accable le pays. Elle dégrade les milieux naturels, détruit et érode les sols, et contribue à la désertification de certaines régions. La région de la Casamance est particulièrement impactée par l'exploitation illégale de bois précieux. Entre 2005 et 2010, on estime que le déboisement représentait la superficie de 150 terrains de football par jour. Des actions portées par l'Océanium de Dakar, association fondée par la grande figure écologiste Haïdar El Ali, ont permis de replanter 150 millions de palétuviers en 2006 dans les mangroves des fleuves Saloum et Casamance.

La Grande muraille verte

Il s'agit d'un projet panafricain qui a vu le jour en 2007. L'objectif est de lutter contre la désertification et de restaurer les écosystèmes sahéliens. Traversant le continent d'est en ouest sur une bande de 15 km de large et 7 600 km de long (dont 535 km au Sénégal), cette grande muraille est dédiée aux projets tels que plantations d'arbres, mises en place de jardins communautaires, clôtures pour éviter le surpâturage, etc. Cependant, le projet peine à atteindre ses objectifs, avec 65 000 hectares reboisés au Sénégal sur les 850 000 prévus. Les difficultés sont notamment l'approvisionnement en eau ou encore la divagation du bétail.

Vers la transition agro-écologique

Le Sénégal s'est engagé dans une démarche de transition agro-écologique, afin de développer une agriculture résiliente et productive. Celle-ci se veut inclusive et compte susciter l'émulation en Afrique de l'Ouest. Le pays travaille avec la FAO, mais aussi avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest. Il est également engagé dans un « Projet d’appui aux femmes dans l’agriculture et le développement durable ». Le Sénégal compte aussi sur les partenariats public-privé et la créativité de ses entrepreneurs. Une start-up locale a ainsi mis au point une application permettant aux agriculteurs de déclencher et d'arrêter leur arrosage à distance, évitant de longs trajets et des consommations de carburant.

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