Découvrez le Tchad : Climat

Pays ensoleillé toute l'année, le Tchad jouit d'un climat sec et chaud. La meilleure saison de visite se situe entre septembre et mars, c'est-à-dire entre la fin de la saison des pluies et le début de la saison chaude. Privilégiez les mois de novembre, décembre, janvier et février, qui procurent de la chaleur en journée et des nuits fraîches et reposantes (la température peut descendre à 0 °C dans le désert et jusqu'à 8 °C dans le centre et le Sud). Pendant la saison chaude – de fin mars à fin juin – dormez dehors pour profiter ainsi de la relative fraîcheur nocturne, et surtout du magnifique ciel étoilé du Tchad. Pendant la journée, il est important de se protéger contre le soleil et d'avoir une bouteille d'eau à portée de main car les températures peuvent atteindre 45 °C à l'ombre aux heures les plus chaudes. Les populations locales sont souvent privées d'eau potable à nos yeux, la ressource est précieuse, ne la gaspillez pas.

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Les 3 zones climatiques

La zone saharienne, au nord du pays, est caractérisée par un climat aride avec des précipitations faibles et irrégulières, moins de 200 mm par an. Dans ce milieu, les populations sont essentiellement nomades et vivent en mouvement permanent avec leurs troupeaux de chameaux et de chèvres. La moyenne annuelle enregistrée à Fada est de 100 mm, et à Faya de 25 mm ! Les régions qui n'ont pas connu la pluie depuis des années sont nombreuses. Le climat est hostile : une plaine sableuse balayée par les vents desséchants presque toute l'année dans le Borkou, des températures dépassant les 50 °C en saison chaude, pour descendre en dessous de 0 °C l'hiver. Le Tibesti détient le record de rudesse, avec des écarts de température entre le jour et la nuit atteignant les 30 °C. Il gèle à pierre fendre la nuit, durant les quatre mois d'hiver, de novembre à février, et la caldeira de l'Emi Koussi a même déjà été saupoudrée de neige !

La zone sahélienne, au centre du pays, présente un climat semi-aride et arbore une végétation allant de la steppe à la savane. Cette région se trouve souvent menacée par la désertification, avec une pluviométrie annuelle comprise entre 200 et 600 mm. Les pluies y tombent pendant deux, trois ou, plus rarement, quatre mois. Le reste de l'année sévit une très longue saison sèche. Le gouvernement met en place des barrières de pluie, c'est-à-dire des blocus gardés par des habitants, le temps que la piste reste détrempée par un orage, pour éviter que les véhicules ne s'embourbent et déforment encore plus la chaussée. Les mois d'avril à juin sont secs et chauds, avec des températures avoisinant parfois les 50 °C, tandis que les mois de novembre à février sont frais, avec des minima allant jusqu'à 8 °C. C'est de loin la saison la plus agréable et la plus propice au voyage. Pour le touriste comme pour le paysan tchadien, la saison chaude est la plus délicate; les familles vivent alors sur les réserves des greniers, attendant avec impatience la possibilité de cultiver les champs pour renouveler les stocks alimentaires.

La zone soudanaise, au sud du pays, possède un climat de type tropical humide, avec une saison des pluies allant de mai à octobre. Ici les précipitations peuvent atteindre 1 200 mm et, par endroits, la végétation rappelle les forêts tropicales. Les régions du Salamat et du Logone sont pratiquement recouvertes d'eau à cette période, interdisant quasiment tout trafic, et contraignant la faune sauvage à remonter vers des pâturages plus secs s'exposant ainsi au braconnage.

La saisonnalité

La saison sèche dans les zones saharienne et sahélienne s'étend de novembre à juin tandis que dans la zone soudanaise, plus humide, les pluies peuvent commencer dès la mi-mai.

Saison des pluies : au sud entre mai et octobre, au centre et au nord – de manière très irrégulière – de juin à octobre. A N'Djamena : de juillet à septembre orages et pluies, les températures oscillent entre 21 °C et 35 °C. Le taux d'humidité est élevé.

Saison sèche et froide : à partir de novembre jusqu'en février, les soirées et les nuits sont fraîches. Le thermomètre peut afficher jusqu'à 8 °C au sud et au Sahel, et en dessous de 0 °C dans le désert ! L'harmattan souffle pendant cette période de l'année, provoquant parfois des vents de sable et de poussière.

Saison sèche et chaude : de fin mars à juin avec en moyenne 32 °C. Les journées les plus chaudes atteignent des températures impressionnantes, autour de 45 °C à l'ombre.

Les incidences du réchauffement climatique

Comme partout ailleurs dans le monde, le réchauffement climatique a des conséquences visibles et d'autres prévisibles. Au cours des 50 dernières années, le Tchad a connu une augmentation des températures moyennes de l'ordre de 1°C à 1,5°C. Cette augmentation de la température s'est accompagnée d'une augmentation de la fréquence et de l'intensité des périodes de chaleur extrême, tandis que les rares froids extrêmes sont en nette diminution. D'ici à 2050, les experts prévoient une augmentation des températures de la région de l'ordre de 1,5 à 3,5°C suivant les modèles de prévision. Cette augmentation des températures moyennes s'accompagnera d'un rallongement et d'une intensification des vagues de chaleur. En parallèle, le nombre de jours de grandes chaleurs va considérablement augmenter d'après ces prévisions. Il est également probable que les précipitations augmentent considérablement, amenant leur lot d'inondations.

Le problème de l'accès à l'eau

Le Tchad fait face à un défi important en matière d'accès à l'eau, tant pour la consommation que pour les besoins domestiques. L'accès à l'eau est en effet très inégalement réparti à travers le pays, certaines zones étant particulièrement touchées en raison de facteurs géologiques, climatiques et autres. Dans les zones de socle, où les aquifères sont discontinus et l'eau est contenue dans des structures géologiques spécifiques, les forages réussissent rarement, rendant l'accès à l'eau particulièrement difficile. À la campagne, les points d'eau sont souvent partagés par différents villages, obligeant les habitants à parcourir de longues distances et à marcher des heures pour se rendre jusqu'à l'eau. Dans certaines régions, comme la province du lac Tchad, la population utilise l'eau des puits à ciel ouvert ou des mares mais ne dispose malheureusement de rien pour la traiter. Dans ces zones, la collecte de l'eau pour les usages domestiques est souvent la responsabilité des femmes et des filles, les contraignant à parcourir de longues distances, ce qui entraîne des problèmes de santé et de sécurité.

La qualité de l'eau pose également problème dans les grandes villes comme Moundou, ainsi que dans certains quartiers de la capitale N'Djamena et de ses environs, où l'approvisionnement provient de forages individuels non contrôlés, souvent situés près des latrines ou des puisards, augmentant ainsi les risques de contamination de l'eau et la propagation de maladies hydriques. De plus, les défis liés à l'accès à l'eau sont exacerbés par les changements climatiques, qui affectent les ressources en eau dans la région sahélienne. Les sécheresses deviennent de plus en plus fréquentes et les ressources en eau de plus en plus limitées, impactant directement la sécurité alimentaire et la santé des populations locales.

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