De l’aéroport au centre-ville au Tchad

En général les hôtels font venir une navette pour vous récupérer lorsque vous avez réservé votre nuit à l'avance, mais précisez le bien avant votre arrivée afin d'éviter toute surprise.

De même, si vous avez réservé une voiture de location, celle-ci pourra vous être mise à disposition à l'aéroport.

Sinon, il vous reste toujours le taxi, facile à trouver devant le terminal et qui vous coutera entre 2.000 FCFA et 5.000 FCF en fonction de l'heure et de la destination en ville.

A noter que depuis 2023, il existe une plateforme de VTC à N'Djamena : HERMOCAB / +235 659 35 162

Transports en commun au Tchad

Bus, Toyota et gros-porteurs : ce sont les moyens de transport modernes de tout Tchadien. Les véhicules partent quand ils sont chargés à bloc  : les toits des camions sont alors hérissés de bouilloires, de poulets ou d’agneaux, ainsi que de grappes humaines, accrochées aux chambranles, ou, au mieux, assises pêle-mêle entre les sacs d’oignons et de mil, vêtues de boubous, la tête et le visage voilés par les chèches et les lunettes de soleil, pour tenter de se protéger, vainement, des myriades de grains de poussière qui volettent en permanence autour du véhicule. Les passagers doivent surtout ne pas perdre la route de vue afin de ne pas percuter d’éventuelles branches d’arbre… Les femmes, qui sont si pudiques au nord du pays, sont admises depuis peu sur ces chargements, dans une promiscuité totale. Dans ces conditions, les accidents ne sont pas rares, et il arrive que les camions se renversent, projetant dans les airs leur cargaison humaine… Vous l’avez donc compris, le gros-porteur est un mode de transport, certes, typique et peu cher, mais il reste dangereux et aléatoire, les pannes étant de plus relativement courantes (vous pouvez rester immobilisé plusieurs jours pour une simple roue crevée, le chauffeur n’ayant pas de roue de secours  !).

 

Les bus de voyages réguliers ont fait leur entrée sur le marché des transporteurs tchadiens. Plus fiables et la plupart du temps climatisés, les départs et les arrêts sont fixes et établis à l'avance.

A titre indicatif, voici quelques tarifs au départ de la capitale :

 

- Bongor : 8 000 FCFA

- Abéché : 45 000 FCFA

- Am Timan : 30 000 FCFA

- Mongo : 10 000 FCFA

- Moundou : 12 500 FCFA

- Pour Sarh : 15 000 FCFA


Les parcs-voitures sont généralement situés aux sorties des villes, dans la direction des destinations. A N'Djamena, le grand parc pour l’est et le nord se situe à Diguel, celui pour le sud à Chagoua, non loin du marché de Dembé.

 

STTL - société tchadienne de transport et de location, +235 99 23 53 04. Beaux bus climatisés pour la plupart.

Vélo, trottinette & co au Tchad

Se déplacer dans le pays n’est pas une mince affaire et demande une préparation non négligeable.

Le vélo est plus rarement utilisé, sinon dans les villages ou sur les champs de culture. Vous pouvez parfois en louer sur les marchés des villages pour faire une agréable promenade en brousse. Par contre, bon courage pour pédaler dans les zones sableuses du Nord, même avec un VTT  !

 

Le dromadaire constitue l’unique moyen de transport des tribus transhumantes, avec le cheval (pour les hommes) et l’âne (pour les femmes).
Les agences de voyage organisent des safaris touristiques dans le désert à dos de dromadaires. Vous pouvez aussi essayer d’organiser votre périple seul, en louant des animaux et des guides dans les villes et villages. Enfin, vous avez l’option du « chameau-stop » en vous plaçant sur un mourhal (axe de transhumance) et en attendant qu’une caravane passe… Les peuples nomades sont très hospitaliers et ont une forte tradition d’accueil. Outre vos effets personnels, munissez-vous de thé, de sucre, de dattes, de mil, et autres denrées à offrir à vos hôtes… Vous pouvez aussi simplement demander à n’importe quel chamelier de faire un petit tour à dos de chameau  ; c’est très confortable, mais ça donne vite mal au dos pour les non-habitués, et vous ne souhaiterez alors peut-être plus partager la vie rude et sauvage des nomades…

Le cheval. Vous verrez de nombreux et beaux chevaux dans le pays. C’est le moyen de transport des hommes, les femmes utilisant les ânes. C’est pour cela qu’en province où les gens sont plus prudes, il est assez mal vu qu'une femme monte à cheval. Il existe deux centres hippiques à N’Djamena.
Vous pouvez également acheter votre cheval sur les marchés à bestiaux des villes (entre 100 000 et plusieurs millions de FCFA, suivant la qualité de l’animal). A N’Djamena, vous le paierez souvent un peu plus cher ; le marché à bétail se trouve derrière le parc-voitures de Diguel. Par contre, l’équipement est souvent rudimentaire : les selles et tapis de selle sont en cuir local, les éperons ont été réalisés par les forgerons et sont souvent étroits pour nous  ; les mors sont parfois remplacés par un simple licou de corde, avec éventuellement une chaîne de vélo sur le chanfrein  ; il n’y a ni bombe, ni bottes cavalières… Si vous désirez du matériel sophistiqué, emportez le dans vos bagages !

La marche. C’est le mode de déplacement des plus pauvres, mais si vous avez l’âme d’un randonneur, le Tchad vous offre de nombreux paysages sublimes, loin de toute la civilisation moderne…
Outre les massifs que vous pouvez gravir (le mont Guéra et l’Abou Telfane, près de Bitkine et Mongo, le Kilinguen et les massifs d’Ouara, près d’Abéché, l’escapade au site de Sila, près de Goz Beïda, les monts de Lam, dans le sud…), rien ne vous empêche de vous promener quelques journées dans le massif de l’Ennedi, si vous avez la logistique adéquate  ; il existe notamment un petit parcours de quelques heures pour avoir une vue d’ensemble de la Guelta d’Archeï, du haut de ses falaises (aucune difficulté). Les agences de voyages organisent aussi des treks de plusieurs jours dans l’Ennedi ; des chameaux de bât sont prévus. Le massif du Tibesti, dont le contexte politique national et international rend l'accès périlleux, recèle des trésors pour le montagnard, avec le volcan de l’Emi Koussi, le Trou au natron, etc.

Comment conduire son dromadaire ?
La selle n’est que posée sur la bosse du dromadaire, n’essayez donc pas de la sangler… Les nomades croisent leurs jambes en avant de la selle, sur le garrot de l’animal, pour avoir plus de confort. Votre monture se redressera quasi instantanément, une fois que vous aurez posé vos fesses sur la selle ; cramponnez-vous car ça secoue ! Si votre dromadaire refuse de se lever, dites-lui « hatch », et frappez-le du bout de votre unique rêne, qui est en fait une ficelle entourant le museau de l’animal. Vous voilà alors prêt à partir… Le dromadaire est un animal généralement obéissant ; pour le faire avancer, il suffit de dire « hatch »   ; pour le faire tourner à droite, il faut tirer votre rêne vers la droite (idem pour la gauche). Vous l’arrêterez avec un « cho », prononcé en tirant la rêne vers vous et vers le haut. Si vous faites la même chose en tirant la rêne vers le bas, votre monture s’assoira ! Le pas est une allure tranquille et confortable ; le trot secoue, mais c’est encore facile de garder son équilibre. Par contre, le galop est déstabilisant : vous ne pouvez vous cramponner et vous devez vous contenter d’écarter les bras pour ne pas rouler dans la poussière. Testez donc cette allure sur un terrain sableux ! Vous aurez moins mal quand vous tomberez !

Avec un chauffeur au Tchad

Pour les petits déplacements en ville, deux possibilité s'offrent au voyageur : le taxi voiture ou le taxi-moto, appelé "clando" dans le pays. Depuis 2023, la capitale dispose même d'un service de véhicules avec chauffeur de type VTC, appelé HERMOCAB.

En voiture au Tchad

Si vous faites le choix de louer une voiture sans chauffeur, ce que nous ne vous conseillons pas, soyez extrêmement vigilants, particulièrement en ville où la circulation répond à des règles que personne ne semble connaître. Surtout, ne vous aventurez jamais en brousse seul, ne serait-ce que pour quelques kilomètres.

A N'Djamena, ne soyez pas étonné par le trafic qui peut être très dense à certaines heures.

Accessibilité au Tchad

Le Tchad n’est pas un pays très adapté aux déplacements des personnes à mobilité réduite. Les trottoirs sont en mauvais état quand il y en a et les véhicules sont souvent hauts.