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Le foot, le sport roi

S’il y a ici un sport qui fait l’unanimité et qui déchaîne les passions, c’est bien le football. Historiquement, le football est apparu dans les années 1920 au Congo. Cette pratique du colon va rapidement faire des émules, et les missionnaires, à travers leurs associations sportives, contribueront à la diffusion de ce sport par l’intermédiaire des jeunes chrétiens. Au moment de la création de l’équipe des Diables Noirs de Brazzaville dans les années 1950, les autorités religieuses sont furieuses, le nom de l’équipe ne passe pas et un bras de fer s’engage. Menaces dans les sermons du dimanche, interdiction de s’entraîner sur les stades de la Mission, et en réponse, boycott de la part des jeunes footballeurs et de leurs supporters de tous les offices religieux... Les Diables emporteront la partie, et l’équipe sera dûment reconnue et les sanctions levées en 1952. Depuis, les stades du pays font le plein tous les week-ends. Du côté de la sélection nationale, surnommée les Diables Rouges, les résultats sont plutôt discrets ces dernières années, excepté un notable quart de finale lors de l’édition 2015 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le principal fait d’armes des Diables Rouges, reste la victoire à la CAN de 1972 au Cameroun après avoir battu le pays-hôte en demi-finale et le Mali en finale sur des buts de M’Bole et François M’Pelé, futur joueur du Paris-SG. Bref, comme aux quatre coins de la planète, le football fait l’objet d’une véritable passion !

Le catch, entre lutte et magie

Sulfureux, mélange de genres détonnant, au croisement de la lutte et de la magie, le catch est le sport ou le show qu’on n’attend pas ici, et pourtant… Tout commence quand Nsiafoumou Nador, plus connu sous le nom de Maître Nador, catcheur kinois, traverse le fleuve en 1982, alors âgé d’une vingtaine d’années. Il ouvre sans tarder un dojo à Brazzaville. Le catch congolais est né. Il est une pratique syncrétique basée sur le pongo, la lutte traditionnelle de la Likouala, mêlée aux techniques du catch américain et celles de la lutte occidentale, le tout associé à des pratiques magiques. Aujourd’hui, on recense une dizaine de clubs dans la capitale à elle seule. Tout catcheur reçoit une formation de lutteur, « la préparation mystique », comme on dit ici, est laissée à sa discrétion. La magie est un élément fondateur du catch africain et l’on entend encore parler de rencontres d’anthologie où les catcheurs n’en viennent aux mains qu’après avoir épuisé toute la puissance magique de leurs fétiches, esprits cogneurs qui propulsent sans contacts l’adversaire à l’autre bout du ring. Le catch de ce côté du fleuve, sous l’influence de la Ligue départementale de la ville de Brazzaville montre la volonté de dissocier lutte et magie. Reste que le soutien populaire du catch, son public de base, est très friand de l’aura de sorcellerie qui entoure les combattants.

Le ndzango, le jeu traditionnel

Vous aurez sûrement l’occasion d’observer des groupes de jeunes filles réparties en deux équipes s’adonner à ce curieux jeu, sorte de mélange de marelles et de chifoumi. Ce jeu traditionnel est extrêmement populaire et constitue une vraie part de la culture congolaise.

Sur un terrain d’une quinzaine de mètres, les filles chantent des comptines et frappent des mains tandis que deux filles sautillent sur le rythme face-à-face. Au troisième saut, simultanément les deux filles croisent ou décroisent les jambes : celle de la première équipe doit réaliser le même geste que celle de la seconde, tandis que l’autre doit réaliser un geste différent de la première. Celle des deux qui gagnent continue son chemin et affronte l’adversaire suivante. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’une des deux équipes épuise son nombre de participantes et perdent ainsi le point. L’équipe gagnante est celle qui marque le plus de points au cours du temps imparti. Longtemps cantonné aux cours d’école, ce loisir est devenu depuis quelques années une véritable discipline sportive.

Des activités nature

Pour profiter de la nature du pays, il convient de s’adresser aux agences et aux prestataires locaux, comme Lawanda Tours et Adventure.

Sur terre, c’est essentiellement la randonnée qui fera le bonheur des sportifs. Que ce soit en forêt, à la recherche de cascades ou sur les sentiers des parcs nationaux et des réserves naturelles, comme le Parc national d’Odzala-Kokoua, où les visiteurs peuvent participer à des safaris pour observer gorilles, éléphants de forêt et chimpanzés notamment. Quoiqu’il en soit, il convient d’être accompagné d’un guide local pour s’aventurer en pleine nature. Enfin, les amateurs de golf pourront également taper dans la petite balle blanche le long des superbes parcours 18-trous du Brazzaville Golf Club ou du Golf de Diosso.

Les rivières du pays et le fleuve Congo offriront aussi la possibilité de belles balades en pirogue (motorisées ou non), d’une session de jet-ski, de pédalo, de paddle, de kayak ou d’une partie de pêche sportive (il convient d’emmener son matériel et de se renseigner dans les agences locales ou au Complexe nautique de Brazzaville).

Côté mer, il ne faudra pas manquer de s’aventurer sur les plages, notamment celle de Loango, dans le Parc national de Loango. Elle est régulièrement classée parmi les meilleures plages d’Afrique et la carte postale promet d’être étonnante puisque l’on y croise hippopotames et éléphants venus prendre un bain dans l’océan Atlantique. Unique ! Et, entre juillet et septembre, on peut aussi observer depuis la plage baleines à bosse et dauphins venus jouer au large. Sur les plages du pays, il est également très agréable de se balader en quad. Les surfeurs trouveront aussi de sympathiques vagues au sein du parc de Conkouati face au Noumbi Resort, alors que le dimanche les habitants de la capitale se pressent aux Cataractes - Brazzaville Plage pour une journée de farniente avec vue sur les rapides du fleuve Congo. À ne pas manquer également, la côte sauvage de Pointe-Noire et les plages de la Pointe-Indienne, à une quinzaine de kilomètres de Pointe-Noire.

Attention enfin, dans tout le pays, la baignade peut s’avérer dangereuse sur certaines plages de la côte sauvage, du fait des courants et des lames de fond. Il est raisonnable de se contenter de se baigner près du bord... Ou de profiter des joies de la piscine dans votre hôtel !