Organiser son séjour au Congo Brazzaville
Argent au Congo Brazzaville
La monnaie officielle est le franc CFA. La parité entre l’euro et le franc CFA est fixe. À noter toutefois qu’il ne s’agit pas du même FCFA (et donc les pièces et les billets diffèrent) que celui utilisé en Afrique de l’Ouest.
1 € = 655,957 FCFA. Pour ceux qui l’ont bien connu, l’ancien franc facilite la tâche et ravive des souvenirs puisque 1 centime est égal à 1 FCFA. Les billets se répartissent comme suit : 500 FCFA, 1 000 FCFA, 2 000 FCFA, 5 000 FCFA, 10 000 FCFA. Suivis de pièces de 10, 25, 50, 100 et 500 FCFA. Les billets et les pièces sont parfois en très mauvais état : ne vous formalisez pas, ils sont toujours valables !
Budget / Bons plans au Congo Brazzaville
Constat de base : le Congo n’est pas une destination bon marché. Comme pour la plupart des pays d’Afrique subsaharienne, le billet d’avion est coûteux auquel il faut ajouter des frais de visa conséquents pour un séjour de longue durée. La location de véhicule est bien plus chère qu’en France, d’autant que l’utilisation d’un chauffeur est souvent indispensable, ce qui grève le coût de la location. La restauration offre une palette ouverte à tous les budgets, depuis des grillades accompagnées de manioc à 1 000 FCFA jusqu’au plat à 10 000 FCFA dans un restaurant traditionnel. À Brazzaville et Pointe-Noire, trouver une chambre en dessous de 10 000 FCFA relève de l’exploit ; à l’autre bout du spectre, les hôtels confortables ou internationaux proposent des chambres à 100 000 FCFA et souvent plus. Les transports en commun tels que les minibus ou les taxis collectifs, les « cent-cent », sont en revanche très bon marché ; les taxis, que l’on trouve partout, sont plutôt abordables aussi, sauf pour les longues courses : là, il vous faudra négocier serré.
Passeport et visas au Congo Brazzaville
Tous les passeports délivrés en France sont désormais biométriques. Ils comportent votre photo, vos empreintes digitales et une puce sécurisée. Pour l’obtenir, rendez-vous en mairie muni d’un timbre fiscal, d’un justificatif de domicile, d’une pièce d’identité et de deux photos d’identité. Le passeport est délivré sous trois semaines environ. Il est valable dix ans. Les enfants doivent disposer d’un passeport personnel (valable cinq ans). Pour voyager au Congo, votre passeport doit être valable 6 mois après la date de retour et contenir deux pages vierges minimum pour le visa.
En plus de votre passeport, vous aurez besoin d’un visa qui doit être sollicité auprès de l’ambassade du Congo à Paris, avant votre départ. Aucun visa n’est délivré sur place. La demande est à faire uniquement en ligne (ambacongofr.org), de même que le paiement. Il existe des visas de 15 jours et de 90 jours, dont le traitement des demandes est de 7 jours pour la procédure normale et de 3 jours pour la procédure express.
Conseil. Avant de partir, pensez à photocopier tous les documents que vous emportez avec vous. Vous emporterez un exemplaire de chaque document et laisserez l’autre à quelqu’un en France. En cas de perte ou de vol, les démarches de renouvellement seront ainsi beaucoup plus simples auprès des autorités consulaires. Vous pouvez également conserver des copies sur le site Internet officiel (www.service-public.fr). Il vous suffit de créer un compte et de scanner toutes vos pièces d’identité et autres documents importants dans l’espace confidentiel.
Permis de conduire au Congo Brazzaville
Le permis de conduire français est reconnu au Congo, vous pourrez donc louer sans difficultés une voiture sans chauffeur, même si l’on vous recommande plutôt la seconde option, vu l’état des routes et la conduite parfois brusque des Congolais.
Santé au Congo Brazzaville
Avant le départ. Comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne, le départ s’accompagne d’une préparation médicale car la plupart des maladies dites tropicales contre lesquelles nous ne sommes pas immunisés peuvent entraîner parfois des complications sérieuses. C’est donc avant le départ qu’il faut y penser et prendre éventuellement contact avec un médecin pour planifier les traitements préventifs.
Durant le séjour. Il est toujours préférable de consommer des aliments cuits : les viandes crues, les salades mal lavées contiennent souvent des bactéries. Mis à part les moustiques et les mouches, vous aurez peu de risques d’être en présence d’insectes, de serpents et autres bestioles tropicales. Seuls les séjours très aventureux peuvent présenter un certain risque, les séjours en brousse, par exemple, en dormant à la belle étoile, etc. Compte tenu de l’humidité ambiante, la moindre plaie (y compris un bouton de moustique gratté) s’infecte rapidement : prévoyez un antiseptique liquide (pas de crème) qui sèche la plaie. Des petites lingettes ou une solution pour les mains désinfectantes restent le moyen le plus pratique pour se laver les mains.
Après le séjour. À votre retour de voyage, toute diarrhée persistante ou fièvre inexpliquée devrait, par acquit de conscience, être signalée car la plupart des maladies tropicales, identifiées à temps, sont bénignes et se soignent efficacement.
L’eau. Dans de très nombreux pays, et en particulier celui qui nous intéresse, l’eau est le principal ennemi du voyageur. Statistiquement, un voyageur sur deux est touché par la turista au cours des 48 premières heures et 80 % des maladies contractées en voyage sont directement imputables à une eau contaminée. Certes, une turista est heureusement souvent bénigne, mais une diarrhée contractée en zone à risques peut aussi dissimuler des amibes, la giardia, des bactéries ou des virus, qui peuvent être vecteurs de maladies graves (typhoïde, choléra, par exemple). La plus grande prudence s’impose donc. Il ne suffit pas d’éviter de boire de l’eau du robinet : les glaçons, les aliments lavés avec de l’eau impure ou le brossage des dents avec l’eau du robinet – même dans un hôtel 4-étoiles – sont des vecteurs de contamination. Mieux vaut donc prévenir que guérir : on trouve des bouteilles d’eau capsulées partout, vérifiez juste qu’elles arrivent décapsulées sur la table car certains petits malins n’hésitent pas à remplir la bouteille avec l’eau du robinet ! Faites bouillir l’eau (le café et le thé sont des boissons « sûres »), évitez de manger des crudités ou des fruits non pelés (suivre la devise : « lavés, pelés, bouillis ou rejetés ! »), bannissez les glaçons. Si vous devez vous rendre dans un endroit où on ne trouve pas de bouteilles, procurez-vous des comprimés désinfectants. Rien n’est plus simple : un comprimé dans votre gourde ou dans votre bouteille d’un litre et vous êtes tranquille pour vous brosser les dents ou pour boire un peu d’eau en pleine nuit ou même pour laver vos fruits. Plusieurs produits sont disponibles : Micropur Forte DCCNa® – seul produit sur le marché qui purifie l’eau rapidement, élimine bactéries, virus, giardia et amibes, et permet à l’eau de rester potable, Aquatabs® ou Hydroclonazone® (le moins cher, mais le goût de chlore est très prononcé et seules les bactéries sont éliminées). Pour les aventuriers, un filtre à eau est indispensable pour filtrer l’eau boueuse. Les filtres Katadyn® répondent aux attentes de ces baroudeurs avec plusieurs modèles, dont le célèbre filtre-bouteille qui permet d’avoir de l’eau potable instantanément, sans pomper, et qui élimine aussi les virus.
Conseils. Pour recevoir des conseils avant votre voyage, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Vous pouvez aussi vous adresser à la société de médecine des voyages du centre médical de l’Institut Pasteur (www. pasteur.fr/fr/sante/centre-medical) ou vous rendre sur le site du ministère des Affaires étrangères à la rubrique « Conseils aux voyageurs » (www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs). En cas de maladie ou de problème grave durant votre voyage, consultez rapidement un pharmacien puis un médecin. Un réflexe : contacter le consulat de France. Il se chargera de vous aider, de vous accompagner et vous fournira la liste des médecins francophones. En cas de problème grave, c’est aussi lui qui prévient la famille et qui décide du rapatriement. Pour connaître les urgences et établissements aux standards internationaux : consulter les sites www.diplomatie.gouv.fr et www.pasteur.fr.
Vaccins obligatoires au Congo Brazzaville
La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire. La vaccination contre la fièvre typhoïde, le tétanos, l’hépatite A et l’hépatite B ainsi que la méningite est vivement recommandée. Si votre dernier rappel de vaccination DTP remonte à plus de cinq ans, il est conseillé de vous faire vacciner à nouveau. Il est aussi recommandé aux voyageurs de suivre un traitement antipaludéen avant, pendant et après leur séjour au Congo. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site Internet du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr) pour connaître les centres de vaccination proches de chez vous.
Sécurité au Congo Brazzaville
Autrefois agité par des affrontements armés depuis les années 1990, le département du Pool est devenu plus calme depuis la signature d’un cessez-le-feu en décembre 2017. On peut désormais s’y déplacer en empruntant la RN1 jusqu’à Pointe-Noire ainsi que le contournement entre Mindouli et le PK 45, au nord de Brazzaville.
Au nord du pays, il est contre-indiqué de se rendre le long de la frontière du sud de la République centrafricaine, dans une zone de 30 km de large. De même qu’au sud du pays, il est déconseillé de se rendre près des frontières avec le Cabinda (Angola) et la République démocratique du Congo, des zones d’insécurité liées à de nombreux trafics. D’une manière générale, on évitera de fréquenter les frontières terrestres avec les pays voisins du Congo.
Décalage horaire au Congo Brazzaville
L’heure officielle est GMT + 1, comme en France. Il n’y a donc pas de décalage horaire en hiver, mais, changement d’heure oblige, quand il est 20h à Paris en été, il est 19h au Congo. Sous l’équateur, l’ensoleillement ne connaît pratiquement pas de variations saisonnières : le jour se lève à 6h et le soleil se couche vers 18h toute l’année. S’il y a un pays où l’expression « le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » prend toute sa signification, c’est bien le Congo. Les activités commencent tôt le matin, vers 7h30, et les villes se vident au coucher du soleil. Par exemple, les écoles ouvrent leurs portes à 7h pour commencer les cours à 7h30.
Langues parlées au Congo Brazzaville
La langue officielle est le français, mais deux langues vernaculaires sont inscrites dans la constitution : le lingala et le kituba. Pour simplifier, le lingala est la langue du nord et celle des communications officielles et le kituba, appelé aussi le munukutuba, est celle du sud. Le lari peut être considéré comme la troisième langue locale du pays. Elle est parlée principalement dans le département du Pool et dans les quartiers sud de Brazzaville. D’autres langues minoritaires sont utilisées par les différentes ethnies qui peuplent le pays.
Communiquer au Congo Brazzaville
Depuis mai 2012, le Congo a accès à l’internet haut débit depuis que le pays a été relié au câble sous-marin de la côte ouest de l’Afrique (WAFS), piloté par l’Afrique du Sud et mis en œuvre par Alcatel-Lucent Submarine Networks. Dans les faits, en dehors de certains quartiers de Pointe-Noire et de Brazzaville, le débit reste très aléatoire. Il est possible de télécharger des fichiers, consulter sa messagerie, surfer sur le net ou se connecter aux réseaux sociaux, par contre lire une vidéo est parfois plus compliqué. Bien sûr, cela n’a rien d’instantané mais avec un peu de patience, ça passe... souvenez-vous de votre connexion française au début des années 2000, et vous aurez une idée de la connexion congolaise ! Les opérateurs de téléphonie, très actifs dans le pays, proposent une bonne connexion internet et surtout 3G, accessible depuis n’importe quelle puce locale (il suffit d’activer l’option en tapant un code, variable en fonction des opérateurs) et financièrement intéressante. MTN (la 3G la plus stable), suivi de Airtel se partagent le marché de l’internet. Il existe aussi des cartes pré-payées chez Yatoo, un fournisseur d’accès, dont la connexion est plutôt rapide (au regard des standards congolais bien entendu).
Electricité et mesures au Congo Brazzaville
Pas besoin d’adaptateur si vous venez d’un pays d’Europe, le voltage utilisé est le 220 volts. Cependant, les délestages électriques et autres variations justifient tout à fait l’achat avant le départ d’une petite prise à fusible que fabrique Belkin, par exemple, et qui mettra le matériel nomade à l’abri de foudroyantes surtensions. Pour les poids et mesures, on utilise le système métrique. On parle donc en mètres et en grammes.
Bagages au Congo Brazzaville
Au Congo, il fait chaud, voire très chaud à certaines périodes de l’année. Il est donc vivement conseillé de prendre des vêtements légers, de préférence en coton et de teinte claire. Malgré la chaleur, il est indispensable de se couvrir les avant-bras, les pieds et les jambes dès la fin de la journée pour éviter les piqûres d’insectes. Cette recommandation est particulièrement vraie en dehors des villes et près des zones humides. Au lever du jour, les températures grimpent rapidement : une chaleur enveloppante, chargée d’humidité où le simple fait de sortir du taxi vous douchera purement et simplement. En revanche, en période sèche, il fait sensiblement plus frais, parfois froid avec une légère bruine dans certaines régions comme le Mayombe et à Pointe-Noire – un peu comme un été en Normandie : une veste légère pour la journée et une petite laine pour la nuit ne sont donc pas superflues. Pour les rendez-vous d’affaires, le costume-cravate est obligatoire pour les hommes... comme pour les femmes. Vous le découvrirez très vite, les Congolais s’habillent élégamment et restent sensibles aux apparences de leurs interlocuteurs : ils font grand cas de la « propreté », qui n’est pas seulement l’hygiène, mais le soin comme une exigence d’élégance. En revanche, pour les moments plus décontractés, le port du short, bermuda, tee-shirt, etc. est toléré ; évitez cependant les tenues sales ou trop négligées. Pensez aussi à prendre du répulsif contre les moustiques adapté à la zone tropicale, de la crème solaire, un chapeau, des lunettes de soleil, une lampe de poche ou frontale (rendue indispensable par les continuelles coupures de courant), un couteau, des cartes (même si elles se trouvent dans les grandes librairies de Brazzaville ou Pointe-Noire) et une lotion antibactérienne pour les mains.