Le football, le sport populaire
Le football reste le sport le plus populaire, et lors de son voyage, on croisera de nombreux terrains de foot, improvisés ou non, où jouent des jeunes de tout âge. Lorsque l’équipe nationale, surnommée les Amavubis (« guêpes) », joue au stade Amahoro, beaucoup de monde se déplace, mais la plupart du temps sans aucun débordement. Les Guêpes, dit-on à Kigali, « n’ont pas peur de s’attaquer à n’importe quel animal », puisque les sélections africaines sont un bestiaire (les Éléphants de Côte d’Ivoire, les Lions de l’Atlas au Maroc, les Aigles du Nigeria, etc.). Si le football a logiquement été mis en sommeil pendant quelques années après le génocide, aujourd’hui dans cette équipe il n’y a plus d’identité que rwandaise : « Ne me demandez pas qui est qui (Hutu ou Tutsi), je ne le sais pas, disait l'ancien entraîneur allemand Michael Nees. De toute façon, je ne parle pas de cela avec les joueurs, vu qu’il n’y a aucun conflit dans l’équipe. » Reste que la sélection a des résultats modestes (une seule participation à la Coupe d’Afrique des nations en 2004) et pointait début 2023 au 135e rang au classement FIFA. À noter que le championnat national (deux divisions) est également bien suivi, mais pas autant que… le championnat d’Angleterre ! Le dimanche, les clubs anglais ont chacun leurs fans, agglutinés devant les postes de télévision dans les cafés et bars du pays.
Une terre cycliste
Les cyclistes s'entraînent sur les collines autour de Ruhengeri. Chaque année, en novembre, le Tour du Rwanda, l’une des plus prestigieuses courses du continent créée en 1989, lance à l'assaut des mille collines des cyclistes, professionnels ou non, venus de tous les horizons. Des millions de Rwandais se massent alors sur le bord des routes pour assister au spectacle. Le pays est en lice pour devenir le premier du continent à accueillir les prestigieux Championnats du monde de cyclisme masculin, organisés par l’UCI en 2025. Côté coureurs, en avril 2019, le champion du Rwanda de contre-la-montre, Joseph Areruya, est devenu le premier cycliste d’Afrique noire à participer au mythique Paris-Roubaix.
En vélo ou à pied sur les sentiers
Au pays des mille collines, les balades en vélo, VTT mais aussi à pied sont donc très prisées des touristes qui y posent leurs valises. Parmi tous ces itinéraires, c’est sûrement le Congo Nile Trail le long du lac Kivu, de Gisenyi à Cyangugu (227 km), qui tient le haut de l’affiche. On peut faire ce circuit dans les deux sens : soit au départ de Gisenyi, soit en démarrant par Cyangugu. Il faut compter une dizaine de jours pour ceux qui voudraient accomplir tout le Congo Nile Trail à pied, entre six et dix jours en VTT, selon les activités sur le chemin, en rappelant que le trail est en grande partie asphalté. Il n'en reste pas moins que le circuit offre du début à la fin des paysages à couper le souffle sur le lac Kivu. On peut aussi s’offrir des sessions de vélo autour de Kigali ou de VTT dans les collines escarpées des lacs Burera et Ruhondo et s’aventurer dans le parc national des Volcans.
L’igisoro, le jeu traditionnel
Les hommes rwandais jouent beaucoup à l’igisoro, un jeu traditionnel de la famille des jeux mancala, les célèbres jeux de société et de stratégie africain. Au début de la partie, quarante-huit pois secs sont répartis dans les douze trous d’une plaque en bois. But du jeu : capturer le plus de pois possible en saisissant à tour de rôle les pois dans un des trous pour les placer dans les autres trous.