8 000 av. J.-C
Premières traces de peuplement au Laos. On suppose que les premiers habitants auraient des origines mélanésiennes ou austro-mélanésiennes. Une migration serait venue ensuite du sud de la Chine, voire des confins de Mongolie. Ces peuples ont laissé des traces : les mystérieuses jarres de la province de Xieng Khuang. Par la suite, d’autres peuples (notamment du Nord Viêt Nam) sont venus s’installer au Laos, chassés par les guerres.
Du IIe au Ve siècle après J.-C
Construction du temple pré-angkorien de Vat Phou à Champassak.
VIIIe siècle
Le Sud du Laos fait partie du royaume Khmer alors que le Nord se divise en deux principautés thaïes.
1316
Naissance de Fa Ngum.
1353
Le royaume du Lane Xang
Avènement au trône du roi Fa Ngum qui crée le royaume du Lane Xang et bat les princes réfractaires à Phai Nam (Vientiane) avec l’aide des Khmers. Chao Phi Fa doit quitter le royaume de Muang Sua (Luang Prabang), à cause d’un litige avec son père concernant la cour d’Angkor. Quelques années plus tard, le roi khmer Jayavarman Parameszvara envoie une troupe de 10 000 hommes sur Vieng Chan (ancien nom de Vientiane) avec, à sa tête, Fa Ngum, le fils de Chao Phi Fa. Ils annexent plusieurs autres villes, dont Muang Sua. Chao Phi Fa meurt au cours de cette guerre et Fa Ngum se proclame roi en 1353. Son royaume, établi à Mung Sua, prend le nom de Lane Xang ou « Royaume du million d’éléphants ».
1358
Mission bouddhique khmère venue de Phnom Penh apportant le Phra Bang (protecteur du royaume) à Muong Sua. Fa Ngum épouse la fille du roi Khmer Jayavarman Parameszvara. Il reçoit de son beau-père une statue en or du Bouddha : le fameux Phra Bang.
1363
Adoption du bouddhisme Theravāda par le royaume du Lane Xang. Fa Ngum ne cesse d’agrandir son royaume jusqu’à sa destitution : il est exilé à Nan, située de nos jours en Thaïlande. Guerre victorieuse contre les Siamois, qui entraîne l’unification des populations lao.
1369
Destitution de Fa Ngum, devenu tyrannique, et couronnement de son fils aîné Thao Oun Heun.
1373
Le fils aîné de Fa Ngum prit le nom de Samsenthai, nom qui indique le nombre d’habitants mâles du royaume : c’est-à-dire 300 000 Thaïs. Contrairement à son père, Samsenthai n’était pas un conquérant, mais un bâtisseur. Il construit de nombreux temples ou écoles, et réorganise le pays jusqu’à sa mort.
1416
Mort de Samsenthai. Après cela, le royaume connaît de nombreux troubles. Douze rois se succédèrent au cours de ce siècle.
1477
L’armée vietnamienne occupe Muang Sua (Luang Prabang) et le royaume de Trân Ninh. L’armée lao, sous les ordres de Thao Theng Kham, parvient à chasser les Vietnamiens quelques mois plus tard.
1520
Avènement de Phothisarath, fils du roi Visoun, souverain pacifique et profondément religieux.
1536
Phothisarath recueille le prince déchu d’Ayuthya, Ekaracha. Une guerre s’ensuit avec le Siam. Victoire de l’armée du Lane Xang. Le roi Phothisarath annexe le royaume Lanna, aujourd’hui Chiang Mai (Nord Thaïlande).
1546
Settha, fils de Phothisarath, obtient le trône du royaume du Lanna.
1559
Après la mort soudaine de Phothisarath, écrasé par son éléphant, Settha quitte le Lanna et devient roi du Lane Xang sous le nom de Setthathirath (ou Xaysettha).
1563
Vientiane capitale du Lane Xang
Setthathirath transfère la capitale à Vieng Chan (Vientiane), en raison de la menace de l’armée birmane. On lui doit la construction du Vat Phra Keo et du Vat That Luang, le premier pour abriter le Bouddha d’Émeraude qu’il avait rapporté de Chiang Mai (actuellement visible au Wat Pha Keow de Bangkok), le second pour abriter une relique du Bouddha.
1563 à 1565
Première invasion de l’armée birmane qui occupe Vientiane.
1571
Setthathirath disparaît mystérieusement dans la région d’Attapeu, laissant le pays en proie aux troubles politiques.
1575
Après la victoire de l’armée birmane, le Lane Xang est soumis à la Birmanie.
1591
Après plusieurs années d’emprisonnement en Birmanie, Nokéo, fils de Setthathirath, devient roi du Lane Xang.
1592
Nokéo contrôle la ville de Luang Prabang jusqu’à sa mort en 1596.
1637
Avènement de Soulignavongsa, le « Roi Soleil », qui évite la scission du Lane Xang entre plusieurs prétendants au trône. On peut considérer cette période comme l'âge d'or du Lane Xang. C'est aussi à cette époque que les premiers Européens arrivent au Laos. Le jésuite italien de Marini et le marchand hollandais Geritt Van Wuysthoff visitent le royaume et laissent des témoignages de grand intérêt.
1694
Mort de Soulignavongsa. Il ne laissa pas d’héritier à sa mort car il a été forcé d’exécuter son fils unique qui s’était rendu coupable d’adultère. Il s’ensuivit de violents affrontements entre les prétendants au trône.
1700
Le Lane Xang éclata finalement en trois royaumes : Vientiane, gouverné par le neveu de Soulignavongsa ; Luang Prabang, dirigé par l’un de ses petits-fils, et le nouveau royaume de Champasak, au sud. Les États voisins, qui convoitaient l’héritage du Lane Xang, essayèrent de tirer parti de la situation. Le royaume se divise finalement en trois royaumes rivaux : le royaume de Vientiane, le royaume de Luang Prabang et celui de Champasak.
1753
Les Birmans du roi Alompra pillent Luang Prabang puis se retirent. Quelques années plus tard, redoutant une nouvelle attaque, l’ancienne capitale sollicita la protection des Siamois.
1778
L’armée siamoise investit Vientiane et s’empare du Bouddha d’Émeraude (le Phra Keo), considérant qu’il s’agissait d’un bien siamois, car provenant de Chiang Mai. L’administration de Vientiane est alors placée sous le contrôle de Bangkok. Les royaumes de Champasak et de Luang Prabang sont vaincus peu de temps après. L’ensemble du Lane Xang se retrouve soumis au royaume de Siam. C’est depuis cette époque que les provinces d’Ubon Ratchathani et d’Udon Thani font partie de la Thaïlande. À la différence des guerres européennes, le vainqueur déportait la population vers son territoire privant ainsi le pays vaincu de sa population.
1805
Chao Anou, aussi appelé Anouvong ou Saya-Setthathirath V, est placé sur le trône de Vientiane. On lui doit la construction du Vat Si Sakhet. Chao Anou n’est pas en bons termes avec les Siamois et ne rêve que d’indépendance. Il organise alors une rébellion. À la mort du roi siamois Rama II, son armée marche sur Bangkok, en demandant le soutien des Vietnamiens. Mais elle est mise en déroute à Korat (nord-est de Bangkok) et Vientiane est saccagée. Plus de 6 000 familles sont exilées sur la rive droite du Mékong, en territoire siamois. Quant au roi Chao Anou, il est enfermé dans une cage et expédié ainsi à Bangkok.
1818
Chao Anou obtient des Siamois le trône de Champasak pour son fils, Chao Nhô.
1826
Sachant les Siamois menacés par l’armée britannique, Chao Anou tente de se libérer de la suzeraineté de Bangkok. Mais l’armée lao est défaite. Chao Anou prend la fuite.
1829
Chao Anou est fait prisonnier et meurt à Bangkok. Le royaume de Vientiane est vidé de ses habitants et annexé par le royaume de Siam. Le royaume lao se désintègre par la suite. La province désertée de Vientiane reste sous influence siamoise, tandis que Luang Prabang devient un État vassal à part entière. Au même moment, le royaume de Xieng Khuang est envahi par les Chinois, au grand dam des anciens seigneurs vietnamiens, qui perdent ainsi leur principale réserve d’esclaves. Craignant l’expansion chinoise, les Siamois installent un important corps d’armée dans la région de Luang Prabang. Le défunt Lane Xang est donc morcelé entre les États voisins toujours en quête de nouveaux territoires. Mais la région du Nord Laos demeure une zone dangereuse, théâtre de batailles et de pillages.
1860
La France s’établit en Conchinchine – delta du Mékong – et envisage une expansion en remontant la vallée du grand fleuve.
1861
Arrivée et mort de l'explorateur et naturaliste Henri Mouhot à Luang Prabang.
1863
Établissement du protectorat français sur le Cambodge. L’expédition Doudart de Lagrée remonte le Mékong jusqu’au Nord Laos. La France compte en effet étendre son empire colonial dans la région. Pour leur part, les Anglais ont déjà étendu leur empire sur la Birmanie et la péninsule malaise.
1883 à 1886
Intervention militaire siamoise à Luang Prabang. L’empereur d’Annam, inquiet de la menace du Siam à ses frontières, proteste auprès de Bangkok, soutenu par le Quai d’Orsay. Les Français occupent le Tonkin, et le royaume de Hué (Viêt Nam) est mis sous protectorat. Le Siam se montre inquiet de l’hégémonie des puissances occidentales, d’autant plus que des incidents de frontières l’ont opposé au Viêt Nam et que le royaume de Hué demande à la France de sauvegarder ses intérêts au Laos. Le gouvernement siamois crée un vice-consulat français à Luang Prabang : prélude à l’intervention française. Le poste est confié à Auguste Pavie qui arrive au moment où les pillards chinois « Pavillons Noirs » veulent s’emparer de la ville. Conjuguant leurs énergies, le groupe de Pavie et les troupes du roi du Luang Prabang, Oun Kham, parviennent à refouler les bandits chinois. Pour échapper à la convoitise et aux exactions de la Chine et du Siam, le roi Oun Kham, demande le protectorat français pour sauvegarder son royaume.
1887
Le chef de guerre chinois Deo Van Tri s’empare de Luang Prabang avec 600 pirates et la pille.
1888
Le roi Oum Khan du Laos cède à la France 12 provinces du Nord.
1893
Le protectorat français
Signature d’un traité franco-siamois. Après de nombreux incidents frontaliers, le Siam reconnaît l’autorité de la France sur la rive gauche du Mékong. Le protectorat français entra en vigueur le 3 octobre 1893, sur l’ensemble du Laos. Des accords suivirent avec la Chine et la Birmanie pour déterminer le tracé des frontières. La France prend alors le contrôle sur l’Indochine pour cinquante ans. En 1893, le Laos n’est pas une entité politique. Seul le royaume de Luang Prabang affaibli conserve encore l’apparence d’un État. Les royaumes de Vientiane, de Xieng Khuang et de Champasak ont disparu, mais leurs territoires respectifs sont désormais libérés des tutelles siamoise et vietnamienne. Des gouvernements autonomes continuent d’y exercer une autorité locale. Le gouvernement français les considère alors comme de simples provinces sur lesquelles il doit dorénavant faire régner la paix et l’ordre. Mais il s’avère que le contrôle du Laos n’était pas aussi facile que celui du reste de l’Indochine, et il sert surtout d’État tampon avec la Birmanie, contrôlée par les Anglais. Au début du XXe siècle, seule une centaine de civils français séjournent au Laos et l’attitude de l’administration coloniale à l’égard du pays est assez négligente. L’un des premiers désagréments que connaît le peuple laotien est l’arrivée de fonctionnaires vietnamiens (l’ennemi héréditaire) pour s’occuper du service public. Le roi est autorisé à résider à Luang Prabang, mais son pouvoir reste symbolique.
1898
Le Laos est inclus dans l’Union indochinoise à l’initiative de Paul Doumer, gouverneur général de l’Indochine de 1897 à 1902.
1904
Mort du roi Sakkarin. Son fils aîné, Sisavang Vong, lui succède et règne jusqu’en 1959.
1899-1910
Révolte au Nord-Laos du chef indigène Vanna-phoum ; seule sa mort permet d’en venir à bout.
Juillet 1919-mars 1921
Révolte des Hmong (Méos) de la région du Xieng Khuang contre l’impôt et les réquisitions. Il faut près de deux ans et l’engagement d’une colonne fortement armée pour en venir à bout.
1940-1941
La France cède au Siam les territoires de la rive droite du Mékong : Sayaboury et Champasak.
1941
Tandis que la Seconde Guerre mondiale fait rage en Europe, le Japon (allié de l’Allemagne) envahit le Laos avec l’accord des autorités françaises de Vichy.
1939 à 1945
Le mouvement indépendantiste voit le jour sous la direction du prince Phetsarath. L’un de ses demi-frères, Souphanouvong, s’engage dans la lutte armée et rejoint le parti communiste.
Mars 1945
Coup de force japonais. Les autorités françaises sont emprisonnées. Dans le Sud, le prince Boun Oum de Champasak joue un rôle important dans la lutte armée contre les Japonais.
1er septembre 1945
Capitulation du Japon. Le Premier ministre et vice-roi Phetsarath déclare l’indépendance du Laos, mais la France refuse de reconnaître le nouvel État. Il créé le mouvement Lao Issara (Laos libre), pour s’opposer au rétablissement de l’autorité française sur le Laos.
1946
Création du Pathet Lao
Sisavang Vong est ré-intronisé comme souverain du Laos unifié. Souphanouvong, dit « le Prince Rouge, crée le Pathet Lao d’obédience communiste. L’armée Issara est écrasée à Vientiane par les troupes françaises quelques jours seulement après que le roi Sisavang Vong, finalement rallié au parti Issara, réalise tardivement l’unité indépendante du Laos. Sisavang Vong peux rester au pouvoir, mais les dirigeants nationalistes d’Issara doivent se réfugier à Bangkok. Le mouvement Issara se réorganise alors avec l’aide des communistes Viet Minh depuis Hanoï. Cependant, la France, qui se relève péniblement de la Seconde Guerre mondiale, s’est habituée à l’idée d’autonomie du Laos et convie le parti Issara aux négociations. Mais, au lieu de faire corps, celui-ci se scinde en trois factions distinctes. La première faction, dirigée par le chef historique du mouvement, Phetsarath, se refuse à toutes discussions avec la France et exige l’indépendance immédiate du Laos. Plus modéré, le prince Souvanna Phouma (demi-frère de Phetsarath) comprend l’obligation de négocier avec la France et accepte l’idée d’un compromis. La troisième faction, sous le commandement du prince Souphanouvong décide de s’unir aux dirigeants Viet Minh, formant ainsi la branche armée du mouvement.
Août 1946
Par un accord signé avec le roi, le principe d’une autonomie du Laos au sein de l’Union française est admis.
Novembre 1946
Les territoires de la rive droite du Mékong sont rétrocédés au Laos.
1947
Vote d’une constitution démocratique promulguée par Sisavang Vong.
Juillet 1949
Indépendance du Laos
Convention générale franco-lao. Le Laos accède à l’indépendance dans le cadre de l’Union française. Après auto-dissolution du mouvement Lao Issara en exil à Bangkok, la France octroie au Laos le statut d’État « associé indépendant ». Le pays fait toujours partie de l’Union française, mais peut enfin devenir membre des Nations unies : pour la première fois de son histoire, le Laos apparaît aux yeux de l’Occident comme un véritable État. Cette reconnaissance internationale est suivie de la mise en place d’une mission économique américaine, avec l’accord des milieux politiques laotiens. L’hégémonie coloniale de la France laisse la place à l’impérialisme des États-Unis.
13 août 1950
Le prince Souphanouvong crée le Pathet Lao au Viêt-Nam. Le « Prince Rouge » se veut le porte-parole de « toutes les couches sociales, tous les groupes ethniques et toutes les régions, occupées aussi bien que libérées ». La création de ce « gouvernement provisoire de résistance » est accompagnée d’un manifeste en 12 points affirmant l’indépendance totale du Laos et la formation, pour sceller l’unité du pays, d’un gouvernement de coalition. Souphanouvong installe son quartier général dans la province de Sam Neua.
23 octobre 1953
L’extension de la rébellion conduit la France, qui envisage même un retrait honorable, et le gouvernement royal laotien à la signature d’un traité d’amitié et d’association par lequel la France s’engage à défendre le Laos, dont l’indépendance est confirmée, contre les entreprises du Viet Minh, ce qui explique l’implantation dans la cuvette de Dien Bien Phu, à l’ouest du Tonkin, d’un camp retranché dont la garnison a pour mission d’interdire les infiltrations de l’ennemi Viet Minh en direction du Laos. Ce qui n’empêche pas le Pathet Lao, soutenu par le Viet Minh, de lancer des attaques contre Luang Prabang (résidence royale), après le départ des troupes françaises. Pour respecter les termes du traité, la France doit reprendre la lutte contre l’avancée des troupes communistes qui contrôlaient à l’époque la zone stratégique au nord de Luang Prabang. C’est un cuisant échec militaire français, laissant présager la tragédie de Dien Bien Phu.
20 juillet 1954
Suite à la défaite française au Viêt-Nam, les accords de Genève entérinent le contrôle des territoires au nord du 17e parallèle par le gouvernement d’Ho Chi Minh. Ces accords garantissent la liberté et la neutralité du Laos. L’indépendance du Laos et du Cambodge est réaffirmée à cette occasion.
1955
Le Laos intègre les Nations unies. Création du Parti populaire révolutionnaire lao.
1957
Mise en place d’un gouvernement de coalition, avec le Pathet Lao. Kaysone Phomvihan et Nouhak Phoumsavanh se trouvent déjà aux côtés de Souphanouvong.
Mai 1958
Le Pathet Lao obtint 9 des 21 sièges dans le gouvernement d’union nationale et le Prince Rouge prend part au cabinet de coalition. Plusieurs autres membres fondateurs du Pathet Lao sont élus députés à l’Assemblée nationale.
1958
Coup d’État du général Phoumi Nosavan.
1960
Le général Vang Pao devient le chef charismatique des troupes contre-révolutionnaires Hmong, son approvisionnement en armes est assuré par les États-Unis. Prétextant la menace communiste, les États-Unis décident d’agir financièrement et militairement : organisation et « soutien technique » d’une armée gouvernementale de 50 000 hommes tandis que la CIA prend le contrôle des « opérations secrètes » sur l’ensemble de l’Asie du Sud-Est.
1962
Le Pathet Lao crée un gouvernement rebelle dans la région de Sam Neua.
1964
La « guerre secrète » (cf. zoom).
Mai 1973
Accords de Paris : cessez-le-feu au Laos et création d’un gouvernement de coalition avec le PPRL et le Pathet Lao.
1975
La République démocratique populaire Lao
Révolution organisée par le Pathet Lao et proclamation de la république démocratique populaire du Laos. Le prince Souphanouvong devient chef de l’État tandis que Kaysone Phomvihan garde son poste de secrétaire général du Parti. Suite à l'abdication du roi, l'ancienne monarchie est abolie. Les relations avec la Thaïlande se dégradent, suite aux rumeurs d'un probable coup d'État fomenté par les proches de la royauté en exil à Bangkok, appuyé par la CIA. Pour cette raison, le Pathet Lao décide d'interner l'ensemble de la famille royale dans la région de Sam Neua.
1978
Rupture des relations diplomatiques entre la toute nouvelle RDP Lao et la France.
1982
Réouverture de l'ambassade de France à Vientiane.
1983
Le secrétaire général du Parti, Kaysone Phomvihane, devient président.
1989
Réintroduction progressive de l’économie de marché, contrôlée par l’État.
1991
Sommet de la francophonie à Chaillot : l’entente avec la France est restaurée et le Laos adhère au groupe des pays francophones.
1992
Mort de Kaysone Phomvihane et élection de Nouhak Phoumsavanh. Politique d’ouverture économique avec la Thaïlande et l’Occident.
Janvier 1995
Mort de Souvanouvong, le « Prince Rouge ».
23 Juillet 1997
Le Laos intègre l’Association des Nations du Sud-Est asiatique (ASEAN).
Janvier 1998
Khamtay Siphandone est élu président de la République.
5 Janvier 2003
Le gouvernement communiste réhabilite le premier roi du Lane Xang – ancien Laos – en érigeant une statue du roi Fa Ngum à Vientiane. Par cet hommage à la royauté passée, le gouvernement témoigne de son ouverture en politique intérieure et s’efforce de satisfaire les sentiments nationalistes.
Mai 2003
Première visite à Vientiane de Than Shwe, chef de la junte militaire birmane. Le Laos et le Myanmar ont un projet commun : la construction d’une route et d’un pont reliant les deux pays.
Juin 2006
Choummaly Sayasone, ancien Premier ministre, devient chef du comité exécutif du Parti et est élu président de la République.
Août 2008
Les eaux du Mékong atteignent un niveau record. Inondation de plusieurs régions, y compris la capitale Vientiane.
5 mars 2009
Inauguration de la première liaison ferroviaire entre la Thaïlande et le Laos. La voie ferrée franchit le Mékong en empruntant le Pont de l’Amitié.
23 décembre 2010
Élection de Thongsing Thammavong au poste de Premier ministre.
15 juin 2011
Réélection de Choummaly Sayasone comme président de la République populaire lao.
5 novembre 2012
Visite de François Hollande à Vientiane pour le 9e sommet de l'ASEM. Historique, car première visite d'un président français sur le sol laotien.
Octobre 2014
Le gouvernement impose le gel des salaires des fonctionnaires pour répondre à un contexte économique difficile et enrayer le déficit du budget.
20 avril 2016
Boungnang Vorachit est élu président de la République.
7 août 2018
La rupture d’un barrage dans la région d’Attapeu fait 31 victimes et 130 disparus.
3 décembre 2021
La ligne de chemin de fer ralliant la Chine au Laos, appelée Boten - Vientiane Railway, est inaugurée. Elle relie le nord du Laos, et notamment Luang Prabang et Vang Vieng, à la capitale du pays.
Mars 2021
En janvier 2021, Thongloun Sisoulith, vice-Premier ministre de 2001 à 2016 et ministre des Affaires étrangères de 2006 à 2016, succède à Bougnang Vorachit à la tête du Parti révolutionnaire populaire lao. Il est ensuite élu Président de la République démocratique populaire lao le 22 mars par l'Assemblée nationale. Après la démission de Phankham VIPAVANH, l'Assemblée nationale a placé Sonexay SIPHANDONE au poste de Premier ministre en décembre 2022.