Découvrez la Zambie : Les « Big Five »

Les safaris, une faune riche et variée, les grands mammifères africains, les fameux « Big Five » observables de près dans leur environnement naturel... Voilà ce qui fait la réputation des parcs nationaux de la Zambie. Les « Big Five », littéralement les « cinq grands » – éléphant, buffle, lion, léopard, rhinocéros – sont les stars des parcs nationaux qui portent haut la beauté sauvage de la savane africaine. Non pas qu’ils sont les plus grands, comme l’expression pourrait le laisser croire, mais bel et bien parce qu’ils sont les plus dangereux pour l’homme ! A l’origine, ce terme anglophone désignait, pour les chasseurs, les mammifères les plus craints et les plus respectés d’Afrique. Autrement dit, les plus impressionnants, ceux avec qui un tête-à-tête peut s’avérer fatal. Notez que s’il ne fait pas partie du peloton de tête, l’hippopotame reste néanmoins celui qui fait le plus de victimes humaines. Hormis… le moustique, plus meurtrier encore !

Le rhinocéros, un animal en danger

Cet énorme animal à l’allure préhistorique a été déclaré espèce éteinte en Zambie à la fin des années 1990. Les mesures draconiennes mises en place et la lutte contre le braconnage ont permis de sauver l’espèce. On compte aujourd’hui une soixantaine d'individus dans le pays. Un espoir fragile qu'il faut défendre quotidiennement. Il existe deux espèces de rhinocéros : le noir (Diceros bicornis) et le blanc (Ceratotherium simum). Ne cherchez pas à les distinguer par leur couleur, ils sont tous les deux gris. Parmi les rhinocéros blancs, on distingue le rhinocéros blanc du Nord et le rhinocéros blanc du Sud. Le rhinocéros noir est plus petit que son cousin blanc, il possède une tête moins allongée et plus pointue. Son tempérament est en revanche beaucoup plus agressif.
Le rhinocéros noir est classé en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Leur population a diminué de 97,6 % entre 1960 et les années 1990, principalement à cause du braconnage. En 1993, on estimait à seulement 2 300 rhinocéros noirs vivant à l’état sauvage, mais grâce aux efforts de conservation déployés en Afrique australe, la population est passée à plus de 5 000 aujourd’hui.
Le rhinocéros blanc du Sud figure lui sur la liste des espèces presque menacées de l’UICN. Cette sous-espèce était sur le point de disparaître à la fin du XIXe siècle. Grâce aux efforts de conservation, on en compte aujourd’hui environ 20 000 au total, vivant à l’état sauvage, en Afrique orientale et australe.
Le rhinocéros blanc du Nord est une sous-espèce de rhinocéros blancs. Elle est aujourd’hui considérée comme éteinte à l’état sauvage. Il ne reste plus que deux femelles (Najin et Fatu) qui vivent actuellement au Kenya dans la réserve d’Ol Pejeta. Le dernier mâle, Sudan, est décédé le 9 mars 2018.

L’éléphant, le sage de la brousse

L’éléphant d’Afrique (Loxondota africana) est le plus gros animal terrestre. Sa trompe est une petite merveille d’adaptation. D’une longueur d’environ 2 m, elle se termine par deux appendices en forme de doigt, préhensile et tactile. Ce long organe mobile et sensible sert ainsi à se reconnaître, souffler de l’eau, caresser les petits, cueillir des plantes, ramasser des fruits, renifler l’air, émettre des sons et boire (la trompe aspire l’eau puis la recrache dans la bouche). Les mouvements permanents de ses grandes oreilles permettent au sang, mieux régulé, de se refroidir de quelques degrés. Ses fameuses défenses d’ivoire, qui ont failli entraîner sa perte, peuvent atteindre 3 m et peser près de 50 kg chacune.
Les éléphants vivent en troupeau de quinze à vingt individus conduits par une matriarche. Les mâles âgés s’écartent du troupeau et mènent généralement une existence solitaire. L’organisation sociale du groupe est particulièrement efficace et la solidarité entre les membres est totale. Les éléphants sont en perpétuelle communication grâce à de nombreux sons et grognements inaudibles pour l’oreille humaine. Chassés depuis des siècles pour l’ivoire, les éléphants d’Afrique ont été menacés d’éradication totale. Aujourd’hui, leur nombre est en augmentation, mais les problèmes ne sont pas résolus pour autant. Cet énorme animal qui consomme une quantité considérable d’eau et de nourriture (175 kg de fourrage et 90 litres d’eau par jour) se trouve en compétition territoriale avec l’homme.

Le lion, roi de la savane

Le lion était présent, il y a peu de temps encore, dans toute l’Afrique, en Asie Mineure, en Iran et en Inde. Il n’en reste plus aujourd’hui que dans certains pays d’Afrique ainsi que 200 individus environ dans la forêt de Gir, au nord-ouest de l’Inde. Les lions sont des prédateurs puissants, bons sauteurs et excellents nageurs. Ils sont dotés, comme tout félin, de griffes rétractables, et contrairement aux autres, ils ont une vie sociale particulièrement intense. Les mâles défendent le territoire (entre 20 km² et 400 km²) du clan qui comprend généralement deux lions, une dizaine de femelles et leurs petits. Fidèle à sa réputation, le lion mâle est un animal fainéant, capable de se prélasser près de 20 heures par jour. A peine moins pour les femelles, qui chassent souvent seules, en utilisant des tactiques de diversion. Après l’approche, la charge se fait à 60 km/h sur une courte distance. Malgré la coopération des lionnes et parfois des mâles pour les grosses proies (buffles en particulier), quatre attaques sur cinq échouent. Si vous campez, vous aurez sans doute la chance d’entendre en pleine nuit le rugissement rauque du lion qui s’entend à presque 10 km à la ronde.

Le léopard, le plus discret des félins

C’est un félin musclé, de forte constitution, mais très souple. Son pelage fauve est parsemé de taches noires en forme de rosette. Dans les régions montagneuses et boisées, le léopard est beaucoup plus sombre, allant jusqu’au brun noir. Il vit en solitaire, sauf pendant les périodes de reproduction. Le léopard chasse à l’affût près des points d’eau et dans les zones rocheuses où il cherche parfois à débusquer damans et babouins. Depuis un arbre ou un promontoire, il saute sur sa proie, la terrasse avec ses pattes puissantes et lui casse le cou ou l’égorge. Il hisse alors sa proie (parfois plus grosse que lui) sur une branche à l’abri des charognards. Particulièrement discret, il s’adapte à n’importe quel environnement, s’emparant à l’occasion d’animaux domestiques (chèvres, volailles et même chien à proximité des villes).

Le buffle d’Afrique, un animal dangereux

Le buffle, l’unique espèce de bovins sauvages d’Afrique, est un animal massif, puissant et dangereux. Ses cornes se recourbent sur le dessus, tandis que les deux bases quasiment jointives forment un véritable casque. Le buffle vit en vaste troupeau dans la savane et en petit groupe dans les zones forestières. Les vieux mâles solitaires sont particulièrement imprévisibles et chargent sans raison. Les buffles sont l’une des rares espèces, avec l’éléphant, à faire preuve d’une grande solidarité. Lorsqu’un individu est attaqué par des lions, le reste du groupe n’hésite pas à se ruer sur les assaillants, les obligeant à fuir. Soyez très prudent si vous marchez dans des zones boisées. Le buffle est de loin parmi les « Big five » celui dont il faut le plus se méfier.

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