Climat en Zambie
Bien que le pays soit situé en zone tropicale, le climat zambien est tempéré par l’altitude de ses hauts plateaux qui oscillent entre 1 000 et 1 600 mètres d’altitude. Seules les vallées situées à près de 500 mètres d'altitude connaissent des températures extrêmes. Celle de Luangwa où s'inscrivent les parcs nationaux éponymes (Nord et Sud Luangwa), la vallée du Zambèze, où se trouve le parc national Lower Zambezi et celle de Kafue avec le parc éponyme. Si vous voulez vous y rendre à la meilleure saison pour les safaris, c’est à dire en saison sèche lorsque les animaux sont mobiles à la recherche d’eau, deux options. Soit pendant l’hiver austral, de juin à août. Il peut faire très froid la nuit sous les tentes de safari : les températures peuvent tutoyer les 5°C, mais en journée il fait chaud. Soit en octobre et début novembre : il fait facilement 40°C voire 45 °C en journée, un vrai four à chaleur tournante qui se rafraîchit peu la nuit.
Un climat tropical et des saisons inversées
La Zambie, située entre le tropique du Capricorne et l’équateur, est donc un pays au climat subtropical à tropical. Elle vit au rythme de trois saisons, la saison des pluies, la saison sèche froide et la saison sèche chaude. Elles sont déterminées par l’évolution de courants aériens. Une masse d’air humide en provenance du Congo : la ceinture de pluie tropicale (appelée ZCIT par les météorologues) crée la saison chaude des pluies, dont les oscillations sont tempérées par El Nino austral. Les saisons y sont inversées par rapport à l’hémisphère nord, mais moins nettement marquées. On observe les températures les plus froides en juin et juillet et les plus chaudes en octobre novembre.
La saison des pluies, de novembre à avril
Les régions du nord, autour des lacs Tanganyika et Mweru, reçoivent les premières précipitations dès la fin octobre ou le début novembre. Celles-ci se décalent progressivement pour atteindre le sud du pays à la fin du mois de novembre. Comme souvent en zone tropicale, les pluies se manifestent sous forme d’averses, en particulier en fin de journée. Les pics de pluies suivent l’itinéraire du vent humide et chaud qui soufflent du Congo : les régions du nord connaissent leurs premières pluies en premier, en octobre et début novembre, tandis qu’elles atteignent le sud du pays fin novembre ou début décembre. A l’inverse, le courant d’air chaud repart vers le Congo au sud stoppant les pluies fin mars, tandis que le nord du pays connaît des pluies plus longues, jusqu’en fin avril, début mai. Le pic de précipitations suit aussi cette courbe, il est donc double au nord, en décembre et en mars, tandis qu’il est unique en janvier dans le sud. Elles varient de 700 mm en moyenne annuelle dans le sud à 1 400 mm dans le nord.
La saison humide peu adaptée aux safaris
Pendant la saison des pluies appelée saison émeraude, les températures avoisinent les 26 °C. C’est à cette période que les paysages sont les plus beaux. Au fil des mois, le bush se pare de couleurs chatoyantes, le tracé des routes de terre de latérite rouge se détache sur la végétation luxuriante. Les couchers de soleil sur des ciels striés de nuages sont magnifiques. Les oiseaux migrateurs affluent sur les rivières, les étangs et les lacs de barrage. En revanche, et ce sont là les gros points noirs pour les voyageurs, de nombreuses pistes deviennent impraticables rendant les parcs nationaux peu accessibles. Beaucoup de lodges sont même contraints de fermer leurs portes, en particulier les bushcamps du South Luangwa National Park (seuls les lodges situés dans la zone principale près de la porte du parc sont ouverts toute l’année). Mais aussi tous les camps de Lower Zambezi et des Bushanga Plains par exemple. En raison de la multiplication des points d’eau et de la verdure environnante pendant la saison des pluies, les herbivores sont dispersés dans la savane ne se déplacent qu’au minimum car il ont toute l’herbe et l’eau qu’il veulent à portée de sabot. Les prédateurs carnivores peuvent quant à eux bien se camoufler dans les herbes hautes. Dans l’ensemble, les animaux sont beaucoup plus difficiles à distinguer dans le bush.
La saison sèche, de mai à août
Celle-ci se déroule pendant l’hiver austral de l’hémisphère sud. Les températures restent extrêmement douces et agréables pendant la journée (autour de 23 °C en moyenne et plus dans les régions de basse altitude comme Lower Zambezi NP, Kafue NP et South Luangwa NP) mais elles peuvent chuter considérablement la nuit (jusqu’en dessous de 10 °C). Les lodges vous fourniront jusqu’à deux couvertures en laine pour supporter le froid sous les tentes de safari pendant les moins de juin et juillet, les plus frais de l’année. Les game drive tôt le matin dans la nuit et le soir, dans un véhicule à l’air libre, méritent de s’équiper avec des habits chauds, même si des couvertures sont fournies.
La saison des hautes eaux aux Chutes Victoria
Durant la saison sèche froide, le ciel reste d’un beau bleu azur. En début de saison, comme en automne chez nous, la végétation se pare de teintes mordorées. Puis, à partir de juin, les arbres perdent leurs feuilles, l’aridité prépare son terrain, les animaux commencent à se regrouper près des points d’eau. Les touristes sont plus nombreux, avec un maximum de fréquentation en juillet et août. La visibilité dans le bush est excellente à cette époque. Cela correspond à la saison des hautes eaux aux chutes Victoria, lorsque celles-ci sont les plus puissantes et nourries des eaux de pluie de la saison précédente. Néanmoins le débit est si puissant qu’on est « douché » dès l’arrivée sur le chemin menant aux chutes côté zimbabwéen, et il est souvent difficile de les apercevoir dans la bruine permanente créée par ce débit incroyable. Attention à votre passeport, car il est obligatoire pour passer la frontière et peut se retrouver mouillé avec des tampons et visas effacés si vous ne le rangez pas dans un étui imperméable. On marche baigné au milieu d’un arc-en-ciel, les appareils photo sont vite mouillés (les boîtiers tropicalisés sont essentiels). Néanmoins, les photos prises du côté Zambie, plus panoramiques et plus lointaines, avec le rideau des chutes en ligne de mire sont exceptionnelles avec une telle puissance.
La saison chaude et sèche, entre septembre et novembre
Elle correspond à la saison la plus chaude de l’année qu’aucune pluie ne vient rafraîchir. Si les températures restent supportables dans la majeure partie du pays avec une moyenne de 30°C environ, l’air devient étouffant dans les vallées, où le thermomètre peut dépasser en octobre les 40 °C dans les parcs nationaux de Lower Zambezi, South Luangwa, Kafue ou Liuwa. Totalement brûlée, la végétation offre un spectacle désolant. Préparez-vous à souffrir de la chaleur, particulièrement la nuit. En contrepartie, beaucoup de ponts d’eau sont asséchés et les bêtes se déplacent pour s’abreuver. L'observation de la faune et les safaris sont alors exceptionnels. En novembre et décembre, les chutes Victoria peuvent s’avérer décevantes si on visite le côté zambien, car sur cette partie exposée, les chutes ne coulent presque plus et laissent la roche sombre du canyon à nu. Côté Zimbabwe en revanche, le flot des chutes est encore impressionnant et bien visible sur un bon tronçon, offrant un joli spectacle grondant. Le ciel est bleu et on peut tranquillement prendre des photos au plus près des chutes sans se faire tremper.