FÊTE DE SAINT GEORGES

On s'en serait douté, la fête de Saint-Georges – fête nationale et jour férié –, dédiée au protecteur du pays, est l'un des événements les plus célébrés et les plus populaires en Géorgie. L'Église orthodoxe organise des offices festifs dans toutes les églises du pays, et dans les monastères en particulier. Né autour des années 275-280, Georges de Lydda, ancien tribun puis préfet romain, aurait par la suite embrassé la foi chrétienne, protégeant les chrétiens et à l'origine de conversions avant d'avoir la tête tranchée par Dioclétien en 303. Sa représentation sous forme de chevalier terrassant un dragon est une allégorie de la victoire du bien sur le mal et de la foi chrétienne sur le démon.

Lors des fêtes de la Saint-Georges, la superbe cathédrale de Mtskheta, dans les environs proches de Tbilissi, accueille le catholicos-patriarche Élie II. La tradition veut que ce soit sainte Nino qui ait institué la fête. Elle est l'illuminatrice de la Géorgie, apparentée au saint. L'image de saint Georges le Victorieux est d'ailleurs représentée sur le drapeau.

Au Moyen Âge, on lui avait dédié 365 lieux de culte, répartis dans tout le pays pour chaque jour de l'année. Cela explique encore pourquoi autant il y autant d'églises Saint Georges (St Giorgi) en Géorgie ! Au fil de l'histoire, sa renommée fit de lui le saint patron de la chevalerie chrétienne, des armuriers et, environ à partir de l'an 800, de l'Angleterre. Dès le début du christianisme, saint Georges était vénéré, et son culte perdure encore de nos jours.