Le football, le sport le plus populaire
Le football géorgien rencontre de nombreux problèmes financiers, mais comme presque partout autour de la planète, il est le sport le plus populaire du pays. Le palmarès de l'équipe nationale demeurait très modeste car jusqu'à l'Euro 2024, la Géorgie n'avait participé à aucune compétition internationale et comptait bien plus de défaites que de victoires… Pourtant, depuis son premier match officiel en 1990, le football géorgien a réussi à former quelques bons joueurs, notamment la légende Kakhaber Kaladze. Le plus grand joueur de l'histoire du pays a défendu les couleurs du mythique Milan AC pendant neuf saisons (2001-2010). Seul Géorgien vainqueur de la Ligue des champions (en 2003 et 2007), mais aussi champion d'Italie (2004) et capitaine de la sélection géorgienne à cinquante reprises (sur quatre-vingt-trois sélections), Kaladze possède le plus beau palmarès d'un pays qui a même édité des timbres postaux à son effigie. Aujourd'hui retiré des terrains, il a embrassé une carrière politique. Il fut ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles de 2012 à 2017, avant d'être élu maire de Tbilissi.
La première qualification de la Géorgie à une compétition internationale, l'Euro 2024, a été couronnée de succès : l'équipe géorgienne a réussi le tour de force de sortir des phases de poule en battant le Portugal 2 à 0 et elle a même fait douter pendant quelques minutes l'équipe espagnole lors de leur 8e de finale. La Roja s'est quand même largement imposée (4 à 1) mais les Géorgiens ont eu l'honneur de perdre face à l'équipe qui a remporté l'Euro 2024 et qui avait été injouable pendant toute la compétition.
Du côté des clubs locaux, la meilleure équipe du pays est le FC Dinamo Tbilissi, qui était l'une des meilleures équipes soviétiques dans les années 1980. Depuis l'indépendance, elle a raflé quasiment toutes les compétitions nationales mais n'a jamais retrouvé son niveau en coupe d'Europe. Sa principale rivale est le FC Lokomotivi Tbilissi.
Une passion pour la lutte et les arts martiaux traditionnels
La Géorgie connaît une longue tradition et une grande diversité d’arts martiaux (khridoli), aux techniques originales. Cette tradition n’est pas indifférente à l’histoire turbulente du pays. La formation de guerriers accomplis était pendant de longues périodes une question de survie… Ce type d’arts martiaux a d’ailleurs une tradition dans tout le Caucase.
Les différentes formes de khridoli incluent des luttes à mains nues ou avec des armes blanches. Depuis les années 1980, le khridoli connaît un grand renouveau en Géorgie, autant sous forme de club que par son adaptation au théâtre ou dans les danses folkloriques.
La lutte proprement dite, la tjidaoba, est souvent considérée comme le sport national. Par extension, les Géorgiens excellent dans tous les sports de combat au corps à corps, judo ou lutte gréco-romaine. Les gabarits kakhétiens ou de Kartli sont d’ailleurs légendaires…
Une bonne nation du rugby
À l'époque soviétique déjà, le rugby à XV était très populaire en Géorgie et les Géorgiens avaient parmi les meilleurs joueurs de l'Union soviétique. En 1964 naissait la Fédération géorgienne de rugby et, depuis, ce sport n'a cessé de gagner en popularité. Les joueurs de l'équipe nationale, appelés Lélos en référence à un sport traditionnel apparenté au rugby, se sont qualifiés pour la première fois à une Coupe du monde en 2003 (sans toutefois gagner un match). Mais leur niveau n'a cessé de progresser et, malgré le manque de moyens, ils ont participé à toutes les phases finales de la Coupe du monde depuis. En septembre 2024, les Géorgiens pointaient au douzième rang du classement de World Rugby.
Les clubs français accueillent donc de nombreux rugbymen géorgiens. L'un des meilleurs joueurs du XV de France entre 2002 et 2012 fut Dimitri Yachvili, d'origine géorgienne (son frère a joué dans l'équipe nationale géorgienne). Le demi de mêlée légendaire du Biarritz olympique a remporté notamment deux fois le championnat de France (2005, 2006), le championnat d'Angleterre avec Gloucester (2002) et quatre éditions du Tournoi des six nations (2004, 2006, 2007, 2010).
Côté activités, à l’assaut de la nature
Randonnée. Pour un voyage en Géorgie, on glisse forcément dans ses bagages une paire de chaussures de randonnée. Entre forêts et villages pittoresques, que ce soit sur une journée ou plusieurs jours, il faut dire qu’il y a de quoi faire, notamment sur les sentiers du Caucase dominés par de hauts sommets.
Avec sa dose d'aventure, le Grand Caucase est un endroit à explorer, découvrir, arpenter. La Touchétie, aux confins du Daghestan, est particulièrement recommandée. Au pays des bergers et des villages d'estives, dans un cadre aussi sauvage que pastoral, quel bonheur de marcher d'Omalo à la vallée de la Touchétie Pirikiti, par exemple ! Mais on pourra se faire plaisir sur l’ensemble du réseau du Transcaucasian Trail, qui « traverse » la Géorgie et passe par l’Arménie et l’Azerbaïdjan. De la mer Noire et la mer Caspienne, il y a plus de 3 000 km à arpenter. Les amateurs de vélo pourront d’ailleurs aussi se faire plaisir.
Rafting et canyoning. Les amateurs de sensations fortes ne manqueront pas de descendre les 5 km de rapides du Rioni avec vue imprenable sur la ville de Koutaïssi en Imérétie, en Géorgie occidentale.
Ski. La Géorgie, où les sommets élevés garantissent de la neige pendant au minimum deux mois à partir de Noël, attire aussi les amateurs de ski, entre héliski (pour les plus fortunés), ski de randonnée et ski alpin. La palme des stations de ski revient à Goudaouri dans le Grand Caucase. C’est la station de Géorgie qui propose les plus belles pistes au cœur d’un paysage spectaculaire. Située à 2 196 m d’altitude et à 120 km de Tbilissi, 4 km avant le col de la Croix, la station, parrainée par l’Autriche depuis 1985, est donc la plus en vogue. Elle s’est développée ces dernières années avec la construction de nombreuses infrastructures, hôtels, etc., drainant la société aisée de Tbilissi mais aussi un public international.
Si ce n’est pour skier, Goudaouri ne retiendra pas l’attention du visiteur ; le paysage est grandiose, mais au contraire de Bakouriani, le village est dénué de charme et il y a peu à faire aux alentours. Bakouriani est située au-dessus de Bordjomi, 1 700 m d'altitude dans la chaîne de Trialeti, au cœur du Petit Caucase. Si Bakouriani a été dépassée en capacité et en domaine skiable par Goudaouri, elle reste indéniablement la plus charmante des deux. Elle est superbement située dans un cirque naturel (la « dépression » de Bakouriani), formée par une coulée de lave du volcan Moukheri. Le cirque est très vert, au pied de grands sommets volcaniques bosselés, dont le mont Kokhta (2 255 m) sur lequel se développe le domaine skiable.