Le Mozambique promet un voyage entre terre et mer. De son intérieur sauvage à sa côte paradisiaque, cousue en dentelle de sable blanc sur le drap turquoise de l'océan Indien. Le pays se parcourt sur les routes, en mer, mais aussi sous l'eau. Rescapé de trente ans de guerres, le Mozambique a posé les armes et retrouvé son sourire, naturel et chaleureux. Nichée entre le continent et l'océan, sa côte de sable blanc s'étire sur des plages désertes, se déchire en archipels et se courbe sous les dunes sauvages. Le Mozambique, c'est du poisson grillé dans les assiettes et les couleurs chatoyantes des marchés. Le folklore du chapa, le bus local, qui file sur les pistes et l'incandescence d'une capitale en mutation, Maputo.
Maputo, la vibrante
Au sud du pays, la capitale compte 2 millions d'habitants et autant de sourires. Au détour de ses larges et longues avenues, d'admirables bâtiments, comme la Gare Centrale, sortent de terre. À Maputo, il y a ces belles façades que l'on voit d'emblée, mais il y a surtout ces petites cours que l'on ne voit pas. Pour apprécier son essence et goûter à l'effervescence de ses soirées, il faut pousser les portes. Vivier d'artistes et de créateurs, les lieux hybrides s'y installent. Du mercredi au dimanche soir, impossible de passer à côté de la vie culturelle nocturne de cette ville qui se laisse bercer par la musique des cuivres et des percussions.
Autre immanquable : Mafalala. Le township. Les origines de Mafalala et son combat pour l'indépendance ont trouvé une place privilégiée depuis l'ouverture d'un musée communautaire le 15 juin 2019, sous l'impulsion de l'association Iverca. Au-delà d'un musée classique, on peut y dormir.
Une côte protégée
Au nord-est de l'Afrique du Sud, le Mozambique est vaste et méconnu. Pas moins de dix régions, dont sept bordent l'océan Indien. Le Mozambique, c'est le paradis des plongeurs. Dans un pays où les terres sont encore peu foulées, ses fonds marins font partie intégrante du patrimoine. Sous l'eau, le voyage prend une autre dimension. Bouteille d'oxygène sur le dos, on rejoint cette mince part de population à avoir la chance de visiter les entrailles du pays. Si ce trésor naturel et fragile est encore préservé, on le doit aux combats d'associations et de passionnés. Le premier territoire à avoir été proclamé Parc national est l'Archipel de Bazaruto, où les activités de conservation ont commencé en 1989. D'abord pour protéger les dugongs, les tortues de mer, et bien sûr leurs habitats : les récifs coralliens. Mais également la végétation de ses cinq îles, Bazaruto, Santa Carolina, Benguerra, Bangué, et Magaruque. Au nord du Mozambique, le Parc national des Quirimbas a quant à lui été créé en 2002. Incluant douze des 32 îles de l'archipel des Quirimbas, ainsi qu'une vaste portion terrestre. Ces mesures essentielles de protection de la faune et de la flore, sous-marines et continentales, font de ces espaces de véritables sanctuaires pour les amateurs de plongée.
Voyage en scaphandre
Dans ce décor d'aquarium, les spots de plongée se succèdent au fil du littoral. Le voyage commence dès la pointe Sud, à Ponta do Ouro. Coraux hauts en couleur, poissons-lions, poissons-clowns, mandarins, idoles mauresques ou encore raies mantas. Mais aussi des agences spécialisées pour nager avec les dauphins. Un peu plus de 660 kilomètres au nord, direction Tofo. Bourgade de pêcheurs de la région d'Inhambane. Ici, de jour comme de nuit, le marché central fait battre le coeur du " village ". En face, la plage s'étire en croissant de lune, ponctuée d'hôtels qui font désormais partie du décor. Haut spot de la bringue les deux dernières semaines de décembre, Tofo accueille toute l'année moult aficionados du grand bleu. Tofo est connu comme LE lieu où l'on voit les " big stuff ", les gros trucs. Mantas, requins-baleines, requins gris, raies, dauphins, tortues, baleines à bosse entre juillet et octobre... De quoi rester les yeux écarquillés sous les masques. Plus haut encore sur la côte, Vilankulo. Fenêtre de cinq kilomètres sur l'océan Indien, la ville côtière offre l'une des plus belles vues du pays. Au large de Vilankulo, le Two Mile Reef concentre huit spots. Pas moins de 75 % des espèces de l'océan Indien y ont été recensées. Au Corner, on se glisse sous le courant. Une fois les gilets vides d'air, on s'allonge au sol et on attend. Les requins gris naviguent dans le canal, tournent, puis repassent. Les raies se joignent à la danse. Et de spot en spot, l'ascension se poursuit jusqu'au nord, dans l'archipel des Quirimbas avec Ibo Island Lodge en passant par Nuarro dans la région de Nacala.
Au fil de l'eau
Le Mozambique s'explore sous l'eau, mais il se pratique aussi sur l'eau. Si nombre d'entre eux ne savent pas nager, les pêcheurs embarquent chaque jour sur l'incontournable figure du paysage côtier, le Dhow. Un voilier d'origine arabe qui transportait jadis la marchandise entre la côte Est de l'Afrique et la péninsule arabique. Certaines embarcations ont été détournées de leur activité pour accueillir les voyageurs à leur bord le temps d'une croisière. Une fois les voiles levées, il n'y a plus qu'à rêver et scruter l'horizon, espérant que des dauphins se mêlent à la balade. Il y a ceux qui lézardent d'île en île et il y a les autres pour qui la mer est un immense terrain de jeu. Kayak, paddle, surf, bodyboard, kitesurf... sont autant d'alternatives. Côté kitesurf, les bancs de sable de Vilankulo dessinent un spot sensationnel tandis que les surfeurs se retrouvent d'ordinaire à Tofo.
Gorongosa, un projet d'envergure
De Beira, il faut compter trois heures de route pour atteindre ce gigantesque temple de la vie sauvage. Fondé le 23 juillet 1960, le Parc national de Gorongosa s'étend sur trois millions d'hectares au centre du pays. Des milliers de touristes participent ici à leur premier safari. La densité d'animaux est incalculable. En 1976, un an après l'indépendance, une guerre civile éclate. Gorongosa, territoire de la RENAMO, parti de la Résistance nationale du Mozambique, devient le théâtre chaotique d'une guerre qui emporte tout sur son passage. Populations humaines et fauniques. En trente ans, le nombre de buffles passe de 13 286 à 90, d'hippopotames de 3 483 à 160 et d'éléphants de 2 542 à 300.
Aujourd'hui, Montebelo Gorongosa Lodge a redonné aux bungalows de Chitengo leurs rondeurs et leurs coiffes de paille. Les phacochères dorment sous les fenêtres et les singes s'invitent au petit déjeuner. Le parc collabore avec les communautés locales et forme une nouvelle génération de femmes et de scientifiques. Les antilopes galopent à travers le bush, les familles d'éléphants font leur chemin, les oiseaux chantent et les hippos bayent aux corneilles devant les crocos. Au virage, une crinière se profile sous la lumière dorée du soir, on arrête le moteur de la Jeep face au lion, paisible. Le coeur du Mozambique semble battre à nouveau.
L'Île du Mozambique, la beauté des ruines
Il faut absolument atteindre le nord. Capitale de la province de Nampula jusqu'en 1935, Ilha de Moçambique est reliée au continent par un pont si mince que deux voitures ne s'y croisent pas. Ilha, c'est tout le charme des vieilles pierres. Ses rues pavées, ses mosquées, ses architectures coloniales colorées et sa forteresse. Mais l'Histoire se conte aussi sous l'eau, comme un musée oublié. Au large d'Ilha, des navires anglais, hollandais, arabes, portugais, chargés d'or, de perles ou de porcelaines parcouraient la mer. Et les vestiges dorment encore d'un sommeil profond dans les draps bleus de l'île. Aujourd'hui, si elle se sent un peu abandonnée par l'UNESCO, quelques investisseurs privés se lancent encore dans de fous projets de rénovation.
Tout là-haut, un coin de paradis
Aller jusqu'à Ibo, c'est déjà un voyage. Située au large du Parc national des Quirimbas, l'île vit au rythme des marées. Dernière victime du cyclone Kenneth fin avril 2019, l'île aux enfants a vu s'envoler ses maisonnettes de tôles et les toits de paille de ses baraques. Avec l'énorme soutient de la Foundacion do Ibo, toute l'île s'est mobilisée pour redonner sa grandeur au jardin d'éden.
Ibo a du charme. La cousine éloignée d'Ilha de Moçambique est plus secrète encore. Étendue sur dix kilomètres carrés, seulement un cinquième de l'île est habité. Destination de tourisme responsable, elle abrite quelques maisons d'hôtes et autres lodges seyants à la parfaite lune de miel. Mais aussi le fort São João Baptista, des façades couvertes de coquillages, des amoureux de l'île, un café-école de couture ou encore de succulents et copieux restaurants chez l'habitant... Le reste de l'île n'est autre que nature, rizières, mangrove et contemplation.
Infos futées
Quand ? On peut voyager toute l'année au Mozambique, le choix de la saison se fait surtout en fonction des envies. Pour observer les baleines, privilégiez un départ entre juillet et octobre. Pour les safaris, évitez la saison des pluies. De novembre à janvier, les parcs peuvent être fermés. Sur la côte, si vous recherchez le calme, évitez les deux dernières semaines de décembre. Tous les Sud-Africains sont en vacances et cela peut être très festif.
S'y rendre. Vols réguliers Paris - Maputo. Comptez entre 600 et 1 100 € l'aller-retour. Généralement 14 heures (au mieux) de trajet avec une escale.
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