200

Avant la colonisation, l’histoire du Mozambique était surtout de tradition orale. En l’an 200 environ, les premiers peuples à avoir foulé cette terre d’Afrique australe sont les Bochimans ou Bushmen. Comme leur nom l’indique, ce sont des habitants du bush. Vivant en harmonie complète avec la nature, le territoire est à la fois leur lieu de vie, leur épicerie, leur pharmacie et leur jardin. Le peuple bushmen parle la langue à clic. Il n’a pas de chef, mais l’expérience comptabilise la sagesse. Les aînés du village sont invités à transmettre leurs savoirs.

Fin du premier millénaire - XVe siècle

Le Mozambique est encore vierge quand le Nord se trouve envahi par les Karanga en provenance du Zimbabwe à la fin du Ier millénaire. C’est la naissance de l’empire du Monomotapa. Les Karanga, plus avancés en matière de technologie, entretiennent des relations avec la péninsule arabique, l’Asie et la Chine, et dominent les peuples locaux. Dans l’actuel centre du pays, trois empires émergent à partir du XVe siècle. On les appelle Maraves.

1498-1600

Puis, petit à petit, les Portugais arrivent par la côte. Le navigateur Vasco de Gama débarque à Inhambane, puis à Ilha do Moçambique en 1498. Dès la fin du XVe siècle, le peuple portugais installe des comptoirs au fil de la côte. Il fantasme sur les richesses du voisin Zimbabwe et tente, en vain, de se frayer un chemin à travers le Mozambique pour avoir accès aux empires voisins. Mais cette incursion se heurte ailleurs aux puissances commerciales et militaires des Indiens, Arabes et sultanats swahilis. C’est seulement au début du XVIe siècle qu’une flotte de vingt navires portugais prend le port de Sofala et que les Portugais s’installent enfin. À Ilha do Moçambique, ils créent un dispensaire ainsi qu’une église dès 1507. Cinquante ans plus tard, ils édifient le fort de l’île encore debout aujourd’hui.

1645

Alors que les Portugais, les Hollandais, les Français et les Anglais se disputent les commerces de l’or, de l’ivoire et de la gomme, la conquête du Nouveau Monde par les Espagnols puis les Portugais détourne les intérêts vers une main-d’œuvre servile. Timidement, au XVIIe siècle, le commerce humain démarre. Tandis que le manque de bras aux Caraïbes influe sur le « cours des esclaves », les Mascareignes et les plantations de sucre de la Réunion ont besoin de main-d’œuvre. La traite devient une véritable valeur d’échange économique.

XVIIe siècle

Ce nouveau commerce flambe. Au total et au bas mot, ce sont près de 10 millions d’Africains, sans compter les pertes humaines, transportés vers le Nouveau Monde. Mais les siècles d’exploitation finissent enfin par poser des problèmes de conscience… Entre 1794 et 1836, une vague de sécheresse détruit les productions. La région perd peu à peu l’équilibre. Au XIXe siècle, la révolution industrielle en Europe pousse le commerce international de l’esclavage à son apogée. Près d’un million de personnes seront arrachées du Mozambique pour être vendues.

1857

Sous les pressions anglaises, le Portugal s’engage à réduire sa traite dès 1810, puis signe un décret final en 1836. Mais éradiquer l’esclavage n’est pas une mince affaire… Les colons mozambicains font pression et le gouverneur annule l’interdiction. Ce n’est qu’en 1857 que le trafic d’esclaves est officiellement arrêté. Cependant, des départs sont disséminés le long de la côte à la Réunion et le statut de « travailleur engagé » est créé, perpétuant la pratique en toute légalité. Le trafic déguisé se prolonge jusqu’en 1859. Dans les grandes exploitations, l’esclavage mettra vingt ans à disparaître, entre 1858 et 1878.

Novembre 1884-février 1885

Entre novembre 1884 et février 1885, le sort de l’Afrique est disputé à la conférence de Berlin. C’est un peu le Yalta des nations colonisatrices. Chaque nation y expose son credo : les Portugais imaginent une Afrique lusophone, de l’Angola au Mozambique, les Anglais croient en une Afrique anglaise, du Cap au Caire. Les Allemands voient une Afrique germanophone de la Tanzanie à la Namibie. Au milieu de ces négociations, le Mozambique crée des querelles entre Européens.

1889

Après une série d’offensives militaires, la couronne portugaise occupe alors un vaste territoire difficile à contrôler. La colonisation est loin d’être développée, l’armée n’est pas suffisamment forte et nombreuse pour tenir le pays. La région du Niassa notamment, très prisée par les Anglais de par sa localisation clé, file entre les doigts du Portugal petit à petit. Le ton monte et finalement, les Anglais lancent un ultimatum : si les Portugais ne se retirent pas, la flotte anglaise de Zanzibar mettra le cap vers le Mozambique. L’heure est alors aux négociations… À la fin de la discussion, l’honneur est sauf, mais le rêve fou d’unir l’Angola au Mozambique s’évapore.

1890

En Europe et aux Amériques, l’économie portugaise bat de l’aile. La couronne, ayant perdu le Brésil en 1822, ne parvient pas à réétoffer ses caisses. Par conséquent, son contrôle sur les administrations et le commerce du Mozambique se délite. La question de l’utilité de ce dernier se pose : le territoire ne devrait-il pas plutôt être sacrifié pour mieux assurer le développement de l’Angola ? En 1894, Antonio Enes, alors gouverneur du Mozambique, propose une voie de développement : le recours aux capitaux étrangers. Son objectif : que la colonie ne coûte pas un escudo à Lisbonne. Ainsi, la Compagnie du Mozambique est érigée et obtient la région de Sofala, avec comme principal actionnaire la France. D’autres compagnies sont créées et c’est finalement la moitié du territoire mozambicain qui est sous-traité.

1895

Le système économique prend un nouvel essor. À partir de l’arrivée au pouvoir du gouverneur Albuquerque en 1896, les taxes et droits de douane augmentent considérablement. Dans la foulée, les deux voies de chemin de fer sont terminées. En 1898, la capitale est transférée de l’île du Mozambique à Lourenço Marques, l’actuelle Maputo. Mais les compagnies « majestatiques » qui s’occupent surtout de faire fructifier leur gain ont beaucoup de mal à assurer leur contrôle militaire. Même l’administration coloniale créée en 1906 ne parvient pas à contenir les insurrections dues aux conditions d’administration, les impôts directs et les corvées ou travaux forcés.

28 mai 1926

Après une guerre trop chère en Angola et des offensives allemandes qui fragilisent le Mozambique en 1916, le Portugal est à bout de souffle. La République, secouée de conflits et de grèves, est finalement renversée en 1926 par un coup d’État militaire opéré par le général Gomes da Costa. Deux ans plus tard, António de Oliveira Salazar, un professeur d’économie, entre au gouvernement.

1932-1975 : l’ère Salazar

L’inspiration politique de Salazar est imprégnée d’idées fascistes. Son but est d’assurer l’autonomie et la prépondérance économique des colonies. En 1930, il produit son Acte colonial, puis, en 1933 une nouvelle Constitution portugaise voit le jour. Cette dernière décourage toutes les grandes concessions étrangères et relie directement chaque colonie au Portugal. Elle instaure les mêmes lois pour tous, mais le statut d’indigène demeure (il disparaît en 1954). L’Église catholique est érigée en religion officielle. Le régime use et abuse systématiquement de la censure et se repose sur l’autorité morale de la religion catholique pour légitimer la propagande.

1939-1945

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Salazar reste neutre. C’est donc dans un climat de relative prospérité que le Mozambique vit ce conflit.

1950

Le pays connaît un boom important dans les secteurs du bâtiment, minier et de l’industrie. En 1949, le Portugal abandonne certains principes fascistes, tend vers un régime de démocratie libérale et adhère à l’OTAN. Dans les années 1950 on ne dit plus « colonie », mais « province d’outre-mer ». En 1954, la notion d’« indigène » disparaît. Enfin, tous les habitants sont considérés comme des « citoyens » en 1961. Dans un contexte de revendications nationalistes africaines dès les années 1950, le Portugal prend ses dispositions « au cas où » : la police politique (la PIDE) du régime salazariste s’installe en 1956 et liste systématiquement les personnes hostiles au régime.

1960-1962

En dépit de cette censure, l’indépendance se prépare doucement à l’étranger, menée par une certaine élite formée en dehors du pays. Le 16 juin 1960 à Mueda, une révolte paysanne, réprimée dans le sang par les tirs de l’armée, marque les esprits. Trois mouvements de la Rhodésie, du Malawi et du Kenya-Tanzanie finissent par se regrouper à Dar es-Salaam en juin 1962 pour former le Front de libération du Mozambique, le Frelimo. À sa tête se trouve Eduardo Mondlane, un jeune radical éduqué à l’étranger, marié à une Américaine membre des Nations unies.

1964 : début de la guerre d’indépendance

Un appel aux armes est lancé dans tout le pays après l’attaque de la base portugaise de Chai, au nord du pays : la guerre commence le 25 septembre 1964. La PIDE fait arrêter plus de 1 500 activistes du Frelimo, réduisant à néant les bases du mouvement dans le Sud. Dans le reste du pays, la situation n’est pas au beau fixe, mais le Frelimo marque quelques points : toute la région makondé de l’extrême Nord-Est entièrement proclamée « territoire libéré », avec des bases arrière en Tanzanie. Dans la zone de Cabo Delgado, alors sous contrôle portugais, la PIDE réorganise géographiquement la répartition de 250 000 personnes pour mieux garder le contrôle de la situation.

1969

Le Frelimo tente de temporiser l’influence makondé en organisant le deuxième congrès du parti. C’est un succès pour Eduardo Mondlane, qui se positionne clairement du côté socialiste et ouvre la voie vers des alliances avec d’autres mouvements du même ordre à l’étranger. Cependant, Nkavandane, principal dirigeant de la région Nord, et opposant à Mondlane, boycotte le congrès, puis quitte le Frelimo. On l’accusera plus tard d’avoir organisé l’assassinat de Mondlane en février 1969.

1970

À partir de 1965, la guerre – côté Frelimo – développe une propagande habile. De son côté, la PIDE infiltre le Frelimo et joue sur les conflits ethniques et idéologiques pour encourager la défection des leaders. Les investissements augmentent dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de la religion. Les efforts pour temporiser l’insurrection sont vains. En mai 1970, Samora Machel, qui sera le premier président du Mozambique indépendant entre 1975 et 1986, succède à Mondlane.

Au Portugal, Salazar, malade, est remplacé par Marcello Caetano. Il se présente comme celui qui gagnera la guerre au Mozambique et neutralisera le mouvement indépendantiste. Pour ce faire, une opération massive est déclenchée dans le nord du Mozambique en mai 1970 et la ville de Mueda, puis tout le plateau environnant sont récupérés par les Portugais. Les troupes du Frelimo se réfugient dans les pays voisins où elles sont soutenues. Mais les coûts de la guerre côté portugais ne cessent de grimper et l’offensive provoquera l’effet contraire à celui escompté : le Frelimo se réorganise à l’étranger.

Statue de Machel Samora devant l'hôtel de ville de Maputo © Fedor Selivanov - Shutterstock.com.jpg

1971

À partir de 1971, les relations commerciales avec l’Europe et l’Afrique du Sud forment l’essentiel des échanges du Portugal. Du coup, les milieux d’affaires de Lisbonne freinent leur pression sur la politique au Mozambique. Ce dernier obtient donc le statut d’état en 1972, de façon fluide.

1974

En avril 1974, une révolution met le Portugal sous pression. Deux mois plus tard, les premières négociations ont lieu entre l’État mozambicain et le Frelimo, qui refuse un cessez-le-feu. Finalement, le 7 septembre à Lusaka, l’État portugais finit par s’incliner et cède le pouvoir au Frelimo. Le cessez-le-feu est déclaré le 8 septembre 1974. La guerre aura coûté près de 65 000 morts côté mozambicain, dont beaucoup de civils.

25 juin 1975

L’indépendance du Mozambique est proclamée, treize ans après la formation du Frelimo.

1980

Dirigé par Samora Machel, le Frelimo cherche à concrétiser son influence sur le pays. Mais le parti se heurte aux opposants exilés qui forment la Résistance nationale mozambicaine (Renamo) dans le Transvaal sud-africain où ils bénéficient du soutien du gouvernement. Soutenue par l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan, elle obtient l’appui classique des États-Unis. Solidement armée et entraînée, la Renamo agit dans les villes et les zones rurales et déclenche le sabotage des institutions gouvernementales mozambicaines, jusqu’à étendre son influence dans le pays entier dès 1984.

1983

Le Mozambique connaît au début des années 1980 des inondations et des sécheresses entraînant des famines et la chute de l’économie rurale. La misère touche le pays entier. À l’extérieur, le Mozambique voit sa dette croître vertigineusement. Samora Machel rétablit les relations diplomatiques avec le bloc de l’Ouest et porte le pays candidat au Fonds monétaire international (FMI) en 1982. Puis il annonce un changement radical de politique du Frelimo au IVe congrès du parti en 1983, tendant vers plus de libéralisation économique.

1986

En septembre, Machel se rend au Malawi avec Robert Mugabe, alors président du Zimbabwe, afin de tenter de convaincre le président du pays de stopper les transits d’armes sud-africaines adressés à la Renamo. À son retour, l’avion s’écrase, et Machel est tué. Coup monté ? L’attentat va susciter une vague de sympathie envers le Frelimo.

1990

La guerre civile a entraîné une vague de terreur dans tout le pays. Le Mozambique figure alors parmi les pays les plus pauvres du monde et l’escalade de la violence observée depuis le début des années 1980 entre Frelimo et Renamo est inouïe. La guerre aura fait près d'un million de morts et le tiers de la population du pays réfugiée dans les pays voisins.

1990

Le communisme s’effondrant en Europe de l’Est et en Union soviétique, le Frelimo est forcé de modifier notablement sa Constitution en novembre 1990. Le nouveau texte inclut un système d’élections multipartites, la liberté de la presse, le droit de grève, et ouvre le pays à l’économie de marché. La « République populaire du Mozambique » devient la « République du Mozambique ».

1992

C’est le 15 octobre 1992 à Rome que l’on finit par aboutir à un accord de paix, après que la capitale puis les villes de province se sont retrouvées immobilisées par des grèves remettant en cause le manque d’opposition.

1994

Des élections sont alors organisées sous le contrôle de l’Organisation des Nations unies (ONU), et Joaquim Chissano – Frelimo – est élu président de la République avec 53 % des voix. L’assemblée compte 129 députés Frelimo et 112 Renamo, les 9 députés restants étant issus de partis mineurs.

1994-2000

Durant les années qui suivent la fin de la guerre, le pays se reconstruit et part sur des bases économiques encourageantes. Les blessures sont cependant profondes, tant au niveau des infrastructures détruites que dans les mentalités. La réaction de l’État, l’aide internationale, le retour des investissements sud-africains et zimbabwéens, la découverte de ressources naturelles et l’ouverture vers le tourisme font que le pays montre des signes encourageants de développement. Cependant, en 2000, le pays fait face à des inondations dévastatrices.

1999-2004

Au cours des élections nationales de 1999, Joaquim Chissano l’emporte de 4 points sur son adversaire de la Renamo, Alfonso Dhlakama, et le Frelimo gagne quatre sièges à l’Assemblée. La Renamo crie alors à la fraude et à la tricherie et saisit la Cour suprême qui, en écho aux observateurs internationaux, déclare tout de même le scrutin de 1999 valide. Cinq ans plus tard, le Mozambique prépare de nouvelles élections présidentielles et législatives en décembre 2004. Encore une fois, Frelimo et Renamo restent les deux principaux acteurs. Quelques partis d’opposition se réunissent au sein de l’Union démocratique pour tenter de contrebalancer le duopole formé par les deux grandes forces politiques. Le Frelimo est le grand vainqueur des élections, installant au pouvoir suprême Armando Guebuza.

2006-2008

Le 23 février 2006, un séisme de magnitude 7,5 sur l’échelle de Richter se produit à 530 km au nord de Maputo. Ce séisme semble faire effet domino et de 2006 à nos jours, les catastrophes naturelles s’accumulent et frappent le pays tous les ans. Le jeudi 22 février 2007, le cyclone Favio en provenance de Madagascar frappe de plein fouet Vilankulos. En parallèle, les deux mois de janvier consécutifs des années 2007 et 2008 enregistrent de très fortes inondations dans la vallée du Zambèze qui entraînent des déplacements de population de plus de 100 000 personnes. Les inondations de 2008 font 72 morts (notamment en raison des crocodiles qui profitent de la montée des eaux) et près de 1 300 personnes contractent le choléra par la suite. On estime à plus de 100 millions de dollars les dégâts matériels occasionnés.

En mars 2008, le cyclone Jokwe, en provenance de Madagascar, frappe le nord du pays, au niveau d’Ilha de Moçambique, il y a 10 morts.

2009-2013

Octobre 2009 : Armando Guebuza est réélu président avec 76,3 % des voix. Mais en septembre 2010, ont lieu trois journées d’émeutes contre la vie chère. Bilan : 13 morts et de nombreux blessés. Parallèlement, le pays continue d’afficher un fort taux de croissance (7 %) et le secteur touristique a fait un bond de 27,1 % en 2011 par rapport à l’année précédente, selon la télévision d’État TVM.

2013-2014

Le parti d’opposition reproche au gouvernement d’accaparer toutes les richesses du pays. La tension monte entre les rebelles de la Renamo et l’armée. Ils dénoncent l’accord de paix signé en 1992. De violentes confrontations éclatent dans la province centrale de Sofala. Mais la signature d’un accord de paix en 2014 met fin aux affrontements armés et ouvre la voie aux élections législatives et présidentielles du 15 octobre. Le candidat du parti Frelimo et actuel président du Mozambique, Filipe Nyusi, est élu.

2019

La rébellion djihadiste contre le projet gazier Total affiliée à Daesh

L'énorme projet gazier au large du Cabo Delgado est initié par de grandes multinationales, Enni, Exxon et Total, en 2017. Une rébellion armée s'oppose spontanément à ce projet qui prévoit des délocalisations de populations laissées-pour-compte. En 2019, elle devient affiliée à Daesh. La terreur semée par les groupes armées de l’État islamique composés de mercenaires pour la plupart étrangers qui tuent violent en enrôlant des enfants soldats provoque la mort de 6 500 personnes et la fuite de 800 000 réfugiés dans le reste de la province.

Mars 2019

Le Mozambique, bien que porteur des lourdes cicatrices des tempêtes Dando, Fuso et Irina de 2012, de l’épidémie de choléra en 2013, du cyclone Helen en 2014, des inondations et de la nouvelle épidémie de choléra du début de l’année 2015, des crues de janvier 2017, n’échappe pas aux cyclones qui s’abattent sur le pays en 2019. D’abord le cyclone Idai frappe la région centrale de Beira détruite à 90 %, puis un second cyclone s’abat sur le Cabo Delgado. Cette catastrophe met en lumière la pauvreté de la région, et met aussi à mal le tourisme.

Cyclone Idai © lavizzara - Shutterstock.com.jpg

Octobre 2019

En octobre, la réélection de Filipe Nyusi à la présidence pour un second mandat ne surprend pas. En dépit des violences commises par les membres dissidents du parti Renamo et les accusations de l’UE soupçonnant le parti au pouvoir d’avoir utilisé des fonds publics pour sa campagne électorale, le pays jouit d’une stabilité politique reconnue.

Août 2021

Le Rwanda, qui mène la coalition armée africaine de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), reprend la ville de Mocimba da Praia aux mains des djihadistes de Daesh depuis un an. Une bulle de sécurité et une victoire encourageante, et une « solution africaine aux problèmes africains » novatrice.

Février 2023

Pour soutenir la coalition militaire SADC en difficulté, un nouveau contingent tanzanien a pris position au nord du Cabo Delgado. En parallèle, une unité de l'armée rwandaise a été redéployée vers Pemba, afin de prévenir les attaques des groupes armés. L'ONU dit vouloir soutenir la coalition au Mozambique.

Mars 2023

Le cyclone Freddy frappe les côtes nord du Mozambique, entraînant de graves inondations en accentuant l'épidémie de choléra déjà en cours. En avril, l'épidémie s'est propagée dans dix des onze provinces du pays, tuant près de 150 personnes et en contaminant près de 30 000, la plus grande épidémie depuis plus d'une décennie.