De l’aéroport au centre-ville au Pérou

L'aéroport international de Lima est en général le point d'arrivée des touristes. Certains voyageurs pressés enchaînent directement sur une connexion pour Cusco ou Arequipa. C'est néanmoins à Lima que vous effectuerez les formalités de douane pour entrer sur le territoire, les autres aéroports n'étant pas équipés. Vos bagages seront dans ce cas à récupérer et réenregistrer. Pour ceux qui visitent Lima, passé une première impression de grisaille, vous ne devriez pas le regretter tant la capitale a de visages différents à offrir. Les quartiers privilégiés pour se loger restent Miraflores et Barranco, le long de la côte.

Pour les rejoindre, des taxis autorisés proposent leurs services juste à la sortie des douanes. Ils proposent des tarifs fixes (S/60 pour Miraflores ou Barranco) et le paiement par carte bancaire est possible. Taxi Green est l'une des compagnies de référence.

Des services de navettes existent également en mini-bus avec Quickllama (quickllama.com, S/ 20 depuis les hôtels de Miraflores ou le Parque Kennedy).

Le service public de bus à Lima est plutôt chaotique et les unités de petite taille, c'est donc compliqué de se faire une place avec des sacs ou valises, nous ne vous le conseillons pas.

Les VTC peuvent aussi être commandés avec un point de départ depuis l'aéroport. Attention à ne pas sortir de l'enceinte de l'aéroport, même si la course pourrait être négociée à un meilleur prix, c'est une zone assez chahutée. Pour quelques soles, ça ne vaut pas le coup de débuter un voyage par une mauvaise expérience.

Arrivée en train au Pérou

Au Pérou, comme dans de nombreux pays d’Amérique latine, le train, par faute de moyens, a cédé la place à la route. Les conditions géographiques rendaient ce moyen de transport fort onéreux à entretenir. Même si on n'arrive pas au Pérou en train, on trouve toutefois quelques lignes emblématiques.

Le Ferrocarril Central Andino (Lima-Huancayo-Lima, ferrocarrilcentral.com.pe) n’est en service que deux fois par mois entre avril et novembre. La voie ferrée franchit une multitude de tunnels et de ponts suspendus, au pied des montagnes couvertes de neiges éternelles.

Le Tren Macho entre Huancayo et Huancavélica est le seul train populaire sur un trajet de quelques heures au cœur des Andes. Il faut se renseigner dans l'une ou l'autre des villes sur la programmation un peu hasardeuse.

Le Belmond Andean Explorer est une nouvelle ligne de chemin de fer de luxe qui relie Arequipa, Puno et Cusco en trains-couchettes avec le service et l'élégance d'un 5-étoiles. Le prix est en conséquence (à partir de 2 jours/1 nuit, perurail.com).

Le Titicaca Train assure la liaison entre Cusco et Puno dans un sens et dans l'autre en alternance avec déjeuner gourmet à bord, spectacles et l'élégance et le cachet des wagons Pullman d'époque (10h de trajet, à partir de 245 US$, perurail.com)

Peru Rail (perurail.com) et Inca Rail (incarail.com) sont les deux compagnies qui desservent Cusco (gare San Pedro ou gare de Poroy) ou la Vallée sacrée (gare de Urubamba ou Ollantaytambo) pour les connecter au village de Machu Picchu Pueblo en train. Le type de wagon et de services varie depuis le plus économique (Expedition ou Voyager) au panoramique (Vistadome, 360°). Les plus élégants et prestigieux sont le Sacred Valley opéré par Peru Rail depuis Urubamba et le Hiram Bigham depuis Cusco gare de Poroy qui incluent repas gourmets, spectacles et pour le Bignham navettes exclusives jusqu'au Sanctuaire de Machu Picchu, visite et thé au Belmond Santuary Lodge voisin.

Arrivée en bateau au Pérou

Le bateau, s’il n'est pas une porte d'entrée vers le Pérou est néanmoins l'un des moyens de déplacement privilégié pour se déplacer en Amazonie.

Vous trouverez des croisières de luxe sur l'Amazone au départ d'Iquitos opérées notamment par Aqua Expeditions (aqueexpeditions.com) et Delphin (delfinamazoncruises.com). 

Vedette rapide ou gros ferry bondé, très peu cher et qui vous laissera un souvenir impérissable à partir/vers Yurimaguas, Pucallpa, Iquitos, Triple Frontière (Pérou-Brésil-Colombie) en 3 ou 5 jours selon le sens du courant et le bateau utilisé. Pas de sites Internet, mais quelques compagnies emblématiques du nom de leur bateau, les Henry ou Eduardo par exemple. Le billet s'achète directement sur place et il faut se rendre au port régulièrement pour surveiller le remplissage du bateau. On n'est pas à un ou deux jours près. 

Transports en commun au Pérou

Le bus est le moyen de transport le plus répandu, le moins cher et le plus pratique. Le pays est sillonné en tous sens par ces véhicules, qui favorisent des déplacements fréquents. L’état des routes et des bus eux-mêmes (les plus déglingués sont affectés aux pistes les plus défoncées) fait qu’au Pérou les trajets ne se comptent pas en kilomètres, mais en heures, ces mêmes heures étant extensibles en fonction des pluies ou des avaries.

Grandes lignes interprovinciales : beaucoup de compagnies, le long de la côte ou vers les grosses destinations touristiques (Cusco, Arequipa, Puno), proposent des véhicules avec toilettes, dîner, petit déjeuner et hôtesse. Ce service est plus onéreux, mais la différence ne doit pas vous faire reculer surtout pour de très longs voyages. Au Pérou, soit on trouve des « terminaux » de bus où sont regroupées les différentes compagnies (Cusco, Puno, Arequipa), soit ces dernières sont en général toutes situées dans un périmètre de quelques cuadras. Leurs tarifs respectifs variant peu, il est préférable de choisir celles qui possèdent de bons véhicules et qui jouissent de la meilleure réputation. Nous citerons Cruz del Sur (cruzdelsur.com.pe), Oltursa (oltursa.com), Movil Tours (moviltours.com.pe).

Les personnes ayant des problèmes de dos et celles dépassant 1,80 m doivent s’attendre à souffrir. Dans les bus populaires, la musique est tonitruante, même la nuit, et dans nombre d’entre eux sont projetés les pires navets de guerre ou de karaté (ceux que le bruit incommode prévoiront des boules Quies). Pour les trajets dans la sierra, les meilleures places sont à l’avant du bus, là où ça secoue le moins. Pour pouvoir choisir sa place et être sûr d’avoir un siège, il faut réserver la veille, ou le matin pour le soir. Une majorité de bus circule la nuit, ce qui a l’avantage d’économiser une nuit d’hôtel et de ne pas faire perdre de précieuses heures de jour qui peuvent être consacrées à la visite. Si le bus arrive à destination dans la nuit, pas de panique : le code oblige le transporteur à garder les voyageurs à l’abri jusqu’au lever du jour.

Redbus (redbus.pe) est un portail qui permet de réserver sur plusieurs compagnies. On peut acheter directement son billet sur le site avec les cartes Visa, MasterCard, American Express et PayPal. Le billet arrive sur votre adresse mail et/ou téléphone. Il faudra vous présenter 40 minutes avant, à la station de bus, pour avoir le billet physique. Cerise sur le gâteau, le site est entièrement disponible en français et on peut attribuer des notes aux compagnies et types de bus pour que tout le monde s'y retrouve. Top !

Lima est la seule ville à être dotée d'un transport en commun modernisé à travers de deux systèmes qui malheureusement ne sont pas connectés entre eux.

On trouve le Metropolitano (metropolitano.com.pe) qui a ses propres couloirs de bus et dessert Barranco, Miraflores et le Centre Historique par exemple. Forte affluence matin et soir. Il faudra faire l'acquisition d'une carte Metropolitano au coût de S/5. Tout trajet supplémentaire est au coût de S/2,50. Plusieurs personnes peuvent accéder au service sur la même carte.

La Linea 1 (lineauno.pe) est un service de métro aérien qui relie Lima du nord au sud, de Villa Salvador à San Juan de Lurigancho, il dessert une station proche du centre historique, mais le survol de cette ville aux diverses facettes est en soi intéressant. Il faudra faire l'achat d'une autre carte verte au prix de S/5 puis S/1,50 le trajet. Plusieurs personnes peuvent accéder au service sur la même carte.

Bus urbains. Dans toutes les grandes villes, une nuée de microbus ou mini-vans assurent les liaisons d’un point à l’autre. Les assistants des chauffeurs crient les directions desservies, qui figurent aussi sur les pare-brise, ce qui est fort pratique, bien qu’ils ne soient pas toujours très lisibles. Compter environ S/1 le billet jusqu'à S/3 selon la distance. Pour descendre ? On crie : paradero ! Mieux vaut savoir où l'on va ou redemander régulièrement au cobrador (l'assistant du chauffeur en charge des paiements) ou aux autres passagers. Dans ces petits combis, les grands ne verront pas grand-chose de la route et auront du mal à s'asseoir.

Colectivos. Les colectivos sont des voitures partagées qui suivent un itinéraire préétabli. Ils attendent en général à la station et démarrent quand ils sont pleins. Plus chers que le bus, ils sont toutefois plus rapides et intéressants pour les courts trajets au sein d'une même région. On peut trouver ces services partagés en demandant le « paradero » pour la destination qu'on souhaite rejoindre (par exemple à Cusco, « paradero para Ollantaytambo »). Les chauffeurs ont souvent une conduite risquée, rappelez-les à l'ordre. Ils sont encore très répandus en province.

Vélo, trottinette & co au Pérou

Là encore, Lima mène le jeu en matière d'adaptabilité aux nouveaux modes de transport alternatifs. En même temps, il est plus facile de pédaler à 0 mètre d'altitude qu'à 3 500 ! La ville se transforme donc doucement en faisant place à davantage de pistes cyclables, du moins dans les quartiers plus branchés comme San Isidro, Miraflores ou Barranco. Il n'en est pas tout à fait de même pour les conducteurs, surtout des fameux combis. On vous conseille donc d'user de prudence.

Citybike Lima (citybikelima.com) regroupe une cinquantaine de bornes vélos, mais uniquement à Miraflores. Il est nécessaire de s'enregistrer sur leur application ou Internet et de souscrire un abonnement (1re formule à S/4 les 24 heures). Ensuite la 1re demi-heure est gratuite puis S/2 la demi-heure supplémentaire.

De nombreux loueurs privés mettent à disposition des vélos pour 24 heures ou plus et proposent des circuits guidés en groupe pour découvrir la ville et ses bonnes adresses à vélo (gogobiking.pe, limabicitours.com)

Avec un chauffeur au Pérou

Taxi. A Lima ou dans les autres grandes villes, il est souvent plus simple de prendre un taxi. Ceux-ci étant dépourvus d'un taximètre, il convient auparavant de se mettre d’accord sur le prix de la course. Pour avoir une idée des tarifs pratiqués, il suffit de s’informer à l’hôtel où l’on est descendu ou auprès d’un habitant. A Lima, la compagnie de référence est Taxi Satelital (3555555satelital.com).

Pour éviter tout désagrément, il est préférable d’avoir sur soi les numéros de quelques compagnies sérieuses ou de faire appeler un taxi depuis l'hôtel ou le restaurant. 

Dans les villes touristiques, les centres historiques se parcourent facilement à pied et beaucoup d'hôtels de toutes les gammes s'y trouvent, le taxi est donc moins nécessaire. Seule Lima fait exception à la règle. 

 VTC : les applications comme Uber ou ses dérivés locaux (Easy taxi, Taxi VIP, Cabify, Beat) fonctionnent très bien à Lima et dans les grandes villes touristiques.

Les mototaxis proposent leurs services dans les villages. Ce sont en fait des mobylettes, équipées comme des pousse-pousse et où l’on peut monter à deux ou trois. Leurs tarifs sont inférieurs à ceux des taxis. Moins rapides que les voitures, ils sont plus pittoresques et bien plus marrants.

En voiture au Pérou

Louer un véhicule est facile, mais peu conseillé. Même si l'état des routes péruviennes s'est amélioré, elles sont dangereuses à la saison des pluies, et encombrées par des caravanes de camions et de bus. Les accidents y sont fréquents et très graves, comme en témoignent les milliers d’autels funéraires dressés sur les bas-côtés. Les lignes jaunes et les limitations de vitesse, pas plus que les feux et les stops ne sont respectés. Aussi, en voiture, la plus grande prudence s’impose.

On trouve des agences de location dans toutes les villes. Préférer les voitures tout-terrain pour la sierra. Il faut compter environ 25 US$ par jour, plus 0,25 US$ au kilomètre, ce qui rend la location relativement chère. En revanche, l’essence est meilleur marché que chez nous : de S/14 à S/16 (environ 4 €), selon la qualité, pour presque quatre litres (un galon).

Souvent les zones de location sont limitées selon le modèle choisi (plus la voiture est grosse, plus on peut s'éloigner) et il est encore rare de pouvoir louer une voiture à un point de départ et pouvoir la rendre ailleurs. Pour des trajets courts ou explorer une région, vous pouvez consulter Avis (avis.com.pe), Budget (budgetperu.com), Hertz (hertzperu.com.pe) ou Sixt (sixt.com).

Accessibilité au Pérou

Le Metropolitano à Lima est équipé de rampes et de zones dédiées aux fauteuils et/ou poussettes, mais c'est malheureusement le seul exemple qui puisse s'appliquer.

Il n'est pas rare que les cobradores des combis aident les personnes âgées ou mamans avec enfants à grimper dans le bus, parfois dans des conditions de sécurité assez rocambolesques, mais l'effort mérite d'être souligné.

Les trottoirs à Lima, dans les quartiers touristiques, sont en général assez larges, ce qui est une bonne nouvelle, mais les passages piétons ne sont pas tous pourvus du dénivelé nécessaire pour faciliter le passage en poussettes ou fauteuils. Les chauffeurs sont également peu respectueux des piétons.

Dans les villes de province, la situation est malheureusement encore plus compliquée surtout dans les ruelles étroites, tortueuses et en pente de Cusco où nous conseillons aux personnes en fauteuil d'éviter les collines de San Blas et Santa Ana du moins pour se loger.

Les attrape-touristes au Pérou

Faux taxis : dans les grandes villes, notamment à Lima, des milliers de salariés gagnent un petit bonus grâce à leur voiture, après avoir apposé un autocollant « taxi » sur le pare-brise. Ne prenez que des taxis avec le chapeau taxi sur le véhicule et la plaque indiquée sur le côté du véhicule. Les VTC font exception évidemment.

A Arequipa, des faux taxis sévissent : prudence donc. 

Prévoyez de la monnaie si vous payez en espèces. Il n'est pas rare que les chauffeurs en aient peu sur eux que ce soit en combis ou en VTC. 

Des taxis qui cherchent du change. Parfois en vous baladant vous pouvez vous faire klaxonner par une voiture avec passagère en général à l'arrière qui cherche à changer justement un billet de S/ 50 ou S/100 soit disant pour aider la passagère qui est de mèche. Faites celui qui ne comprend pas, car malheureusement les billets récupérés sont des faux.