Découvrez la Colombie : Que rapporter ? (artisanat...)

Au-delà des souvenirs habituels (magnets, ou mug estampillé « Colombia »), pensez à garder de la place dans vos bagages pour de l'artisanat ! Du sombrero vueltiao, à la mochila wayúu, l’artisanat est varié et chaque département a ses spécialités. Faisant appel à des techniques ancestrales et inspiré de la nature ou de la cosmovision indigène, chaque objet possède un symbolisme particulier. Et ces créations ne sont pas uniquement destinées aux touristes, les Colombiens eux-mêmes aiment porter des accessoires représentatifs de leur identité. Un séjour en Colombie peut aussi être l'occasion de refaire sa garde-robe, et pas seulement avec des chapeaux ou ponchos traditionnels. La mode colombienne, empreinte d'une joyeuse touche tropicale, fait fureur en Amérique latine. Alors laissez-vous tenter, surtout que les prix sont attractifs. Et n'oubliez pas votre paquet de café, ou votre bouteille de rhum, cela fera toujours plaisir !

De l'artisanat

Des bijoux en or et en argent. Au pays de l'El Dorado, vous pourrez trouver de magnifiques bijoux confectionnés par des artisans s'inspirant de la nature ou de motifs précolombiens. L'or se mêle souvent à l'argent, et les bijouteries proposent généralement des bijoux de qualité. La petite ville du Mompox est reconnue pour son travail raffiné de l'argent et de l'or. L'art du filigrane, présent depuis la conquête espagnole, est transmis de génération en génération. Les minces fils d'or et d'argent sont soudés entre eux en laissant des jours, pour donner un effet délicat de broderie. La ville compte une vingtaine de joailleries et la plupart d'entre elles offrent des visites de leurs ateliers, où l'on pourra observer la dextérité des artisans.

Des émeraudes. La Colombie est le premier pays producteur d'émeraudes au monde. Ces pierres précieuses sont extraites dans les mines de Muzo, Coscuez, Gachalá et Chivor (Boyacá et Cundinamarca), avant d'être taillées et vendues dans les bijouteries de Carthagène ou d'ailleurs. A Bogotá, on peut aussi se rendre au Emerald trade center, un immeuble du centre de la capitale spécialisé dans la « pierre verte », avec ses tailleurs de pierre, ses petites salles de négoces et ses boutiques. Les émeraudes sont aussi vendues à la sauvette au pied de l'immeuble, sur la Plazoleta del Rosario. Mais prudence, ce marché informel, à la vue de tous, est réservé au cercle très fermé des « comisionistas » qui savent parfaitement déterminer la qualité des pierres. La valeur de la gemme dépend de quatre facteurs : couleur, clarté, forme et poids. Au niveau de la couleur, le « vert colombien » va des tons bleutés légers, à des tons verts plus sombres et intenses. C'est la référence en matière d'émeraude. Pour la clarté, il faut savoir que toutes les émeraudes contiennent naturellement des inclusions, apparues durant la cristallisation de la pierre. Ces inclusions, ou « jardins » de l'émeraude, sont visibles à l'œil nu (celles qui ne le sont qu'avec une loupe sont rarissimes et donc très chères). Au-delà des inclusions naturelles, on s'attache donc surtout à la transparence et luminosité de la pierre, à la façon dont elle capte la lumière, à son éclat, sa brillance. La taille de l'émeraude est un art difficile car la pierre est fragile. Elle doit prendre en compte les inclusions pour les placer de telle sorte qu'elles fassent ressortir la couleur de la gemme. La taille dite « en émeraude » est rectangulaire à pans biseautés. Elle se rapproche de la forme hexagonale de la pierre et permet à l'œil de pénétrer au plus profond de la gemme. Les cristaux peuvent aussi être taillés dans des formes ovales, ou en poire. Enfin, le poids joue sur la valeur d'une émeraude, mais moins que la pureté et l'éclat de la pierre. L'unité de mesure est le carat, qui correspond à 0,20 gramme. Les émeraudes s'achètent soit en pierre brute (morillons), soit taillées, soit déjà montées. Les bagues, pendentifs et boucles d'oreilles sont le plus souvent associés à l'or ou l'argent. Les prix en Colombie, même dans les boutiques de luxe, sont intéressants par rapport à ceux des bijouteries européennes. Il faut juste faire attention où on les achète : préférez les boutiques réputées et exigez un certificat d'authenticité, car les faussaires ont du talent et les prix sont parfois fantaisistes.

Des bijoux en fibres naturelles ou perles multicolores (chaquiras). Les bracelets, pendentifs ou boucles d'oreilles en graines, coquillage, palme, perles, Macramé, etc. sont vendus par les artisans eux-mêmes dans les rues des quartiers touristiques et dans les marchés artisanaux. La négociation est possible mais n'exagérez pas (autour de 10 %), prenez conscience du travail qu'il y a derrière ces objets. N'achetez pas de produits élaborés à partir de corail, ou de toute autre espèce animale ou végétale protégée.

Une mochila. C'est ce fameux sac traditionnel que l'on porte en bandoulière. Il est utilisé à la fois par les communautés indigènes qui le fabriquent, que par les urbains branchés ! En réalité, il y a de multiples mochilas. La plus célèbre est la mochila wayúu, reconnaissable à ses couleurs flamboyantes. Accessoire de mode symbole de la Colombie, la mochila wayúu n'en demeure pas moins un élément sacré dans la culture wayúu. C'est au moment du rite de l'encierro que les jeunes filles apprennent à tisser, auprès de leur mère, grand-mère et tantes. Elles sont accompagnées tout au long de cet apprentissage par Wale’Kerü (l’Araignée), l'esprit féminin qui a transmis ses secrets du tissage au peuple wayúu. Chaque sac représente le corps d'une mère, la création de la vie. Les figures géométriques, dénommées kanaas, font référence à la cosmologie, ou aux rêves des tisseuses (la place au rêve est très importante chez les Wayúu). Il faut une vingtaine de jours pour tisser un sac. Restez donc respectueux pour ce beau travail en ne marchandant pas (ou alors très peu) quand vous achetez une mochila à Riohacha. Il en est de même pour d'autres sacs de caractère, comme la mochila arhuaca, aux tons plus sombres (beige, noir, gris, ocre...), tissée par les femmes arhuacas, dans la Sierra Nevada de Santa Marta. Chaque point de tissage est lié à une pensée et la mochila illustre l’extension de l’utérus et de la Madre Tierra universelle. Quand un homme charge son sac sur son épaule, c'est toute sa communauté qu'il porte avec lui !

Un carriel paisa. Cette sacoche traditionnelle en cuir fait partie des accessoires indispensables du paysan de la région d'Antioquia. Elle dispose de poches secrètes, dans lesquelles traditionnellement les muletiers dissimulaient leurs objets de valeur. Un joli souvenir si vous passez dans la région, à Jericó notamment, où l'on peut visiter des ateliers de confection.

Un chinchorro wayúu. Comme la mochila, le chinchorro wayúu est brodé patiemment à la main durant plusieurs mois. C'est ce qu'on pourrait appeler un hamac de luxe. Long, large et ultra-confortable, il permet d'accueillir deux à trois personnes. Le prix pour un véritable chinchorro fait main est de plusieurs centaines d'euros.

Un hamac de San Jacinto (Bolívar). Solides, colorés et réalisés à la main, par les femmes mais aussi ici par les hommes, il s'agit encore de beaux hamacs, cette fois héritage de la culture zinú.

Des chivas ou jeeps Willy's miniatures. Ces vieux bus et jeeps aux toits encombrés de fruits, sac de café, de poules, etc. sont emblématiques des zones rurales. On les retrouve en miniature dans l'artisanat : en terre, en fer, ou en bois. La ville de Pitalito, à côté de San Agustín (Huila), est célèbre pour ses poteries de chivas, qu'elle produit depuis des décennies.

Des tasses à café, des mugs, etc. Ne vous en faites pas, les artisans ont aussi l'art de l'emballage ! Le village de Raquirá, la « capitale artisanale de Colombie », est réputé pour la céramique. La céramique de Carmen de Viboral (Antioquia) est également reconnue pour sa qualité.

Des molas. Cette superposition d'étoffes par la technique de l’appliqué inversé est l'œuvre des femmes guna (prononcer « kuna »), qui vivent dans le golfe d'Urabá et surtout dans l'archipel des San Blas, au Panamá. Les motifs colorés sont inspirés de la nature et de la cosmovision guna. Les molas recouvrent les tuniques des femmes indigènes, mais sont de plus en plus vendues comme élément de décoration ou intégrées dans le design de sacs en cuir. Une combinaison plutôt réussie, à la fois chic et moderne.

Les sculptures d'animaux, masques, ou mobiles en bois, font de bons souvenirs. On en trouve dans toutes les régions du pays. La ville de Pasto (Nariño) est connue pour ses objets vernis à l'aide d'une technique décorative précolombienne dénommée Barniz de Pasto. Le Vernis de Pasto est élaboré avec une laque naturelle obtenue à partir de mopa mopa, une plante qui pousse dans le Putumayo et le Caqueta.

Des instruments de musique : maracas, mini-marimbas, tambourins, guaita, guacharaca... Le municipio de San Jacinto (Bolívar), connu pour ses hamacs, est réputé aussi pour la fabrication d'instruments de musique, des tambours notamment. On est ici dans le berceau de la cumbia.

Des vêtements et accessoires

Le secteur du textile et de l'habillement est en pleine expansion en Colombie. Le Hecho en Colombia reste souvent de bien meilleure qualité et pas tellement plus cher que le Made in China, d'autant que la créativité est au rendez-vous. Medellín, la capitale colombienne de la mode, regorge de designers talentueux et accueille chaque année, le salon Colombiamoda, l'un des événements majeurs du secteur en Amérique latine. Johanna Ortiz, Arturo Calle, PatPrimo, Carmel, Mario Hernández, pour ne citer que quelques marques, révolutionnent le prêt-à-porter, avec souvent des couleurs chaudes et des motifs ethniques raffinés. Leonisa, Laura, Formfit Rogers, Berkshire, Touché, Agua bendita et OndadeMar sont des marques réputées de lingerie et de maillots de bain.

Maroquinerie. Le cuir colombien est de qualité et les prix sont raisonnables. Vous ferez de bonnes affaires dans les rayons chaussures, sacs, vestes, ceintures, etc. Vélez, Mario Hernandez, ou Bosi sont des marques réputées.

Les ruanas (ponchos) en pure laine de mouton. Le village de Nobsa (Boyacá) est réputé pour ses ruanas épaisses, douces et chaudes, que vous apprécierez lors de vos longues soirées d'hiver !

Une guayabera. Cette chemise en coton élégante, avec ses broderies (bordados) aux motifs floraux et géométriques, est idéale pour le climat chaud et humide. Fabriquée à Cartago, elle fait fureur dans les ruelles chics de Cartagena.

Des chapeaux. Le plus célèbre est le sombrero vueltiao. Ce chapeau emblématique de Colombie a un rôle fondamental dans la chorégraphie de la danse cumbia. Héritage de la culture zenú, il est élaboré à partir de fibre de caña flecha dans les savanes de la région caraïbe. Le sombrero aguadeño est un autre couvre-chef de qualité. Originaire d'Aguadas (Caldas), il est élaboré à partir de la palme d'iraca, la même que celle utilisée pour le prestigieux panama.

T-shirt de foot. Les fans de Falcao ou de James n'oublieront pas de rapporter la camiseta de la sélection colombienne. Ils pourront même se procurer un ballon de cuir fabriqué dans les ateliers de Mongui (Boyacá).

Et quelques douceurs

Si vous voulez faire plaisir à un Colombien loin de son pays, rapportez-lui quelques douceurs traditionnelles :

Des bocadillos veleños. Ces pâtes de goyaves et de panela (jus de canne à sucre non raffiné) emballées dans des feuilles de bananier sont fabriquées à Vélez et dans d'autres villages du Santander et de Boyacá. On les trouve facilement en supermarché.

Une bouteille d'aguardiente, de rhum et un pain de panela ingrédient indispensable de l'aguapanela, boisson typique de Colombie.

Et évidemment du café, en grains de préférence (pour la conservation du goût), en privilégiant le café d'exportation acheté chez un producteur.

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