Climat en Colombie
Encadrée par le Pacifique, les Caraïbes et l'Amazonie, et traversée dans toute sa longueur par trois cordillères, la Colombie présente une infinité de conditions climatiques. L'alternance des saisons chaudes et froides n'existe quasiment pas. On parle ici d'invierno (hiver) pour les saisons les plus pluvieuses et de verano (été) pour les périodes plus sèches. Le climat dépend ici davantage de l'altitude que de la latitude. Dans un pays où le relief évolue du niveau de la mer jusqu'à la proximité des 6 000 mètres, l'échelonnement thermique est un facteur clé. La Colombie connaît aussi bien le froid glacial des sommets enneigés que la chaleur torride des côtes et forêts tropicales, en passant par toute la gamme des climats tempérés des hauts plateaux et des vallées. Pour un voyage à travers la Colombie, prévoir donc, quelle que soit l'époque de l'année, des tongs, une polaire, de la crème solaire et un parapluie !
Un parapluie pour la pluie… ou le soleil !
Les climats de la Colombie oscillent entre des conditions désertiques, comme dans La Guajira, au nord du pays, et des conditions de super humidité, caractéristiques de la côte Pacifique (6 m d'eau par an en moyenne). La ville de Tutendo, avec plus de 10 000 mm de précipitations par an, serait la troisième localité la plus pluvieuse au monde ! Entre aridité et humidité extrêmes, on trouve tous les types de climats en Colombie, du semi-humide comme à Medellín, au semi-aride comme à Bogotá. La nuance se fait surtout par une humidité plus forte en « hiver », qui correspond à la saison humide, et une sécheresse plus intense en « été », qui correspond à la saison sèche. La saison sèche s'étale de décembre à mars et durant quelques jours autour du 24 juin, lors du solstice d'été de l'hémisphère Nord. On surnomme d'ailleurs cette courte période ensoleillée et venteuse de Veranillo de San Juan (« Petit été de la Saint-Jean »). La saison humide couvre le reste de l'année. On ne parle ni de printemps ni d'automne, même s'il y a des mois intermédiaires, comme avril et septembre. La pluviométrie influe sur cette notion de saison, bien plus que les températures.
Les étages thermiques
À l'exception des îles de San Andrés et Providencia, le territoire colombien se trouve proche de la ligne de l'équateur. Une région où les températures sont constantes tout au long de l'année, et n'évoluent qu'en fonction de l'altitude. C'est ce qu'on appelle localement los pisos térmicos, ou étages thermiques. On peut passer de 15 °C de Bogotá (2 640 m), à 30 °C de La Mesa (1 400 m) en deux heures de route ! Les terres chaudes (tierras calientes), dont la température moyenne est de 24 °C, se situent à moins de 1 000 m. C'est le climat que l'on retrouve sur les deux tiers du territoire : Llanos, côte Caraïbe, l'ouest d'Antioquia… Au-dessus, il y a le climat très agréable des terres tempérées (tierras templadas), situées entre 1 000 et 2 000 m, avec des températures de 17 à 23 °C en moyenne. C'est par exemple Armenia, Medellín, ou Barichara. Les terres froides (tierras frías), entre 2 000 et 3 000 m, comme Bogotá ou Tunja, ont des températures comprises entre 12 et 16 °C. À partir de 3 200 m, c'est le páramo, avec des températures inférieures à 10 °C. Au-delà de 4 500 m, on trouve un climat glacial de la haute montagne (tierras heladas), avec des températures négatives. À ces zones climatiques caractéristiques de la région andine et de la Sierra Nevada de Santa Marta, on trouve des climats plus chauds et humides, comme le climat tropical du littoral Pacifique et le climat équatorial de l'Amazonie. Il y a aussi le climat tropical de savane, dans les plaines des Llanos et sur une partie de la côte Caraïbe, avec de fortes températures et des saisons sèches et humides plus marquées qu'ailleurs. Enfin, le climat aride ou désertique tropical de La Guajira et de la Tatacoa, avec des températures dépassant souvent les 40 °C.
Les risques climatiques
La Colombie est dans la zone de convergence intertropicale. Les orages peuvent être violents et les pluies diluviennes entraîner inondations, coulées de boues, etc. Les catastrophes sont fréquentes en zones rurales mais aussi dans certaines villes, comme à Barranquilla, où les « arroyos » sont légendaires (certaines rues se transforment en véritables torrents). Les îles de San Andrés et Providencia subissent elles des tempêtes tropicales, qui peuvent se transformer en ouragan. Le 16 novembre 2020, l’ouragan Iota (catégorie 5) a provoqué d’énormes dégâts à San Andrés, mais surtout ravagé la belle Providencia, qui n’était qu’à 18 km de l’œil du cyclone.