Quel budget pour les activités et les sorties à Cuba ?
De manière générale, les monuments, demeures remarquables et musées sont en accès libre, et quand il ne le sont pas, on vous demandera entre 1 et 10 € maximum. Il n'existe hélas aucun pass culturel permettant d'accéder aux musées et sites culturels cubains, pas même à La Havane. Toutefois, certaines agences locales proposent des circuits combinant la visite de plusieurs sites. Côté tarif, tout dépend de la distance parcourue lors de votre excursion. C'est souvent le transport qui coûte de l'argent à Cuba. Pour une journée complète avec un taxi privatisé, comptez autour de 60 € pour le seul taxi.
Les possibilités sportives sont nombreuses à Cuba. De la pêche au gros à la plongée sous-marine (récifs coralliens et épaves notamment), de l'équitation à la randonnée de montagne, que ce soit à pied ou à vélo (trois massifs montagneux superbes sont à découvrir), il y en a pour tous les goûts. Selon l'activité choisie, les tarifs varient : 5/7 € la location d'un vélo ou de matériel de snorkeling, 30/45 € une sortie plongée, 300 € la sortie pêche au gros... Pour ce qui est des randonnées, tout dépend de la durée du trajet et de la logistique nécessaire (avec ou sans cheval ?).
Les bonnes affaires se font rarement dans les pôles touristiques à Cuba. Pour obtenir de bons tarifs, en termes d'artisanat notamment, le mieux reste encore de se rendre dans les villages du pays. Concernant les achats de souvenirs classiques à La Havane, on vous recommande d'aller faire un tour au marché artisanal San José (dans le sud-est de Habana Vieja). Pour tout ce qui touche aux instruments de musique, il vous faudra traverser le pays jusqu'à Santiago pour faire de bonnes affaires !
Communisme oblige, il n'y a pas à proprement parler de culture du marchandage à Cuba. Mais vous pouvez quand même négocier dans les boutiques, les grands centres touristiques ou les marchés artisanaux, si les prix vous semblent excessifs.
Bon à savoir : en Europe, vous avez le droit de rapporter 50 cigares et deux bouteilles de rhum par personne maximum. Sachez également que les prix des cigares (comme ceux du rhum) sont les mêmes dans toutes les boutiques du pays, car ils sont fixés par l'État ; ne perdez donc pas votre temps à comparer les prix d'une boutique à l'autre.
Dans les bars musicaux et autres lieux accueillant un show live, il est parfois nécessaire de payer une bouteille de rhum entière (environ 15/20 €) pour obtenir une table. C'est tout du moins le cas à la Casa de la Música de La Havane ! Lorsque dans un bar un artiste célèbre est programmé, une participation est parfois demandée.
Quel budget pour manger à Cuba ?
A l'image de sa population, la cuisine cubaine est métissée et épicée, sans être pour autant trop pimentée. Toutefois, l'embargo continue de peser sur le pays, et la rareté des produits d'importation combinée à une agriculture locale peu développée n'est pas réellement favorable à l'épanouissement d'une gastronomie cubaine contemporaine. Afin de faire des économies, on ne saurait que trop vous recommander de manger dans les casas où vous logez (les portions sont ordinairement généreuses) et quand vous sortez, de manger des plats typiques, poulet-riz-haricots et ropa vieja en tête. En bord de mer, les plats combinés à base de poissons (ou de langouste) sont aussi de bonnes options.
Autre paramètre à prendre en compte lorsque vous allez au restaurant : la monnaie acceptée. Depuis la disparition récente du CUC (peso convertible, indexé sur le dollar américain), la plupart des restaurants acceptent le CUP (peso cubain), mais certains vous demanderont des euros uniquement (ou des dollars, ou des livres... bref, ce qu'on appelle à Cuba les MLC pour Monnaie Librement Convertible) ! Si le tarif en euros proposé par ces derniers vous semble correct, dans ce cas pas de problème. Toutefois, si vous payez par carte bleue en euros, vérifiez bien que le tarif affiché sur le terminal de paiement est bien en euro et pas en CUP, car si vous payez en carte bleue une certaine somme affichée en CUP, sachez que le taux appliqué sera le taux officiel, soit 1/125 (contre 1/300, à l'été 2024, dans la rue). Dans les restaurants des grands hôtels (de la capitale notamment), le prix peut ainsi être multiplié par 2,5 voire 3 (en comparaison du taux de change effectif, dans la rue) ! En effet, certains hôtels n'acceptent que la carte bleue et pratiquent le taux de change officiel. Si bien qu'une pizza annoncée à 300 CUP, payée en carte bleue, revient à un peu moins de 3 € (contre 1 € si elle était payée en monnaie nationale sonnante et trébuchante) !
Astuce pour faire du change. Par ailleurs, si vous disposez de cash - et nous vous recommandons d'arriver sur place avec suffisamment de cash pour l'ensemble de votre voyage -, il peut être intéressant de payer vos consommations en euros et de récupérer la monnaie en pesos cubains. Bien évidemment, assurez-vous que le taux de change pratiqué par le restaurant, le bar ou le magasin en question est intéressant, c'est-à-dire suffisamment proche du taux de change du jour dans la rue (le site web eltoque.com affiche le taux de change du jour pratiqué par les Cubains - à l'été 2024, 1 € se changeait pour 300 CUP). Par exemple si votre note est de 25 €, vous pouvez payer avec un billet de 100 € et récupérer 75 € en pesos cubains, soit 75 x 300 (si c'est le taux de change du lieu où vous vous trouvez ET du moment) = 22 500 CUP. Les liquidités étant rares, nous vous conseillons d'utiliser cette technique aussi souvent que possible et à condition, encore une fois, que le taux soit acceptable pour vous.
Les restaurants spécifiquement dédiés aux touristes ont tendance à n'accepter que les MLC (euros, dollars, livres) et affichent les prix directement dans ces monnaies. Vous pouvez alors payer soit par carte soit en cash, mais dans ce second cas, si le restaurateur doit vous rendre de la monnaie en CUP (pesos cubains), exigez le taux de change pratiqué ce jour-là dans la rue. Autrement, si le restaurateur vous rend des CUP au taux officiel, vous sortirez perdant. Dans le cas où vous allez au restaurant et que les tarifs sont affichés en CUP et qu'on ne vous laisse pas la possibilité de payer en euros, payez en cash, toujours ! Autrement, votre repas vous coûtera 2 à 3 fois plus que sa valeur réelle.
Dans les cafétérias de la capitale, le prix d'un café va de 1 à 2 €, tandis qu'un cocktail vaut en général 1,50 à 3 €, pour peu que vous alliez dans des bars où l'on paie en CUP (peso cubain) ! En revanche, dès que vous fréquentez les rooftop-bars des grands hôtels de la capitale notamment, le prix peut être multiplié par 2,5 voire 3 ! En effet, certains hôtels n'acceptent que la carte bleue et pratiquent le taux de change officiel, c'est-à-dire autour de 1/125. Si bien qu'un cocktail affiché à 1 000 CUP, payé par carte bleue, revient à 8 € (contre un peu plus de 3 € en cash) !
Quel budget pour se loger à Cuba ?
Hôtels. Le parc hôtelier cubain a encore du mal à répondre à l’afflux de touristes qui ne cesse d'augmenter... Certes, depuis le dégel des relations diplomatiques avec les États-Unis, de nombreux hôtels sont prévus et certains ont d'ores et déjà ouvert leurs portes mais l'évolution reste assez lente tandis que le nombre de touristes augmente toujours à la vitesse grand V. Cependant, la situation devrait s'améliorer prochainement avec la construction de nouveaux hôtels un peu partout dans le pays puisque près de 80 000 chambres supplémentaires étaient prévues d'ici 2030.
Si les infrastructures sont généralement correctes, voire luxueuses pour certaines, les prix pratiqués sont souvent supérieurs à la qualité du service dispensé. Dans la catégorie confort, la chaîne internationale espagnole Mélia tient le haut du pavé avec plus d’une vingtaine d’hôtels disséminés dans toute l’île. Adaptée aux standards internationaux, c’est certainement l’une des meilleures options. Viennent ensuite les groupes cubains Cubanacan, Gran Caribe et Horizontes qui forment le gros de l’offre. A noter également le cachet des hôtels de charme, qui ont fleuri dans le quartier historique de La Havane sous la direction de la société Habaguanex. Remarquable travail de restauration à la clé.
Grosso modo, un hôtel est au minimum doté d’un restaurant et de chambres équipées de la climatisation et d'une télévision. Plus on s’élève en gamme, plus les équipements s’étoffent : discothèques, bureau du tourisme, boutiques, piscine, sports nautiques, sauna, location de voiture... Comme partout, les prix dépendent de la saison, de la localisation géographique, du niveau d’équipement et du nombre d’étoiles.
Sachez enfin que certains établissements refuseront que vous soyez accompagné d’un Cubain ou d’une Cubaine, même si cette pratique est de plus en plus rare. En général, la réceptionniste demande simplement les papiers d'identité de votre accompagnant(e) cubain(e) pour enregistrer ses coordonnées au moment du check-in. La forte prostitution à Cuba a en effet obligé les hôteliers et les casas particulares à se protéger, car les vols de la part de prostitué(e)s sont fréquents dans les établissements où ils, ou elles, passent la nuit.
Chambres d'hôtes. C’est la solution la plus économique dans l’ensemble du pays. Les chambres chez l’habitant sont signalées par un logo bleu : une ancre retournée repérable sur les portes de vos hôtes potentiels. Il s'agit des fameuses casas particulares (casa particular au singulier). Un bon moyen d’entrer de plain-pied dans la réalité des familles cubaines. Prévoir entre 20 à 25 € hors de la capitale et tabler sur une fourchette de 25 à 35 € à La Havane (même prix pour une ou deux personnes). A noter que le niveau d’imposition des propriétaires de ces casas a considérablement augmenté ces dernières années, l’État cubain cherchant à ponctionner de l'argent de ce business devenu lucratif.
Les réseaux de casas. Mais, si le logement chez l’habitant demeure une solution très attractive aussi bien humainement que financièrement, il existe des réseaux de casas peu scrupuleux qui gonflent les prix, en se servant au passage, et d'autres qui proposent des casas sur leur site Internet mais les changent à la dernière minute pour une beaucoup moins bien, en vous mettant devant le fait accompli une fois que vous êtes sur place. Méfiez-vous donc des réseaux de casas cubaines qui fleurissent sur le web. Cependant, vous pouvez faire confiance à deux réseaux sérieux que nous avons référencés dans ce guide, après les avoir testés plusieurs fois : celui de l’association Cuba Linda et celui de mycasaparticular.
Airbnb. Sachez que, depuis plusieurs années, Airbnb fonctionne à Cuba et les casas proposées via ce réseau sont très bien. Pour le paiement vous pouvez procéder en ligne comme d'habitude via le site d'Airbnb, mais les transferts internationaux d'argent vers Cuba étant encore impossibles, Airbnb s'est organisé et a trouvé des relais fiables sur place. Elle fait envoyer des espèces via un de ses employés directement chez le propriétaire de la casa le lendemain de l'arrivée des locataires.
Passeport et carte de tourisme exigés. Dans toutes les casas, dès votre arrivée, le propriétaire vous demandera votre passeport et votre carte de tourisme car il est tenu de vous inscrire sur un registre d'entrées et de sorties régulièrement contrôlé par les autorités. N'ayez pas peur donc, ce n'est pas pour vous voler votre passeport ! Cette procédure est tout à fait normale. Elle a été instaurée par l'État cubain pour éviter les locations en douce et donc le non-paiement de taxes par les propriétaires de casas... Si jamais un loueur oublie d'inscrire un touriste sur son registre et donc de le déclarer, il doit régler une amende de près de 1 000 € à l'État ! On comprend donc aisément pourquoi les propriétaires de casas s'empressent de vous demander votre passeport dès que vous avez franchi le seuil de la porte.
Camping. Le camping sauvage est interdit. Les terrains de camping n’abritent en fait que des bungalows. Ambiance 100 % cubaine garantie, les touristes étrangers utilisant encore très peu ce type d’hébergement. Les infrastructures demeurent en effet spartiates et rudimentaires.
Budget voyage à Cuba et le coût de la vie
Cuba n'est pas une destination bon marché. Certes, la conjoncture monétaire actuelle s'avère plutôt favorable aux touristes, mais cette situation est exceptionnelle et n'est pas appelée à durer.
Petit budget : comptez 50 € par jour et par personne. Hébergement en casa particular, repas bon marché et transport en bus.
Budget moyen : avec 70 à 90 € par jour et par personne, vous aurez le choix entre casa et hôtel 3 étoiles et pourrez manger dans de bons restaurants. Transport en bus ou taxi collectif.
Gros budget : avec une enveloppe de 150 € par jour, vous mènerez la vie de pacha. Hôtel 4 à 5 étoiles et repas les plus chers de l'île. Il faudra néanmoins rallonger un peu plus le budget pour disposer de votre propre véhicule.