De l’aéroport au centre-ville à Cuba

L'aéroport international José Martí est l'aéroport international de La Havane à Cuba et c'est par là que vous transiterez pour accéder au territoire cubain. Si avant la pandémie il était possible d'atterrir à Santiago de Cuba, ce n'était plus possible en 2022 : aucun vol international ne desservait la capitale de l'Oriente. Concernant les vols internes, si quelques-uns sont assurés entre les deux plus grandes villes du pays (La Havane et Santiago de Cuba), ils sont chers et peu recommandés, surtout depuis le crash en mai 2018 du Boeing 737 (vol Cubana 972) de la compagnie nationale Cubana de Aviación, qui a fait 113 morts.

De l'aéroport, plusieurs moyens de transport permettent de relier le centre-ville :

En bus. Deux itinéraires mènent de l'aéroport au centre-ville : de l'avenida de Boyeros (avenida de la Independencia) jusqu'à l'université ; de l'avenida de Boyeros jusqu'à la Ciudad Deportiva, ensuite Calle 26 et Calle 23. Une ligne de bus essentiellement utilisée par les Cubains assure la liaison. On paie en monnaie nationale, 40 centavos de pesos nationaux, et le trajet n'est pas direct. Prenez le bus de connexion entre le terminal 3 et le terminal 1 (vols nationaux). Au terminal 1, demandez l'omnibus qui mène à la Plaza de la Revolución. Le trajet dure environ 1 heure 30.

En taxi, vous aurez accès aux taxis publics, des voitures de couleur jaune qui portent l'inscription Cubataxi. Prévoyez 25 € pour rejoindre le quartier du Vedado ou le centre historique, la Habana Vieja. Vous pouvez aussi prendre des taxis de particuliers, désormais légaux depuis les lois de Raúl Castro de 2011. Demandez cependant à voir la licence de transport du conducteur (un macaron dont la couleur change chaque année est alors collé sur le pare-brise du véhicule, vérifiez qu'il y soit pour éviter les chauffeurs illégaux) et négociez, vous pouvez descendre jusqu'à 20 € le trajet (c'est le prix minimum et tous les chauffeurs particuliers s'alignent dessus), alors qu'avec les taxis de Cubataxi vous n'aurez pas le choix, car c'est un tarif imposé par la compagnie qui appartient à l'État.

En voiture de location : présentez-vous directement aux comptoirs des différentes agences représentées à l'aéroport. Il est recommandé de réserver avant le départ.

Bon à savoir pour le vol retour : depuis le 1er mai 2015, il ne faut plus payer la taxe de 25 € à l'aéroport avant son vol retour. Cette taxe est désormais intégrée au prix du billet d'avion.

Par ailleurs, sachez que dans la salle d'attente de l'embarquement vous pourrez vous connecter à internet en wifi avec une carte ETECSA ou sur un des ordinateurs connectés sur place. Si vous n'avez pas de carte ETECSA avec vous, vous pourrez en acheter dans la petite boutique sur place.

Arrivée en train à Cuba

C'est une (vraie) révolution à Cuba : des trains modernes ont enfin été mis en place durant l'été 2019 ! Les anciens trains dataient des années 1830 et ils étaient vraiment un cauchemar pour les voyageurs : voitures insalubres, lenteur légendaire et pannes fréquentes. Mais Cuba a récemment acheté à la Chine pas loin de 250 trains et en avait, en 2022, déjà reçu le tiers. Si le premier de ces trains a effectué la liaison La Havane-Santiago de Cuba en juillet 2019 en 18 heures de temps et à bon prix (le but est en effet de permettre à un maximum de citoyens de voyager d'une ville à l'autre sans prendre le bus, trop cher), la dévaluation de la monnaie combinée à la pandémie mondiale ont mis un sacré coup de frein aux rêves ferroviaires cubains. Si lors de notre passage des trains de passagers circulaient bel et bien (tous les 4 jours entre la capitale et Santiago de Cuba), plusieurs témoignages croisés nous laissent penser que voyager en train n'est pas forcément une bonne idée. Les trains sont lents, peu ponctuels et les rails très vieux. Par ailleurs, il est nécessaire de se rendre sur place 1 mois avant la date de voyage prévu pour acheter son ticket. Certes le tarif est dérisoire (132 pesos cubains en 1ʳᵉ classe, 95 en seconde), mais rien ne dit que vous monterez bel et bien à bord de ce train...

Le système ferroviaire devrait néanmoins s'améliorer dans les années à venir. Cuba a signé avec la Russie un gros programme de rénovation (un milliard de dollars) de ses voies ferrées afin de permettre aux trains de rouler à la vitesse maximale, ce qui n'est pas possible aujourd'hui en raison de la vétusté des rails et de l'ensemble du système ferroviaire. Pour autant, il faudra encore attendre quelques temps avant de pouvoir prendre des trains plus rapides à Cuba.

Arrivée en bateau à Cuba

Si la marina de la Havane était en rénovation dans le but d'accueillir prochainement des bateaux de croisière, pas le moindre navire de plaisance n'était en vue à l'horizon lors de notre passage. En revanche, vous pourrez vous rendre au Terminal de ferris (Avenida del Puerto, Habana Vieja Sur) pour monter à bord d'un ferry qui vous emmènera sur l'autre rive de la baie de La Havane.

Transports en commun à Cuba

La compagnie Víazul (www.viazul.com) dessert les plus grandes villes de l'île : Viñales, Pinar del Río, La Havane, Matanzas, Varadero, Santa Clara, Cienfuegos, Trinidad, Sancti Spíritus, Las Tunas, Ciego de Avila, Camagüey, Bayamo, Holguín, Santiago de Cuba et Baracoa. Les cars étant climatisés, pensez à vous couvrir : un petit chandail sera le bienvenu car il peut faire vraiment froid surtout si vous prenez un bus de nuit.

Pour cette édition, afin d'éviter toute méprise ou confusion, nous avons décidé de ne pas mentionner ni horaires ni tarifs. Lors de notre passage à l'été 2024, certaines lignes (La Havane-Varadero par exemple) fonctionnaient tous les jours, d'autres (La Havane-Trinidad par exemple) ne fonctionnaient que deux à trois fois par semaine. La meilleure façon d'éviter les mauvaises surprises est encore de se rendre au bureau Viazul de la ville où vous vous trouvez pour acheter vos billets. N'oubliez pas votre passeport et votre carte bleue (Visa de préférence), unique moyen de paiement accepté lors de notre passage. Afin de vous éviter un voyage jusqu'au bureau Viazul pour rien, vous pouvez consulter le site internet de la compagnie : viazul.wetransp.com. S'il est impossible d'acheter son billet en ligne, les horaires de bus sont en revanche bien à jour ! Nous vous recommandons par ailleurs de vous rendre au bureau Viazul de la ville où vous vous trouvez pour acheter votre billet au plus tard la veille de votre départ (le jour-même suffira en basse saison) !

Le jour J, il faut se rendre une heure (parfois 1h30) avant le départ à la station de bus Víazul. Les responsables vous préviendront de l'arrivée du bus et vous donneront votre billet et votre ticket de bagage au même moment.

L'autre compagnie nationale, Astro, que vous verrez sûrement, est réservée aux Cubains et elle offre des prix beaucoup moins chers que ceux de Viazul. Le confort est légèrement en dessous des bus Viazul et vous n'y aurez normalement pas accès... Mais contre un pourboire au guichet, il est parfois possible de trouver un arrangement ! Cela dépend de la personne sur laquelle vous tombez. Un trajet en bus Astro permet de réaliser de bonnes économies, pourboire inclus.

Vélo, trottinette & co à Cuba

En langage populaire, le vélo se dit el chivo (la chèvre). Depuis le período especial, le vélo s'est largement répandu. Possibilité d'en louer un auprès des Cubains pour la journée, la semaine ou le mois. La bicyclette étant très précieuse sur l'île, il vous faudra utiliser un antivol et garer votre vélo dans un parking à vélos surveillé, surtout dans les grandes villes (comptez 1 à 2 €). Un antivol seul ne suffit pas car les voleurs professionnels se déplacent avec tout le matériel nécessaire pour dérober les deux-roues.

Scooter électrique. Dans certaines villes (Trinidad notamment), il est désormais possible de louer des scooters électriques (autonomie 120 km). Pratique, économique et écolo !

Avec un chauffeur à Cuba

Taxi officiel. Des compagnies comme Cubataxi couvrent les grandes distances interurbaines. On les trouve à proximité des terminaux de bus et des grands hôtels. Prix intéressants à partir de 3 ou 4 personnes. Véhicules équipés de compteurs, toujours préférables pour éviter les éventuelles arnaques, toutefois rares. Mais, compteur ou pas, même avec un taxi officiel, il est toujours possible de s'arranger sur les prix. Donc, il est essentiel de négocier avec le chauffeur avant de prendre place dans le véhicule. Bon à savoir, les taxis officiels ont des plaques d'immatriculation bleues. Notons également que des mipymes (petites et moyennes entreprises, un statut qui existe depuis fin 2021 à Cuba) proposent des services de transferts en taxi officiels. Quelques contacts : Rene Taxi (+53 5 3579174) et Alejandra Transporte (+53 63612446).

Taxi de particulier. Avec le développement massif de l'auto-emploi suite aux réformes de Raúl Castro en 2011 pour relancer l'économie cubaine, il est désormais possible pour tout citoyen ayant le permis de conduire et un véhicule de devenir un chauffeur particulier, soit un chauffeur de taxi à son propre compte ! Il doit passer un examen spécifique (mais relativement facile) puis il se voit délivrer une licence. Il est ensuite tenu de coller sur son pare-brise un macaron spécial, qui change de couleur chaque année, à ne pas confondre avec le macaron rouge (avec de gros chiffres) qui est lié au certificat d'immatriculation. Le véhicule d'un chauffeur légal doit donc avoir 2 macarons ; si jamais il n'y a qu'un seul macaron, ne partez pas avec ce chauffeur car en cas de contrôle de police, le véhicule sera immobilisé et vous serez contraint de poursuivre votre route par vos propres moyens (non négociable)...

En matière de sécurité, le véhicule d'un chauffeur particulier est normalement sûr, car il a été vérifié au préalable par les autorités compétentes. Jetez cependant un œil à l'intérieur de la voiture avant d'embarquer et vérifiez qu'elle est dans un état correct. Sachez cependant que vous ne trouverez des ceintures de sécurité que dans des voitures modernes ; avec les voitures russes ou américaines, elles sont généralement inexistantes donc ne soyez pas surpris !
L'avantage des taxis de particuliers c'est qu'ils sont souvent beaucoup moins chers que les taxis officiels et que vous pouvez négocier la course au préalable. C'est aussi l'occasion de rouler dans de vieilles voitures qui peuvent être superbes, comme certains modèles américains, mais aussi plus délabrées comme nombre de véhicules russes moins glamours (et parfois moins rassurants aussi).

Taxi clandestin. Pas de licence, de compteur... La police est en droit de les arrêter et de les sanctionner. En cas de contrôle, vous serez systématiquement obligé de descendre du véhicule, la voiture étant automatiquement immobilisée. Donc c'est à vos risques et périls ! Si jamais vous souhaitez quand même avoir recours à un taxi clandestin, là encore négociez le prix du trajet avant de monter sinon on vous fera payer le prix fort.

Cependant, depuis qu'il est possible de devenir officiellement chauffeur de taxi à son compte, les taxis clandestins tendent à disparaître, car la plupart d'entre eux ont désormais une licence officielle. Mais comme il faut payer une patente à l'État, certains continuent de faire du taxi clandestin pour ne pas payer les taxes à l'État (c'est pourquoi les policiers sont particulièrement durs à leur égard désormais) ou tout simplement parce qu'ils n'ont pas assez de moyens pour payer l'examen officiel nécessaire à l'obtention de la licence.

Bici-taxi. Avec la terrible crise économique des années 1990 et la pénurie de carburant, les Cubains ont ressorti les vélos… Autorisés par l'État, ces taxis-bicyclettes biplaces – cousins du rickshaw indien – sillonnent les rues de La Havane et du pays. Compter entre 1 et 5 € selon la course et la distance parcourue.

Coco-taxi. Résolument originaux, ces tricycles motorisés circulant dans la capitale sont munis d'une coque jaune arrondie dont la forme rappelle une noix de coco. Deux places à l'arrière et le chauffeur qui s'active devant comme un beau diable. Compter 5 à 7 € pour relier l'extrémité de La Habana Vieja au Vedado, à La Havane. Mais là encore il vous faudra négocier car les chauffeurs de coco-taxis ayant un véhicule assez ludique qui plaît beaucoup, aiment bien gonfler les prix quand ils voient un touriste car la demande est forte et ils se disent que vous n'y verrez que du feu. Mais on vous aura prévenu...

En voiture à Cuba

Soyez très vigilants sur la route et conduisez avec une très grande prudence. Les routes à Cuba sont plutôt en bon état (attention aux crevasses sur certaines routes cependant) mais ce qui pose problème, c'est souvent les piétons qui traversent n'importe où et n'importe quand. Il faut klaxonner pour leur signaler que vous arrivez et qu'ils ne doivent pas traverser. C'est l'usage sur place. Sachez que si vous blessez un Cubain lors d'un accident de voiture, que vous soyez en tort ou pas, vous ferez obligatoirement un séjour en prison. Nous n'avons pas réussi à connaître la durée exacte de ce séjour mais d'après notre enquête, il peut être très long... On nous a simplement répondu, pour nous rassurer, que les touristes étaient dans des prisons correctes. Pour éviter l'expérience des prisons cubaines, conduisez donc très prudemment et ne buvez pas de mojitos avant de prendre le volant !

Code de la route. Le code de la route cubain exige de s'arrêter devant chaque passage piéton, même si personne ne traverse. Les panneaux Stop sont à Cuba représentés par un triangle dont le sommet est en bas. Il est blanc, avec une ligne rouge et il est barré du mot « PARE » (arrêtez-vous). Chaque point de contrôle policier sur le bord des routes exige que vous passiez devant lui à moins de 40 km/h. Au-delà vous serez arrêté, même si aucun panneau ne l'indique et même s'il s'agit d'une quatre-voies. Si vous recevez une amende, sachez que vous ne devez pas la payer au policier qui vous a arrêté, mais à l'agence de location de la voiture.

Conduite de nuit. Évitez de conduire de nuit, à cause des trous sur la route, du manque d'indications, des Cubains qui conduisent pleins phares en permanence, des piétons ou cyclistes impossibles à distinguer dans l'obscurité et des enfants qui jouent sur le bord des routes.

La location. Vous devrez être muni de votre passeport, de votre permis de conduire national et de votre carte bancaire. La plupart des agences de location disposent de bureaux dans les grands hôtels de la ville. Mais une réservation avant votre départ sur internet peut sensiblement faire baisser les tarifs. Prévoyez également de faire surveiller votre véhicule pour la nuit par des locaux moyennant 1 ou 2 €. Enfin, pensez à bien vérifier que vous avez une roue de secours dans le coffre et un cric car la crevaison sur les routes de Cuba est un classique ; dans ces cas-là, il faudra faire valoir vos talents de mécano, mais si vraiment vous ne savez pas faire, rassurez-vous il y aura toujours une bonne âme pour vous aider.

Côté infrastructures, la signalisation routière est extrêmement mauvaise. Munissez-vous d'une bonne carte, qui restera néanmoins souvent insuffisante dès lors que vous quitterez les grands axes. L'idéal pour bien se repérer c'est d'avoir téléchargé une carte GPS de Cuba que vous aurez préalablement intégrée à votre appareil GPS (cartes payantes qu'on peut acheter en ligne). Vous pouvez aussi utiliser le site Cubamappa.com à partir duquel on peut télécharger gratuitement les cartes routières détaillées de tout le pays (il suffit ensuite de les mettre sur iPad ou smartphone) ou encore l'application Maps.me qui fait GPS sur votre smartphone, même hors ligne, à condition d'avoir téléchargé les cartes de Cuba en ligne au préalable. N'oubliez pas qu'internet n'est pas accessible sur la route à Cuba et que vous ne pourrez pas utiliser votre smartphone en mode GPS comme d'habitude... Soyez donc prévoyant et téléchargez les cartes avant de prendre la route.

N'hésitez pas également à faire appel aux gens du coin pour trouver votre chemin. Le point positif c'est qu'il y a tout de même des grands axes à Cuba ; une autoroute centrale relie ainsi Pinar del Río, La Havane et Santiago de Cuba soit la quasi-totalité de l'île d'ouest en est.

Auto-stoppeurs. Vous verrez beaucoup d'auto-stoppeurs au bord de la route lors de vos trajets en voiture et vous serez sollicité comme tout le monde. Vous pouvez prendre des Cubains en stop sans craindre d'agressions physiques mais ne laissez pas d'objets de valeur en évidence, et encore moins de l'argent, car des vols nous ont été signalés. C'est cependant un bon moyen de dépanner et de faire connaissance. Surtout, c'est le meilleur moyen de trouver votre route sur les axes où les panneaux manquent, si vous n'avez pas de GPS...

Les attrape-touristes à Cuba

Attention aux arnaques sur la route ! Les contrôles routiers sont assez rares. Certains rabatteurs ont cependant une astuce : ils prennent une tenue où il est écrit « Seguridad » et vous font de grands signes pour que vous vous arrêtiez. Ne tombez pas dans le panneau, leur seul but est de vous emmener sur un site à visiter où une juteuse commission leur sera reversée suite à votre passage... Alors poursuivez votre route sans même vous arrêter. Les vrais policiers se reconnaissent facilement car il est écrit « Policía » sur leur véhicule, ils ont une vraie tenue de policier et surtout ils portent une arme... Alors soyez observateur pour éviter les arnaques !

Autre technique très en vogue depuis l'aéroport de La Havane : des auto-stoppeurs postés sur la route de l'aéroport vous demandent de les déposer à seulement quelques kilomètres du lieu où ils se trouvent, et pendant le trajet – les deux compères étant installés sur les sièges à l'arrière – tandis que l'un d'eux vous parle, l'autre en profite pour voler dans vos bagages pendant que vous conduisez. Un classique ! Une fois qu'ils vous ont volé en toute discrétion, ils vous demandent de les déposer et le temps que vous vous rendiez compte du vol, les voilà volatilisés.

Un couple de touristes nous a fait part d'une mésaventure sur place : des auto-stoppeurs leur ont discrètement crevé un pneu au moment de monter dans leur voiture. Le couple ne s'en est aperçu que 5 minutes plus tard... Le but des auto-stoppeurs était de les emmener chez un ami garagiste pour y faire des réparations et toucher une commission. Résultat : les touristes ont débarqué les auto-stoppeurs et ils ont dû changer le pneu, tout seuls, pour mettre une roue de secours.