Climat en République dominicaine
Comme ses voisines des Caraïbes, la République dominicaine possède un climat de type subtropical humide, tempéré en altitude. Hispaniola étant située entre le tropique du Cancer et l'Equateur, les vents du bord de mer et les alizés du nord-est adoucissent agréablement la chaleur, si bien qu'elle est rarement étouffante. Partageant le même hémisphère que l'Europe, les variations climatiques auxquelles est soumise la République dominicaine sont sensiblement similaires... avec 15°C de plus ! La température moyenne est de 25°C avec de faibles variations tout au long de l’année, tandis que la température de l’eau est agréable en toute saison, oscillant entre 26 et 27 °C en hiver, 29 et 31°C en été. Malgré cette chaleur au beau fixe, saison sèche et saison hivernale rythment l'année dominicaine, avec deux épisodes pluvieux par an, dont une correspond à la saison des cyclones. Petit portrait climatique des deux tiers est de l’île.
Les saisons dominicaines
En République dominicaine, on distingue une saison d’été, qui correspond à la saison dite humide, qui court généralement du mois de mai au mois de septembre, et une saison hivernale, qui correspond à la saison sèche. Lors de la saison d’été, les températures maximales sont généralement atteintes au mois d’août, avec un pic frôlant les 35 °C, tandis que le mois le plus « frais » est celui de janvier, au cœur de la saison sèche, avec des températures stagnant autour du 20 °C. Toutefois, ces variations demeurent assez subtiles, le thermomètre affichant une température moyenne située autour de 25 °C toute l’année, rendue tout à fait agréable grâce aux alizées, vents frais venus du nord-est.
A prendre en compte également, la grande humidité qui règne sous ses latitudes. Le taux d’humidité de l’air varie en effet de 65 % à 80 %. Autant la partie occidentale du pays, et plus spécifiquement la côte nord-ouest, est particulièrement sèche, autant la région orientale de la République dominicaine s’avère nettement plus humide. Le pays étant traversé par trois cordillères, les différences d’altitude s’y traduisent par d’importantes variations des températures qui peuvent même, de manière exceptionnelle, atteindre des valeurs négatives dans les montagnes, notamment passés les 3 000 mètres d’altitude.
Enfin, le dernier phénomène climatique à prendre en compte ici est celui de la saison des pluies, qui sont au nombre de deux en République dominicaine : l’une, plus prononcée, court du début de l’été (c’est-à-dire du mois de mai) jusqu’au mois de juillet et parfois jusqu’à août, l’autre, plus discrète, s’étire généralement entre les mois d’octobre et de décembre. Cette seconde saison des pluies, caractérisée par de belles journées ensoleillées ponctuées de fortes averses en fin de journée, correspond plus ou moins à la saison des cyclones dans la zone caraïbe.
D’un point de vue touristique, deux saisons ont la faveur des touristes : de la mi-décembre à mars et de juillet à août, avec une nette préférence pour la première. La Semaine sainte avant Pâques est elle aussi très prisée. Bien évidemment, les tarifs des hôteliers et des loueurs de voitures en tiennent compte. En basse saison en revanche, une baisse d’environ 20 à 25 % sur les tarifs est de rigueur. Et vous pouvez négocier ! Autres évènements à ne pas négliger : la fête du carnaval (27 février), la Semana Santa (avril) et la grande procession pour la fête de la Vierge de Altagracia, mère spirituelle du peuple dominicain, qui a lieu à Higüey le 21 janvier.
David, Georges, Jane, Noël, Irma…
De bien jolis noms pour de violents phénomènes parfois meurtriers... L’île se situe en effet au carrefour des cyclones qui viennent de l’Atlantique et de l’arc antillais et qui menacent toute la zone caraïbe entre juillet et octobre, période dite cyclonique. C'est Hurakan, dieu guatémaltèque, qui donna son nom à un phénomène auquel les autochtones étaient familiers. Christophe Colomb lui-même eut à essuyer les conséquences d’un ouragan lors de son premier voyage de retour, en février 1493. Ce fut d'ailleurs le premier cyclone répertorié dans l’histoire, vocable grec signifiant « enroulement de serpent » utilisé pour la première fois en 1876 par Henry Paddington, alors président de la Cour maritime de Calcutta. Pour ce qui est de l'appellation des cyclones eux-mêmes, c'est l’US Weather Bureau de Washington qui décida qu'ils seraient baptisés d’un prénom alternativement masculin et féminin selon leur ordre de formation et dans l’ordre alphabétique. Ainsi Charlie succède à Betty, lui-même précédé d'Allen. La zone caraïbe essuie de deux à une vingtaine de cyclones chaque année, avec une moyenne de sept phénomènes par période cyclonique. La République dominicaine n’a pas été épargnée par les cyclones puisque le pays a été dévasté deux fois : par David en 1970 puis par Georges en octobre 1998. L'impressionnant ouragan Irma de septembre 2017 n'a pas causé de dommages trop conséquents en République dominicaine, contrairement à certaines îles voisines des Antilles.
La formation du cyclone commence par l’apparition de vents au niveau de la ceinture équatoriale, à proximité des côtes africaines. Entraînés par la force de rotation de la Terre, les vents atteignent une zone de basses pressions puis prennent une virulence proportionnelle à leur avancée. Ils peuvent atteindre des vitesses de plus de 250 km/h et une envergure de 90 à 1 600 km. Dans ce qu’on appelle l’œil du cyclone, au centre de la dépression, c’est le calme absolu. A l’extérieur de l’œil en revanche, pluies, vagues et marées peuvent prendre de gigantesques proportions... Chaque formation venteuse est suivie par le Centre national des cyclones de Miami, à l’aide de radars, de satellites et d’avions. A la moindre alerte, le centre avertit toute la zone caraïbe. Toutefois, malgré tous les efforts scientifiques, le phénomène du cyclone reste mystérieux et impossible à prévoir. C’est pourquoi leur progression est suivie en temps réel, et des dispositions sont prises au fur et à mesure de leur évolution.
Le phénomène comporte plusieurs stades rigoureusement classifiés. La perturbation tropicale est la première phase : si les vents ne sont pas violents, de petits tourbillons peuvent survenir, ainsi que de fortes averses. Dans les Caraïbes, ce type de phénomène est fréquent durant les mois d’été. Lors d'une dépression tropicale, le système de basses pressions s’est suffisamment développé pour que les vents atteignent des vitesses allant jusqu’à 63 km/h, accompagnés de pluies importantes. L'étape supérieure est nommée orage tropical : tout comme les pluies, les vents se font plus violents, avec des vitesses comprises entre 63 et 117 km/h. Le stade ultime est celui du cyclone. À cette étape, les vents dépassent les 118 km/h (Allen a connu des pointes à 230 km/h ; 297 km/h pour Irma, avec des rafales à 360 km/h!). Des pluies torrentielles et des raz-de-marée accompagnent le phénomène. En cas d’alerte cyclonique, sachez que les mesures de prévention sont parfaitement au point dans les hôtels et sur les sites touristiques. Parmi les cyclones qui ont touché le pays, on se souvient, entre autres, de Georges qui a ravagé une partie de l’île en octobre 1998, Noël en 2007 ou encore l'ouragan Fiona en 2022 qui a provoqué de grandes inondations, coupures de courant et des déplacements temporaires de population.