De l’aéroport au centre-ville au Botswana

Depuis l'Europe, il n'y a pas de vols directs pour le Botswana. Quelle que soit la compagnie empruntée, vous ferez presque inévitablement escale à Johannesburg, en Afrique du Sud. Depuis les États limitrophes, il est possible de se rendre à Gaborone, mais aussi à Maun, Francistown et Kasane. Le Botswana compte aussi de nombreux aéroports et aérodromes, dont certains sont privés, pour rejoindre les lodges et les zones isolés. Pour les vols internes en haute saison, souvent complets, pensez à bien réserver une semaine à l'avance. Pour les plus gros budgets, il est également possible de louer un avion privé pour rejoindre sa destination. L'aéroport international Sir Seretse Khama est situé à 15 km du centre de la capitale, Gaborone. Si votre hôtel n'assure pas votre transfert, vous pourrez emprunter un taxi pour environ 150 BWP. Comptez une bonne demi-heure de trajet.

Transports en commun au Botswana

Il est possible de rejoindre en bus Gaborone à partir de Johannesburg, avec la compagnie Intercape (www.intercape.co.za), qui propose une liaison par jour entre les deux capitales. Comptez autour de 7h de trajet, et environ 320 rands le billet. Au Botswana, toutes les grandes villes ont une gare routière et un service de bus fiable qui assure les liaisons entre elles, mais leur confort est rudimentaire. Cela dit, c'est une bonne option pour les budgets modestes. Pour les horaires, il convient de se renseigner à la gare routière la veille. Il est préférable de venir bien avant l'horaire du départ pour trouver une place assise, car les bus prennent très souvent plus de passagers qu'il n'y a de sièges. Compter au moins 30 minutes d'avance. Sans être bondés comme dans d'autres pays africains, les bus peuvent être bien chargés et peu équipés de climatisation. Il peut donc faire chaud. Les minibus desservent les petites localités autour des villes principales. En se renseignant à la gare routière, on trouve aisément son chemin. Ce moyen de transport très populaire est évidemment peu onéreux. Pour aller de Gaborone à Francistown, par exemple, il faut compter environ 170 pulas, et à peine plus pour rallier cette dernière ville à Maun ou Kasane. Pour vous déplacer dans la capitale de manière locale, des minibus blancs circulent dans toute la ville, chacun avec un chemin bien défini mais sans horaire fixe. Ils sont numérotés en fonction de la ligne qu'ils parcourent. Ils se prennent soit dans les arrêts officiels, ou bien d'un signe de la main, vous pouvez l'arrêter en chemin lorsqu'il n'est pas plein. Demandez qu'on vous dépose où cela vous arrange sur le chemin. Le tarif d'un voyage est d'environ 5 BWP.

Vélo, trottinette & co au Botswana

Les motards sont les bienvenus au Botswana tant qu'ils restent sur les axes goudronnés. En effet, il est interdit de traverser les réserves en deux-roues. Les voyageurs qui envisagent de visiter le pays à pied ou à vélo seront bien avisés de préparer soigneusement leur périple s'ils souhaitent sortir des axes goudronnés. L'auto-stop est possible, mais peu pratiqué, car il ne correspond pas à une manière aisée de se déplacer ici. Le voyageur peut cependant trouver un lift assez facilement pour Maun, à partir des villes de Kasane, Nata, Ghanzi ou Francistown, et le temps du voyage est généralement plus court que l'identique en bus. C'est sans doute cette dernière raison qui pousse les Botswanais attendant le bus à héler la voiture qui passe. Sur ce point, il vaut mieux savoir que prendre un auto-stoppeur peut être puni d'une amende. En effet, il s'agit d'une concurrence déloyale pour les compagnies de bus, d'autant qu'il est normal pour un auto-stoppeur de donner un peu d'argent au conducteur pour le remercier du service rendu. Il reste toutefois normal de s'arrêter pour un piéton en difficulté. C'est donc une solution de secours non négligeable en cas de besoin, mais qui reste déconseillé toutefois aux femmes seules.

Avec un chauffeur au Botswana

Les villes de Gaborone, Francistown, Lobatse, Kasane et Maun disposent d'un service de taxis. Certains possèdent une licence (plaques d'immatriculation aux chiffres bleus), d'autres pas. Très peu de taxis disposent de compteurs, mais les tarifs, calculés au forfait selon la destination, restent raisonnables. Il en coûtera d'autant moins si on le partage avec d'autres occupants. Le plus simple pour trouver un taxi est de passer par sa structure d'hébergement. Chaque hôtel travaille en effet avec un réseau de taxis habitués de l'adresse.

En voiture au Botswana

Vous trouverez des agences de location de voitures dans les principales villes du pays. Au moment de louer le véhicule, vérifiez bien l'état de celui-ci, renseignez-vous sur les franchises à payer en cas de dégâts et sur le délai de remplacement du véhicule en cas de panne grave. Code britannique oblige, on conduit à gauche. La vitesse est limitée à soit 80 km/h ou 120 km/h sur les routes nationales et à 60 km/h en ville. Dans les réserves et parcs nationaux, il est interdit de dépasser les 40 km/h, sous peine de déranger la paix de la brousse ou d'écraser un animal au passage. Le port de la ceinture de sécurité est obligatoire et il est vivement conseillé de ne pas conduire de nuit compte tenu de l'omniprésence de mammifères, domestiques ou sauvages, sur la chaussée !
En matière d'accidents de la route, les lois sont semblables à celles appliquées partout ailleurs en Afrique australe : à la suite d'un accident, si certains passagers sont blessés, il faut appeler les numéros d'urgence. Si la casse n'est que matérielle, on se contentera d'appeler la police pour dresser un constat. Si les dommages sont mineurs, un échange des noms et adresses fait l'affaire. Si l'accident est causé par un animal domestique, deux cas de figure sont envisageables : soit la route est bordée d'un grillage et la responsabilité des dégâts incombe au propriétaire de l'animal, censé ne pas laisser errer ses bêtes ; soit le bord de la route en est dépourvu et les frais de réparation sont à votre charge.
Au Botswana, essence et diesel sont disponibles dans les grandes villes et le long des principaux axes routiers. On prendra soin tout de même, dans un pays si vaste et si peu peuplé, de garder un œil sur sa jauge et sur la carte où sont indiqués les principaux points de ravitaillement. Les réserves et les parcs nationaux en revanche en sont complètement dépourvus.