Découvrez Oman : A l'écran (Cinéma / TV)

Évoquer les relations d’Oman avec le cinéma n’est pas chose aisée. Ce pays magnifique de la péninsule d’Arabie reste encore assez méconnu tant des voyageurs que du monde du 7e art. Avec un seul film omanais réalisé à ce jour (Al Boom, sorti en 2007) et très peu de productions internationales venant sur le territoire omanais pour les besoins de leur tournage (Personal Shopper de Olivier Assayas, pour en citer un), il est plutôt clair que le pays peine à se faire une place sous les projecteurs. C’est surtout à travers le documentaire qu’Oman existe dans le cœur des cinéphiles, avec des œuvres comme L’heure de la libération a sonné de Heiny Srour (qui gagne une sélection au festival de Cannes en 1974) ou encore Mars, Oman de Vanessa Del Campo Gatell. Notons cependant qu’Oman crée en 2000 le Muscat International Film Festival (MIFF) se déroulant dans la capitale, Mascate, ainsi que la semaine du cinéma.

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Le 7e art omanais

À l’affiche, deux types de productions s’affrontent : Bollywood contre Hollywood. Au milieu, quelques productions anglaises. La production cinématographique 100 % omanaise est quasi inexistante, avec un seul film à ce jour, sorti en 2007, Al Boom. Cette œuvre réalisée par le cinéaste omanais Khalid Abdulrahim Al-Zadjali évoque les défis d'une communauté de pêcheurs. En 2008, Pirate’s Blood, une co-production entre l’Amérique, l’Inde et Oman, voit le jour. En 2015, une vingtaine d’étudiants omanais réalisent le documentaire The Aquanauts Oman, présenté pour la première fois à la Société du film d’Oman. La même année, le réalisateur français Olivier Assayas passe par Oman (notamment dans les villes de Mascate, Nizwa et Bahla) pour les besoins de son film Personal Shopper (avec Kristen Stewart). Le succès du film attire les cinéphiles dans cette région du Moyen-Orient et stimule peu à peu les efforts du pays à se faire une place dans la liste des lieux de tournages internationaux. Si le 7e art omanais est difficile à mettre en lumière, au petit écran cependant, plusieurs films et feuilletons télévisés remportent des concours organisés par les pays du Golfe. La télévision omanaise reçoit la médaille d’Or du festival de radio et télévision du Golfe pour son téléfilm, La Nature d’Oman ; en tête d’affiche, deux stars nationales, Saleh Za’al et Farkhriya Khamis. Depuis 2000, une année sur deux, entre janvier et mars, se déroulent en alternance la Semaine du Cinéma et le Muscat International Film Festival (MIFF).

Oman à travers le documentaire

Malgré une percée difficile dans le monde du cinéma, Oman est le sujet de nombreux documentaires. À commencer par L’heure de la libération a sonné (Saat al tah'rir dakkat, barra ya isti'mar) de la cinéaste libanaise Heiny Srour, première femme arabe réalisant un film. L’heure de la libération a sonné (sorti en 1974) traite du soulèvement du peuple omanais en 1965, suite à un coup d’État des services secrets anglais pour remplacer le sultan de l’époque Saïd ibn Taimour par son fils Qaboos. Véritable chef-d’œuvre de révolution, le documentaire est d’ailleurs sélectionné au festival de Cannes de 1974. En 2004, le documentaire Oman, un sultanat de contrastes de Lionel Tardif, traite de la période Qaboos, véritablement empreinte de modernité. Plus récemment ce sont faits remarquer les documentaires La Garde du Sultan (2012) de Julie Clavier, Oman : De Sable et d’Écume (2014) d’Alexandre Mostras, Operation Oman (2014) de Tristan Ofield, Oman, le trésor de Mudhmar (2018) de Cédric Robion ainsi que Mars, Oman (2019) de Vanesssa Del Campo Gatell.

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