FÊTE DES EAUX
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Plus grande fête traditionnelle du Cambodge, elle marque la fin de l’inondation annuelle et le mûrissement des récoltes.
La fête du retrait des eaux est la plus grande fête traditionnelle du Cambodge. Rituellement fixée à la pleine lune de Kattik (novembre), elle marque la fin de l’inondation annuelle, le renversement de courant du Tonlé Sap et le mûrissement des récoltes. Selon la tradition, elle correspond au retour des Nâga fertilisateurs dans le lit du fleuve, traduction poétique de l’influence bénéfique de la crue. Le roi se transporte dans sa maison flottante ancrée face au palais royal et doit y demeurer pendant trois jours. Chaque après midi, les courses de pirogues décorées constituent un spectacle extrêmement apprécié par la population de la capitale. Le dernier jour de la cérémonie est marqué par la section de la lanière de cuir qui barre le fleuve. Un brahmane, sabre en main, monté à l’avant d’une pirogue conduite par sept hommes, approche lentement de cette entrave symbolique qui retient les eaux, hésite longuement, puis la tranche d’un geste large. C’est alors que l’ensemble des pirogues s’élance et passe devant la maison royale au milieu des cris et des chants, pendant qu’immense et ronde, la lune monte à l’horizon. L’apothéose de chacune de ces journées est la fête des jeux flottants. Une embarcation érigée en autel s’arrête devant le roi, qui allume quelques-uns des centaines de lumignons qu’elle porte, imité aussitôt par les membres de la famille royale, les dignitaires du royaume et les invités d’honneur. C’est ensuite le défilé des jonques et des embarcations surmontées d’allégories et de motifs décoratifs illuminés.
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