Plus dynamique et vibrante que jamais, l'île Maurice, par-delà la beauté de ses plages et la qualité de son art de vivre, dévoile son vrai visage et ce supplément d'âme qui la rend unique. On découvre une culture métissée irriguée de talents artistiques et de savoir-faire nombreux ; une population tournée vers l'avenir mais soucieuse de la préservation de ses traditions et de la pluralité de ses racines ; un patrimoine composite et varié à découvrir à travers fêtes et festivals, musées et bâtiments historiques ; une nature et des terres intérieures généreuses qui se prêtent à la pratique de tous les sports de plein air.

 

Des festivités éclectiques et bigarrées

Terre de passage et de brassages, colonisée successivement par la Hollande, la France puis l'Angleterre, Maurice accueille de multiples communautés. C'est un melting-pot complexe et néanmoins altruiste et tolérant de personnes venues d'Inde, d'Europe, de Chine et d'Afrique ; autant de cultures qui confèrent à l'île son identité et s'expriment au quotidien par des fêtes hautes en couleur. Il n'est qu'à parcourir le calendrier local : certains jours fériés fixes de l'année calendaire chrétienne (Noël, Nouvel An) ou du calendrier national (fête de l'arrivée des engagés indiens, fête de l'abolition de l'esclavage, fête nationale) y côtoient les fêtes à dates mobiles des cultures indienne (Divali, Thaipoosam Cavadee, Maha Shivaratri, etc.), chinoise (Fête du Printemps) et musulmane (Eid El Fitr)... sans parler des fêtes ne donnant pas droit à un jour férié mais massivement suivies pas l'ensemble des communautés (taux d'absentéisme record) comme la Toussaint, Pâques, ou encore la fête hindoue de la joie, du feu et des couleurs : Holi.

Sans être ostentatoire, la ferveur est ici réelle et palpable ; le voyageur attentif saura remarquer dans les jardins des particuliers ou à l'orée de certaines plages, ici un autel, là un temple miniature couvert d'offrandes. En janvier et février, mois du rituel tamoul de marches sur le feu, il n'est pas rare d'assister à des processions bigarrées d'hommes et de femmes en tenue traditionnelle portant de hauts vases recouverts de feuilles et de guirlandes. Lors de la grande nuit de Shiva ou Maha Shivaratri, des milliers d'hindous s'engagent à pied sur les routes qui mènent au lac de Grand Bassin, dans le sud de l'île, et dont l'eau est considérée sacrée comme celle du Gange : un spectacle impressionnant pour tous les vacanciers de cette période (février 2016, mars 2017,  la date changeant en fonction du calendrier lunaire). Pendant la fête du Nouvel An chinois, courant février, c'est l'île entière qui résonne sous les claquements des pétards, tandis que les dragons font frémir les rues de la capitale... Partout, et de plus en plus, hôtels et voyagistes locaux se font les relais de cette richesse culturelle en créant des thématiques associées aux fêtes religieuses du moment ou en invitant les voyageurs à se mêler aux processions et cortèges, ce qui est très facile à Maurice, nation réputée pour son extrême ouverture et son sens du partage et de l'accueil.

 

Port Louis : capitale économique, historique et culturelle

Pour prendre le pouls de l'île et de sa diversité, direction Port Louis, chef-lieu de Maurice et siège du gouvernement depuis 1735, date de l'arrivée du gouverneur français Mahé de Labourdonnais. Capitale de l'île et seul port du pays (statut de port franc), cette ville hétéroclite et brouillonne, atypique et trépidante incite le voyageur à accepter de se perdre. Ce dernier sera certes dense et ponctué de centres d'intérêt (Place d'Armes, Hôtel du Gouvernement, Mosquée Jummah, Quartier Chinois, Champ de Mars, etc.), mais s'avérera moins révélateur de ce qui fait le charme diffus de la ville : son agitation joyeuse, son éclectisme, l'omniprésence timide des maisons de tôle et de bois dans l'ombre des buildings, les petits commerces au seuil des grandes entreprises, les jeans qui se frottent aux saris,  le bric-à-brac des échoppes chinoises, la fraîcheur d'un jardinet tropical dans la cour d'une maison créole, ces demeures d'autrefois à l'angle des ruelles, les effluves de dholl-puris et de gâteaux-piments mêlés à ceux des épices ou des fruits à l'orée des étals débordant les rues...

Co-créatrices de My Moris, l'intellectuelle mauricienne Shakti et l'anthropologue belge Maya favorisent une approche immersive de la capitale via, entre autres, des balades à pied à la découverte des commerces insolites et méconnus dont la ville foisonne - parcours dit " À la découverte des vieux métiers ". Plus que de pénétrer dans des échoppes ou des ateliers, il s'agit surtout de venir à la rencontre des artisans encore en activité (ferblantier, imprimeur, tailleur, barbier...), façon de donner du sens à chacun des itinéraires, de partager des moments de vie, de révéler cette Maurice de l'intérieur si généreuse et propice à des découvertes émouvantes ou drôles.

 

Porlwi by Light : le festival des mises en lumière

À moins de privilégier une approche nocturne encore plus atypique, qui prenne le contrepied de la réalité bureaucratique de la ville. Surtout composée d'administrations, grouillante de jour mais désertée de nuit, Port Louis se dépeuple avec le coucher du soleil. Mais en ces 2, 3 et 4 décembre, ce sont des centaines de milliers de badauds et voyageurs (600 000 en 2016) qui convergent de l'île entière pour se fondre dans la féerie des lumières. À l'instar de la fête de Lyon célébrée chaque 8 décembre, Porlwi by Light se veut une expérience sensorielle et intellectuelle totale, visant à mettre en valeur le patrimoine architectural de la ville, souligner la diversité de la culture mauricienne et surtout réunir la population dans un même élan artistique communautaire, catalyseur de liens et de fierté. Sur 50 000 m² d'espaces piétons répartis entre l'enceinte portuaire, les espaces commerciaux du Caudan et les sites historiques de la vieille ville (Jardin de la Compagnie des Indes, Place d'Armes, Appravasi Ghaat, Théâtre de Port Louis, ancienne prison, etc.), l'édition 2016, à l'initiative d'artistes à la fois locaux (le photographe Eric Lee, le spécialiste en effets spéciaux numériques Nicolas Schaub, les groupes de Street Music Moulin, China ou Royal, etc.) et internationaux (l'illustratrice autrichienne Frau Isa, la peintre chinoise Xingxing, les grapheurs berlinois du duo Quintessenz, le street artiste français Seth, etc.), a révélé plusieurs créations lumineuses et sonores, des fresques murales, concerts et expositions, des animations de rue et parcours ludiques... sans oublier les effluves du street food et les vendeurs ambulants si caractéristiques de la vie quotidienne à Maurice - façon pour les touristes en villégiature dans l'île de palper l'âme mauricienne à la fête et de saisir, comme un instantané, les multiples facettes du kaléidoscope culturel national.

 

Festival international kréol : l'expression de la culture séga

Autre manifestation, autre mise en lumière des richesses de la culture locale, le Festival international kréol, créé en 2006, se déroule tous les ans pendant une semaine fin novembre-début décembre. Objectif de l'événement, ouvert à tous, dans un esprit de fête et de dialogue entre peuples : mieux faire connaître et valoriser la culture créole qui compte plus de 18 millions d'individus à travers le monde - Mauriciens, Réunionnais, Seychellois, Martiniquais... - et constitue une partie non négligeable de l'ADN mauricien. Si l'on est facilement trilingue dans le pays, la langue commune, toutes catégories sociales et communautés ethniques confondues, reste le créole, dialecte simplifié et déformé du français, dont l'origine remonte aux temps de la colonisation française et à la nécessité d'une langue pour répondre aux besoins de communication entre maîtres et esclaves d'une part, entre esclaves d'origines diverses d'autre part. Les émigrants venus des Indes au XIXe siècle s'approprièrent naturellement ce langage qu'ils enrichirent de vocables ou expressions hindis. Les chinois firent de même, d'où cette langue unique, spécifique au pays.

Parallèlement, la musique traditionnelle qui est aussi une danse, le séga, véhicule ce même pan de l'histoire originelle de l'île : celle de la culture afro-malgache que l'on retrouve dans les paroles, les instruments de musique (ravanne, maravanne et triangle) comme dans les rythmes, lascifs et déhanchés. Largement représenté dans les hôtels, partiellement modernisé par certains groupes, commercialisés à l'export, le séga reste la forme artistique mauricienne la plus répandue, comme en témoigne la programmation annuelle du Festival international Kréol. Chaque édition s'accompagne en effet de concerts, chants, danses, ateliers de musique, mais aussi régates, conférences, lectures, interventions par des universitaires ou écrivains connus... qui s'expriment aux quatre coins de l'île, tandis que la gastronomie créole se révèle dans toutes ses saveurs aux fourneaux des grands chefs. Ce moment fort et phare de la vie culturelle locale s'achève par le traditionnel Gran Konser, le plus important de l'océan Indien à ce jour, rassemblant le meilleur de la scène créole de cette partie du monde. 

 

Des initiatives culturelles en plein essor

Plus confidentiels, mais pas moins révélateurs du développement de la scène artistique locale, d'autres festivals, répartis au fil des lieux et de l'année, soulignent l'importance de l'industrie culturelle et créatrice mauricienne. Ainsi Kaz'Out, festival de musique en plein air dont la dernière édition s'est tenue le 5 novembre 2016, témoigne-t-il de cette envie contagieuse de " sortir de la case " pour venir découvrir le meilleur des musiques alternatives et actuelles : hip hop, maloya nomade, seggae progressif, electro live, etc.

Dombeya ravit les habitants et touristes en vacances dans le Sud au cours de 3 jours de festivités à Mahébourg avec une programmation musicale 100 % locale (prochaine édition du 27 au 30 octobre 2017). One Live Muzik Festival déferle chaque année sur Port Louis avec un plateau éclectique qui surfe sur une vague roots, rock et reggae.

Île Court, festival international du court-métrage, se veut une fenêtre ouverte sur un cinéma différent et propose un tour du monde surprenant du cinéma contemporain. Animé d'ateliers, de tables rondes et de rencontres professionnelles, le festival constitue non seulement un lieu de rencontre pour tous les acteurs du court-métrage de la région océan Indien, mais aussi une fabrique avec des leviers pour monter et mener un projet cinématographique jusqu'à son terme - 28 courts-métrages ont ainsi été publiés en 6 ans.

 

Moris Dime : révélateur de fierté immédiate

" Mettre en avant le savoir-faire historique et promouvoir les talents d'aujourd'hui, préserver la mémoire des lieux et la transmission de la fierté des hommes par le biais de l'Art ", telle est l'une des grandes ambitions de l'île Maurice du XXIe siècle que souhaite véhiculer l'agence d'ingénierie culturelle Meta-Morphosis. Ainsi que l'affirme Axel Ruhomaully, photographe et co-créateur de la compagnie : " derrière les plages de sable blanc, derrière le miracle économique qu'on lui connaît depuis près de 50 ans, des milliers d'hommes et de femmes ont fait de l'île Maurice ce qu'elle est aujourd'hui. Sans distinction de culture, de religion ou de région, chaque Mauricien a été une étincelle qui fait maintenant rayonner notre île sur la scène internationale. Chaque Mauricien fait partie de ce qu'est Maurice aujourd'hui et de ce que sera MORIS DIME " - Maurice demain en créole.

À l'aube du 25e anniversaire de la République (le 12 mars 2017) et du 50e anniversaire de son indépendance (le 12 mars 2018), il s'agit donc pour Maurice de devenir pendant 500 jours un lieu d'inspiration et de création nationale et internationale, puisant sa source dans le patrimoine local, les métiers et les savoir-faire. Officiellement lancée en novembre 2016, l'opération a accueilli une première cession d'ambassadeurs internationaux, déjà engagés dans des réalisations polyvalentes et multiples au côté d'artisans et d'artistes locaux. Ainsi le grand parfumeur français Blaise Mautin, créateur de parfums pour des hôtels prestigieux à travers le monde, s'est-il attelé à l'élaboration d'un inventaire des senteurs et saveurs propres à Port Louis. Magda Sayeg, artiste urbaine américaine spécialiste du knit graffiti (ou art d'habiller poteaux, statues et bâtiments avec des empiècements de tricot) monte-t-elle actuellement un gang de tricoteuses mauriciennes pour habiller les murs sans charme du vieil hôtel Europa de Curepipe. Pierre Matter, sculpteur français exposé à Paris, Singapour, Miami, Londres etc. et spécialiste du travail du bronze et de l'association d'objets recyclés en métal, donnera-t-il forme à de nouvelles créations faites de matériaux collectés dans d'anciennes usines sucrières - les prémisses d'un futur musée ?

Et tellement d'autres talents et réalisations à venir dans des domaines aussi variés que le street art, l'écriture, l'impression, la peinture, la composition musicale... tout ce qui peut donner résonnance au patrimoine mauricien et permettre de partager celui-ci avec le plus large public possible, voyageurs inclus, entraînés à court ou moyen termes dans cette expérience humaine et créative qui pourrait définitivement changer le visage de l'île, bien au-delà des 500 jours. Alors, Maurice : l'île aux mille facettes ?

 

Des musées qualitatifs et touchants

C'est en tout cas et plus que jamais le nouveau porte-drapeau de la plupart des acteurs du tourisme local. Répondant aux attentes d'un voyageur de plus en plus indépendant et curieux qui, plutôt que se laisser embarquer sur des routes déjà tracées, déciderait lui-même des sentiers à suivre, l'île Maurice ouvre son coeur et son âme : fait sauter les serrures de ses châteaux, abat les grilles de ses anciens chassés, découvre ses chemins de balade, s'ébroue, retape ses vieilles pierres, déploie ses arbres magnifiques, offre son patrimoine même parfois décati à sillonner comme on irait flâner sur les anciennes routes maritimes à la rencontre d'un pan lointain, et néanmoins viscéral, de notre histoire. À Beau Plan, pas très loin du jardin historique de Pamplemousses (potager originel du gouverneur Mahé de Labourdonnais au XVIIIe puis jardin botanique - actuellement l'un des lieux les plus visités de l'île), le musée de l'Aventure du Sucre, sis dans une ancienne usine sucrière, est une réalisation imposante rassemblant, dans une scénographie moderne et interactive, une gigantesque somme d'informations sur l'histoire de Maurice à travers celle de la production sucrière, indissociable du devenir de l'île depuis les colonisations successives.

À quelques kilomètres de là, à l'entrée de Port Louis, le musée et lieu de mémoire de l'Aapravasi Ghat, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, rappelle que Maurice accueillit de 1849 à 1920 pas moins de 420 000 travailleurs venus d'Inde et fut la toute première plateforme expérimentale de l'engagisme - système économique mondial mis en place par les Britanniques à l'abolition de l'esclavage pour remplacer la main-d'oeuvre africaine dans les plantations sucrières.  À distance pédestre, pas très loin du port, le Blue Penny Museum, outre ses collections d'estampes, livres, lithographies anciennes, cartes et instruments de navigation, etc. souligne l'importance de l'île dans l'histoire de la philatélie mondiale à travers une exceptionnelle collection de timbres-poste produits localement, parmi lesquels figurent deux des exemplaires les plus célèbres et les plus chers du monde : l'un des deux Post Office de 1 penny et l'un des quatre Post Office de 2 pence bleu non oblitérés.  À peine plus loin, au coeur du vieux Port Louis, par delà le grand marché central ouvert depuis 1828 et résonnant depuis des décennies d'un babillage ininterrompu, le musée de la Photographie, niché dans une demeure ancienne du XVIIIe siècle, recèle une collection d'anciens appareils et de milliers de photos d'autrefois...

 

Un patrimoine architectural à découvrir

Ailleurs, comme autant de curiosités et d'empreintes tatouant l'île d'un sceau distinctif , se dressent les témoins tangibles du passé économique de l'île et de sa diversité cultuelle : cheminées d'usine en pierres de basalte, moulins à sucre, atelier de constructions de pirogues traditionnelles ou de fabrication de maquettes de bateaux (l'un des artisanats les plus développés de l'île), monticules blancs des salines de Tamarin, temples tamouls multicolores et pittoresques, pagodes, mosquée, statues géantes devant le sanctuaire de Grand Bassin, églises d'aujourd'hui et d'autrefois....

Ailleurs encore, ce sont des maisons de planteur transformées en restaurants ou sites culturels, et où remonter le temps l'espace d'un déjeuner ou d'une flânerie dans des parcs ancestraux : le Château de Bel Ombre au sud (restaurant gastronomique jouxté d'un golf et d'un domaine d'activités de plein air), la Demeure Saint Antoine à Goodlands au nord (restaurant et guesthouse), Eurêka à Moka dans le centre (maison de la famille Leclezio, restaurant, musée et jardins), le Domaine de Saint Aubin près de Souillac (restaurant, parcours botanique, Maison de la Vanille, Éco-musée du sucre et du rhum...), le Domaine des Aubineaux sur le plateau central (maison-musée, restaurant, parc)... Ces deux dernières demeures font d'ailleurs partie d'un parcours gastronomique et culturel appelé " La Route du Thé ", pimenté de dégustations et de visites dont celle de l'Usine de Thé de Bois Chéri, encore en activité.

Clé de voûte de ce patrimoine protégé et transformé en musée, le superbe Château de Labourdonnais : fière bâtisse du XIXe de style néo-classique construite sur 2 niveaux, avec double galerie à colonnades et toiture en bardeaux. Meublée d'antiquités anglaises et françaises représentatives d'une double influence en matière d'art de vivre et de décoration, la demeure est campée au coeur d'une exploitation agricole pleinement active avec sa distillerie (rhum produit et vendu sur place), ses vergers anciens, ses productions fruitières (confitures, jus, glaces et pâtes de fruits exotiques - restaurant sur place).

Plus exclusive et secrète,  la Fondation Maniglier célèbre l'alliance d'un édifice historique local (un ancien moulin à sucre en pierres de taille) et d'une oeuvre de portée internationale, celle de l'artiste-peintre Maniglier, dernière élève de Matisse, dont les tableaux trouvent, sur les vieux murs de basalte, un espace d'exposition à la hauteur de leur créativité plurielle. Centre de vie et de discussions tout entier consacré à la connaissance de l'art, la Fondation est un lieu ouvert où déguster des mets délicats parmi les toiles, compulser les ouvrages de la bibliothèque, s'imprégner de ce charme fou qui, telle une trame identitaire, différencie Maurice de bien d'autres destinations insulaires.

 

Les terres intérieures : havres de sports tous azimuts !

Les terres intérieures elles-mêmes, longtemps délaissées, s'ouvrent et dévoilent enfin leur beauté tropicale : cascades, vallées et montagnes, forêts luxuriantes, parois rocheuses, mornes du haut desquels embrasser d'un regard les plantations de canne, rivières, zolies cases créoles et l'océan. Signe des temps, de plus en plus d'opérateurs, jadis exclusivement tournés vers le lagon, proposent désormais des combinés Terre et Mer, à l'image de cette excursion du sud-est qui commence par une plongée avec masque et tuba dans la sublime baie de Mahébourg, se poursuit en bateau à moteur jusqu'à l'estuaire de la rivière Champagne, se prolonge en quad dans les champs de canne et les collines, fait la pause-déjeuner à Falaise Rouge face au site historique de la bataille navale de Vieux Grand Port (la seule jamais remportée par Napoléon - voir l'inscription sur l'Arc de triomphe) avant de naviguer en mode retour jusqu'au littoral.

Plus que cela même, le coeur vert de Maurice, jadis sauvage et peu inaccessible ou alors privé et réservé aux chasses des grands propriétaires terriens, devient le terreau d'excursions et de sorties sportives tous azimuts ! S'y pratiquent : le quad, le buggy, le kart, le VTT, le vélo électrique, le Segway, l'équitation, le canyoning, la randonnée, la via ferrata, le saut pendulaire, etc. On glisse en tyrolienne au-dessus des ravines, on s'offre un saut en chute libre en grand angle sur le lagon, on passe des journées ou demi-journées dans des domaines organisés pour les loisirs de plein air (comme ceux de Casela, de l'Étoile, de Frederica, de Chazal...), on découvre la végétation endémique originelle de l'île dans des sanctuaires de la biodiversité protégés tels que la Vallée de Ferney ou l'île aux Aigrettes...

Des courses s'organisent et des trails se montent, attirant chaque année de plus en plus de sportifs à l'image du Royal Raid, trail de 80 km en montagne avec plus de 5 000 mètres de dénivelé.

Et partout, au coeur de chaque région, des terrains de golf (actuellement dix 18 trous et plusieurs 9 trous), assortis d'infrastructures de haut niveau, contribuent à asseoir la réputation de Maurice comme destination golfique majeure, via des parcours superbes en panoramique sur le vert intense de la végétation tropicale et le camaïeu bleuté du lagon ceinturant l'île.  

 

Lagon et plages... Mais les Mauriciens avant tout

Oui. Le lagon. Bien sûr. Il est de réputation internationale que les plages sont très belles aussi, au moins autant que dans nos rêves de paradis insulaire. Qu'à l'instar des terres intérieures multivitaminées, on peut y pratiquer bien des activités : croisière en voilier ou en catamaran, safari en sous-marin, pointe de vitesse en seakart (exclusivité mondiale) stand-up paddle, kayak dans la mangrove, kitesurf (spot international au Morne dans le sud-est), pêche au gros (spot reconnu), plongée sous-marine ou avec masque et tuba (fonds marins réputés), bateau à fond de verre, marche sous l'eau, ski nautique, balade en hors bord, surf...

À moins simplement d'oublier la tristesse grise et frissonnante de l'hiver européen dans le léger balancement des palmes sur fond de ciel azur : une sieste sous les cocotiers, tandis que l'océan gronde au loin sur la barrière de corail et nous arrive comme assagi et docile. Rendu pareil à l'air ambiant : doux et pastel.

Là fut originellement la force attractive de Maurice, dans cette palette de tonalités suaves, mais comme un éclat ou une patine de surface. Les couleurs de fond comme les palpitations du coeur ont toujours été ailleurs, discrètes mais de plus en plus tangibles : dans la gentillesse de l'accueil et cette curiosité de l'autre, dans la spontanéité des rapports humains, dans ce melting-pot de racines qui, juxtaposées sur un territoire somme toute assez réduit, favorise l'inspiration et impulse le partage d'idées.

Dynamisé par une jeunesse créative et connectée, ce pluriculturalisme, désormais en pleine expression, multiplie les expériences à tous les échelons du voyage et sert de caisse de résonnance à l'incroyable effervescence actuelle de la destination !

 

Infos futées

 

Quand ? Climat agréable toute l'année. Demi-saisons particulièrement appréciables (octobre/novembre et avril/mai).

 

S'y rendre. Compter environ 11h de vol.

Trouvez votre vol au meilleur prix - Comparez

 

Utile. Pour préparer au mieux son séjour.

OFFICE DE TOURISME MTPA - Plus d'informations sur le site

Réservez votre hôtel aux meilleures conditions - Comparez

Trouvez une activité culturelle ou sportive - Trouvez