De l’aéroport au centre-ville à l'île Maurice
Le Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, aussi appelé aéroport de Plaisance, porte le nom d'un ancien Premier ministre et père de la nation décédé en 1985. Il est situé au sud-est à 3 km de l'entrée de Mahébourg et à 48 km de la capitale, Port Louis. Récent, son terminal est doté d'équipements, services et infrastructures modernes, et offre à l'arrivée : une poste, des comptoirs de banque avec guichets de retrait automatique, une agence Shibani Finance pour échanger ses devises à taux préférentiels, un bureau de l'office de tourisme, les comptoirs des principaux réceptifs locaux (Connections, Mautourco, Summertimes…), ceux des grands groupes hôteliers (Attitude, Beachcomber, Constance, Rogers, SunLife...), quelques cafés-snacks-restaurants, une grande boutique Duty Free, etc. Les comptoirs des loueurs de voitures (Ada, Avis, Budget, Europcar, Hertz, Sixt...) se trouvent à l'extérieur, à quelques mètres de la principale porte de sortie. Le bâtiment est signalé sur la gauche.
Pour rejoindre le littoral (= lieu de vacances) depuis l'aéroport, plusieurs possibilités s'offrent à chacun : la navette privée de l'hôtel ou de la maison de location à condition d'avoir réservé ce service à l'avance ; le bus, solution la plus longue et la moins confortable sachant que les cars roulent très peu de nuit et qu'il n'existe aucun bus express direct entre l'aéroport et la capitale ou les principaux lieux touristiques (voir le site www.mauritius-buses.com pour le détail des cars desservant l'aéroport) ; l'hélicoptère, moyen a contrario le plus rapide et le plus haut de gamme ; louer une voiture auprès d'un prestataire local ou international ; le taxi – de nombreux chauffeurs attendent les clients pile à la sortie. Penser à fixer le prix avant de monter (pas plus de 700 Rs pour Mahébourg ou Pointe d'Esny pas loin, ou 2 500 Rs pour le nord à l'extrême opposé de l'île).
Sinon, pour une totale transparence et un plus grand choix, télécharger YUGO : application mauricienne hyper pratique qui permet à ses utilisateurs de réserver à l'avance taxis et transferts ; le prix est calculé et indiqué en amont, il suffit juste de confirmer et de régler sans cash via le Yugo Wallet - plusieurs modes de règlement possibles, tout est facilité !
Le réseau ferroviaire, qui comptait à la fin du XIXe siècle 250 km de voies et traversait le pays de part en part pour desservir les principales propriétés sucrières, a été définitivement fermé en 1964. Son seul vestige, un simple wagon, se trouve aujourd'hui exposé au musée de Mahébourg. C'est donc le transport par route qui domine, avec ses avantages et son lot de dangers.
Arrivée en bateau à l'île Maurice
Sauf à être en croisière ou à arriver de l'île Rodrigues par ce moyen de transport long et très rarement emprunté, on ne rejoint pas Maurice en bateau. Ce mode de déplacement est surtout utilisé pour se rendre jusqu'aux îlots dispersés autour de Maurice, souvent à proche distance du littoral – l'île Plate et l'Ilot Gabriel, hors lagon, étant les plus éloignés, à environ 1h30 de navigation en catamaran et 40 minutes en bateau rapide. Sauf dans le secteur de l'île aux Cerfs où le lagon est sillonné de navettes, Maurice ne compte pas de bateaux-taxis à proprement parler. Lorsqu'on choisit ce moyen de transport pour passer d'une côte à l'autre (par exemple pour aller de Grand Baie au nord voir les dauphins de Tamarin à l'ouest), cela fait généralement partie d'une excursion. Il est toutefois possible de louer et privatiser des bateaux à moteur et des catamarans, avec ou sans skipper, pour se rendre où l'on veut. Beaucoup de pêcheurs locaux proposent également leurs services, mais toujours prendre soin de vérifier qu'ils possèdent les assurances requises ; fixer le prix à l'avance sans verser d'arrhes et vérifier le bon état de l'embarcation.
Transports en commun à l'île Maurice
Bus. C'est de loin le moyen le plus économique de se déplacer partout dans l'île sachant que les tickets coûtent en moyenne 20 à 60 Rs, à peine plus en bus express. Comme il existe des gares routières dans toutes les villes et des arrêts un peu partout (repérer les panneaux Bus Stop), on peut couvrir l'entier pays de cette façon, à moindre coût. Il existe deux types de bus : standards et express. Les seconds, outre l'avantage d'être climatisés et non bondés, ne multiplient pas les arrêts et couvrent les distances en bien moins de temps. Ce sont ceux à privilégier autant que possible, sachant que les bus standards présentent bien des limites : certains chauffeurs roulent trop vite, ce qui nuit au confort du déplacement, les arrêts sont fréquents et, dans les zones rurales, l'attente peut être longue.
Les tickets s'achètent directement auprès du receveur (prévoir de la monnaie) et les horaires sont à demander sur place ou à collecter sur le site www.mauritius-buses.com qui donne le détail de toutes les lignes du pays, avec les horaires de départ et d'arrivée, et les noms et lieux des arrêts desservis. On peut même personnaliser sa recherche en entrant l'itinéraire souhaité (date, lieux de départ et d'arrivée), le site propose alors le numéro des lignes à emprunter, les temps de parcours et les tarifs des billets.
Les cars circulent globalement de 5h à 20h en région urbaine, de 5h à 19h en région rurale et jusqu'à 23h entre Port Louis et Curepipe. La fréquence de passage est importante avec des bus toutes les 10 minutes en zone urbaine sur les principaux trajets.
Métro Express. C'est la grande nouveauté et le gros chantier en cours. Afin de réduire les accidents de la route et de désengorger un trafic devenu infernal entre les principales villes du centre du pays (notamment la capitale Port Louis et les métropoles du plateau central comme Curepipe, Floréal, Quatre Bornes, etc.), les autorités ont décidé de mettre en place un système de transport léger sur rails entre les principaux centres urbains. Pas un métro souterrain comme on l'entend en Europe, mais un ensemble de rames extérieures desservis par plusieurs stations façon tramways. Lancé en 2019, cet énorme chantier, qui a généré bien des polémiques, est prévu en plusieurs phases. La phase 1 a vu l'ouverture de la première ligne entre Port Louis et Rose Hill. La phase 2 a doublé le tracé en prolongeant la ligne jusqu'à Curepipe via Réduit, Ebène, Quatre Bornes. La phase 3 a porté sur une nouvelle ligne entre Rose Hill et Réduit, et devrait à terme couvrir l'ensemble des régions. Voir https://mauritiusmetroexpress.mu
Vélo, trottinette & co à l'île Maurice
Vélos et surtout mobylettes sont courants à Maurice mais fortement déconseillés aux voyageurs dans les villes et sur les grands axes car bien trop dangereux. Sur les portions « calmes » de la route côtière et dans les terres intérieures, le vélo peut être un chouette mode de découverte, d'autant que la topographie du littoral est assez plate. L'île compte plusieurs agences de location, et des vélos et VTT sont aussi à disposition dans les grands hôtels. De superbes balades à vélo électrique sont également organisées dans plusieurs régions de l'île avec une prédilection pour le sud et l'ouest, plus scéniques – www.explorenouzil.com
Avec un chauffeur à l'île Maurice
Des taxis sillonnent l'île entière, c'est un moyen de transport commun à Maurice. On les trouve devant les hôtels, au cœur des villes, au niveau des principaux sites touristiques, etc. Assez cher pour une course (en moyenne 90 Rs le kilomètre soit 2 €), le taxi peut être intéressant à la journée pour visiter l’île, à condition de négocier le tarif au préalable – en moyenne 2 000 à 2 500 Rs par jour. Si le chauffeur est sympa et ne s’obstine pas à vous diriger vers ses « bonnes adresses », c'est une chouette façon de découvrir le pays. Il faut savoir quand même que, pour avoir une paye correcte, la plupart des chauffeurs ont noué des accords avec des magasins, musées et centres de loisirs vers lesquels ils cherchent systématiquement à diriger leurs passagers. Cet « échange de services » est devenu tellement systématique qu’il s’est transformé en véritable trafic à grande échelle avec guerre des prix et des commissions. Les boutiques et établissements refusant de donner cours à de telles pratiques se voient littéralement rayés des cartes mauriciennes. Bref, comme un homme averti en vaut deux, à charge de chacun de se faire conduire jusqu'au lieu de son choix. Les adresses présentes dans ce guide ont toutes été vérifiées, et aucune ne devait faire l’objet de fermeture dans l’année qui vient.
L'hélicoptère est le moyen le plus rapide et le plus scénique, mais aussi bien sûr le plus onéreux, de se rendre de l'aéroport jusqu'à son hôtel, mais aussi de son hôtel jusqu'à un autre hôtel – à condition que ceux-ci soient dotés d'hélipads, exclusivité des resorts de luxe. Deux compagnies se partagent le marché : Corail Helicoptères (www.corailhelico-mu.com) et Mauritius Helicopter (www.airmauritius.com/fr/helicoptere-maurice).
En voiture à l'île Maurice
Le réseau routier est bien développé et dessert toutes les agglomérations et points stratégiques de l'île. Une autoroute (M1) relie Mahébourg au sud-est à Grand Baie au nord en passant par les villes du plateau central (Curepipe, Phœnix, Quatre Bornes, Rose Hill…) et par la capitale Port Louis. Y circulent : voitures, camions, taxis, mobylettes, vélos, carrioles... sans parler des piétons qui traversent allègrement (inconsciemment ?) les quatre voies ! Elle est doublée d'un second axe rapide (M2) qui permet de se rendre dans le nord à partir du centre de l'île sans passer par Port Louis. Réservée aux seuls véhicules motorisés, cette voie, qui traverse de superbes paysages de montagnes, contourne la capitale par l'est depuis Ebène et s'achève à Terre Rouge pas très loin de Pamplemousses. Ces deux autoroutes sont gratuites.
Sinon, plusieurs routes nationales sillonnent le pays de toutes parts, et des voies secondaires desservent les villages et petites villes. Une route côtière quasi ininterrompue permet aussi de faire le tour de l'île par les plages. Aucun problème donc pour se rendre d'un point à l'autre. Certes, on ne dira pas que les routes sont parfaites : certaines voies demeurent sinueuses et étroites (impossible de doubler quand on se trouve derrière un bus) et, dès lors que l'on s'enfonce à l'intérieur des terres, les routes asphaltées laissent parfois encore place à des pistes rugueuses et chaotiques… Mais ces désagréments sont mineurs et ne nuisent en rien à la qualité des principaux trajets. Par ailleurs, même si les signalisations sont insuffisantes (absence de panneaux fréquente aux carrefours), il est impossible de se perdre ou alors jamais pour bien longtemps – partout des Mauriciens vous aideront à retrouver votre chemin.
Règles de circulation et sécurité routière. Les Anglais étant les derniers colons à avoir occupé l'île, on conduit à gauche. Il faut donc penser à aborder correctement les carrefours et les ronds-points. Comme un temps d'acclimatation est nécessaire, il est conseillé de rouler le plus loin possible du bas-côté si on ne veut pas casser le rétroviseur de droite en moins de 10 minutes. La limitation de vitesse est de 30 à 50 km/h en ville et sur les routes secondaires, et de 60 à 110 km/h sur autoroute en fonction de la zone traversée. Les radars sont nombreux. La ceinture est obligatoire à l'avant comme à l'arrière. Le taux d'alcool autorisé au volant est de 0,5 g/litre de sang soit à peine une petite bière. Aux heures de bureau, de 7h30 à 9h le matin et de 16h à 18h le soir, Port Louis et les plus grandes villes sont engorgées.
Carburant. On trouve des stations-service partout dans le pays sous enseignes Total, Shell, Indian Oil ou Engen. 1 litre d'essence coûte environ 67 Rs et 1 litre de diesel environ 55 Rs.
Dangers. Comme dans tout pays étranger, il est important de rester vigilant. Dans les agglomérations et villages, les routes sont encombrées de piétons, vélos et mobylettes, et des chiens déboulent sans crier gare. Sur les voies secondaires, les nids-de-poule sont nombreux et totalement invisibles quand il a plu. Mais le principal danger vient des bus : rois de la route, ceux-ci se l'octroient à part entière, roulent au milieu, coupent leurs virages, doublent n'importe comment. Si un de ces engins fonce au milieu de la chaussée, se ranger sur le bas-côté et laisser passer ! Idem pour les autres véhicules : si une voiture ou même deux arrivent en face pour doubler, laisser passer. Aucune raison toutefois de ne pas prendre la route : ces particularités prises en compte, la conduite à Maurice n'est pas plus difficile qu'ailleurs.
Location de voitures. Plusieurs compagnies internationales (Avis, Budget, Europcar, Hertz, Sixt) sont représentées à travers un réseau d'agences implantées dans les principales villes et/ou hôtels. De bonnes compagnies locales (Eco Car Rental, Pingouin Car Rental, Ola Mauritius etc.) proposent également leurs services à des prix souvent plus bas – bonnes affaires possibles en toute fiabilité. Les propriétaires des pensions et bungalows disposent aussi souvent de quelques petits véhicules à louer, mais bien vérifier l'état de la voiture et le détail des prestations incluses dans le tarif.
Pour accéder à la location, il faut être âgé de plus de 21 ans et muni d'un permis de conduire international datant de plus d'un an ou d'un permis national. Vérifier que la voiture a moins de 4 ans (voir les deux derniers chiffres de la plaque), c'est obligatoire pour être couvert tous risques. Si le tarif paraît trop alléchant, vérifier que la voiture est bien assurée. Une caution de 6 000 à 40 000 Rs selon la compagnie et la catégorie du véhicule loué est obligatoire. Service de chauffeur-guide possible sur demande.