Découvrez le Bhoutan : A l'écran (Cinéma / TV)

L’industrie cinématographique du Bhoutan est relativement récente puisqu’elle date du début des années 1990 avec comme première œuvre Gasa Lamai Singye. Khyentse Norbu est un pionnier dans le domaine, grâce à des œuvres comme La Coupe (1999) ou encore Voyageurs et magiciens (2003). Le réalisateur et moine bouddhiste est également à l’honneur dans deux documentaires Words of my Perfect Teacher (2003) ainsi que Tulku (2009). Au total, un peu plus de 150 films sont réalisés au cours de la première décennie du XXIe siècle au Bhoutan. Dernier pays du monde à recevoir la télévision, il développe son industrie cinématographique grâce à l’aide d’entreprises et de banques.  Depuis, des longs-métrages prenant les problèmes sociaux du Bhoutan en toile de fond trouvent un public local. Les films bhoutanais se multiplient et le Film Awards de Thimphu récompense chaque année les plus belles œuvres depuis 2001.

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Parcours cinématographique du pays

Le cinéma du Bhoutan est encore une petite industrie mais qui promet déjà de belles surprises. Le premier long-métrage du Bhoutan sort en 1989. Gasa Lamai Singye de Ugyen Wangdi est une histoire d’amour tragique aux airs de Roméo et Juliette. Il faut attendre dix ans pour qu’une œuvre bouthanaise traverse le monde. La même année, un autre réalisateur bhoutanais se fait remarquer. Tshering Wangyel réalise Rewaa, œuvre à succès entièrement en langue dzonghka. En 2007, Wangyel réalise Bakchha, le premier film d'horreur bhoutanais. En 2008, un autre film en langue dzonghka sort sur les écrans, Arunachal Pradesh to Thimphu de Jigme Ring. Plus récemment, on remarque Le Destin de Kezang P. Jigme (2010), Ap Bokto de Karma Dhendup (2014) et Arrows of the Thunder Dragon, long-métrage australien co-produit avec le Bhoutan sélectionné comme entrée australienne pour l’Oscar du meilleur film étranger en 2016. 2016 marque également la sortie de Dakini réalisé par Dechen Roder ainsi que The Dragon’s Treasure, premier film d’animation 2D bhoutanais.

Khyentse Norbu, leader et inspiration

Khyentse Norbu est un moine bouddhiste et lama (titre donné à un enseignant religieux du bouddhisme), né en 1961 à l’est du Bhoutan, à Khenpajong. En 1999, Khyentse Norbu, considéré comme un des pionniers de l’industrie cinématographique bhoutanaise, réalise La Coupe, en co-production avec l’Australie. Avec cette œuvre, le cinéaste bhoutanais rencontre un premier succès, lors de sa nomination aux Oscars en 2000. En 2003, Norbu revient avec Voyageurs et magiciens, film tourné en langue dzonghka. Pour réaliser ce deuxième film majeur, le cinéaste s’adresse au Britannique Jeremy Thomas, producteur des films de Bertolucci. Le tournage de ce film nécessite d’importer tout le matériel et des techniciens venus d’Inde. Voyageurs et magiciens est le premier long-métrage entièrement produit et réalisé au Bhoutan. Suivent ensuite Vara : A Blessing (2013) et Hema Hema : Sing Me a Song While I Wait (2016), présenté en avant-première au Festival de Locarno, en 2016. L’œuvre est également projetée au Festival de Toronto la même année et saluée par la critique pour la manière dont les thèmes bouddhistes, souvent complexes, sont représentés. Khyentse apparaît également dans deux œuvres de documentaires : Words of My Perfect Teacher (2003), portrait biographique du réalisateur bouthanais, ainsi que dans Tulku (2009), réalisé par Gesar Mukpo. L’œuvre de documentaire suit les expériences personnelle de cinq jeunes Tulkus (personne reconnue comme étant la réincarnation d’un maître bouddhiste ou lama), dont Norbu fait partie. En 2006, un disciple de Norbu, Neten Chokling, réalise Milarepa dans la vallée de Spiti, dans l’Himalaya.

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