L’hindouisme
Pour les hindous, le but de notre passage sur terre est de « réaliser la divinité de l'âme ». Cette visée mystique laisse entrevoir une grande diversité d'enseignements et de doctrines. Les principes sous-jacents de l'hindouisme ne sont pas facilement descriptibles, car il n'y a pas de philosophie unique. C'est peut-être la seule religion dont les principes théoriques et les pratiques sont aussi variés. Elle ne peut pas être imputée à un fondateur, elle n'a pas non plus un livre saint pouvant servir de guide spirituel de base. Veda, Upanishad et Bhâgavad Gîta forment un ensemble de textes sacrés hétéroclites. Pour les hindous, le chemin religieux essentiel est la dévotion (bhakti) adressée à une ou plusieurs divinités choisies. Bien que l'adhésion à une secte révérant plusieurs divinités soit largement répandue, la dévotion à un seul dieu de son choix est largement acceptée. La plupart des fidèles sont donc polythéistes, adorant tout ou partie du vaste panthéon des divinités. En pratique, un adorateur a tendance à adresser ses prières à un dieu, ou plusieurs, dans un rapport personnel très étroit.
Le Veda (« vision » ou « connaissance » en sanskrit) est une « connaissance révélée ». Ce savoir s'est transmis oralement de brahmane à brahmane depuis la période védique (1 500 av. J.-C.). Cette connaissance, rassemblée en un ensemble de textes, aurait été révélée par l'audition (shruti) aux sages indiens nommés rishi. Les hindous pensent que le Veda est éternel et singulier.
Brahma, le créateur
Brahma, le dieu créateur de la trimurti, la trinité hindoue, symbolise l'aspect de la Réalité Suprême qui porte en avant la création. Il est considéré comme le Créateur de l'univers. Son épouse est Sarasvati, la déesse des études et de la connaissance. Elle fournit à Brahma la connaissance nécessaire au processus de création.
Brahma est d'habitude représenté comme une divinité barbue, à quatre visages et quatre mains. Sur les images populaires, il est représenté assis sur un lotus. Il tient un chapelet dans la main droite supérieure, un livre dans la main gauche supérieure, un kamandalu (pot d'eau) dans la main gauche inférieure et accorde sa grâce de la main droite inférieure. Ses visages représentent la connaissance sacrée des quatre vedas. Ils symbolisent donc le fait que Brahma est la source de toute la connaissance nécessaire à la création de l'univers. Ses quatre bras représentent les quatre directions ainsi que l'omniprésence et l'omnipotence du dieu. Les mains représentent les quatre aspects de la personnalité humaine : esprit, intellect, ego, et moi empirique ou conscience conditionnée. Le chapelet symbolise le cycle du temps par lequel le monde va de la création à la conservation, de la conservation à la dissolution et de la dissolution à une nouvelle création. Bien qu'essentiel au panthéon hindou, il n'est vénéré que dans un seul temple, le Jagat Pita Brahma Mandir, à Pushkar, au Rajasthan.
Vishnou, le conservateur
Vishnou est le dieu le plus vénéré de l'hindouisme. Il est chargé de conserver l'univers créé par Brahma. On ne connaît pas exactement l'origine de l'adoration des conquérants aryens et dravidiens pour Vishnou. Dans les Vedas et la littérature sacrée des Aryens, Vishnou est classé parmi les dieux mineurs. Dans une certaine littérature puranique, Vishnu est dit éternel, c'est un esprit unique associé aux eaux primitives omniprésentes à la création de l'Univers.
Dans l'hindouisme, la représentation de Vishnou en tant que sauveur du monde est tardive. Selon une croyance, les puissances du Bien et du Mal (dieux et démons) sont en lutte pour la domination du monde. Quand l'équilibre de ces puissances est détruit, Vishnou ou son avatar descend sur terre pour rétablir l'égalité. On dit que 9 descentes ont déjà eu lieu, la dixième devant se produire dans le futur. La venue de Râmâ et de Krishna correspondent aux 7e et 8e descentes. Vishnou est souvent représenté en homme bleu avec quatre bras. Il tient dans chacune de ses mains une roue (chakra), une conque (shanka), un lotus (padma) et une massue (gada). Le disque symbolise la puissance de l'esprit et compte 6 rayons, comme les 6 pétales de la fleur de lotus. La conque représente l'Océan primordial, la création. Le lotus correspond au déploiement de la création, mais aussi à la pureté et à la vérité. La massue détient le pouvoir de la connaissance, dont dérivent tous les autres, aussi bien mentaux que physiques. Elle est aussi l'arme menaçante qui met le croyant sur le chemin de la spiritualité au détriment de l'attrait matériel. Vishnou possède mille noms et leur énonciation en boucle correspond à un acte de dévotion.
Shiva, le destructeur
Shiva est un dieu duel, qui représente autant la destruction que la régénération. En tant que destructeur, il est représenté en ascète nu portant un collier de crânes et entouré d'un train de démons et de serpents. En tant que puissance reproductrice, il est adoré sous la forme d'un lingam, un monolithe de pierre de forme phallique. En tant que régénérateur, il prend alors les traits d'un bel homme bleu aux longs cheveux remontés en chignon sur le haut du front, armé d'un trident. Il est accompagné d'un nandi, un taureau. Contrastant avec la représentation de Vishnou, Shiva symbolise aussi la renonciation. Il apparaît alors comme un ascète pratiquant la méditation, seul dans l'Himalaya, assis sur une peau de tigre, vêtu d'un simple pagne et couvert de cendres sacrées. De sa longue chevelure s'écoule la source du Gange, la rivière sacrée des hindous.
Souvent, Shiva apparaît comme un être asocial qui brûla Kama, le dieu d'amour, d'un seul regard. Mais cette image en cache une autre. Bien qu'il semble difficile à atteindre, Shiva est une déité aimante qui sauve l'âme des fidèles qui lui sont dévoués. Son épouse est Parvati, avec laquelle il a eu deux fils : Kartikeya, le dieu de la Guerre, et Ganesh, le dieu à tête d'éléphant représentant la sagesse, l'intelligence, la prudence.
Les déesses hindoues
La religion hindoue inclut les femmes et de nombreuses déesses sont vénérées ardemment. Il en va ainsi pour Lakshmi, l'épouse de Vishnou. Elle est particulièrement célébrée lors de la fête de Diwali qui marque l'entrée dans la nouvelle année du calendrier hindou. Elle symbolise le succès et la richesse.
Parvati, l'épouse de Shiva, est considérée comme la Divine Mère. Elle présente deux facettes principales : la bienveillance qui apporte son aide et une personnalité puissante et dangereuse qui doit être apaisée. Elle est particulièrement vénérée en Inde et figure aux côtés de Shiva dans les temples et processions.
Durga est l'un des épithètes de Parvati et est considérée comme la shakti (« l'énergie ») de l'Absolu impersonnel. Elle est adorée seule, à l'inverse de Parvati, toujours accompagnée de son époux. Elle est représentée en guerrière équipée d'épées et de boucliers, chevauchant un tigre. Elle est chargée de pourchasser les démons lorsque les dieux en sont incapables.
Kali, toujours représentée en noir, est l'équivalent féminin de Shiva. Elle symbolise la destruction et la création. Elle offre souvent une image terrifiante, une langue sanglante lui sortant de la bouche, des guirlandes de crânes humains autour de son cou, une tête coupée à la main et des armes brandies ruisselantes de sang. Il s'agit d'une métaphore de la capacité destructrice du divin, de la souffrance du monde et du retour de toutes choses à la déesse au moment de la mort.
Les rituels de l’hindouisme
La puja (« respect ») consiste en un ensemble d'offrandes rituelles (fleurs, nourriture, argent...) et de prières adressées aux dieux. Elle est pratiquée au lever du soleil et à la tombée du jour dans les temples et les autels des maisons. Des pujas peuvent aussi être célébrées lors d'occasions particulières, très nombreuses en Inde. Chez les hindous orthodoxes, l'aube et le crépuscule sont salués avec la récitation du Gayatri Mantra, la prière au soleil, tirée du Rig Veda. L'adoration personnelle des dieux devant l'autel familial implique toujours l'éclairage d'une lampe, l'offrande de nourriture et l'aspersion de fumée d'encens devant les images saintes et celles des défunts de la famille, tandis que des prières sont marmonnées. En soirée, notamment dans les zones rurales, il arrive que les femmes se rassemblent pour de longues sessions d'hymnes chantés. Traditionnellement, le premier chapati (galette de pain) cuit le matin est donné à une vache ou un autre animal de la rue. Il arrive aussi qu'une poignée de grains soit mise de côté pour donner aux personnes indigentes ou aux oiseaux. Ces petits sacrifices et dons servent à accumuler les mérites pour la famille, et à s’attirer les bonnes grâces des dieux dans la vie présente ou pour la suivante.
L’arti fait partie intégrante du rituel de la puja. Il peut être pratiqué 5 fois par jour, mais invariablement lors de la puja de l’aube et celle du soir. Elle donne lieu à de grandes célébrations extravagantes à Varanasi, où le rituel se déroule sur les ghats devant des centaines de fidèles. Le rituel met en scène une symbolique représentant toutes les facettes de la création matérielle qui sont offertes au dieu. La fleur représente la terre, élément solide ; l’eau représente l’élément liquide ; la flamme représente la chaleur ; la plume de paon représente l’air et le mouvement ; l’éventail en poil de yack représente la pureté, le sublime, tout ce qui est au-dessus des choses terrestres et donc l’espace ; l’encens et la fumée représentent l’immatérialité de l’esprit purifié. La flamme représente aussi le pouvoir du divin et les fidèles se purifient à son contact. Lorsque le prêtre leur présente, les fidèles entourent la flamme de leur main, puis se les passent devant le visage en guise de purification et de bénédiction.
Le temple
Les hindous se rendent au temple pour prier. La forme de base du sanctuaire hindou est une cellule carrée, orientée selon les axes cardinaux. Il comprend une image ou une statue de la déité au centre, et est surmonté d'un plafond plat. Le sanctuaire est souvent chapeauté d'un sikhara, une tour oblongue, représentant le mont Meru. Chaque temple symbolise le centre de l'univers, d'où le dieu surveille son domaine et aide ses fidèles. L'adoration n'est pas le fait d'une congrégation, mais d'individus ou de groupes de fidèles qui se rendent au temple pour y avoir une vision (darshan) du dieu, y prier, y faire une offrande. Parce que le dieu existe en totalité dans le lieu saint, toute offrande qui a approché sa représentation apporte la grâce du divin au monde des humains lorsqu'elle revient parmi eux. Seules les personnes appartenant à la caste des brahmanes et qui ont été formées sont capables de manipuler la puissance de la déité, et la plupart des sanctuaires sont gérés par des prêtres qui prennent les offrandes, les présentent directement à l'image et les rendent en partie aux fidèles pour ramener à la maison.
Le pèlerinage
L’Inde possède de nombreux lieux saints associés aux exploits des dieux, aux eaux d'une rivière sacrée ou à la présence passée d'hommes saints. Les purana, ou textes de la « connaissance antique », décrivent d'innombrables lieux sacrés et les avantages que l'on gagne à s'y rendre en dévot. Pour beaucoup d'Indiens, le pèlerinage est la forme privilégiée du tourisme, que l'on pratique en famille. Pour la plupart des fidèles, le pèlerinage implique des vœux préliminaires et le jeûne, un voyage à pied ponctué de chants et d'hymnes religieux. À l'arrivée sur le site, les pèlerins prennent contact avec un prêtre, qui, moyennant honoraires, va planifier le programme des activités rituelles. Au titre de ces activités, on peut citer le parikrama ou la circumambulation autour du sanctuaire sacré, le yajna ou les offrandes sacrificielles, le dhyana ou la contemplation spirituelle, la puja, le prarthana ou la prière sous forme de récitation à l’infini, le bhajan ou la prière chantée. Les plus dévots ajouteront le dakshina ou le don pour une cause morale et la seva, un service bénévole à la communauté, aux dévots ou au temple. Certains pèlerinages attirent des dizaines de milliers de fidèles et il faut parfois patienter des heures dans la queue pour apercevoir l'idole, alors que le reste de l'année le temple est déserté. Les temples les plus sacrés possèdent un réservoir d'eau sacrée où les pèlerins s'immergent intégralement avant de se rendre au temple. Les abords des temples en période de pèlerinage ou ceux très visités toute l'année accueillent des étals débordant d'offrandes et de colifichets religieux.
La Kumbh Mela. Tous les 12 ans, ce pèlerinage célèbre la révolution de Jupiter et attire des millions de pèlerins. Le pèlerinage tourne entre 4 lieux saints situés en bordure de rivières sacrées : Prayagraj (à la confluence du Gange, de la Yamuna et de la Sarasvati), Haridwar (le Gange), Nashik (la Godavari) et Ujjain (le Shipra). Se baigner dans les eaux sacrées au moment du pèlerinage revient à se laver de ses péchés.
Les temples du Sud. Chaque État du sud de l’Inde compte au moins un temple sacré attirant les pèlerins en masse toute l’année. Tirupati en Andhra Pradesh attire 45 millions de vishnouites chaque année. Le temple de Rameshwaram, au Tamil Nadu, fait partie du Chor Dham, un pèlerinage nécessitant de se recueillir dans 5 temples du pays pour augmenter ses chances d’atteindre le moksha (la fin de la réincarnation). Le temple Chamundeshwari de Mysore est dédié à la déesse Durga, qui aurait défait le démon Mahishasura au sommet de la colline où il se trouve. Les pèlerins ne sont jamais plus nombreux que lors de Navratri.
Les autres religions de l’Inde
L'islam. Outre le pillage et la confiscation du pouvoir, les premiers envahisseurs musulmans avaient pour mission la propagation de la religion. La fondation du sultanat de Delhi à la fin du XIIe siècle suscita quelques conversions dans les classes aisées soucieuses de conserver de bonnes relations avec l'occupant. Cependant, la plupart des convertis à l'islam cherchaient à échapper à leur situation sociale. Si l'islam joua un rôle prédominant à Delhi jusqu'au déclin de l'empire moghol, il n’eut pas la même influence partout dans le nord du pays. Aujourd'hui, 11 % de la population de l’Inde est de confession musulmane. À l’heure de la montée du nationalisme hindou, la communauté tente de se faire discrète. L'islam, au dogme unique se référant à la révélation coranique, ne fait pas bon ménage avec l'hindouisme en perpétuelle recherche, basé sur l'expérience personnelle et ouvert à toutes les mystiques.
Le sikhisme. Cette religion déviée de l'hindouisme fut fondée par Gourou Nanak au XVe siècle au Pendjab. Elle affirme l'unicité de Dieu et la nécessité de tisser des liens pacifiques entre les religions. Elle proscrit le système de castes, le mariage des enfants et le sacrifice des veuves au bûcher de leur mari (sati). Les sikhs se réfèrent au Granth Sahib, une compilation d'écrits de Gourou Nanak et des gourous qui lui ont succédé jusqu'au début du XVIIIe siècle. La communauté sikhe représente 1,7 % de la population indienne. On reconnaît aisément les hommes arborant un turban serré sur une chevelure qui n'est jamais coupée et une barbe fournie. Les femmes, elles, ne portent pas de sari, mais le salwar kameez, une tunique lâche surmontant un pantalon resserré aux chevilles. Les sikhs portent tous le même patronyme de Singh, qui signifie « lion », mais tous les Singh ne sont pas sikhs.
Le jaïnisme. Le fondateur, Mahavir, est le dernier des 24 pieux personnages appelés tirthankars ou « passeurs de gué». Il était le contemporain de Bouddha, au VIe siècle avant notre ère. L'exemple des tirthankars aide les fidèles à se dégager des illusions attachant l'âme au monde. Outre cette dévotion, les jaïns s'efforcent de ne nuire à aucune forme de vie. On les voit parfois allant la bouche recouverte d'un mouchoir afin de ne pas avaler d'insectes. Ils observent un régime strictement végétarien et des interdictions liées à la pureté rituelle (ne pas porter de cuir, ne pas pénétrer dans un temple en période de menstruation pour les femmes...). Les religieux de la secte digambara sont les plus rigoristes et vivent intégralement nus pour marquer leur détachement total du monde matérialiste. À l'origine, le jaïnisme visait à échapper au ritualisme brahmanique et ne reconnaissait pas de clergé. Les brahmanes surent récupérer le culte et officient dans les temples jaïns. Le jaïnisme est surtout pratiqué au Gujarat et au Rajasthan. Si les recommandations de vie sont plutôt austères, les temples jaïns, eux, sont souvent somptueux. Véritables dentelles de marbre, les temples de Ranakpur, de Dilwara ou de Mont Abu attirent de nombreux visiteurs étrangers au culte.
Le bouddhisme. L’une des grandes originalités de cette religion est d’être apparue en Inde, de s’être propagée dans presque toute l’Asie, de susciter un intérêt en Occident… et d’avoir pratiquement disparu de son pays d’origine. Le bouddhisme ne se retrouve guère en Inde que dans les régions himalayennes (Ladakh, Zanskar), chez les réfugiés tibétains et, parmi les membres de basses castes hindoues convertis pour échapper au système qui les dévalorise. Le prince Siddhartha Gautama Shakyamuni, le Bouddha (l’Éveillé), naît en 563 avant notre ère à Lumbini (Népal). Échappant à son milieu privilégié, il comprend la vraie nature de l'Être, la souffrance, et à force de méditation découvre le moyen d’en sortir : le Sentier à huit voies ou « une foi pure, une volonté pure, un langage pur, une action pure, des moyens d’existence purs, une concentration pure, une mémoire pure et une méditation pure »… Autant de rigueur nécessite une vie monastique et les premiers disciples sont effectivement des moines. Le respect qu’ils suscitent auprès du peuple vaut beaucoup de popularité à la doctrine. Des souverains finissent par se convertir au bouddhisme. L’empereur Ashoka fait partie de ceux-là et il propage le bouddhisme à travers toute la péninsule. Cette vulgarisation, ajoutée à l’essor de l’hindouisme moderne et à sa propension à assimiler les doctrines les plus contradictoires, suscite rapidement un syncrétisme complet entre bouddhisme et hindouisme. Le Bouddha lui-même est considéré comme un avatar de Vishnou, et lorsque les musulmans rasent les derniers monastères bouddhistes de la plaine du Gange à la fin du XIIe siècle, l’enseignement du prince Siddhârta a déjà été soumis à suffisamment de réformes et de réexamens pour que l’on ne puisse plus parler de bouddhisme indien.
Le christianisme. La parole de Jésus a très tôt atteint les rivages de l’Inde, puisque la tradition veut que ce soit l’apôtre Thomas qui soit venue la délivrer en 52. La communauté chrétienne est la troisième plus importante en Inde, avec 2,8 millions de fidèles environ. En Inde du Nord, il a fallu attendre l’arrivée des missionnaires européens. Si les Anglais ont eu assez peu de succès avec leur Église anglicane, les missionnaires catholiques en ont rencontré beaucoup plus auprès des populations tribales du nord-est du pays. Le Nagaland, le Mizoram, l’Arunachal Pradesh et le Meghalaya sont les 4 États de l’Inde où le christianisme est la religion dominante, avec entre 75 % et 90 % de la population suivant cette religion.