De l’aéroport au centre-ville en Inde

Immense pays, l'Inde est dotée de plusieurs aéroports internationaux desservis depuis l'Europe, comme New Delhi, Mumbai, Chennai, Bengalore. Pour relier les 23 km qui séparent l'aéroport Indira Ghandi de Delhi du centre-ville, vous pouvez prendre un taxi prépayé (bureau dans le terminal), un bus confortable (toutes les 30 minutes), la ligne de métro orange (guichet automatique pour les tickets dans le terminal). De même, depuis l'aéroport Chhatrapati Shivaji, pour rejoindre le centre de Mumbai, vous pouvez prendre un taxi prépayé ; choisissez la compagnie avec la plus longue file d'attente, c'est la meilleure !

Arrivée en train en Inde

Delhi compte 8 gares principales. Cela vaut la peine de les indentifier sur une carte et de sélectionner un arrêt ou deux avant le terminus, en fonction de l'endroit où vous vous rendez dans Delhi. Ainsi, mieux vaut descendre à Delhi Cantt (pourvu que votre train y passe) si vous vous rendez à l'aéroport, plutôt que d'aller jusqu'au centre-ville et de revenir sur vos pas.

Si vous arrivez en train à Mumbai, vous foulerez la magnifique gare Chhatrapati Shivaji du centre-ville, classée au Patrimoine mondial de l'Humanité, une gare cathédrale exceptionnelle où fut tournée la scène finale de Slumdog millionaire.

Toutes les grandes gares sont généralement bondées. Il faut enjamber ceux qui dorment à même le sol en attendant leur train, slalomer entre les porteurs et les ballots de marchandises sur les quais. Vous trouverez toujours des toilettes, de quoi vous sustenter (restaurant ou vendeur de snacks), des salles d'attente.

Le réseau ferroviaire est efficace, dans tout le pays. Le voyage en train est très économique, mais les wagons sont généralement pleins à craquer. Il existe plusieurs classes et réserver son billet demande un certain entraînement tant le système semble obscur au premier abord.

Le réseau ferroviaire indien

Il est le second plus grand du monde et dessert pratiquement toutes les régions du pays. Bien moins cher que l’avion, le train représente souvent la meilleure solution pour couvrir de longues distances. C’est moins vrai pour les courtes distances car seules les grandes villes possèdent des gares bien desservies. Attention également au temps de trajet : il faut compter une moyenne de 50 km/h, si le train ne s’arrête pas des heures en gare ou en rase campagne sans raison apparente. Il s’agit le plus souvent d’attendre un train qui vient dans l’autre sens. Le réseau ferré n’est pas à double voie de circulation partout. Voyager de nuit permet « d’économiser » un jour de vacances si votre temps est compté, d’autant que le train est plutôt confortable. Le fonctionnement du réseau, les différentes catégories de train et le système des classes peuvent sembler confus au premier abord.

Les différentes classes de confort : il existe 5 classes différentes. Tous les trains n’offrent pas ces cinq niveaux de confort différents. Cela dépend de la distance parcourue et si ce sont des trains-couchettes ou des trains avec sièges.

Pour les trains-couchettes, les différentes classes sont : 1AC (AC First Class) – 1re classe avec climatisation (compartiments fermés de 2 ou 4 couchettes) ; 2AC (AC 2 Tier) – 2e classe avec climatisation (compartiments ouverts de 4 couchettes + 2 de l’autre côté de la coursive) ; 3AC (AC 3 Tier) – 3e classe avec climatisation (compartiments ouverts avec 6 couchettes + 2 de l’autre côté de la coursive) ; Sleeper Class (SL) – identique à la 3AC, mais sans la climatisation, de simples ventilateurs sont fixés au plafond ; General Car ou Chair Car – banquettes ou sièges pour les personnes voyageant sans réservation.

Pour les trains avec siège, il existe trois catégories différentes : CC (AC Chair Car), voitures climatisées et sièges inclinables ; 2S (Second Sitting), voitures non climatisées avec ventilateurs ; General Car ou Chair Car, banquettes ou sièges pour les personnes voyageant sans réservation.

Si vous voyagez en train de nuit, des draps, oreillers et couvertures vous sont fournis des classes 3AC à 1AC. Si vous n’appréciez guère la promiscuité, vous voyagerez en 2AC ou 1AC, plus chères mais plus confortables et sécurisées. Les wagons sont verrouillés la nuit et il est par conséquent impossible aux vendeurs de chai de remonter les coursives. Les voyageurs à petit budget opteront pour la classe sleeper, surtout en hiver, où il ne fait pas chaud. Pourquoi payer un surplus pour la climatisation, inutile en cette saison ?

Il se peut que la place que vous avez réservée soit déjà occupée lorsque vous monterez dans le train. Il s’agit en général d’une personne qui n’a pas réservé et qui s’octroie un espace libre. Réappropriez-vous gentiment votre siège. De la même manière, la couchette intermédiaire est souvent rabattue dans la journée. Si vous occupez la couchette inférieure ou intermédiaire et que vous souhaitez vous allonger, faites-le savoir gentiment aux personnes qui voyagent avec vous.

Les tarifs

En Inde, le train est un moyen de se déplacer à prix vraiment réduit. Les tarifs sont proportionnels à la distance parcourue et à la classe choisie. Plus votre trajet est long, moins le rapport prix/km sera élevé. Comptez environ 350 Rs pour 500 kilomètres en classe sleeper et train express, 880 Rs en 3AC, 1 200 Rs en 2AC et 2 000 Rs en 1AC.

Acheter son billet

Il existe deux guichets bien distincts, selon que vous souhaitez réserver ou acheter un billet pour un départ immédiat. Si vous partez dans la foulée, les guichets se trouvent en général dans le hall des départs. Il faut souvent faire la queue. En théorie, il y a un guichet réservé aux femmes. Si ce n’est pas le cas, que vous êtes une femme et que vous ne souhaitez pas faire la queue au milieu d’hommes, remontez n’importe quelle file et imposez-vous. Il faut souvent jouer des coudes, mais ça marche. Un billet acheté sans réservation n’est valable que le jour de sa délivrance. Dans certaines gares d’importance, où le trafic est dense, la queue peut parfois se montrer très longue. Ne vous présentez pas à la dernière minute. Pour de courtes distances, inutile de réserver à l’avance. Achetez votre billet pour la destination au guichet et grimpez dans n’importe quel wagon. Le contrôleur vous fera payer la différence entre un billet ordinaire et la classe choisie et vous assignera une place.

Réserver son billet

Vous pouvez réserver votre billet en gare au guichet des réservations, le faire vous-même sur Internet ou passer par une agence locale. Les réservations sont ouvertes 3 mois avant le départ du train. Les places dans les trains de nuit ou pour de longues distances peuvent partir très vite, notamment en haute saison. Mieux vaut vous y prendre à l’avance.

Si vous vous rendez au guichet, vous devrez compléter un formulaire indiquant votre identité, votre âge, le nom et le numéro du train, la gare de départ et la gare d’arrivée. Un site très pratique vous permettra d’obtenir toutes les informations concernant les trains en quelques clics : www.erail.in. Entrez votre point de départ et la destination, choisissez la date et le site vous affichera tous les trains avec leurs jours de circulation. Vous obtiendrez également le tarif (pour cela passer la souris sur la classe désirée) et le nombre de places restantes (cliquez sur la classe désirée). Les gares des très grandes villes ont parfois un guichet de réservation pour les touristes étrangers. Pour bénéficier d’une place sur le quota touriste, vous devrez impérativement montrer votre passeport. Inutile de faire la queue si vous n’avez pas complété votre formulaire. Pour l’obtenir, remontez la file et demandez-le au guichet, puis faites la queue.

Vous pouvez réserver par Internet sur le site www.indianrail.gov.in. La procédure est longue et complexe, mais pas insurmontable. Il vous faudra cependant un numéro de téléphone indien. Comme pour une réservation au guichet, ayez toutes les informations concernant le train sous la main. Vous devrez également choisir le quota sous lequel vous voyagez. Choisissez General ou Tourist. N’oubliez pas d’imprimer votre billet.

Si vous passez par une agence, vous ne vous occuperez de rien, mais vous payerez un peu plus cher. L’opération prend en général une heure, car l’agence se charge d’aller retirer votre billet à la gare.

Bon à savoir

Waiting list : Indian Railways pratique le surbooking. De nombreuses annulations interviennent à quelques jours ou quelques heures du départ. Il vous est possible de réserver un billet en vous plaçant sur la liste d’attente (waiting list). Jusqu’à la 25e place, vous prenez peu de risques. Vous pouvez vérifier le statut de votre réservation en vous rendant sur le site d’Indian Railways (www.indianrail.gov.in). Choisissez l’onglet PNR Status et rentrez la référence de votre réservation. Vous êtes sûr d’avoir une place à bord à partir du moment où vous passez sous le statut RAC (Reservation Against Cancellation). La liste définitive du statut de réservation est arrêtée deux heures avant le départ du train. Elle est affichée en gare. Si vous êtes en RAC, contactez le contrôleur qui vous assignera une place. Si vous avez une place confirmée, rejoignez le wagon et le numéro de place obtenu. Si vous n’avez pas obtenu de place, vous pourrez vous faire rembourser au guichet de la gare, avant le départ du train.

Les billets Tatkal : si vous n’avez pas pu réserver un train à temps ou que la liste d’attente s’avère trop longue, rien n’est perdu. Vous pouvez réserver un billet Tatkal (qui veut dire « immédiat » en hindi), la veille du départ du train (attention de vérifier l’heure de départ de la gare initiale). Indian Railways conserve un quota de places mises en vente au dernier moment. Les prix sont évidemment beaucoup plus élevés que pour un billet normal. Vous devez vous rendre en gare ou dans une agence de voyage, les billets Tatkal ne sont disponibles qu’à partir de 10h du matin.

Transports en commun en Inde

Les grandes villes indiennes sont soumises à des problèmes de circulation avec des embouteillages monumentaux. Les transports en commun sont généralement lents et bondés. Seuls les métros (Delhi, Calcutta, Jaipur, Bangalore, Chennai, Hyderabad) sont rapides, ainsi que quelques lignes de tramways ou de train express. Des bus confortables desservent bien le pays pour un tarif équivalent au train de 2e classe. Mais les routes sont dangereuses et le train demeure une meilleure option pour les longs trajets.

Vélo, trottinette & co en Inde

Vous pouvez toujours essayer de circuler en vélo, mais cela demande beaucoup de pratique et d'attention ! Du moins en ville. À la campagne, cette solution de déplacement peut être plaisante. Si la petite reine était le moyen de transport privilégié des Indiens pendant des décennies, elle est remplacée par la moto et le scooter, bien moins fatigants. Le vélo est désormais le moyen de locomotion des gens pauvres.

Moto. Peu de gens emportent leur propre moto pour visiter l’Inde, mais nombreux sont ceux qui s’en procurent une sur place pour voyager plus librement. Cela dit, mieux vaut être un motard expérimenté car conduire en Inde relève sinon de l’inconscience du moins de l’aventure. Si vous êtes prudent, la moto reste une bonne option pour découvrir des coins inexplorés et s’éloigner des circuits touristiques. Pour une 350 cm3 d’occasion, comptez entre 18 000 Rs et 40 000 Rs (de 270 € à 600 €), contre 50 000 Rs en moyenne pour une 500 cm3 (750 €). Vous pouvez également organiser votre voyage via une agence spécialisée dans les circuits à moto. Vous aurez alors l’occasion d’enfourcher la célèbre Royal Enfield.

Scooter. Très pratique pour circuler en ville ou couvrir de petites distances si et seulement si vous êtes expérimenté et attentif. Il serait très imprudent de tenter sa première expérience en deux-roues en Inde. Quoi qu’il en soit, soyez vigilant et ayez l’œil ! Les loueurs ne fournissent que rarement des scooters en bon état. Vérifiez systématiquement le système de freinage avant de partir le nez au vent. Compter entre 250 et 500 Rs par jour selon les endroits.

Vélo. Le vélo s’avère très agréable dans les petites villes et les zones rurales (la bicyclette représentant là une agréable alternative aux auto-rickshaws)... mais presque suicidaire dans les grandes villes où l’on conduit « au klaxon ». Vous pourrez en louer dans les hôtels, dans les petites boutiques des quartiers touristiques et, en général, dans la plupart des endroits touristiques (de 50 Rs à 200 Rs la journée). Assurez-vous que le vélo soit dans un état correct et qu’il soit muni d’un cadenas. Assurez-vous également que les freins fonctionnent.

Avec un chauffeur en Inde

Vous n'échapperez pas au rickshaw, le taxis-tricycles motorisés qui sillonne les villes jour et nuit avec grand talent. C'est un moyen économique et pratique d'effectuer le «dernier kilomètre». Même dans les grandes villes, vous prendrez le métro, puis le rickshaw pour terminer votre parcours.

La voiture avec chauffeur est le meilleur moyen de se déplacer en Inde et de découvrir le pays. Vous profiterez des paysages, pourrez vous arrêter quand vous le souhaitez, aller à la rencontre des populations et faire des photos hautes en couleur.

Taxi. Les chauffeurs de taxi refusent en principe systématiquement de mettre leur compteur (meter). Vous devrez donc négocier le prix avant de monter (comptez environ 10 Rs par kilomètre). Les taxis ne sont en fait disponibles que dans les très grandes villes et le plus souvent vous aurez donc affaire à des auto-rickshaws.

Auto-rickshaws. Vous remarquerez de loin les autos-rickshaws grâce à leur carrosserie jaune, verte, noire ou bleue selon les villes et à leurs pétarades caractéristiques. Compteur pratiquement inconnu. Prévoyez en général 20 Rs pour 2 km, mais les tarifs changent sensiblement d’une ville à l’autre. Beaucoup de conducteurs d’auto-rickshaws essayeront de vous mener dans les hôtels ou dans les boutiques qui leur versent des commissions. Ils vous diront souvent que votre guesthouse n’existe plus ou bien qu’elle est complète : c’est systématiquement faux. C’est malheureux à dire, mais ne croyez jamais un conducteur d’auto-rickshaw... D’autre part, ne laissez jamais le conducteur embarquer un de ses amis, ça n’est jamais très bon signe. Les vélo-rickshaws sont beaucoup plus discrets et écologiques et, en général, leurs courageux conducteurs sont bien plus honnêtes. Comptez 10 Rs par kilomètre.

Les compteurs. Que ce soit en taxi ou en auto-rickshaw, si vous avez la chance d’avoir un compteur, vous n’êtes pourtant pas encore au bout de vos peines. En effet, en raison de l’inflation galopante, les chauffeurs n’ont pas les moyens de changer d’appareil chaque année ; du coup, ils ont une petite feuille qui leur permet d’actualiser le montant affiché. Demandez systématiquement à la vérifier et comment cela fonctionne avant de partir, sinon vous vous retrouverez vite avec le quadruple du montant affiché au compteur !

Jeep-taxi. C’est un moyen de transport très couramment utilisé dans les montagnes, donc dans les régions himalayennes. Des jeeps d’environ dix places partent régulièrement des stations de bus quand elles sont pleines. C’est un peu plus cher que le bus (20 % de plus en moyenne), mais plus pratique et nettement plus rapide.

Pourboires. Un chauffeur ou un guide qui aura passé une journée à votre service vous sera très reconnaissant pour un petit extra de 200 Rs.

En voiture en Inde

Il est fortement déconseillé de se déplacer soi-même en voiture en Inde. Il n'est même pas certain que les loueurs soient prêts à vous confier un véhicule de leur flotte. Les règles de circulation sont inexistantes ou presque, les conditions de déplacement dans les villes sont cauchemardesques et vous n'arriverez pas à garer votre véhicule.

Accessibilité en Inde

En Inde les accès dans les transports urbains sont rarement adaptés aux personnes à mobilité réduite. Quand aux trottoirs ils ne sont guère sécurisés et souvent difficilement praticables, y compris pour des personnes sans handicap. A noter tout de même des places réservées dans le métro.

Les attrape-touristes en Inde

L'Inde est un pays pauvre et les arnaques y sont nombreuses. Tout est bon pour espérer faire une vente ou augmenter ses revenus. Soyez vigilant, mais pas paranoïaque. À votre arrivée à l'aéroport ou dans les gares, vous devrez résister aux rabatteurs pour les taxis et rickshaws. On essayera toujours de vous conduire dans un hôtel qui n'est pas celui de votre choix. Il faut être ferme et ne pas montrer d'hésitation. Dans les gares principales  et aéroports, il existe presque toujours un comptoir « pre-paid » qui permet de payer sa course et de se voir attribuer un taxi.

Ne montez jamais dans un taxi ou un auto-rickshaw sans avoir au préalable négocié le prix de la course ! Nombreux sont ceux qui enflent leurs tarifs à la vue de touristes.

Plan futé : téléchargez l'application Ola et Uber qui permettent de réserver un trajet en voiture ou en auto-rickshaw. Même si vous ne réservez pas sur l'application, cela vous donnera une idée précise du prix officiel de la course !