Découvrez l'Indonésie : Que rapporter ? (artisanat...)

Durant votre périple, vous rapporterez inévitablement un objet d’artisanat chez vous. Et plutôt que de succomber aux babioles banales comme des porte-clés ou des magnets, pourquoi ne pas embrasser la culture indonésienne et ses trésors locaux ? Flânez le long de la rue Surabaya à Jakarta, fouillez les curiosités du marché Triwindu à Surakarta, ou perdez-vous dans le bazar de Beringharjo à Yogyakarta pour y dénicher des antiquités énigmatiques. Découvrez les villages d’artisans - le kraton de Yogyakarta, où les marionnettes Wayang dansent dans un ballet d’ombres et de lumière ; Pringgasela à Lombok, tissant des légendes dans ses étoffes ; et Mas à Bali, où sculptures et masques en bois évoquent les récits mystiques de l’archipel. Que ce soit pour négocier un batik, vibrant tissus aux motifs labyrinthiques, ou un assortiment d’épices, chaque artéfact devient un morceau vous rappelant cette odyssée indonésienne inoubliable…

Produits gourmands

Du café. L’Indonésie se classe actuellement quatrième au niveau mondial dans la production de café, un héritage remontant au XVIIe siècle lorsque les Hollandais y ont introduit le café Arabica. Près de 1,7 million d’Indonésiens vivent du café, avec 90 % des producteurs issus de petites exploitations agricoles. Dans la liste des choses à faire avant de mourir, Carter Chambers, le personnage joué par Morgan Freeman dans Bucket List, note « boire du café luwak ». Mais pourquoi ce café est-il dans cette liste ? Tout simplement, parce qu’il est considéré comme l’un des meilleurs au monde, rare et surtout très cher. Récoltées dans les excréments des civettes indonésiennes, le luwak, les graines sont ensuite nettoyées et torréfiées. Terreux et sirupeux, ce café est généralement apprécié pour son absence d’amertume. Une tasse de ce café en Indonésie est vendue environ 80 000 Rp. À Londres, la même tasse peut atteindre les 50 £ ! Le prix des grains au kilo oscille entre 150 et 300 euros. Toutefois, la surexploitation des Luwaks et leurs conditions de vie suscitent des préoccupations éthiques. Pour ceux désireux de goûter et d’acheter ce café, il est conseillé de privilégier des sources fiables et réputées. Pour une expérience authentique et plus respectueuse des animaux, il est suggéré de visiter des plantations où les civettes vivent en liberté (pensez à Teba Sari Agrotourism, Bali Pulina ou Lumbung Sari House of Luwak Coffee à Bali). Cela dit, réfléchissez tout de même : « Suis-je prêt à payer autant pour un produit de luxe qui pourrait nuire aux animaux ? ». Si la réponse est non, privilégiez des alternatives comme le Mandheling de Sumatra, un café certifié et équitable, produit par la coopérative Koperasi Kopi Wanita Gayo dans la province d’Aceh, ou encore le café Toraja de Sulawesi.

Du thé. Connue pour son histoire longue et fascinante dans la culture du thé, remontant à l’époque coloniale néerlandaise, l’Indonésie est aujourd’hui le sixième producteur mondial. Situées principalement dans les régions montagneuses de Java, Sumatra et Sulawesi, les plantations de thé indonésiennes bénéficient d’un climat tropical et d’un sol volcanique riche, conférant au thé des saveurs distinctives et recherchées. Cette particularité géographique enrichit le goût du thé, lui donnant une complexité rarement retrouvée dans d’autres thés du monde. Les amateurs de thé seront enchantés par la variété proposée : du thé noir robuste aux délicates variétés de thé vert et oolong. Ces thés, disponibles dans les marchés locaux et les boutiques de souvenirs, sont parfaits pour ramener un morceau de l’histoire et des saveurs indonésiennes à la maison. De plus, pour une expérience authentique, les visiteurs peuvent se procurer ces thés directement dans les plantations, obtenant ainsi un souvenir unique et personnel de leur voyage.

Des épices. Rapporter des épices d’Indonésie telles que la muscade, les clous de girofle et le curcuma est une excellente idée, car elles offrent une qualité et une fraîcheur inégalées. De plus, elles constituent des cadeaux originaux et appréciés pour les amateurs de cuisine, transformant chaque repas en une aventure gustative exotique.

Mode et vêtements

Un Batik. Les tissus Batik, emblématiques de l’Indonésie, sont créés avec un soin méticuleux, chaque motif étant dessiné et teint à la main. Cette tradition, apparue au XVIIe siècle sur l’île de Java et reconnue par l’Unesco, est si précieuse qu’elle a été consacrée par un jour férié national. La technique de teinture du Batik implique l’application manuelle de résine de cire sur le tissu, qui est ensuite immergé dans la teinture. Les zones recouvertes de cire résistent à la couleur, formant des motifs distinctifs. Une fois la teinture terminée, le tissu est bouilli pour retirer la cire, révélant ainsi des designs complexes et vibrants de couleurs. Ces motifs ne sont pas seulement esthétiques ; ils portent en eux des significations profondes, souvent liées à l’histoire et aux traditions locales. Chaque région d’Indonésie a développé son propre style de Batik, reflétant une riche diversité culturelle. Les motifs sont nombreux et on peut les classer en catégories et en styles géographiques. Chaque région définit son style : Yogyakarta et Solo, les deux royaumes, ont vu leurs écoles s’épanouir à travers les siècles. L’indigo, le jaune, l’ambre et le marron ont habillé les cours des sultanats et les danseuses de bedoyo et de serimpi. La culture du plaisir sur la côte nord est célèbre pour ses couleurs vives. À Pekalongan, les influences chinoises permettent des motifs de fleurs et d’oiseaux tandis qu’à Cirebon, des fonds carmin ou vermillon supportent dragons et tiges de plantes gigantesques ou le fameux wadas singa (rochers et lions) d’une élégance sublime, où se mêlent lions, arbres à feuilles, ombrelles et dragons. Il existe deux principales variétés de Batik : le Batik fait à la main et le Batik imprimé. Le Batik fait à la main est plus coûteux en raison de son processus de fabrication intensif et de sa nature artistique unique. En revanche, le batik imprimé est plus accessible, bien qu’il ne possède pas la même valeur artisanale. On ne peut que s’étonner des prix des batiks : dérisoires, si on les rapporte à la masse de travail requise pour chaque pièce, qui peut demander une semaine à un mois de travail, à raison de 3 heures par jour ! Dans ce prix, tout dépend de la finesse du dessin et du nombre de couleurs utilisées. Pour vous assurer que le Batik acheté a véritablement été fait de la manière traditionnelle (c’est alors une véritable pièce d’art, et non un simple tissu imprimé en usine), vérifiez d’abord que le dessin est le même sur chacune des faces du tissu. Vous pouvez également laver un vrai Batik, il ne déteindra pas.

Un sarong. C’est le vêtement traditionnel indonésien par excellence, mais on le retrouve aussi en Thaïlande, au Laos, en Malaisie... Porté aussi bien par les hommes que par les femmes, dans les cérémonies ou dans la vie de tous les jours mais surtout en dehors des grandes villes, il se compose d’un carré de tissu d’au moins un mètre de large, que l’on entoure autour de la taille. Les motifs indonésiens sont essentiellement des carreaux et des lignes, un peu à la manière des kilts écossais. Le sarong se distingue aussi par sa polyvalence, pouvant être utilisé comme jupe, écharpe, couverture, serviette de plage ou de pique-nique. Il est également pratique pour se couvrir lors de visites de temples.

Des bijoux. L’Indonésie, avec son riche héritage culturel et artisanal, offre une variété étonnante de bijoux, chacun reflétant l’histoire et les traditions des nombreuses îles et cultures du pays. Les artisans balinais, par exemple, sont célèbres pour leurs techniques complexes de filigrane et de granulation, donnant naissance à des pièces délicates et détaillées. Ces dernières sont souvent ornées de motifs traditionnels, tels que le Barong (lion) et le motif Rangda (reine des démons), représentant des figures mythologiques et spirituelles. Vous trouverez ces bijoux uniques à Celuk, un village balinais où les familles pratiquent ces techniques ancestrales depuis plusieurs générations. Sinon, les Javanais, connus pour leur utilisation subtile et élégante de l’or, produisent des parures inspirées par la nature et la mythologie locale. Puis, à Sumatra, les bijoux traditionnels sont souvent en or, caractérisés par leur taille imposante et leur riche ornementation. Pour ceux qui préfèrent des pièces plus contemporaines, de nombreux designers tels que John Hardy, Monad Design, Antyk Butyk ou Zlaba, intègrent des éléments traditionnels dans leurs créations.

Artisanat et souvenirs

Une marionnette Wayang. Les marionnettes Wayang, originaires d’Indonésie, sont des objets d’art traditionnels utilisés pour le théâtre d’ombres. Fabriquées en cuir finement découpé et peint, elles représentent des personnages de la mythologie indonésienne, tels que des rois, des princesses et des chevaliers. Les marionnettes sont manipulées par des artistes appelés dhalang, qui les utilisent pour narrer des histoires combinant divertissement et leçons de vie. Ces spectacles sont non seulement une forme d’art mais également un moyen de transmission des valeurs culturelles et spirituelles. En tant que souvenir, les marionnettes Wayang sont parfaites pour ceux intéressés par la culture et l’art. Elles peuvent être utilisées comme éléments décoratifs, en particulier près des fenêtres où la lumière peut créer des jeux d’ombres intéressants. Elles sont également éducatives et peuvent être un outil ludique pour initier les enfants aux histoires et à la culture indonésienne.

Un instrument de musique traditionnel. L’angklung, originaire de la communauté sundanaise en Indonésie, est un souvenir idéal pour les amateurs de musique et de culture. Cet instrument unique est composé de tubes de bambou fixés à un cadre, chacun produisant une note distincte lorsqu’il est secoué. Contrairement au gamelan, plus complexe et volumineux, l’angklung est parfait pour les voyageurs cherchant un souvenir à la fois facile à transporter et amusant à jouer. D’autres instruments tels que le kulintang, le didgeridoo ou le suling offrent également des options intéressantes.

Artisanat en bois. Dans un pays qui possède autant de forêts, il aurait été étonnant que le travail du bois ne soit pas si abondant. Les masques en premier lieu, javanais, balinais, les figurines représentant les dieux hindous, les Ioro blonyo javanais qui protègent la maison des mauvais esprits. Le masque Topeng, utilisé dans les cérémonies et les représentations théâtrales, est en particulier, un chef-d’œuvre du savoir-faire local (pour une touche plus vintage, explorez les boutiques d’antiquaires). Vous pourrez aussi acheter de la vaisselle, cuillères, bols, récipients, en tout genre. Enfin, comment passer à côté des meubles en teck, rotin ou bambou ?

Un kris. Le kris, un poignard traditionnel indonésien avec sa lame asymétrique et ondulée, est un objet emblématique à rapporter de votre voyage. Plus qu’une arme, chaque kris est une œuvre d’art, forgée méticuleusement et chargée de symbolisme. Utilisé dans les cérémonies et rituels, il est entouré de mystères et souvent considéré comme un talisman doté de pouvoirs magiques. Pensez à le mettre dans votre bagage en soute pour le voyage retour.

Poteries. Les poteries d’Indonésie incarnent un riche héritage artistique et culturel, reflétant la diversité et la créativité du pays. Chaque région a développé son propre style distinct, de la céramique colorée de Bali aux jarres en terre cuite de Lombok. Les potiers locaux perpétuent des techniques ancestrales, créant des pièces allant des bols et vases utilitaires aux masques et sculptures décoratives. Pour acquérir ces trésors artisanaux, explorez les marchés locaux, visitez les ateliers d’artisans et découvrez les galeries d’art à travers le pays.

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