Se régaler en Indonésie
Horaires en Indonésie
Naviguer à travers les horaires des restaurants et warungs en Indonésie peut être déconcertant, avec des plages horaires qui semblent suivre leur propre calendrier. Les journées de fermeture sont parfois un véritable casse-tête. Ajoutez à cela l'affluence fluctuante, qui peut transformer un dîner tranquille en une soirée animée ou vice versa. Les horaires de repas suivent généralement une routine avec le petit-déjeuner entre 6h et 8h, le déjeuner vers 11h à 13h, un goûter l'après-midi vers 15h à 17h, et le dîner entre 18h et 20h.
Pendant le Ramadan, les musulmans changent leurs habitudes. Ils prennent souvent leur petit-déjeuner entre 3h30 (ou même 3h) et 5h, selon l'endroit et l'heure de la prière du matin. Ensuite, leur dîner se fait entre 17h30 et 19h30, en fonction de la région et de l'heure de la prière du soir. Il faut noter qu'à ce moment-là, plusieurs restaurants peuvent être fermés en raison des pratiques de jeûne.
Budget / Bons plans en Indonésie
Il y a toutes sortes de modes de restauration, du warung au restaurant international.
Les warungs sont de petits restaurants informels et peu coûteux qui servent une variété de plats indonésiens, notamment des plats de riz et de nouilles, des soupes et des collations. Ils sont constitués de quelques tables et quelques bancs délimités par des toiles suspendues, des planches ou des bambous. La cuisine peut y être insipide ou sublime. Elle vous est servie dans une assiette avec les couverts (fourchette et cuillère). Le warung est un lieu de rendez-vous, on mange, on grignote, on boit du café ou du thé bien chaud, on jase, on suppute, on raconte, bref le warung est un lieu social inimitable. Les prix sont très bon marché.
Les kaki lima (« cinq pieds ») sont des vendeurs ambulants qui passent dans les rues des kampungs. Ils ont chacun une petite musique (gong, klaxon), un chant ou un cri distinctif pour qu'on puisse les reconnaître de chez soi. N'hésitez pas à les arrêter ! Ils proposent de délicieuses spécialités culinaires. Les meilleurs : les putus (dessert cuit à la vapeur, composé de pâte de riz et de noix de coco râpée) et les bapaos (petits pains vapeur moelleux et légers, farcis de divers ingrédients tels que du porc, du poulet, du bœuf, des légumes).
Les rumah makan sont des warungs construits en dur avec de vrais murs ou de petits restaurants généralement sans prétention. Vous les reconnaîtrez par la devanture qui présente les différents animaux cuisinés, canard, poisson, poulet, crevettes avec leurs noms... Vous pointez du doigt ou essayez de bien prononcer ce qui vous paraît le plus délicieux et l'on calcule le prix (moins de 20 000 Rp en général, même si vous avez un gros appétit). Ce sera pour vous la façon la plus commode de prendre les repas à moins que vous ne fassiez partie d'un voyage organisé où les repas dans les restaurants (en général, internationaux) sont programmés à l'avance.
A Jakarta, où l'on trouve un grand nombre d'expatriés travaillant dans le business international, les restaurants offrent un éventail gastronomique semblable à celui de toutes les grandes capitales. Cuisine traditionnelle indonésienne, indienne, thaïlandaise, parfois française, japonaise, bref les savoir-faire du monde entier. Le fast-food américain s'est aussi bien implanté : Mac Do et Kentucky Fried Chicken sont à la mode, c'est un must pour les jeunes Indonésiens, alors que les Occidentaux branchés s'installent évidemment aux warung. Les hôtels internationaux proposent de somptueux buffets pour un prix raisonnable.
Tous les lieux touristiques ont leur lot de restaurants occidentaux ou occidentalisés, à la carte généralement très classique : de la pizza aux sushis en passant par les hamburgers. Près de l'océan, ne résistez pas aux excellentes spécialités de la mer ; généralement, vous pourrez choisir votre poisson ou votre langouste, ainsi que son mode de cuisson : frit, grillé, en soupe. Les Hollandais ont laissé derrière eux les pâtisseries, le pain, les confiseries. Les warungs et petits stands de rue proposent des repas abordables, souvent entre 10 000 et 30 000 Rp. Pour les restaurants de gamme moyenne, les prix oscillent généralement entre 50 000 et 200 000 Rp par personne. Les établissements haut de gamme, surtout dans les zones touristiques, peuvent afficher des tarifs dépassant les 200 000 Rp. Dans les hôtels et stations balnéaires, les repas peuvent être plus onéreux, atteignant parfois plus de 300 000 Rp par personne.
En supplément en Indonésie
En Indonésie, donner un pourboire n'est pas une pratique commune, sauf dans certains restaurants qui incluent automatiquement des frais de service de 10 %. Si vous avez apprécié le service, n'hésitez pas à laisser un pourboire de 10 à 15 %. Pensez simplement à donner ce petit bonus directement au serveur pour éviter qu'il ne soit partagé avec d'autres s'il reste sur la table.
C’est très local en Indonésie
La diversité des plats indonésiens se distingue par la région d'origine et par l'ethnie. Évidemment, si vous ne sortez pas des sentiers battus, vous pourrez être cantonné au nasi goreng/mie goreng (riz/nouilles frits), nourriture de base des Indonésiens. Sinon, le choix est assez vaste. La cuisine indonésienne est relativement sucrée et épicée, mais là encore, difficile d'en faire une généralité. On y utilise beaucoup d'herbes et d'épices mais sans que les plats soient ultra piquants, sauf dans le cas de la cuisine padang. Le lait de coco est également très utilisé, et les soupes sont nombreuses. L'accompagnement de base est le riz. À côté de cela, on vous proposera généralement des chips de crevette (krupuk), des brochettes (sate) et l'on déposera quelques sauces sur votre table : sambal (sauce épicée), saus tomat (ketchup), ketchup (ici, une sauce soja sucrée). La plus célèbre des cuisines indonésiennes est la cuisine de Padang, qui vient de Sumatra. En général très épicée, elle se compose de différents currys et autres préparations. Il existe toutes sortes de modes de cuisson, bouilli, frit, grillé, rôti et certains typiquement indonésiens comme la cuisson à la vapeur dans une feuille de bananier appelée « pepes ». Dans les restaurants un peu chics, on vous apporte une dizaine de plats différents que l'on pose sur la table devant vous ; choisissez ce que vous voulez, mangez à volonté.
À Bali, la diversité des plats reflète également les différences religieuses, avec une prédominance de porc. Le babi guling, délicatement cuit à la broche, est une spécialité incontournable. Le canard est également fréquemment utilisé, avec le bebek betutu, un canard cuit à l'étouffée pendant au moins 24 heures (généralement commandé à l'avance). La cuisine de Manado, moins connue mais tout aussi délicieuse, met en avant surtout des gurame, des poissons d'eau fraîche, grillés et accompagnés de légumes sautés. Demandez aux habitants des recommandations fiables pour les restaurants. Les locaux sont souvent les mieux placés pour connaître les bons endroits.
A éviter en Indonésie
Les Indonésiens mangent avec les doigts de la main droite ou avec une fourchette et une cuillère. Jamais de couteau ! Les viandes sont découpées à l'avance. Peut-être aurez-vous la chance de vous faire inviter chez des Indonésiens. C'est là que vous mangerez sans doute le mieux.
Enfants en Indonésie
Il est généralement tout à fait acceptable d'amener des enfants dans les restaurants. Les restaurants, en particulier ceux situés dans des zones touristiques ou urbaines, sont habitués à accueillir des familles.
Fumeurs en Indonésie
Dans certains endroits, il est permis de fumer dehors dans les restaurants, sur les terrasses ou dans des zones ouvertes. Cependant, de plus en plus d'endroits, surtout dans les villes, ont des règles anti-tabac plus strictes. Cela dit, ces règles ne sont pas toujours suivies à la lettre, et vous pourriez voir des gens fumer juste à côté de votre table pendant que vous mangez.
Les attrape-touristes en Indonésie
Avant de payer, assurez-vous de vérifier attentivement l'addition pour vous assurer qu'elle correspond à ce que vous avez commandé. Signalez toute erreur ou anomalie.
Faire une pause en Indonésie
Horaires en Indonésie
De nos jours, on observe une multiplication croissante de cafés de spécialité dans les lieux touristiques. Ces établissements, souvent opérationnels de 7h à 20h, offrent fréquemment un cadre propice au travail, dans un style décontracté façon "co-working". Du côté des bars et brasseries, une véritable culture de la bière est en plein essor au cœur des grandes métropoles. On y découvre des brasseries artisanales proposant des bières uniques et originales. Les fameux « Beer gardens », quant à eux, dévoilent des cartes d'alcool étendues, mettant en avant une sélection pointue de spiritueux. Ces lieux peuvent rester ouverts jusqu'à tard dans la nuit, souvent au-delà de minuit, en particulier le week-end. Sur les îles touristiques, les bars de plage peuvent également avoir des horaires de fermeture tardive, surtout pendant la haute saison touristique.
Budget / Bons plans en Indonésie
Le coût moyen d'une tasse de café peut varier en fonction de la localisation et du type d'établissement. Dans les grandes villes telles que Jakarta, Yogyakarta et Surabaya, le prix d'une tasse de café dans un café ou un restaurant peut osciller entre 20 000 et 30 000 Rp. Chez un vendeur ambulant ou dans un petit café, le prix peut descendre à seulement 10 000.
En ce qui concerne la bière, la variabilité des prix dépend de la marque. La bière locale est généralement la moins chère, se situant entre 20 000 et 30 000 Rp par bouteille ou canette, tandis que les micro-brasseries locales ont tendance à être un peu plus onéreuses. Sur la plage ou dans un restaurant, les prix peuvent varier entre 45 000 et 80 000 Rp. Si l'on opte pour une bière importée, le coût avoisine les 95 000 Rp par bouteille. Il est à noter que les canettes sont souvent plus chères que les bouteilles, et les restaurants ne proposent généralement pas de bière en fût à un tarif plus abordable.
Pour ce qui est des spiritueux, Bali semble offrir des prix plus avantageux par rapport à Jakarta, grâce à la présence de distilleries locales. Les cocktails peuvent coûter entre 80 000 et 150 000 Rp. En ce qui concerne les spiritueux, les prix varient de 100 000 à 250 000 Rp par verre, selon la marque et la variété. Les spiritueux et le vin ne sont pas en vente dans les épiceries parce qu'une licence plus chère est nécessaire. La vodka ou le whisky local le moins cher à Bali coûte environ 65 000 Rp pour 350 ml (ou 90 000 Rp pour 500 ml). Le bon vin coûte à partir de 250 000 Rp la bouteille. L'arak local reste probablement l'alcool le moins cher, à condition de se rendre dans l'un des villages où il est traditionnellement fabriqué.
A partir de quel âge en Indonésie
Il faut avoir 21 ans pour boire de l'alcool en Indonésie. Les touristes doivent respecter les règles locales. Les mineurs risquent des sanctions légales, comme des amendes et même la prison, s'ils consomment de l'alcool. On ne vous demandera pas automatiquement votre carte d'identité dans les bars, sauf si vous faites plus jeune que votre âge.
C’est très local en Indonésie
L'arak, élixir alcoolisé emblématique, tire ses racines dans la tradition indonésienne, principalement forgé par la distillation du jus de palme fermenté. Ce breuvage, façonné aussi à partir de riz gluant ou de cocotiers, initialement voué aux rituels et cérémonies séculaires, s'est inscrit dans la culture, érigeant son statut de boisson prisée dans des contrées spécifiques du pays, notamment à Bali et à Java. La teneur en alcool de l'arak peut varier, mais elle est généralement assez élevée, allant de 30 à 50% voire plus. Le brem, coutumièrement associé aux cérémonies balinaises, s'érige parfois en substitut du sang dans ces rituels. Sa teinte rouge alléchante découle du ketan hitam, également appelé « riz gluant noir », imprégnant le processus de fermentation. Avec une teneur en alcool oscillant entre 3 et 10 %, le brem, en comparaison à l'arak, dévoile une subtilité et une délicatesse appréciées. Ensuite, le ballo, une autre déclinaison exquise de la sève de palmier à sucre fermentée, prisée dans le sud de Sulawesi, est traditionnellement présentée dans un récipient en bambou. Ensuite, le sopi, forgé à travers un processus méticuleux de distillation et de fermentation, tire son origine du néerlandais « zoopje », signifiant alcool liquide. Cette boisson prisée à Flores, dans les Moluques et d'autres contrées de l'est de l'Indonésie, constitue une célébration de la tradition, confectionnée avec soin à partir de la précieuse sève de noix de coco.
Quant au café, dans la liste des choses à faire avant de mourir, Carter Chambers, le personnage joué par Morgan Freeman dans The Bucket List, note boire du café luwak. Mais pourquoi ce café est-il dans cette liste ? Tout simplement parce qu'il est considéré comme l'un des meilleurs cafés au monde, rare et surtout très cher. Récoltées dans les excréments d'une civette indonésienne, le luwak, les graines sont ensuite nettoyées et torréfiées. Le café est généralement apprécié pour son absence d'amertume. Une tasse de ce café en Indonésie est vendue 80 000 Rp. À Londres, la même tasse peut atteindre les 50 £ !
Enfants en Indonésie
Dans de nombreuses régions, en particulier dans des endroits plus traditionnels ou conservateurs, il peut être considéré comme inapproprié d'amener des enfants dans un bar. En cas d'incertitude, demander conseil aux habitants ou au personnel sur place.
Fumeurs en Indonésie
En général, la plupart des bars disposent de zones dédiées aux fumeurs. Cela varie selon la réglementation propre à chaque district.
Les attrape-touristes en Indonésie
Certains sites touristiques vous conduiront à savourer un café luwak, mais bien trop souvent, il s'agira d'une imitation de moindre qualité. Il est conseillé de décliner poliment, à moins d'avoir la certitude de la provenance du produit (sachant qu'il est pratiquement impossible de la vérifier dans la plupart des cas).