La lutte, l’activité millénaire
Très populaire dans toute l’Asie centrale, sa pratique est apparue voici plus de 3 500 ans. Au départ, il s’agissait d’animer des festivités populaires, avant de devenir, à l’époque des grands empires nomades, un mode d’entraînement privilégié des jeunes guerriers. Depuis l’indépendance, le kurash s’est codifié pour répondre aux normes internationales de cette catégorie sportive. Le premier tournoi international s’est tenu à Tachkent, en Ouzbékistan, en 1998 (remporté par un Turc), et une association internationale de kurash a été créée la même année. Le premier Championnat du monde s’est également tenu à Tachkent en 1999 et a vu la victoire des Ouzbeks dans les trois catégories de poids. Pour l’heure, aucun Kirghize n’a réussi à remporter ce championnat.
La chasse à l’aigle et au faucon, tradition nomade
La fauconnerie est une spécialité des nomades du Kazakhstan et du Kirghizistan. Les Berkutchi (les fauconniers de cette région) perpétuent une tradition de chasse dont les premières traces écrites remontent à plus de 3 500 ans. Les Kazakhs favorisent les aigles (tellement précieux qu’ils s’échangeaient autrefois contre au moins cinq chameaux), alors que les Kirghizes semblent préférer les faucons (deux chameaux seulement !). La période de chasse s’étend de novembre à février, lorsque les aigles ont leurs plumes d’hiver. Les Berkutchi partent alors à cheval dans les steppes, et lancent leurs oiseaux à la chasse aux renards et parfois aux loups, pour les mieux dressés et les plus courageux d’entre eux. Des compétitions sont organisées dans les régions de fauconnerie, principalement sur la rive sud du lac Issyk Kul. En été, les Berkutchi kirghizes peuvent se prêter à des démonstrations de dressage et de chasse, bien que les oiseaux ne soient pas alors au mieux de leur forme.
La randonnée, dans des décors de carte postale
Amateurs de décors majestueux et d’efforts pédestres, vous serez servis au Kirghizistan. Si vous ne disposez que de quelques jours, tâchez de programmer une randonnée facile d’accès à Ala Archa (30 km de Bichkek) ou dans l’un des nombreux « spots » autour de Karakol (Jeti Oghuz, Altyn Arashan…). Des excursions aux lacs Song Kul ou Sary Chelek seront également propices à des randonnées tranquilles à la journée. Bien sûr, les Kirghizes préfèrent aller à cheval et tâcheront de vous convaincre de troquer vos godillots contre des sabots. Mais il vous sera néanmoins très facile de trouver des guides locaux ou d’organiser votre trek via un tour-opérateur. Cette dernière solution est particulièrement recommandée si vous envisagez de randonner plusieurs jours hors des sentiers battus. De magnifiques régions, comme celle comprise entre Talas et le lac Sary Chelek, par exemple, nécessitent une bonne connaissance du terrain et il n’existe pas à l’heure actuelle de carte suffisamment précise du pays pour espérer partir seul à l’aventure, sauf à aimer l’aventure (ou l’imprudence ?) et à avoir le temps de la vivre…
L’alpinisme, l’ivresse des sommets
Avec des sommets comme le Khan Tengri, le pic Lénine ou le pic Communisme, le Kirghizistan ne pouvait que devenir une destination privilégiée par les amateurs de conquête des hauts sommets. L’installation permanente d’un camp de base au pied du pic Lénine, à 3 700 m d’altitude, a rendu ce sommet très populaire parmi les alpinistes du monde entier. Les expéditions sont désormais bien rodées et il vous sera très facile, pour peu que vous ayez la forme physique nécessaire, d’organiser l’ascension avec de nombreux tour-opérateurs kirghizes (Ultimate Adventures par exemple), mais également ouzbeks (Asia Adventures).
Le pic Lénine. Situé dans le nord du massif du Pamir, dans la chaîne des montagnes Zaalaïski, à la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan, son sommet culmine à 7 134 m d’altitude. La meilleure saison pour son ascension s’étend de la mi-juin à la mi-août et une ascension classique par la face nord (7 itinéraires contre 9 pour la face sud) dure entre 15 à 20 jours.
Le pic Pobedy. Le pic « de la victoire » est le plus haut sommet du massif Tian Shan, à 7 439 m d’altitude. Il est situé à la frontière entre le Kirghizistan et la Chine. Son ascension est en grande partie motivée par le désir d’aller fouler du pied l’un des plus grands glaciers du monde, l’Inylchek, où sont organisés de nombreux treks dans des décors d’une splendeur insoupçonnable. Karakol est une bonne base de départ pour la conquête de ce « 7 000 m » et la meilleure saison pour l’entreprendre s’étend de fin juillet à fin août. Le niveau technique exigé est bien plus élevé que celui du pic Lénine. La voie nord est reconnue comme l’une des plus difficiles de tous les « 7 000 » répertoriés dans le monde. Comptez 25 jours pour l’ascension.
Le Khan Tengri. À 6 995 m d’altitude, le Khan Tengri, à la frontière du Kazakhstan et du Kirghizistan, est le troisième sommet le plus élevé du Kirghizistan et le second de la chaîne Tian Shan. Son ascension prend une vingtaine de jours après un séjour d’acclimatation dans la vallée de la rivière Inylchek, à 2 500 m d’altitude.
Le rafting et le canyoning
Dans la vallée de la Tchouï se sont développés depuis de nombreuses années (de juillet à mi-septembre) le rafting et, dans une moindre mesure, le canyoning. Ne pensez pas vous rendre sur place et trouver un club labellisé bien sûr, mais en passant par un tour-opérateur et en organisant soigneusement votre excursion en amont, vous découvrirez des paysages à nul autre pareil et vous offrirez des sensations fortes à n’en plus finir. N’hésitez pas à contacter les réceptifs spécialisés en sports d’aventure comme Ultimate Adventure ou ITC.
VTT ou VTC, à l’assaut des cols
Amateurs de grandes boucles, réjouissez-vous ! Le Kirghizistan se prête très bien au vélo, du moins en été. Prévoyez un matériel solide, car vous ne trouverez pas beaucoup de pièces de rechange sur la route. Avec un VTC (vélo tout chemin), vous pourrez faire de nombreux trajets en empruntant les routes bitumées existantes. Mais il vous faudra un VTT robuste et confortable si votre projet est de vous lancer à la découverte des zones plus reculées où n’existent que des pistes de terre (ou de boue, selon la saison). Avec un bel engin, tout est possible et accessible à condition d’accepter des distances à en impressionner plus d’un et des dénivelés déraisonnables… Mais la récompense se trouve à chaque col, à chaque lac et à chaque descente !