Découvrez le Kazakhstan : Que rapporter ? (artisanat...)

Le Kazakhstan a longtemps été une terre de nomades qui, par définition, s'encombrent du minimum possible. Les souvenirs les plus authentiques que vous aurez à ramener seront donc essentiellement issus de l'artisanat nomade et représentatifs d'un rôle ou d'une fonction dans le mode de vie traditionnel nomade. À Almaty, des galeries d'art s'appuient sur les matériaux, formes et couleurs traditionnelles pour décliner des objets au design plus étudié. Il y a également des souvenirs à trouver du côté russe de la population, qui pèse tout de même pour la moitié des habitants du Kazakhstan. Entre des chaussons en feutre et une boîte de caviar, vous aurez donc une assez large palette de produits à ramener de voyage. Enfin, n'oubliez pas que vous êtes très proche de la Chine : les « petits souvenirs » made in China ont tendance à envahir les alentours des quelques sites touristiques et les allées des bazars. N'y cherchez, bien sûr, ni authenticité, ni fonctionnalité.

Le feutre, star des boutiques de souvenirs

Très utilisé depuis des millénaires par les nomades d'Asie centrale pour confectionner des tapis, des vêtements ou habiller la structure des yourtes, le feutre est naturellement au premier rang des matières premières utilisées pour la confection de souvenirs touristiques : chaussons, chapeaux, mini-yourtes, petits personnages… Mais il sert également pour des confections plus artistiques, telles que les shyrdaks : ces élégants tapis de feutre ornés de motifs géométriques et colorés de teintes naturelles extraites d'oignons, safran, grenades, cobalt ou encore turquoise… Simple tapis améliorant le confort de la yourte et alimentant une symbolique souvent issue du chamanisme ou du zoroastrisme, ils sont à la fois un objet du quotidien et une pièce d'art souvent unique, si toutefois il a bien été fait à la main. C'est surtout dans la partie sud du pays qu'on les trouvera, là où la population kazakhe est nettement majoritaire.

Les panneaux brodés, ou suzanis

C'est l'une des formes d'art les plus anciennes chez les nomades. Les femmes passaient souvent des années entières à tisser ces panneaux brodés, ornés de motifs végétaux ou animaux hautement symboliques, et censés prouver à leur futur mari toute leur habileté. Les plus petits étaient faits par une seule main. Mais pour les plus grands, chaque femme travaillait sur une bande de 20 à 40 cm de long qui était ensuite assemblée avec les autres. Pièce indispensable de la dot de la future mariée, ils avaient toujours un rôle protecteur, par exemple lorsqu'ils étaient étendus sur le lit des jeunes mariés. Ils pouvaient également servir de décoration murale. Les symboles représentés sur les suzanis variaient en fonction des régions, mais on retrouve en général toujours des éléments liés au mariage comme l'arbre de vie, qui symbolise la fertilité, ou le coq, qui symbolise l'éveil et le jour, par opposition aux ténèbres. De nombreux animaux protecteurs apparaissent également de manière récurrente pour conjurer le mauvais œil et éloigner les esprits malins.

Et aussi…

Dans la lignée des traditions nomades, vous pourrez bien sûr trouver des bijoux, puisque c'est ainsi que les richesses (métaux et pierres précieuses) étaient véhiculées par les femmes. Mais attention, il faudra être vigilant sur la qualité et sur les prix, souvent très exagérés. La vaisselle est également largement répandue. Ornée de jolies couleurs et symboles, elle peut être en bois ou en céramique selon les régions et les ressources locales disponibles. Mais elle sera toujours joliment décorée.

Sur les bazars

Les bazars restent l'un des meilleurs spots pour ramener des souvenirs de voyage, en particulier si vous sillonnez les allées du mythique bazar vert à Almaty, l'un des plus grands d'Asie centrale. Safran et pistaches d'Iran, poivre de Turquie, cumin d'Ouzbékistan, amandes de la vallée de Ferghana, curcuma d'Inde… Les étals d'épices sont un trésor pour les yeux autant que pour les papilles. Mais ne vous arrêtez pas là : on trouve également quantité de thés, tisanes et autres infusions à base de plantes et fleurs des montagnes. Au rayon fromage, vous pourrez glisser dans votre sac quelques sachets de kuruts, ces boules de fromage séchées et salées si prisées en Asie centrale. Les fumaisons ou conserves de poissons et viandes sont également nombreuses et pratiques à ramener. À la mode kazakhe ou à la mode russe, au choix !

Le Kazakhstan, la Suisse d'Asie centrale pour son chocolat

En quittant le Kazakhstan, vous verrez que les boutiques de l'aéroport regorgent de chocolat. Depuis 1942, la marque Rakhat produit effectivement un chocolat très réputé sur ses sites d'Almaty et Shymkent. Après un long passage à vide à la fin du siècle dernier, la production a repris en s'appliquant à respecter des gages de qualité et en visant un développement local sur le Kazakhstan et les pays voisins, à travers des dizaines de produits différents : plaquettes, confiseries, boissons… Le packaging des tablettes de chocolat, avec le drapeau kazakh, pourra constituer un souvenir sympa et original.

Et le caviar alors ?

L'esturgeon étant toujours classé parmi les espèces protégées, sa pêche reste interdite et le seul caviar que vous pouvez consommer dans le monde doit provenir des différents élevages situés en Chine, en France, en Scandinavie ou encore en Hongrie, pour le plus cher ! Et on vous déconseille fortement d'essayer d'acquérir du caviar de la Caspienne : au mieux vous vous ferez avoir et paierez une fortune pour du faux caviar, au pire vous risquez de vous faire arrêter à la douane pour contrebande. Expérience à éviter donc !

Le Kazakhstan en son et lumière

La production cinématographique kazakhe n'est pas franchement la plus répandue en Occident, et pourtant. De nombreux films ont été produits et certains même récompensés lors de prestigieux festivals. S'ils sont généralement introuvables en France, vous pourrez les dénicher dans les boutiques des centres commerciaux d'Astana ou Almaty. Ces films issus du renouveau du cinéma kazakh après l'indépendance cherchent souvent à mettre en valeur l'identité du pays, longtemps gommée par les productions de propagande soviétiques. Depuis quelques années, quelques réalisateurs kazakhes sortent du lot et font leur place dans le milieu du cinéma, comme Darezhan Omirbaev (Kairat en 1992, Kardiogramma en 1995, Tueur à gages en 1998, L'Étudiant en 2012), Sergeï Dvoltsevoy (Ayka en 2018), Gulshat Omarova (Shizo en 2004) ou encore Adilkhan Yerzhanov (La tendre indifférence du monde en 2018, sélectionné à Cannes dans la catégorie « Un certain regard », puis Assault en 2022).

Du côté de la musique, pensez aux instruments traditionnels comme la Dombra : une guitare à deux cordes taillée dans un seul bloc de bois de mûrier et qui accompagne les conteurs au coin du feu.

Et pour les enfants ?

Pour les enfants en bas âge, vous pourrez vous tourner là encore vers le feutre, largement décliné en petits personnages et animaux locaux (chameaux, chevaux, loups…) et en objets divers, notamment poupées, gants, bonnets, trousses, mini yourtes, de toutes les tailles, qu'on trouve sur les étals du bazar pour une qualité quelconque, ou dans des boutiques d'artisanat d'Almaty pour un peu plus de qualité.

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