Découvrez Japon : Sports et loisirs

Si l'on associe souvent les sports japonais aux arts martiaux, piliers de la culture traditionnelle, le paysage sportif de l'Archipel est bien plus vaste. Baseball, football, tennis, volley-ball ou encore cyclisme : les disciplines occidentales y sont largement pratiquées, à tous les niveaux. Sur les toits des immeubles comme dans les parcs, les citadins jouent au golf, tapent la balle ou s'adonnent au jogging. Les jeunes, eux, préfèrent le skate ou le vélo. Loisir national, le baseball rassemble toutes les générations, tandis que le ski, avec plus de 12 millions de pratiquants, la plongée ou la pêche rythment les week-ends et les vacances. Mais c'est souvent dans la nature que les Japonais comme les voyageurs choisissent de se ressourcer : randonnée en montagne, cyclotourisme, rafting en rivière, voile ou sports nautiques sur les côtes… avant, pourquoi pas, de chausser les skis dès les premières neiges.

Le baseball, le grand sport populaire

Introduit au Japon en 1872 par un américain, Horace Wilson, professeur d'anglais à Tōkyō, le baseball se propage lentement et la première équipe professionnelle se forme en 1934. C'est aujourd'hui le sport le plus populaire auprès des Japonais. Et les compétitions se disputent sur les grilles de télévision et remplissent les stades. La saison des matchs professionnels se déroule d'avril à octobre et les voyageurs visitant le Japon se doivent d'aller voir un match pour ressentir l'ambiance électrique du stade. Les Tohoku Rakuten Golden Eagles, équipe phare de Sendai en Ligue Pacifique, incarnent depuis leur création en 2005 un puissant symbole de renouveau pour la région, galvanisant un large public local notamment après leur titre de champion en 2013 et grâce à leur stade emblématique, le Rakuten Seimei Park Miyagi.

Le pays des arts martiaux

Au Japon, les arts martiaux se sont développés durant la période Heian, entre le IXe et le XIIe siècle. À cette période de l'histoire, le samouraï fait son apparition avec le bushidō, qui est à la fois le mode de vie guerrier et le code de conduite du samouraï mais aussi sa façon particulière de créer le mouvement. Les fameuses techniques de combat, les jutsu, font alors leur apparition, comme le tir à l'arc (kyū-jutsu), le jū-jutsu ou le sabre (ken-jutsu). Alors que les termes de (ou voie) sont beaucoup plus récents et impliquent eux un aspect beaucoup plus spirituel.

Judō. Au judo (jūdō), la technique repose sur les mouvements du jū-jutsu, mais aussi sur les principes moraux pratiqués par les bushi (car en japonais on utilise plutôt le terme bushi que celui de samouraï). Les mouvements visent alors plus à utiliser la force de l'adversaire afin de prendre l'avantage sur lui, pour le déséquilibrer et enfin et surtout l'immobiliser. La pratique du judo est sanctionnée par des degrés (kyū), qui sont symbolisés par les fameuses ceintures (de la ceinture blanche jusqu'à la noire), puis par des maîtrises (dan), qui s'échelonnent de la seconde à la dixième.

Karaté. Au karaté, les exercices consistent eux à pratiquer des kata (des séquences de mouvements type). Car l'art du karaté consiste à n'avoir aucun contact avec l'adversaire. Il faut, au contraire, plutôt simuler le combat et arrêter le coup juste avant qu'il ne soit porté.

Kyūdō. Au pays du Soleil levant, on apprend le tir à l'arc dès les premières années d'école. La voie est en effet venue se substituer à la technique jutsu pendant la période Edo. Mais ensuite l'arc a perdu de son importance devant la prolifération des armes à feu. Ainsi, c'est devenu aujourd'hui davantage une discipline mentale qu'un art de précision.

Kendō. Le kendo (kendō) est la voie du sabre. Même si aujourd'hui le bambou, le shinaï, s'est substitué au sabre. À noter, le ken-jutsu (la technique du sabre donc) fut interdit sous l'ère Meiji afin de désarmer les samouraïs. Il se transforma alors en un sport de combat. Un art finit par prendre le nom de kendō aux alentours de l'année 1900. Il demande maîtrise de soi, patience, mais aussi énergie, dextérité et rapidité.

Iaidō. C'est un art martial japonais qui consiste à dégainer et manier le sabre avec précision et fluidité, entre maîtrise technique et méditation intérieure. Cette discipline met l'accent sur la concentration, le calme et le respect.

Aïkidō. C'est l'un des derniers-nés des arts martiaux japonais et un art martial à mains nues. Ce sport de combat, fondé sur plus de 500 kata et mouvements, a été créé à Tōkyō en 1931. Le principe consiste à retourner la force de l'adversaire contre lui-même.

Le sumo, la lutte ancestrale

Le sumo est une lutte rituelle d'origine shintō qui se déroule dans une arène circulaire appelée dohyō, symbolisant le ciel et la terre. L'objectif est de pousser son adversaire hors du cercle ou de le faire tomber. Les rikishi, souvent grands et lourds, respectent un code strict avec 48 prises officielles. Le dohyō, surélevé et entouré d'une corde de paille sacrée, est surmonté d'un toit rappelant un sanctuaire shintō, où pendent des symboles des quatre saisons. Avant le combat, les lutteurs accomplissent plusieurs rites de purification, notamment le lancer de sel, pour honorer les kami. Le superviseur, ou yodibashi, veille au respect des règles et donne le signal du combat. Les lutteurs s'affrontent ensuite dans un duel très rapide, précédé d'une longue préparation rituelle.

De nombreux chemins de randonnée

Le Tōhoku regorge de paysages parmi les plus verts et préservés du Japon. La région compte plusieurs parcs nationaux et sites naturels propices à la randonnée, accessibles à tous les niveaux. Parmi les incontournables, le parc national d'Oirase, avec ses rivières et cascades, ou encore le mont Bandai, célèbre pour ses panoramas. Le mont Iwate, le lac Tazawa et les sentiers autour d'Aomori ou Hachimantai invitent aussi à la découverte. Sur la côte Pacifique, le Michinoku Coastal Trail suit un parcours spectaculaire entre mer et falaises, une expérience unique en bord d'océan. Ces nombreux chemins de randonnée permettent de s'immerger pleinement dans la nature sauvage et authentique du nord-est du Japon.

Le Japon à vélo

Le Tōhoku est un véritable terrain de jeu pour les cyclistes, loin de l'effervescence des grandes métropoles. La plupart des préfectures se distinguent par des itinéraires accessibles, adaptés à tous les niveaux. Pour les cyclistes aguerris, les sentiers autour du mont Bandai ou dans les massifs de Hachimantai constituent un véritable défi au cœur d'un environnement naturel d'exception. Afin de faciliter la découverte à vélo, plusieurs destinations emblématiques mettent à disposition des services de location. Kesennuma, sur la côte, invite à explorer ses rivages et villages pittoresques. Le lac Tazawa à Akita et Inawashiro dans la préfecture de Fukushima dévoilent, quant à eux, un environnement naturel dépaysant, entre montagnes et eaux calmes, propices à de paisibles balades.

Les activités nautiques

Entre lacs de caldeira, rivières sauvages et littoral préservé, le Tōhoku est un paradis pour les amateurs d'activités nautiques. Sur les eaux limpides du lac Inawashiro, le stand-up paddle (SUP) séduit les visiteurs en quête de calme, avec en toile de fond les montagnes majestueuses de la région. Plus au nord, le lac Tazawa invite à la découverte en canoë, dans une atmosphère paisible et préservée. À Sado, au large de Niigata, on peut embarquer à bord des hangiri, ces étonnantes cuves en bois rondes autrefois utilisées par les pêcheurs, pour une balade hors du temps. La baie de Matsushima, l'un des plus beaux paysages marins du Japon, se prête parfaitement au kayak, entre les îlots boisés et les pins tortueux. Les amateurs de sensations fortes pourront s'aventurer sur la rivière Kitakami, qui propose plusieurs parcours de kayak et de rafting. Enfin, la côte de Niigata, ouverte sur la mer du Japon, se découvre à travers la voile ou la pêche en mer.

Une destination ski

Le Tōhoku est l'une des grandes régions de ski du Japon, réputée pour son enneigement généreux, sa poudreuse légère et ses domaines encore préservés du tourisme de masse. La saison s'étend de fin novembre à avril, selon l'altitude et l'exposition des stations. Parmi les plus connues, Zao Onsen (Yamagata) séduit par ses paysages spectaculaires, notamment les célèbres monstres de neige (juhyō), ces arbres figés sous la glace. Appi Kogen (Iwate) attire les skieurs pour la qualité de ses pistes et son atmosphère familiale, tandis que Hakkōda (Aomori), sauvage et peu aménagée, est un paradis pour les amateurs de hors-piste et de ski de randonnée. D'autres petites stations offrent un bon équilibre entre pistes variées et ambiance locale. Moins fréquentées que celles de Hokkaidō ou de Nagano, les stations du Tōhoku permettent de profiter de la neige dans un cadre plus authentique.

Pachinko ou jeux vidéo, de véritables monuments nationaux

Pachinko. Le pachinko, sorte de flipper vertical très populaire au Japon, se joue dans des salles bruyantes et enfumées où les joueurs tentent de diriger des billes d'acier dans des zones gagnantes. Les billes obtenues peuvent ensuite être échangées contre divers lots. Véritable institution, le pachinko occupe les temps libres de nombreux Japonais, certains affinant leur technique au point de maîtriser parfaitement l'art du tir gagnant.

Jeux vidéo et e-sport. Le Japon est, plus qu'aucun autre pays, le véritable berceau de la culture vidéoludique moderne. Si le tout premier jeu a vu le jour aux États-Unis, c'est dans l'archipel que sont nées les premières icônes mondiales de l'arcade : Space Invaders en 1978, Pac-Man en 1980… Autant de pixels devenus légendaires. Depuis, les noms de Nintendo, Sony ou Sega résonnent dans le cœur des joueurs du monde entier, tout comme les franchises cultes qui ont façonné des générations entières : Mario, Pokémon, Final Fantasy, Zelda, Metal Gear Solid, Sonic, Street Fighter… Autant d'univers, de sons et de pixels qui ont transformé le jeu vidéo en une forme d'art à part entière. Et pourtant, paradoxe typiquement japonais, le pays reste étonnamment discret sur la scène mondiale de l'e-sport. Moins présents que la Corée du Sud, la Chine ou les États-Unis dans les grandes compétitions, les joueurs japonais se concentrent surtout sur les consoles, les bornes d'arcade et les portables, alors que l'e-sport se développe principalement sur PC. À cela s'ajoutent des régulations nationales encore strictes en matière de jeux à récompense, freinant le développement des circuits professionnels. Mais qu'importe : pour les amoureux du jeu vidéo, le Japon reste cette terre magique où chaque salle d'arcade, chaque bruit de pièce insérée, chaque écran à tube cathodique rappellent la naissance d'un art que l'on aime, pixel après pixel.

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