Généralités
Le Kosovo comptait 1,93 million d’habitants en 2021. Il se classe à la 39e place en termes de population parmi les cinquante États que compte l’Europe. C’est le pays le plus jeune du continent, puisque environ 50 % de la population a moins de 30 ans. C’est aussi, pour l’heure, le seul État des Balkans dont la population augmente à nouveau. Mais compte tenu de la baisse du taux de natalité (1,97 enfant par femme en 2019) et, surtout, de la poursuite de l’émigration (50 % des jeunes disent vouloir partir), le Kosovo devrait à moyen terme voir sa population diminuer avec une perspective à 1,7 million d’habitants en 2050. On assiste ainsi à la fin d’un long cycle de croissance qui a vu la population multipliée par cinq au XXe siècle pour dépasser les 2 millions d’habitants dans les années 1990. La crise économique de la Yougoslavie, l’éclatement de la Fédération et la guerre du Kosovo (1998-1999) ont provoqué un choc démographique avec des mouvements de populations aussi bien à l’intérieur du pays que vers l’étranger, où vivent désormais un Kosovar sur trois. Ces changements se poursuivent. En 2011, seuls 38 % des habitants résidaient dans des villes. Cette proportion a bondi à 50 % en 2021. En dix ans, Pristina est passée de 145 000 à 220 000 habitants. Dans les autres centres urbains, on constate des évolutions variables. Prizren, la seconde ville du pays, a retrouvé son niveau de population de 1991 avec 200 000 habitants, tandis que la troisième ville, Ferizaj/Uroševac, voit sa population baisser avec 106 000 habitants en 2021 contre 108 000 en 2011. Les trois villes suivantes, Peja/Peć, Gjilan/Gnjilane et Gjakova/Đakovica, ont des populations de 90 000-100 000 habitants en légère hausse. Mais Mitrovica (huitième ville) ne cesse de voir sa population baisser pour atteindre 80 000 habitants aujourd’hui contre 104 000 en 1991. Elle est désormais remplacée à la septième place par Besiana/Podujevo (nord-est du pays) qui compte 90 000 habitants. Le reste de la population urbaine se répartit entre six villes de 10 000 à 30 000 habitants. Au total, le pays compte trente municipalités qui regroupent 1 468 villes, villages et hameaux.
Les Albanais
Les Albanais (Shqiptarët en albanais) représentent 92 % de la population. Le Kosovo est ainsi le pays qui compte la plus forte proportion d’Albanais, devant l’Albanie elle-même (89 % des 3 millions d’habitants), la Macédoine du Nord (environ 30 %) et la Grèce (environ 10 %). Les Albanais du Kosovo sont en très large majorité de culture musulmane sunnite (environ 95 %), mais on compte également des catholiques (3-4 %) ou des protestants. Le facteur d’unité est avant tout la langue albanaise, que ce soit l’albanais standardisé (langue officielle aussi adoptée par l’Albanie et la Macédoine du Nord) ou le dialecte guègue (comme au nord de l’Albanie, au sud du Monténégro, au sud de la Serbie et à l’ouest de la Macédoine du Nord). D’une manière générale, les Albanais se présentent comme les descendants des Illyriens qui peuplèrent la côte orientale de l’Adriatique durant l’Antiquité. Cela ferait d’eux les plus anciens habitants du Kosovo. Les Albanais actuels sont issus de métissages entre tribus paléo-balkaniques, Gréco-Romains, Slaves, Aroumains… Ainsi, au Moyen Âge, ils ne représentaient qu’une minorité parmi d’autres de la population du Kosovo. Leur présence en tant que groupe ethnique distinct n’est attestée qu’à partir du XIVe siècle et leur nombre grandit avec l’arrivée de colons venus d’Albanie au XVIe siècle. D’abord majoritairement chrétiens, ils se convertissent à l’islam durant la période ottomane. Après des siècles de cohabitation pacifique entre populations diverses, un changement radical s’opère à la fin du XIXe siècle. Celui-ci intervient dans le contexte du déclin de l’Empire ottoman et de la montée des nationalismes dans les Balkans. Concrètement, cela s’est traduit au Kosovo (sous contrôle ottoman jusqu’en 1912) par l’arrivée de réfugiés albanais chassés de la partie nord de la Serbie (indépendante depuis 1878). En 1899, le rapport entre communautés était encore équilibré avec 182 650 Albanais (47,9 % de la population) pour 166 700 Serbes (43,7 %). Lors de la réintégration du Kosovo à la Serbie en 1912, les Albanais représentent plus de 60 % de la population, contre environ 30 % pour les Serbes. Les massacres commis envers les Serbes lors des deux guerres mondiales et le fort taux de natalité des Albanais vont encore accentuer ce déséquilibre. En 1981, les Albanais représentent 77 % de la population et les Serbes 13 %. Par la suite, les tensions interethniques, puis la guerre du Kosovo vont provoquer un exode massif des populations slaves et donner aux Albanais la place prépondérante qu’ils occupent aujourd’hui.
Les Serbes
Les Serbes (Срби/Srbi en serbe) ne représentent plus que 5 % de la population du Kosovo, contre environ 50 % au XIXe siècle. De culture chrétienne orthodoxe, ces Slaves parlent le serbe, une des deux langues officielles du pays avec l’albanais. Il s’agit d’une langue quasi identique au croate, au bosnien et au monténégrin, mais qui est rédigée en alphabet cyrillique serbe. Les Serbes se sont installés au Kosovo aux VIe-VIIe siècles. Christianisés par les Byzantins et les Bulgares, ils commencent à affirmer leur pouvoir sur la région à partir du IXe siècle. Du XIe au XIVe siècle, le Kosovo devient le cœur économique et religieux du royaume de Serbie avec l’exploitation des riches mines de Novo Brdo et l’établissement du patriarcat de Peć. L’attachement des Serbes à cette terre est renforcé par la bataille de Kosovo Polje, en 1389, qui marque le début de la domination ottomane sur les Balkans, mais qui est aussi le symbole de la résistance serbe à travers les siècles. Entre la guerre de 1998-1999 et la déclaration d’indépendance du pays en 2008, plus de 200 000 Serbes ont quitté le Kosovo. Environ 100 000 d’entre eux demeurent aujourd’hui. Ils sont majoritaires dans trois petites régions : à Mitrovica et dans le nord du pays (50 000), au sud-est de Pristina, à Gračanica/Graçanica et à Novo Brdo/Artana (13 000) et au sud, à Štrpce/Shtërpca (10 000). Ailleurs dans les Balkans, les Serbes sont surtout présents en Serbie (83 % des 6,9 millions d’habitants), en Bosnie-Herzégovine (1,4 million), en Croatie (190 000) et au Monténégro (170 000).
Les Roms, Ashkalis et Balkano-Égyptiens
Ces trois groupes totalisent environ 40 000 personnes et représentent 2 % de la population. Selon les ethnologues, il s’agit d’une seule et même communauté, celle des Roms (Roma en romani), aussi appelés en français gitans, tziganes ou romanichels (littéralement « peuple des Roms » en romani). Venus des régions du Sind (Pakistan) et du Penjab (Inde), leurs ancêtres ont pénétré dans les Balkans au début du XVe siècle pour se répandre ensuite à travers toute l’Europe et se sédentariser. Dans les années 1980-1990, du fait des tensions nationalistes, une partie des Roms s’est inventée de nouvelles identités pour tenter de mieux s’intégrer. Pour autant, l’ensemble des Roms du Kosovo a été pris pour cible soit par les Serbes, soit par les Albanais. On estime qu’ils étaient ici plus de 100 000 avant la guerre de 1998-1999. Presque tous ont été expulsés et moins de la moitié sont revenus. Aujourd’hui, seul un groupe d’environ 10 000 personnes se réclame encore rom au Kosovo. Principalement musulmans, ils sont aussi pour certains orthodoxes ou catholiques, comme dans la région de Lipjan/Lipljan. Ils parlent romani, mais maîtrisent l’albanais et/ou le serbe. Réputés pour leur proximité avec les Serbes – pas une grande fête serbe sans un orchestre rom ! –, ils sont déconsidérés par les Albanais et vivent dans des enclaves serbes.
Au nombre de 14 000, les Balkano-Égyptiens (Egjiptianëve të Ballkanit en albanais) ont été reconnus comme « nouvelle ethnie » par les autorités yougoslaves en 1990. Ce groupe ayant perdu l’usage du romani et ayant adopté l’albanais et l’islam souhaite se démarquer des Roms. Ils nient leurs racines indiennes pour reprendre à leur compte une théorie du XIXe siècle qui veut que les Roms soient originaires d’Égypte.
Les Ashkalis (Ashkali en albanais) sont les plus nombreux : environ 16 000. Ils constituent la plus récente « nouvelle ethnie » reconnue par le Kosovo, en 2000. Ils sont souvent installés dans les mêmes localités que les Balkano-Égyptiens, principalement dans le district de Pristina. Ils partagent aussi avec eux leurs emprunts aux Albanais (langue, religion) et refusent d’être assimilés aux Roms. Selon leurs versions, ils sont originaires soit d’Iran, soit d’Italie, soit de Palestine. Chacun de ces trois groupes compte un député au parlement. Mais malgré leurs différences affichées, tous sont victimes du racisme, du chômage, d’un manque d’accès aux soins, etc. Dans les Balkans, les Roms sont surtout présents en Roumanie (environ 620 000 personnes), en Bulgarie (325 000-700 000), en Serbie (150 000-500 000) et en Macédoine du Nord (80 000-200 000).
Les Turcs
Les Turcs (Türkler en turc) sont de 30 000 à 50 000 et représentent de 1,5 à 2 % de la population. De confession musulmane et de langue turque, ils sont les descendants de Turcs d’Anatolie arrivés après la bataille de Kosovo Polje en 1389. Durant la période ottomane, ils occupèrent une place centrale dans la société kosovare et une partie s’est assimilée aux Albanais. Après le retrait des Ottomans, en 1912, on estime que la moitié a émigré en Turquie, mais ils constituaient encore 6 % de la population en 1921. Leur nombre a de nouveau baissé à partir de 1953, lors de départs organisés vers la Turquie, si bien qu’ils représentaient moins de 1 % de la population en 1981. Grâce à leur statut de minorité ethnique (reconnu en 1951), à un fort taux de natalité et à un soutien actif de la Turquie, la communauté a toutefois prospéré ces dernières décennies. À Prizren, où ils sont aujourd’hui les plus nombreux (9 000-15 000 personnes), le turc est encore parlé par une partie des Albanais. Ils détiennent la municipalité de Mamusha/Mamuša (au nord de Prizren), où ils sont plus 5 500 (93 % de la population). On les retrouve ensuite surtout à Pristina (environ 2 500) et à Gjilan/Gnjilane (environ un millier). Dans les Balkans, les Turcs sont surtout présents en Thrace orientale, c’est-à-dire la partie européenne de la Turquie (11 millions de personnes), en Bulgarie (environ 600 000), en Grèce (environ 150 000) et en Macédoine du Nord (environ 100 000).
Les Bosniaques
Les Bosniaques (Bošnjaci en bosnien et en serbe) représentent aujourd’hui 1,6 % de la population, soit environ 28 000 personnes. Il s’agit de Slaves musulmans qui parlent serbe et/ou bosnien. Le terme « bosniaque » est assez flou, puisqu’il s’applique à différents peuples des Balkans islamisés durant la période ottomane et pas seulement aux musulmans de Bosnie-Herzégovine. Ainsi, au Kosovo, la communauté regroupe aussi bien des Serbes et Monténégrins islamisés depuis la fin du Moyen Âge que des descendants de migrants venus de Bosnie-Herzégovine au XXe siècle. On les trouve principalement dans trois municipalités : à Prizren (environ 15 000), à Dragash/Dragaš (environ 5 000) et à Mitrovica (environ 2 000). Tandis qu’à Mitrovica, ils sont installés pour la plupart dans la partie serbe de la ville, à Dragash/Dragaš, au sud du pays, ils vivent aux côtés des Gorans, une autre communauté de Slaves islamisés. Bien que musulmans comme la majorité des Albanais, ils sont rejetés par ceux-ci, car assimilés aux Serbes grâce à leur langue. Ainsi, environ 15 000 Bosniaques du Kosovo ont été contraints à l’exil depuis 1999. Dans les Balkans, les Bosniaques sont surtout présents en Bosnie-Herzégovine (51 % des 3,8 millions d’habitants), au Monténégro (56 000) et en Croatie (31 000).
Les Monténégrins
Les Monténégrins (Crnogorci en monténégrin et en serbe) sont environ 20 000 au Kosovo, soit 1 % de la population. L’origine de leur peuplement se confond avec celle des Serbes, dont ils se sentent toujours très proches, puisqu’ils utilisent les mêmes dialectes et sont, eux aussi, chrétiens orthodoxes. Avec la montée du nationalisme albanais, ils ont également partagé le même sort : alors que les Monténégrins étaient environ 40 000 dans les années 1960 au Kosovo, la moitié a été contrainte à l’exil. La région de Peja/Peć, qui compta plus de 12 000 Monténégrins, en abrite désormais moins de 4 000. Le reste de la communauté se partage aujourd’hui entre Pristina et Mitrovica. On constate toutefois de légères dissensions entre Serbes et Monténégrins depuis l’indépendance du Monténégro (qui s’est détaché de la Serbie en 2006). Les Monténégrins souffrent aussi d’être assimilés aux Serbes par les autorités : au parlement de Pristina, ils ne bénéficient pas d’un des 20 sièges (sur 120) réservés aux minorités et doivent être représentés par les députés serbes. Dans les Balkans, les Monténégrins sont surtout présents au Monténégro (45 % des 620 000 habitants) et en Serbie (39 000).
Les Gorans
Les Gorans ou Goranis (Goranci en našinski et en serbe) sont environ 10 000 et représentent 0,5 % de la population. Slaves et musulmans, ils parlent un dialecte slave qui emprunte au bulgare et au serbo-croate : le našinski (« notre langue »), aussi appelé le goranski ou le gorani. Leur nom, formé à partir du mot gora (« montagne »), signifie « montagnards » dans les langues slaves. Ils vivent effectivement sur les plateaux des monts Šar, à la pointe sud du pays, répartis entre 19 villages des municipalités de Prizren et de Dragash/Dragaš. Depuis le VIIIe siècle, cette zone constitue le principal foyer de peuplement des Gorans, qui sont également présents dans les régions voisines de Macédoine du Nord et d’Albanie. D’origine bulgare, mais davantage proche des Serbes et des Bosniaques, ils se distinguent de ceux-ci par leur islamisation tardive, aux XVIIIe-XIXe siècles. Victimes de discriminations de la part des Albanais, ils ont massivement quitté le Kosovo, où ils étaient environ 30 000 avant la guerre de 1998-1999. La diaspora se retrouve chaque année en mai dans les monts Šar pour célébrer les mariages traditionnels, réputés pour le riche maquillage recouvrant entièrement le visage des épouses. Dans les Balkans, les Gorans sont aussi présents en Macédoine du Nord (environ 10 000), en Serbie (8 000) et en Albanie (2 000).
Les Croates
Environ 500, les Croates (Hrvati en croate ou en serbe) sont la plus petite minorité du Kosovo. Résidant principalement autour du village de Janjevo, près de Gračanica/Graçanica (district de Pristina), ils se nomment eux-mêmes les Janjevci et cohabitent depuis des siècles avec différentes communautés. Chrétiens catholiques de langue croate, ils sont les descendants de familles de marchands de Raguse (aujourd’hui Dubrovnik, en Croatie) et de mineurs saxons d’Allemagne et de Hongrie installées à partir du XIIIe siècle autour de Novo Brdo, la riche cité minière des rois serbes. Ils furent près de 9 000 dans les années 1980 et ont presque tous quitté le Kosovo lors de l’éclatement de la Yougoslavie pour trouver refuge en Croatie. Comme les Monténégrins du Kosovo, ils ne bénéficient d’aucun représentant au parlement. Dans les Balkans, les Croates vivent surtout en Croatie (90 % des 4,1 millions d’habitants), en Bosnie-Herzégovine (540 000) et en Serbie (58 000).
Les étrangers
Le Kosovo est avant tout un pays d’émigration et pas vraiment une terre d’accueil. Les étrangers seraient environ 15 000, dont un millier de francophones. Les familles du personnel diplomatique constituent le groupe le plus important : ambassades, missions de l’ONU, de l’OSCE et de l’UE, comme la mission Eulex chargée de la justice (420 employés). Viennent ensuite les experts d’associations caritatives, très nombreuses (environ 300), puis les familles binationales, souvent issues de la diaspora, ainsi que quelques centaines de ressortissants de pays des Balkans (Albanie, Macédoine du Nord…). On compte aussi chaque année le passage d’environ un millier de demandeurs d’asile qui, en grande majorité ne font que transiter vers des pays tiers. À tout cela s’ajoutent 3 800 militaires de la KFOR (Américains, Italiens…). Au total, les étrangers représentent moins de 1 % de la population, mais plus de 5 % à Pristina. Dans la capitale, leur poids est significatif, ne serait-ce que par leur influence politique. Diplomates et experts internationaux bénéficient aussi de salaires exorbitants rapportés au niveau de vie local, ce qui a pour effet de faire grimper les prix à Pristina, en particulier dans l’immobilier.
La diaspora
Plus d’un million de Kosovars résident aujourd’hui hors du Kosovo. Cette diaspora récente s’est constituée avec le départ massif d’habitants à partir de la fin des années 1980 pour des raisons économiques. L’exode se poursuit toujours pour les mêmes raisons. Entre-temps, la guerre de 1998-1999 a accentué le phénomène avec des minorités devenues indésirables dans leur propre pays (Serbes, Monténégrins, Gorans…) et la création d’un État qui ne parvient toujours pas à résoudre le problème du chômage (27 % de la population active était sans emploi en 2021). La situation est telle que c’est aujourd’hui la diaspora qui fait tourner le pays : un tiers des investissements directs étrangers au Kosovo sont le fait de Kosovars installés à l’étranger. L’essentiel de la diaspora est constituée d’Albanais : environ 800 000 personnes, principalement en Europe. En Allemagne, ils sont 220 000 regroupés pour 70 % d’entre eux autour des villes de Cologne, Stuttgart et Munich. En Suisse, les Albanais du Kosovo seraient plus de 120 000, surtout concentrés dans les cantons germanophones. Les autres principaux pays d’accueil des Albanais du Kosovo sont la Suède (environ 40 000 émigrés), l’Italie (30 000), l’Autriche (25 000), les États-Unis, la Norvège et la France (environ 15 000 chacun), le Royaume-Uni (11 000) et la Belgique (8 000). Le reste de la diaspora est composée de 300 000 non-Albanais. La Serbie a accueilli plus de 200 000 de ces exilés chassés par la guerre et les discriminations qui ont suivi, en particulier des Serbes, des Gorans et des Roms du Kosovo. Les émigrés monténégrins, bosniaques et croates du Kosovo ont quant à eux surtout trouvé refuge dans les pays où leur communauté étaient majoritaire (Monténégro, Bosnie-Herzégovine et Croatie).