Découvrez Taïwan : Climat

A cheval sur le tropique du Cancer, Taïwan présente un climat subtropical au nord et tropical au sud. On compte donc une saison chaude de mai à septembre, où il vaut mieux quitter l'étouffante Taipei pour profiter de la fraîcheur des stations d'altitude et une saison sèche de novembre à février, avec un mois de décembre relativement froid (dans les montagnes, les températures descendent en dessous de 0 °C). La meilleure période pour s'y rendre se situe donc d'octobre à décembre et de février à avril. Ce qui permet d'éviter la saison des typhons, qui s'abattent régulièrement sur l'île en été. Car il ne faut pas oublier que la nature à Taïwan peut s'avérer violente : outre les tempêtes tropicales, Taïwan se situe sur la ceinture de feu du Pacifique et connaît une forte activité sismique. Des tremblements de terre frappent ainsi régulièrement l'archipel, causant des dégâts importants.

Un climat varié

Le climat de Taïwan, subtropical au nord et tropical au sud, reste plus chaud que celui de la Chine continentale, l'île étant baignée par le courant du Kuroshio, venu du Japon. En hiver, les températures sont donc clémentes dans les plaines de l'ouest, avec un minimum de 10 °C au nord et de 20 °C au sud (la région d'Hengchung est d'ailleurs surnommée « la province du printemps éternel »). En revanche, plus l'altitude s'élève, plus les températures chutent de novembre à mars. Ce qui pose un problème pour les cultures de pentes qui se trouvent dans les contreforts, comme le thé ou les agrumes, qui, s'il gèle durant la nuit, peuvent être complètement détruites. Dans les régions alpines (plus de 1 500 mètres), les chutes de neige sont assez importantes pour permettre une saison de ski au mont Hohuan (3 416 m), au centre de l'île, de fin décembre à février. L'été est assez étouffant, surtout à Taipei qui se trouve dans une cuvette où l'air stagne. À partir de juin, le flux chaud qui accompagne la mousson tend à équilibrer les températures, dont la moyenne, supérieure à 20 °C, atteint 27 °C de juin à août, avec des maximums pouvant dépasser 39 °C. La mousson apporte avec elle les typhons, qui frappent l'île trois à quatre fois par an en moyenne. Bien que causant d'immenses dégâts matériels, ils contribuent à l'équilibre écologique de l'île puisqu'ils alimentent en grande partie les réserves d'eau. En revanche, ce phénomène explique l'inégale redistribution des précipitations sur l'île. Les pluies restent tout de même importantes avec un taux moyen de précipitations de 2 500 mm par an (maximum : 5 600 mm). Le nord de l'île est un peu à part, puisque les vents océaniques apportent régulièrement la pluie et la météo peut changer d'une heure à l'autre. La présence du Kuroshio et l'humidité assurent en revanche un climat favorable au développement d'une flore luxuriante.

Typhons et tremblements de terre

Taïwan est géographiquement dans une zone à risques, aussi bien sur le plan sismique que météorologique. Située dans la zone subtropicale des alizés et des typhons, Taïwan est affectée de mai à septembre de pluies torrentielles, qui provoquent souvent des inondations dramatiques, et qui peuvent dériver en typhons ou en ouragans. En août 2009, l'île entière, et principalement sa pointe méridionale, a été frappée par le typhon Morakot, laissant derrière lui plusieurs centaines de victimes et plus de 3 milliards de dollars de dégâts matériels. Devant l'ampleur de la catastrophe, la lenteur du déploiement des équipes de secours d'urgence attira les foudres de l'opinion sur le président de l'époque, Ma Ying-jeou, qui s'en excusa d'ailleurs publiquement. Outre des typhons meurtriers, l'île a également connu depuis le début du XXe siècle une vingtaine de tremblements de terre mesurés à plus de 7 sur l'échelle de Richter.

C'est pourquoi le gouvernement taïwanais a créé, en coopération avec des scientifiques américains, un projet chargé d'étudier les zones à risques, appelé Dotstar. Très efficace pour la prévention des cyclones et des ouragans, Dotstar effectue des relevés de température et d'humidité, de pression et autres données, retransmises en temps réel à l'office national de météorologie. Cependant, la prévention des tremblements de terre est tout à fait aléatoire, voire impossible. Comme ceux qui ont surpris la population de l'est du pays en avril 2024.

Quelques précautions en cas d'alerte

Plus prévisibles, les typhons sont généralement annoncés quelques jours en avance sur le site du gouvernement : www.cwb.gov.tw. En cas d'alerte, pas d'inquiétude, mais il faut rester prudent et prendre quelques précautions comme vérifier les localités présentes dans la zone d'alerte et s'assurer de l'état du logement en le consolidant, en calfeutrant les portes et fenêtres et en retirant tout objet suspendu à l'extérieur. Il faut également éteindre les appareils à gaz et prévoir le matériel nécessaire pour faire face aux coupures d'eau et d'électricité ainsi qu'aux difficultés d'approvisionnement : transistor à piles, eau potable, nourriture et combustible pour quelques jours, lampes, bougies, allumettes.

Dans les régions affectées par le typhon, il est recommandé d'éviter les bords de mer, les zones inondables et les zones de glissements de terrain tout en se tenant à distance des fils électriques tombés à terre susceptibles de provoquer des électrocutions. Phénomène impressionnant, le vent et la pluie s'interrompent au moment du passage du centre du typhon. Cette interruption spectaculaire (plus de vent, plus de bruit, une étrange impression de vide), qui dure le temps du passage dans l'œil du cyclone, n'est que momentanée, donc évitez de sortir de votre logement dans la mesure où la tempête reprend après une courte accalmie.

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