Un pays sportif
Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Taïwan a remporté 7 médailles, dont deux en or, une en badminton et une seconde en boxe féminine en moins de 57 kg. Taïwan organisera les World Masters Games 2025 (WMG2025) du 17 au 30 mai 2025. Organisé tous les quatre ans, cet événement international de compétition de sports se tiendra dans la capitale taïwanaise avec au programme 35 disciplines sportives. Il permettra en outre de présenter la culture de Taïwan et de mettre en valeur son secteur touristique.
Tai-chi et baseball, les sports favoris
Tai-chi. Cet art martial est très populaire à Taïwan et fait partie de la vie quotidienne. Tôt le matin, tard le soir ou le week-end, le tai-chi est pratiqué collectivement dans les lieux publics, par toutes les catégories d'âge. Lorsque l'on connaît la traduction de tai-chi, « boxe de l'ombre » ou « boxe de l'absolu », on ne cherche plus à percer le mystère de cette incroyable chorégraphie. Tout en faisant preuve d'une concentration extrême, les participants exécutent en effet d'étranges mouvements circulaires, très lents et décomposés qui remontent à des temps anciens. C'est au XIVe siècle, sous la dynastie des Yuan, que l'exercice voit le jour. Sa fonction tend à compiler trois techniques : la respiration, la concentration, et la méditation afin de canaliser le qi gong ou encore le souffle de la vie dont le point central se situe au niveau de l'abdomen. L'énergie une fois concentrée, le nei gong, ou la force vitale, peut être répandue à travers tout le corps. Autour du Mémorial national du Docteur Sun Yat-sen, du Mémorial national Tchang Kaï-chek ou dans le Parc de la Paix, à Taipei, les pratiquants de tai-chi sont nombreux et constituent pour les non-initiés un spectacle tout aussi dépaysant que les monuments qui les accueillent. Les premiers arrivent à 6 heures du matin et invitent qui veut à se joindre à eux.
Base-ball. Le base-ball, aujourd'hui sport favori des Taïwanais, a une longue histoire derrière lui. Importé par les Japonais au début du XXe siècle, il commence à prendre de l'ampleur en 1930, lorsque l'équipe locale inflige sa première défaite aux colons. Dans les années 1960, le premier des 17 titres de champion du monde remportés par Taïwan crée un raz-de-marée autour de la petite balle. Progressivement, le base-ball se professionnalise et on assiste, en 1990, à la création de la CPBL (Chinese Professional Baseball League), première ligue pro.
Le succès est immédiat et la CPBL est rapidement copiée ; une ligue parallèle voit le jour en 1997, la TML (Taiwan Major League). À la fin des années 1990, l'image du base-ball est ternie par des matchs truqués. L'organisation en 2001 de la 34e Coupe du monde de base-ball permet à ce sport de reconquérir le cœur des Taïwanais. La CPBL et la TML s'accordent pour fusionner en 2003. Le plus important stade de base-ball de l'île se trouve à Tienmou, sur Shidong Road. Il peut accueillir plus de 10 000 personnes.
Sur l'eau ou sur terre, il y a de quoi faire !
Les sports nautiques. Entourée d'eau et baignée par les rivières et les lacs, Taïwan ne pouvait échapper au développement des plaisirs aquatiques. Même si l'engouement national est encore frileux, les accros aux sensations fortes trouveront de quoi se régaler. Surf, plongée, snorkeling, rafting sont autant d'activités qui peuvent être pratiquées.
Pour schématiser, le nord est le paradis des surfeurs et le sud celui des amateurs de plongée, que ce soit avec bouteille ou avec masque et tuba. Le Parc national de Kenting au sud de l'île est célèbre pour ses sports d'eau, particulièrement pour la plongée puisqu'une magnifique forêt de corail prospère dans les eaux de la péninsule. Autre paradis pour les plongeurs, l'île Verte, sur la côte est, connue pour ses récifs coralliens et ses eaux claires toute l'année.
Côté glisse, l'archipel de Penghu, dans le détroit de Taïwan, est très apprécié des véliplanchistes. Au nord, site d'exception pour les surfeurs, les meilleures vagues s'observent en été, avant ou après un typhon, et lors des moussons. Honeymoon Bay est le meilleur endroit pour « tâter de la vague ». Inversement, le rafting ne se pratique pas après le passage d'un typhon, car ce dernier fait grossir anormalement le débit des rivières. Il faut alors patienter pour dévaler le relief accidenté de Taïwan, puisque la saison du rafting court d'avril à octobre. Deux cours d'eau s'y prêtent : la Shiouguluan, à l'est, et Laonong au sud. Dans les alentours de Taipei, l'expérience peut être tentée dans le Parc national de Yangmingshan.
Golf. Comme de nombreux Asiatiques, les Taïwanais raffolent du golf. Sur les quelque 36 000 km² de l'île, on recense plus de 80 parcours. Compte tenu de la topographie de Taïwan, ils peuvent être forestiers, littoraux ou montagneux. Les cinq golfs les plus réputés se trouvent tous dans un périmètre d'une heure autour de Taipei. Il s'agit de Lao Ye, Miramar à Ling Kou, Kuo Hwa, Ta Shee et Sunrise à Taoyuan. À noter, la pratique de ce sport est plus coûteuse à Taïwan qu'en France.
Cyclisme. Le vélo s'est considérablement développé depuis quelques années, et ceux qui ne craignent ni les fortes chaleurs ni les reliefs escarpés trouveront ici leur bonheur, tant les paysages sont superbes. De nombreux circuits et pistes cyclables sont désormais proposés.
Un must méconnu pour l'alpinisme et la randonnée
On peut pratiquer la randonnée pédestre sur toute l'île. Les Taïwanais adorent les randonnées le week-end et les options sont innombrables. Si de très nombreux sentiers sont accessibles depuis Taipei en métro ou bus, c'est cependant dans les parcs nationaux que les randonnées sont naturellement les plus prisées. Gare cependant aux nombreux moustiques et serpents.
L'île compte quelques centaines de clubs ou associations d'alpinisme ou de randonnée et une dizaine de pics excédant 3 000 mètres sont recensés. Le plus important de tous est le mont de Jade ou Yushan. Le nombre d'excursionnistes augmente chaque année, mais les mentalités ne sont pas encore entièrement familiarisées avec la randonnée en montagne. Pourquoi ? Les montagnes ont longtemps fait peur. Au siècle dernier, les affrontements entre Han et aborigènes étaient monnaie courante. Et ces terres sont restées durant une longue période des zones interdites, spécialement lors de la présence japonaise (1895-1945).
Aujourd'hui, pour franchir le mont Yushan, un permis est nécessaire et il faut en faire la demande auprès de l'Association alpine de la République de Chine. Pour les sommets de moindre importance, il faut obtenir un permis auprès des autorités de police dont dépend le sommet. L'engouement encore frileux limite la communication autour de cette activité et nombre d'amateurs ne savent pas que Taïwan est une destination d'alpinisme exceptionnelle.
